LEçONS D'UN HOLD-UP électoral

COMBATTRE ET RENVERSER LA NOUVELLE AUTOCRATIE POUR LE Développement Accéléré ET HARMONIEUX DU Bénin

Editorial

Cotonou, avril  2011 Les élections présidentielles de 2011 au Bénin sont terminées. Les résultats, proclamant le tyran et corrompu Boni YAYI vainqueur dès le premier tour à plus de 53% des voix, ont consacré dans la forme comme dans le fond la victoire de la fraude et de l’imposture, et couvert de honte le pays tout entier. Les auteurs de cette parodie d’élection ont mobilisé tout l’arsenal répressif de l’Etat (l’armée, la police, la justice, la presse) et les tenants des intérêts étrangers pour imposer par la force les résultats du hold-up électoral.

 

LAURENT GBAGBO CAPTURé PAR LES FORCES FRANçAISES ET L’ONUCI :

Une nouvelle phase de la lutte du Peuple Ivoirien est ouverte.

 

En début d’après-midi du lundi 11 Avril 2011 à Cotonou, la nouvelle est tombée comme une traînée de poudre. Laurent GBAGBO vient d’être arrêté en sa résidence et conduit à l’Hôtel du Golfe siège du gouvernement de OUATTARA. Dans les bar-restaurants, dans les débits de boisson, dans les établissements scolaires, c’est la consternation. « Bah ! C’est la recolonisation de l’Afrique ! » entend-on par ci, par là, dans la bouche des gens visiblement entre la révolte et la prostration. L’opinion béninoise ne s’en fait aucun mystère. Ce sont les troupes françaises qui ont capturé GBAGBO et non comme le déclarent les officiels français depuis le ministre des Affaires étrangères Alain JUPPE et celui de la Défense Gérard LONGUET, les Forces Républicaines de OUATTARA. En écoutant les dénégations mêmes des officiels français, tout apparait pourtant clair. Ce sont les hélicoptères de la Licorne et celles de l’ONUCI qui dans la journée de dimanche 10 avril ont jeté des bombes sur la résidence où se trouvait Laurent GBAGBO et l’ont détruite à moitié. Dans l’opération ayant conduit à l’arrestation de Laurent GBAGBO, le lundi 11 Avril, les officiels français reconnaissent avoir opéré au sol avec des blindés qui ont ceinturé la résidence et « permis l’arrestation ». Et du reste, l’Agence REUTERS (selon des témoignages convergents de Toussaint ALAIN  - pro-GBAGBO - et Hervé COHX  - pro-OUATTARA -) a mis à nu la manipulation française en écrivant très vite (18 H 45) : "Le président GBAGBO a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à des chefs de la rébellion" !

 

Message de Philippe NOUDJENOUME, 1er Secrétaire du PCB

Au grand meeting du 06 avril 2011 à la Bourse du Travail

Camarades

Responsables des Centrales et Fédérations Syndicales

Responsables de L’ODHP,

Responsables des Organisations de Jeunes, de femmes, d’étudiants,

Chers concitoyens

Ce jour 06 Avril 2011, sera gravé en lettres noires dans l’histoire centenaire des peuples du Bénin unis sous une même domination, celle des colonialistes français. C’est la date qui rappelle les sombres moments de conquête coloniale où par la force des armes nos braves aïeux BEHANZIN, BIO GUERA, KABA, SAKA YERIMA, TOFFA, se sont vus imposer le joug colonial et l’asservissement à l’étranger. La scène qui se déroule en ce moment dans notre capitale, Porto-Novo - la prestation de serment de YAYI Boni pour un deuxième mandat - donne tout l’air de ces événements tragiques évoqués plus haut.

 

 

Communiqué du Bureau Politique

A PROPOS DE LA SITUATION POLITIQUE

ET DES ELECTIONS LEGISLATIVES ACTUELLES

Le Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin (BP/PCB) s’est réuni le mercredi 30 mars 2011 à Cotonou au sujet de la situation politique dans notre pays.

1. Le Bureau politique a réaffirmé sa dénonciation du scrutin du 13 mars 2011 comme une mascarade électorale organisée avec l’aide et la complicité actives de l’Union Européenne et de la France pour opérer un hold-up électoral pour la réélection de Boni YAYI. Cette réélection définitivement proclamée par la Cour Constitutionnelle constitue donc une imposture, un sérieux coup contre la démocratie désormais en danger au Bénin. Boni YAYI ne peut prétendre à aucune légitimité pour un second mandat qu’il a usurpé.

 

ODB-PCB / ADJA et KOTAFON

 

Face au hold-up et au coup d'Etat électoral de Boni YAYI, allons ensemble à l'assaut de la tyrannie pour préserver la Démocratie

à travers un Gouvernement de Salut National de Transition

A la suite de GNONLONFON Joseph, Président de la CENA, la Cour Constitutionnelle de Robert DOSSOU a proclamé le 21 Mars puis le 30 mars 2011, chaque fois au petit matin, les résultats "provisoires" puis "définitifs" des élections présidentielles du 13 Mars. Et sans surprise, le roi DOSSOU a donné gagnant Boni YAYI avec 53% des voix, sans le moindre égard pour les recours formulés, confirmant ainsi le k.o. d'indignité annoncé, tambour battant par YAYI. Horrible à entendre ! Car ce n'est nullement un doute pour personne y compris les mouvanciers que ce scrutin sans liste électoral fixée, sans liste de bureaux de vote est hautement frauduleux. Le hold-up électoral organisé ainsi par Boni YAYI est parachevé par un coup d'Etat électoral minutieusement exécuté par GNONLONFON et DOSSOU.