ADRESSE  AUX  HONORABLES  DEPUTES

DE  LA  VIème LEGISLATURE

Honorables Députés,

Mesdames et Messieurs,

Depuis quelque temps, une avalanche de projets ou propositions de lois sont déposés devant vous à l’Assemblée nationale pour être votés. La caractéristique commune de ces projets et propositions de loi c’est la restriction sinon la liquidation des libertés fondamentales, acquis des combats populaires de l’année 1989 et consacrés par la Conférence nationale. Vous me permettez de les rappeler : il s’agit du projet de loi portant exercice du droit de grève en République du Bénin, de la proposition de loi organique portant conditions de recours au référendum, et celle portant règles générales applicables aux militaires, paramilitaires et corps assimilés.

YAYI BONI FAIT SA PROCLAMATION DE LA NOUVELLE AUTOCRATIE

Ca y est ! YAYI Boni dans tous ses états ! Il peste ; il fulmine tel Jupiter du haut des monts Olympe. Assez «la démocratie nescafé, synonyme de désordre et d’anarchie… Demander au Chef suprême des armées qu’est le président que je suis de présenter des excuses publiques. Où est le respect des institutions ? Mais ils sont gonflés. Je  suis l’élu légitime du pays …Si je dis que vous n’êtes pas performants, à vous de venir me voir. Notre cher papa ou M. le Président, franchement parlant depuis un certain temps, vous avez dit ceci, vous avez dit cela, voici comment les choses se passent. Calmement… Celui qui fait la grève sera radié purement et simplement de la fonction publique et rien ne se passera dans le pays. Celui qui oppose la violence recevra la violence. Il n’y a rien à faire» ; etc. Et comme un criminel surpris par la clameur populaire, il tente maladroitement de se justifier des élections calamiteuses au bout desquelles il est proclamé vainqueur. Mais tel  n’est plus le débat.

La Flamme N°300 Spécial International

Nous publions ici la livraison numéro 300 de votre journal papier La-Flamme. Il s'agit d'un numéro spécial consacré en grande partie à l'international.

Nous vous en souhaitons bonne lecture.

MENACES CONTRE LES GREVISTES ET LE DROIT DE GREVE :

BONI YAYI SUR LES TRACES DES DESPOTES ZINSOU, KEREKOU ET BEN ALI

Le lundi 13 juin 2011, à la veille de la relance de la grève décidée par 29 syndicats de l’administration publique, Boni YAYI, dans un message à la nation et après son premier ministre KOUPAKI, a proféré des menaces à l’endroit des grévistes et du droit de grève. Le lendemain, 14 juin, il est descendu dans des ministères où il s’est livré à des actes grotesques et graves contre des travailleurs. Ces menaces et actes qui s’appuient sur des affirmations mensongères montrent un président despote qui fait honte au pays et qui ternit davantage l’image du Bénin et des Béninois dans le monde.

ADRESSE AUX HOMMES EN ARMES

Le 12 juillet 2011, Boni YAYI a réuni au Palais de la Présidence, le haut commandement militaire et des forces de sécurité publique.  Parlant des mouvements de grève en cours dans le pays, il a dit ceci : « A partir du lundi 18 juillet prochain, je prendrai mes responsabilités, mais avec vous… et je vous demande de prendre, vous aussi, vos responsabilités à mes côtés, pour mettre fin au désordre, à l’irresponsabilité, à l’irrespect de l’autorité et des institutions de l’Etat … »

Un général lui a donné une réponse qui, nous en sommes convaincus, ne reflète pas le point de vue de la majorité des militaires et des policiers, et même pas de tous les hauts gradés de l’armée présents.