Communiqué

 

 

 

Le Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin a la vive douleur d’annoncer au peuple et à tous les démocrates le décès du Camarade Fidèle QUENUM, ,Membre du Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin, Ancien Responsable de l’Union des Etudiants de Dakar (UED), Ancien Président de l’Association des Etudiants du Dahomey (AED) , section française de l’UGEED, Ancien Président de l’Union Générale des Elèves et Etudiants du Dahomey (UGEED), Ancien Président de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France (FEANF), décès survenu au CNHU de Cotonou le 17 décembre 2018 dans sa 73 année des suites d’une longue maladie. Le PCB présente à la famille éplorée, à sa femme et ses enfants ses sincères condoléances.

LE MOUVEMENT DES GILLETS JAUNES EN FRANCE ET LES PREMIERES LEÇONS POUR LES PEUPLES

 

Depuis le 17 novembre 2018, la France est secouée par un mouvement de protestation qui par son caractère inédit, étonne le monde : Le mouvement dit des « Gilets Jaunes ». Pourquoi ce nom ? Le gilet jaune en France, c’est le gilet que l’automobiliste porte sur ses habits après une panne ou un accident, pour se faire remarquer sur la route.
Le mouvement est parti de l’appel à signature d’une pétition sur internet contre la hausse sans arrêt du prix de l’essence et surtout du diésel qui ne cesse d’étrangler les gagne-petit, et à une sortie massive pour crier son ras-le-bol. C’est sur cette base que la France a été submergée le 17 novembre 2018 par des centaines de milliers de personnes : Routes, autoroutes, ronds-points et postes de péage bloqués ; rien que dans cette journée, on a compté plus de 2000 postes de blocage empêchant la livraison des marchandises, l’approvisionnement des hyper-marchés, des stations d’essence etc. Tout le pays a été bloqué ce jour 17 novembre 2018 et depuis lors, le mouvement a connu un réel emballement. Le 24 novembre 2018, La Place Charles de Gaule, l’Arc de Triomphe, les Champs Elysés et toutes les grandes avenues et rues qui y accourent, étaient noires de monde. Les manifestants considéraient cela comme l’acte N°2 de leur manifestation sur Paris et ont promis de revenir. Macron, précipitamment rentré d’Argentine où il assistait au G8 s’est fait huer à plusieurs reprises lors de ces sorties. Le 1er décembre 2018, le mouvement prend un caractère insurrectionnel avec la prise d’assaut de l’Arc de triomphe par des manifestants exaspérés et des mots d’ordre « Macron Démission » scandés un peu partout et surtout tagués sur l’Arc de triomphe. Le même jour, une préfecture a été brûlée, des raffineries ont été bloquées. »Qui sème la misère récolte la colère », ainsi se résume la réponse des manifestants qui assument le mouvement. Alors, le Président Macron, qui a fait la sourde oreille jusque-là, réunit un cabinet de crise, condamne les violences, ouvre une consultation des responsables de tous les partis politiques et appelle au dialogue. Mais échec, car les manifestants ne veulent ni d’intermédiaires, ni de négociateurs. Tous les élus, députés, tous les partis, tous les syndicats sont disqualifiés par eux. Certains, et notamment ceux du parti de Macron "La République en marche » sont menacés. L’espoir et les appels de la condamnation du mouvement par le peuple échouent. Malgré les violences, 72 % de la population, selon les sondages, soutiennent le mouvement.

DECLARATION DU BUREAU POLITIQUE

Le Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin (PCB) s’est réuni le jeudi 29 novembre 2018 à Cotonou. Entres autres questions touchant à l’analyse de la situation nationale, il a été traité les implications politiques des lois scélérates du pouvoir de la Rupture notamment, les lois portant Charte des partis politiques et code électoral.
1°- Après la chute du PRPB et l’avènement du Renouveau Démocratique, notre Parti n’avait cessé de mettre en garde contre les illusions qui consistaient à faire croire que c’est la Conférence Nationale qui a accouché des libertés et non les luttes et les sacrifices de notre peuple. Le Parti communiste du Bénin n’a jamais cessé de dire qu’en ne demandant pas des comptes aux tortionnaires, qu’en ne célébrant pas les combattants pour leur esprit d’abnégation, de sacrifice et leur patriotisme comme exemple à suivre par les jeunes générations, on faisait le lit d’une nouvelle dictature. Depuis avril 2016, cette nouvelle dictature autocratique sévit dans notre pays et s’est complètement installée avec les lois les plus scélérates contre le peuple. C’est dans le cadre de la dictature que s’inscrivent les lois portant Chate des partis et code électoral

ADRESSE XVII
Aux travailleurs et au peuple en lutte !
A tous les Démocrates du Bénin et du Monde !

COMBATTRE PAR TOUS MOYENS LEGITIMES LA
COUR DE REPRESSION DES INFRACTIONS ECONOMIQUES ET DU TERRORISME
(C R I E T)

 

Par décision en date du 18 Octobre 2018, la « Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme »( CRIET) créée par la loi 2018-13 du 02 Juillet 2018 a condamné à 20 ans de prison ferme et 5 millions d’amende, AJAVON Sébastien ainsi que ses co-accusés. Un mandat d’Arrêt International a été émis contre le condamné, absent au prétoire mais représenté par ses conseils. Tel est le verdict de cette Cour présidée pour la circonstance par le juge Gangni Edouard. Ainsi en a requis le Procureur Spécial, Ulrich Togbonon ; ainsi en a décidé le Juge Gangni!
Tout comme au prononcé des verdicts de condamnation contre METONGNON Laurent et Co-accusés, contre KOROGONE, et peut-être encore plus, à cause de la situation sociale de l’homme d’affaires béninois, l’émotion a été grande au sein de la population béninoise. Des protestations fusent de partout. Et à bon droit. A commencer d’abord par les Avocats- conseils de Sébastien AJAVON récusés par le Juge GANGNI et interdits de parole à l’audience. « Non, inacceptable !… Ce n’est pas possible » entend-on ! Pour une affaire déjà jugée et revêtue d’autorité de chose jugée parce que non objet d‘appel ! Et on annonce déjà, et ceci à l’encontre des dispositions expresses de la loi elle-même qui l’a créée en son article 20, qu’une affaire qui a passé la phase d’instruction et jugée en première instance comme celle des condamnés de la CNSS (Laurent METONGNON et co-accusés) sera rappelée devant la fameuse Cour le 15 novembre prochain !
Le constat est sans appel « Plus de justice crédible dans notre pays, le Bénin ! » telle est la seule conclusion sérieuse.

A PROPOS DU SCANDALE DES 4,5 MILLIARDS DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE (CNSS)

Le vendredi 12 octobre 2018, plusieurs journaux porte-parole du gouvernement ont (enfin) publié des éléments de réponse, des " preuves", suite à l’interpellation (diffusée largement sur les réseaux sociaux fin septembre 2018) du conseil d’administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) par un syndicaliste, sur la destination des fonds d’un chèque devant servir à libérer les actions souscrites par la CNSS dans le capital de la BIBE : affaire des 4,5 milliards de FCFA qui défrayait la chronique depuis des semaines.
Les preuves sont constituées par deux relevés bancaires, une photocopie de chèque ainsi qu’une lettre du DG /BIBE au DG de la CNSS.
La présentation de ses preuves par le journal "Le Matinal" a été précédée de ses commentaires d’où suintait son fiel par le SYNATASS, un syndicat de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. C’était comme un signe précurseur : depuis, le SG SYNATASS a écopé d’une mise à pied de huit jours sans solde.
Quelle crédibilité attacher à ces « preuves » ?