EDITORIAL

La guerre lancée contre le peuple !


Le peuple a faim et les cris contre la faim fusent de partout
jusqu’au niveau des soutiens du pouvoir. Pendant ce temps,
non seulement le pouvoir de Talon ne prend aucune
mesure de soulagement des masses, mais au contraire les
accable : Réforme de l’Enseignement Supérieur pour mettre une
chape de plomb autocratique pour le maintien d’une université
coloniale ; décision de vaccination obligatoire anti-Covid-19
dans un pays où la maladie n’a fait officiellement que 107 morts
depuis 15 mois, alors que le paludisme tue des milliers d’enfants
sans aucun souci de la part du gouvernement. Il s’agit dans les
faits « d’une guerre lancée contre le peuple » qui meurt de faim
et à qui on veut inoculer de force un vaccin aux conséquences
pour le moins douteuses sur la santé. Il apparaît alors que le
pouvoir de Talon répond à des exigences extérieures notamment
celles de la FrançAfrique dont « les agitations des réseaux à
l’occasion du procès de Aïvo » font réagir jusqu’à des Béninois de
la diaspora contre la guerre que la France coloniale, avec le
soutien de ces réseaux, mène contre les peuples africains (y
compris le peuple béninois) au Mali, au Niger, au Tchad, au
Burkina Faso et dans tout le Sahel.
Les peuples debout contre les guerres des impérialistes et de
leurs agents trouveront toujours le soutien du Parti Communiste
du Bénin comme l’atteste : « le soutien au peuple cubain » face
aux tentatives de déstabilisation de Cuba.
Et face à la guerre lancée contre le peuple béninois il s’agit pour
lui de se lever contre la faim planifiée et la gouvernance de Talon.
La Rédaction

EDITORIAL

Dénoncer les actes de diversion du pouvoir pour se lever
contre la faim planifiée et la gouvernance ruineuse.

Le peuple a faim et accablé sous des taxes ruineuses. Le
pouvoir de Talon, au lieu de mesures urgentes pour
soulager les hommes, se livre à des actes de diversion. On
nous sort un dossier de banditisme organisé à l’AnaTT (Agence
Nationale des Transports Terrestres) une des Agences
dépendant comme toutes les autres de la Présidence de la
République, et qui montre un tout petit bout des dessous de la
gouvernance mafieuse du pays. On veut nous distraire à propos
du « Changement du nom "Bénin" en "Dahomey"». On voudrait
illusionner le peuple « A propos de la limitation du nombre de
mandats en Afrique » pour nous faire croire que Talon serait un
grand démocrate parce porteur de la limitation des mandats. Le
pouvoir fait du bruit à propos des réformes dans l’enseignement
supérieur, pensant escamoter le « Programme de
l’APP pour Quelle école pour un Bénin émancipé ?».
Mais, la fourberie ne passe pas. Le peuple relie chaque acte de
diversion orchestrée à la gouvernance mafieuse et ruineuse du
pouvoir de la Ruse et de la Rage. Cela ne peut que renforcer sa
conviction que ses problèmes existentiels ne peuvent être
résolus qu’en se levant contre la faim planifiée et la gouvernance
du pouvoir de Talon.
La Rédaction

