A PROPOS DU SCANDALE DES 4,5 MILLIARDS DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE (CNSS)

Le vendredi 12 octobre 2018, plusieurs journaux porte-parole du gouvernement ont (enfin) publié des éléments de réponse, des " preuves", suite à l’interpellation (diffusée largement sur les réseaux sociaux fin septembre 2018) du conseil d’administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) par un syndicaliste, sur la destination des fonds d’un chèque devant servir à libérer les actions souscrites par la CNSS dans le capital de la BIBE : affaire des 4,5 milliards de FCFA qui défrayait la chronique depuis des semaines.
Les preuves sont constituées par deux relevés bancaires, une photocopie de chèque ainsi qu’une lettre du DG /BIBE au DG de la CNSS.
La présentation de ses preuves par le journal "Le Matinal" a été précédée de ses commentaires d’où suintait son fiel par le SYNATASS, un syndicat de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. C’était comme un signe précurseur : depuis, le SG SYNATASS a écopé d’une mise à pied de huit jours sans solde.
Quelle crédibilité attacher à ces « preuves » ?

DECLARATION
A PROPOS DE LA SITUATION POLITIQUE NATIONALE ET LES EXIGENCES ACTUELLES
DES TRAVAILLEURS, DE LA JEUNESSE ET DU PEUPLE

 

1- Le 27 août 2018, dans une "plainte adresse" à l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) et diffusée à l’attention de l’opinion nationale et internationale, une citoyenne écrit : « accusations contre Monsieur Patrice Talon, Président de la République pour corruption, enrichissement illicite et autres infractions connexes ». A l’appui de cette "plainte adresse", il est indiqué, sur la base de pièces et annonces de l’Agence de Promotion des Investissements et des Exportations (APIEx, chargée de la création d’entreprise, modifications de statuts), que le Président Patrice Talon est toujours, juridiquement propriétaire et/ou administrateur de nombreuses sociétés unipersonnelles ou anonymes d’investissement financier (SCP), de coton (CCB), d’intrants agricoles (SDI), de gestion immobilière (SIGIB), de contrôle des importations (Bénin Control), etc., sociétés desquelles il avait déclaré s’être retiré.
Quelques jours après la publication de cette plainte, on apprend que le Dg de l’APIEx est limogé de son poste, pendant qu’on observe un silence radio de la part de l’Anlc, structure sous tutelle du Président de la République et sans qu’il ne soit publié aucun démenti des graves accusations portées contre le Président Patrice Talon qui « choisit consciemment de continuer à baigner dans un océan de conflits d’intérêt. »
Conclusion : Patrice Talon, Président de la République et Chef de l’Etat du Bénin, reste et demeure Chef d’entreprises et passible à cet égard de crime d’atteinte à l’honneur et à la probité.

Editorial : Piller sans merci les travailleurs et le pays, réduire le peuple et les citoyens au silence

Ces derniers jours ont connu l’avalanche de lois et décrets allant tous dans le sens de faire des citoyens du Bénin des sujets taillables et corvéables à merci. Les nouvelles taxes au péage et au pesage ainsi que sur les réseaux sociaux sont décidées sans passer par le parlement, et applicables sans délai. De l’autre côté, les lois les plus scélérates sont votées et promulguées afin d’une part de pressurer encore plus les travailleurs et le peuple, et d’autre part de les réduire au silence. La nouvelle loi sur la grève supprime dans les faits ce droit et laisse les coudées franches et libres au pouvoir et au patron de surexploiter et d’opprimer les travailleurs. Quant aux lois portant charte des partis et code électoral, elles suppriment également dans les faits les droits politiques des classes et couches populaires, légalisent le vote censitaire et instaurent le pouvoir des riches mafieux au service d’une dictature autocratique.

LETTRE ADRESSE
A
Son Excellence Patrice TALON
Président de la République, Chef de l’Etat,
Chef de Gouvernement
Cotonou

A PROPOS DU GLYPHOSATE.

Monsieur le Président de la République,
Depuis quelque temps s’enfle un débat tant au plan national qu’international. Ce débat concerne le glyphosate, principe actif du Roundup, produit phare de la multinationale MONSANTO, fort connue dans le monde. Le débat porte sur la nocivité ou non de cet herbicide à la santé de l’homme. En termes clairs, le produit glyphosate est-il oui ou non nuisible à la santé de l’homme et pour les écosystèmes ? Le problème est d’autant plus sérieux que notre pays - pour les besoins du coton - est un gros importateur de Glyphosate et votre Ministre de l’agriculture a réceptionné en avril dernier cinq cent mille litres (500.000) sur neuf cent mille litres prévus pour la campagne 2018-2019.
Monsieur le Président de la République,
Deux affirmations se trouvent donc en présence, celle du caractère dangereux du produit pour l’organisme humain et celle qui dit le contraire. Des deux affirmations, l’une est nécessairement fausse. En examinant les choses, sans être spécialiste du domaine, je note que la thèse du caractère dangereux du glyphosate est confortée par les éléments suivants :
Premièrement, depuis 2015 le Centre International de Recherche contre le Cancer de l’OMS (IRC/OMS) a classé le glyphosate « cancérogène probable pour les hommes (Groupe 2A, monographie 112) »

Editorial : Tous contre les lois anti-démocratiques portant Charte des partis politiques et code électoral au Bénin

 

Le caractère anti-démocratique et anticonstitutionnel de la nouvelle Charte des Partis et du nouveau code électoral est patent. Dès lors, la seule exigence pour les démocrates est de les combattre, de lutter pour leur abrogation. C’est ce qui ressort des prises de position et appels du Premier Secrétaire du Parti Communiste, Philippe NOUDJENOUME et de nombreux démocrates tant à l’intérieur du pays que dans la diaspora.
Pour tenter de contrer ces appels, des éléments du pouvoir dictatorial insinuent que tout démocrate devrait s’incliner devant la loi. Certains journalistes et d’autres combattants mordent à cet hameçon. Or, il n’y a rien de plus faux. Tout acte légal, toute loi n’est pas démocratique. La légalité ne signifie pas démocratie. Le fascisme hitlérien, la ségrégation raciale aux Etats-Unis, l’apartheid en Afrique du Sud, la loi fondamentale au Bénin sous Kérékou 1, étaient tous des régimes légaux sur la base de lois votées par des Parlements. Ils ont été combattus avec raison, ont été vaincus avec et par les luttes et les combattants de proue de ces luttes sont respectés et admirés pour leur apport.
Il ne faut donc pas confondre le légalisme et le démocratisme. Les légalistes s’aplatissent devant la loi et abandonnent la lutte contre les régimes arbitraires. Le démocratisme exige la poursuite des combats contre les lois iniques, même dans les conditions difficiles. Les démocrates continuent le combat justement contre la légalité anti-démocratique et appellent le peuple à cet effet. Telles sont les leçons qu’ont données et laissées, à la suite de tous les révolutionnaires, Martin Luther King aux Etats-Unis, Nelson Mandela et l’ANC en Afrique du Sud, Pascal Fantodji et le PCD (aujourd’hui PCB) au Bénin. C’est ce à quoi appelle la situation actuelle et que rappelle Philippe Noudjènoumè à tous les démocrates et au peuple au cours du point de presse du 14 août 2018 et de son interview sur la radio Soleil Fm du 19 août 2018 en les termes ci-après : « Organisez-vous pour faire face au pouvoir tyrannique de Patrice Talon en vue de libérer le pays ».
La Rédaction