Editorial

Se lever contre le mépris du peuple


L'attitude du pouvoir de Talon face à la pandémie de la
faim, ses justifications de la suppression des structures
de protection sociale, comme l’ONASA ainsi que le refus
irresponsable de toute mesure concrète de soulagement des
populations affamées, souligne son mépris du peuple et sa
gouvernance hasardeuse du pays. Ce mépris est une
caractéristique des exécutants du pacte colonial, pour qui le
peuple ne compte pas, pour qui la démocratie se limite à l’infime
partie des lettrés en langue française (moins de 15 % de la
population) et dans le rejet de la souveraineté réelle du pays.
Alors, « Quand des porte-parole de la FrançAfrique redonnent de
la voix » en situant la contradiction principale au niveau des
« préposés » exécutants du pacte colonial en occultant les
« commanditaires » et premiers bénéficiaires, ils sont dans la
même logique de mépris du peuple, de sa souveraineté
monétaire, linguistique et sur ses ressources. Mais pour le
peuple qui lutte pour sa souveraineté, il se pose la question de
« Quelle Ecole pour un Bénin émancipé ?» ; et le programme de
l’APP apporte des solutions de la libération des hommes pour le
développement du pays.
La Rédaction
Suppression de l’ONASA :
Mépris du sort du peuple et gouvernance hasardeuse du
pays.
a famine qui sévit actuellement au Bénin, suite à la flambée
des prix des denrées alimentaires, a fait voir la faute grave
de gouvernance qui a consisté en la fermeture et la
liquidation par le pouvoir de Talon des structures de prévoyance
sociale, notamment dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Même les soutiens les plus zélés de Talon sont obligés
d’interpeller le pouvoir. Mais chaque réponse montre le mépris
souverain du sort des pauvres et du peuple.
Examinons les réponses du gouvernement face à l’actuelle
pandémie de la faim. Interrogé à l’Assemblée nationale le 29 juin
2021 sur les raisons de la fermeture de l’Office National d’Appui
à la Sécurité Alimentaire (ONASA), le nouveau ministre d’Etat de
Talon, Romuald Wadagni répond que « la rationalisation du
paysage institutionnel constitue la réelle motivation de la
décision du gouvernement à procéder à la liquidation ordonnée
de certaines structures sous tutelle du Ministère de l’agriculture
dont l’ONASA. »
Ainsi donc, la réelle motivation de la liquidation d’une structure
de prévoyance sociale par Talon, c’est la rationalisation du
paysage institutionnel ! Le sort des masses en cas de catastrophe
ne compte pas. En quoi consiste cette rationalisation ? Wadagni
dit : « Plutôt que de constituer à coûts onéreux d’entretien, des
stocks physiques parfois non utilisés compte tenu de la faible
récurrence des situations sévères d’insécurité alimentaire au
Bénin ». L’argument massue, c’est les coûts onéreux d’entretien
de stocks physiques parfois non utilisés, donc un problème de
gestion des stocks ! Et à cause d’un problème de gestion, on
supprime une structure de prévoyance de catastrophe.
Cela veut dire tout simplement que le sort des hommes ne
préoccupe pas le pouvoir de Talon. En effet :
1- Comme rappelé par Philippe Noudjènoumè (Adresse XXXVII
du 16 juin 2021) « Dans tout système politique, même dans les
pays les plus libéraux, il est toujours prévu et organisé une
« Réserve stratégique » dans les secteurs, notamment de
l’énergie et des aliments de base pour faire face à toutes
situations de fléau naturel ou politique ». En liquidant l’ONASA
sans penser constituer une autre structure de prévoyance
sociale, le pouvoir de Talon a laissé le pays dans une gouvernance
hasardeuse.
2- Gouverner, c’est prévoir. Depuis 1995, et notamment depuis
la réunion de Paris (COP 21) en 2015, la question de
changements climatiques et notamment du réchauffement
climatique avec les risques accrus de catastrophe naturelle
(sécheresse, inondations, ouragans, etc.) occupe toutes les
rencontres internationales et préoccupent tous les
gouvernements sérieux. L’agriculture dans notre pays demeure
entièrement dépendante du climat. La rareté des pluies causant
la sécheresse, ou bien leur surabondance entrainant des
inondations sont des faits auxquels tous les gouvernements sont
davantage sensibilisés pour des mesures de survie des
populations. Mieux, bien avant cela, dans les années 1980, les
faits d’extension de la sècheresse au Sahel avaient conduit à la
mise en place du Comité Inter-Etats de lutte contre la sécheresse
au Sahel dont le Bénin est membre et il avait été institué à cet
effet la journée nationale de l’arbre ainsi que des structures de
prévoyance sociale.
A partir de ces constats faits depuis des décennies, "la rareté des
pluies" doit être prise en compte dans toute prévision agricole et
y recourir comme argument pour ne rien faire relève à la limite
de l’irresponsabilité. Tout pouvoir se doit, plus que jamais
auparavant, fonder une politique de sécurité alimentaire sur la
constitution des stocks physiques de réserves stratégiques.
Mais, le gouvernement de Talon passe outre ces éléments
majeurs de changement climatique et ses conséquences sur
notre agriculture, abandonne le pays au chaos et nous parle de
« faible occurrence de situations sévères d’insécurité
alimentaire » et met en avant « la rareté des pluies » pour
justifier l’inaction et la démission devant sa responsabilité de
sauver les hommes de la pandémie de la faim. Cela veut dire que
le pouvoir de Talon ne prévoit rien quant à l’avenir du peuple, et
pratique donc une politique hasardeuse pour la vie des hommes
au Bénin.
Dans le cadre des engagements internationaux, le Bénin et le
pouvoir de Talon ont souscrit aux ODD (Objectifs de
Développement Durable) dont les deux premiers sont : 1-
Eliminer l’extrême pauvreté et la faim » et 2- faim « zéro ». Le
pouvoir de Talon bénéficie des financements internationaux
dans le cadre des ODD, mais se dérobe à ses engagements vis-àvis du peuple affamé.
3- On peut s’être trompé, car l’erreur est humaine dit-on. Mais
devant les signes évidents de flambée des prix avec les
répercussions sur la nutrition des enfants, des hommes et
femmes pauvres (la majorité du pays) devant les cris et appels
au secours de tous les jours et sur tous les tons, le gouvernement
ne fait rien. La ministre de l’industrie et du commerce, Mme
Alimatou Shadiya Assouman, dans une interview sur la chaine
officielle gouvernementale (Office de Radio et de Télévision du
Bénin) le 6 juillet 2021, dit : « Il faut être patient. Les premières
pluies viennent de s’installer. La demande des pays de la sousrégion est très forte. Mais les dispositions sont prises au niveau
de l’Agriculture pour augmenter la production.» Voilà
l’échappatoire encore irresponsable du gouvernement. Mais en
attendant les prochaines récoltes, le pouvoir de Talon appelle à
la patience les hommes, les femmes, les enfants qui souffrent et
meurent de faim. N’est-ce pas alors un crime de non-assistance
L’
LLA FLAMME N°409 09 juillet 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
à personnes en danger ? Les masses populaires n’ont-elles pas
raison lorsqu’on les entend dire que « Talon veut nous tuer » ?
D’un autre côté, le gouvernement, par la voix de la ministre de
l’industrie et du commerce sous-entend qu’avec l’augmentation
de la production, les prix vont redescendre et l’accès plus facile
pour les pauvres aux denrées alimentaires. Mais rien n’est moins
sûr, Mme la ministre, car l’augmentation de la production
n’entraine pas automatiquement une baisse conséquente des
prix à la consommation. Il faut tenir compte du coût de la
production supplémentaire, des intermédiaires pour la
commercialisation et enfin du niveau général des prix. Le paysan
producteur et le commerçant intermédiaire doivent tenir
compte du niveau général des prix pour la fixation du prix de
vente de leur produit afin d’assurer leur propre survie. Et en
matière par exemple du niveau général des prix, le pouvoir de
Talon, par l’augmentation continue des impôts et taxes, par les
prix de monopole de son empire économique et financier (PVIBénin Control), alimente constamment la flambée des prix à la
consommation.
4- Ainsi, en plus de ne rien faire pour soulager les masses,
pendant qu’il prêche la patience au peuple et aux affamés, le
gouvernement de son côté lui ne prend aucune patience, aucune
pause dans l’augmentation et la multiplication des taxes. Il ne
prend aucune patience, aucune pause dans l’entretien de la
flambée des prix. L’imposition scandaleuse aux compagnies
d’assurance par le gouvernement de l’augmentation de plus de
30 %, à partir du 1er juillet 2021, des prix des assurances
automobile en vue de l’augmentation des taxes à percevoir par
l’Etat, en est la dernière illustration. Avec cela, avec les prix de
monopole au cordon douanier avec le PVI-Bénin Control, avec
l’imposition à la hausse de prix de l’essence des bords des rues
(de 350 à 400 frs), le pouvoir de Talon entretient la spirale de la
flambée de prix et condamne les pauvres à la faim.
La gouvernance hasardeuse pour la vie des hommes du peuple
sert à ruiner les populations pour le renforcement de l’empire
économique et financier des hommes au pouvoir. Contre cette
gouvernance hasardeuse pour la vie des hommes, le programme
de l’APP résout le problème de la sécurité alimentaire, car
mettant l’homme au centre des priorités (Cf "La Flamme" n° 408
du 2 juillet 2021). Alors, face à la démission du pouvoir de Talon,
et à ses mesures à la limite de la provocation contre les
populations affamées, l’appel du président de l’APP au peuple
demeure la seule planche de salut : « Peuple béninois, lève-toi
contre la faim planifiée et la gouvernance du pouvoir de
Talon ».
Rémy
A PROPOS DE LA « CONTRADICTION PRINCIPALE AU
BENIN », DES PORTE-PAROLE DE LA FRANÇAFRIQUE REDONNENT DE LA VOIX.
ans une émission de Sikka TV intitulée « 100% Bénin -
Législatives de 2023 : quel type d’opposition pour 2023
et autres défis d’urgence ? » en date du 30 Juin 2021, le
Journaliste Vincent Folly déclare entre autres : « Nous avons une
opposition, au moins dans le pays, représentée par des partis qui
ont été exclus. Il y a l’Usl qui n’est pas dans le processus, il y a Les
Démocrates qu’on connaît, et avant ça c’était les Fcbe, mais en
dehors de ça nos amis communistes qui sont dans une position
d’opposition, ils n’ont jamais dit qu’ils sont avec le pouvoir…. Ça
au moins c’est clair. (…) Ce qui est important, c’est de savoir
quelle stratégie l’opposition va mettre en place dans ce contexte
que nous avons….Comment tous ceux-là (de l’opposition) vont
se rassembler ? J’avais déjà dit avant la présidentielle qu’il faut
appliquer ce que les Marxistes appellent, c’est Mao qui a eu ce
mot, … qu’il faut distinguer la contradiction principale des
contradictions secondaires. Résoudre la contradiction
principale. Quelle est la contradiction principale que nous
avons à régler, c’est celle qui nous oppose à celui qui a mis la
démocratie entre parenthèses ; celui qui est au pouvoir. Et il
faut chercher à se rassembler. J’ai prêché ce rassemblement …
l’argumentaire n’a pas changé, nous avons toujours un pouvoir
qui est antidémocratique ».
Un tel discours touchant à la contradiction principale qui doit
servir de ciment de rassemblement de l’ensemble de
l’Opposition au pouvoir despotique de Patrice Talon n’est pas
nouveau.
Déjà en février 2021, le Pr AÏNAMON tenait le même langage en
ces termes : « Mais il faut qu’à un moment donné on montre
suffisamment de la cohérence et de solidité pour distinguer la
contradiction principale des contradictions secondaires. A
chaque jour suffit sa peine et il faut pouvoir établir des priorités
au lieu de renvoyer dos à dos tout le monde. Pendant ce temps,
c’est celui qui bénéficie de la puissance publique et qui a le
monopole de contrainte qui consolide son pouvoir de nuisance.
Additionner les forces qui vont dans le même sens que de se
concentrer sur des soustractions et des querelles intestines… »
(Réseau CPCM 13 février 2021). Nous lui avons répondu en son
temps.
D’autres moins importants ont tenu le même langage. A l’instar
d’un certain EWINSOU Juste Flavius de la diaspora qui
s’écrit : « Nous avons écrit une charte consensuelle dans laquelle
tout le monde se retrouvait…Dans la Charte, il était question de
faire un large front uni et les idées développées dans la Coalition
S’engager pour le Bénin respectait scrupuleusement l’esprit de
la charte…Tout notre objectif était de nous voir ensemble en
grand nombre pour mieux faire la lutte de la liberté et de la
restauration de la démocratie…A partir de là ils ont couru pour
aller créer leur machin de APP… A partir de là, ils nous
indisposent avec leur idéologie de Françafrique,
d’impérialisme, de colonialisme, de néocolonialisme, de pacte
colonial à n’en point finir or ils vivent en France … »»
Ainsi, tel un serpent de mer, cette question de « contradiction
principale » revient dans les débats.
La situation de la contradiction principale à un moment donné,
autrement dit du problème le plus important susceptible de
rassembler toutes les forces de l’opposition contre un pouvoir en
place, est une question déterminante de toute stratégie de
combat dans un pays. On entend par contradiction principale,
l’obstacle principal à lever pour faire avancer une société d’un
point A à un point B supérieur à A. En interrogeant aujourd’hui
bon nombre de citoyens africains notamment des ex colonies
françaises, de savoir à quoi ils aspirent profondément, ils vous
répondront sans hésiter qu’ils aspirent à une réelle
indépendance de leur pays, qu’ils veulent récupérer leur
monnaie, leurs langues et leurs ressources pillées par l’ex
colonisateur français. Ils vous diront qu’ils rejettent les accords
secrets noués par la France coloniale avec les Etats africains dits
indépendants contenant les clauses telles que « la confiscation
automatique des réserves financières des pays africains auprès
du Trésor français » (2)- «la priorité aux intérêts et entreprises
français dans les marchés publics et appels d’offres publics( 4)-
« Le droit de la France de faire déployer des troupes et
d’intervenir militairement dans le pays pour défendre leurs
intérêts » (6)- « L’obligation de faire du français la langue
officielle du pays et la langue pour l’éducation »(7)- «L’obligation
DLA FLAMME N°409 09 juillet 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
d’utiliser le franc CFA (franc des colonies françaises
d’Afrique »(8)…
Le pouvoir despotique et affameur de Patrice Talon doit être
combattu et renversé. Cela ne fait l’objet d’aucun doute pour
tous ceux qui se réclament de l’Opposition. Mais posons-nous
cette question : en faisant partir ce pouvoir et en le faisant
remplacer par des éléments qui ont fait leur preuve par la
négative par le passé (« Les Démocrates » et autres FCBE et que
Folly Vincent cite lui-même) en quoi notre pays aura avancé ?
Revenons à cette fameuse notion de « démocratie » dont se
réclament tant nos grands « Démocrates » du Bénin. Si l’on
définit la démocratie comme « pouvoir du peuple, par le peuple
pour le peuple », donc pouvoir de la majorité, en quoi les 85% de
nos concitoyens analphabètes en langue française participent-ils
de cette démocratie ? Cette simple question posée touche à
l’épineux problème de la contradiction principale : la
contradiction principale où l’obstacle majeur à lever pour faire
avancer notre pays, se trouve notamment en ces mots
« souveraineté monétaire, souveraineté linguistique,
souveraineté sur nos ressources». Autrement dit, c’est le
maintien du colonialisme français sur le Bénin par le biais de la
monnaie, de la langue française, de la propriété de nos richesses
principales etc. qui constituent la Contradiction principale. Mais
puisque le colonialiste français n’est pas présent aujourd’hui
physiquement à la tête de notre pays, qu’il y a mis à sa place, des
gouverneurs béninois, notre combat doit être dirigé contre cette
équipe de Gouvernement français par substitution ou
procuration qu’est le Gouvernement de Patrice Talon ; notre
combat doit être contre toute équipe quelle qu’elle soit de
Gouvernement par « procuration » de la France au Bénin : le
gouvernements passés à l’instar de celui de YAYI Boni incarné à
travers le groupe « Les Démocrates » ? FCBE et autres
irradiations politiques, sont compris.
Tout cela, le Parti Communiste du Bénin l’a écrit, l’Alliance Pour
la Patrie l’a érigé en programme politique « A savoir que notre
pays, le Bénin ensemble avec les autres anciennes colonies
françaises d’Afrique, ne sont pas des Etats souverains avec tous
les attributs que cela demande ; que ce sont des « Enclos
français » d’Afrique… A savoir, que le patriotisme en même temps
que la démocratie doit être nos mots d’ordre de combat. Que l’on
fait fausse route en négligeant l’un pour l’autre…. Il en découle
que la démocratie béninoise tant vantée, est la démocratie sans
souveraineté du peuple et de l’Etat, la démocratie compatible
avec les intérêts permanents de la France coloniale et du pacte
colonial qui tient notre pays en laisse en semi-colonie. Autrement
dit la démocratie de prisonnier ». En enlevant le genou des
Colonialistes français sur le Cou du peuple béninois, nous aurons
permis la jouissance de la pleine démocratie par l’ensemble du
peuple, y compris la grande majorité de sous-citoyens actuels
exclus de la politique que sont les 85 % d’analphabètes en
français.
En reprenant cette rengaine de « Contradiction principale »
située au niveau du Préposé (pouvoir de Talon) et non au
niveau du Commanditaire (le Colonialiste français) qui fait la
guerre actuellement contre les peuples africains, comme cela
se voit au Sahel, Vincent FOLLY comme d’autres, se révèlent
simplement comme porte-parole des tenants de la
« Françafrique » au Bénin, objectivement et indépendamment
de ce qu’ils se pensent eux-mêmes.»
La Rédaction.

Editorial

La faim n’est pas une fatalité !


La faim sévit et tenaille les hommes du peuple. Même des
griots connus du pouvoir de Talon sont obligés de le
reconnaitre et de réclamer des mesures d’urgence. Mais la
gouvernance de Talon montre son incapacité totale à secourir le
peuple. Pour son gouvernement, la flambée des prix des produits
alimentaires, la famine qui en découle sont une fatalité. C’est la
rareté des pluies, la sècheresse et au niveau de toute la sousrégion qui en sont responsables.
A l’encontre de cette attitude assassine et de ces discours de
démission du pouvoir en place, l’Alliance Pour la Patrie donne
des perspectives. Le Programme de l’A.P.P résout le problème
de la sécurité alimentaire dans notre pays et son Président,
Phillipe Noudjènoumè, dans cette ligne, éclaire et approfondit
les décisions de prévoyance sociale contre la faim.
Alors, face à la démission du pouvoir de Talon, et à ses mesures
à la limite de la provocation contre les populations affamées,
l’appel du président de l’APP au peuple demeure la seule planche
de salut : « Peuple béninois, lève-toi contre la faim planifiée et
la gouvernance du pouvoir de Talon ».
La Rédaction

Editorial

Se lever contre la faim planifiée et la gouvernance de
Talon

Face aux signes manifestes de la faim du Nord au Sud, de
l’Est à l’Ouest et dans toutes les couches populaires, le
pouvoir de Talon multiplie les actes de fuite en avant et de
démission. "Le serpent de la faim mord les populations et le
pouvoir de Talon tape dans l’herbe", dirait un dicton bien de chez
nous en pays fon. Pire, il redouble de coups contre le peuple que
la faim tenaille. Comme tout dictateur, au lieu de venir au
secours des populations en détresse, il se trouve des ennemis
inférieurs, des "commerçants véreux", ainsi que les
fonctionnaires et les salariés au Smig qui attendent un
soulagement par l’augmentation des salaires bloqués et réduits
depuis plus de cinq ans. L’Adresse de Philippe NOUDJENOUME,
Premier Secrétaire du PCB et Président du Conseil de
Gouvernance Patriotique de l’Alliance pour la Patrie le 16 juin
dernier révèle davantage toute sa pertinence : « PEUPLE
BENINOIS, LEVE-TOI CONTRE LA FAIM PLANIFIEE ET LA
GOUVERNANCE DU POUVOIR DE LA RUPTURE ! ».
Effectivement, Seul le peuple en lutte peut se sauver !
La Rédaction