A PROPOS DE LA PAIX ET DES DISCOURS SUR LA PAIX

 

Depuis une semaine, et plus particulièrement le week-end dernier, nous avons eu droit à une avalanche d’appels à une paix synonyme d’arrêt des grèves et manifestations contre les dérives du pouvoir de Boni YAYI, adressés aux travailleurs et au peuple de notre pays. Des autorités religieuses aux médiateurs du FONAC, jusqu’à Boni YAYI lui-même dans ses tournées au centre et au nord du pays, chacun répète à l’envie qu’il faut la paix, laissant entendre, dans ces conditions, que ce sont les autres, les travailleurs, les partis d’opposition qui seraient les fauteurs de guerre.

 

A propos du Discours d’investiture du Candidat Boni YAYI

BONI YAYI PROMET LA REFONDATION LEGALE

DE LA DICTATURE ET DE LA TYRANNIE

 

Boni YAYI a procédé à son auto-investiture comme candidat à sa propre succession le samedi 29 janvier 2011. Les travailleurs, la jeunesse et le peuple ont pu observer avec horreur le flot d’argent distribué fébrilement à tour de bras pour payer les participants à cette cérémonie. Boni YAYI et ses soutiens auront démontré encore une fois leur capacité à détourner l’argent public et utiliser leur fonction pour tenter d’intimider les travailleurs et les peuples.

Mais,  ce qui peut écœurer tout béninois honnête et aspirant à l’émancipation de son pays, c’est le contenu du discours d’investiture prononcé par le candidat Boni YAYI. Ce discours est en deux parties : une sorte de bilan et les perspectives.

 

Philippe NOUDJENOUME,

Candidat aux présidentielles 2011 au nom de

L’ALLIANCE ‘DEMOCRATIE REVOLUTIONNAIRE & ECOLOGISTES,

APPELLE LES TRAVAILLEURS, LA JEUNESSE ET LES PEUPLES A

 

SE LEVER CONTRE LA FRAUDE 

 

Le Candidat Philippe NOUDJENOUME, proposé par le Parti Communiste du Bénin et se présentant au nom de l’Alliance ‘Démocratie Révolutionnaire & Ecologistes’, a déposé son dossier ce jour, vendredi 04 février 2011. A la sortie de la salle, il a fait un entretien à la presse dont le contenu est le suivant.

 

CE QUE VEUT LE PCB POUR LES JEUNES 

 (Jeune, donne-toi la peine de lire attentivement ce papier, de le diffuser et de l’expliquer autour de toi en la langue locale) 

            Les jeunes de notre pays, dans leurs différentes composantes, vivent, étudient, se forment, travaillent et se divertissent dans leur immense majorité dans des situations précaires. Le jeune est sans perspectives, déboussolé. Il a peur de l’avenir et honte de son pays. Il désespère et on le désespère en lui répétant qu’on ne s’en sortira jamais, surtout sans la tutelle de l’étranger. Privé de ses racines par une instruction qui ne fait aucune place à ses valeurs culturelles positives, privé de modèles de sacrifice et de patriotisme ardent, il est livré à la propagande des mafieux qui lui disent que le pays ne peut plus être redressé, que tout le monde est corrompu et qu’il ne lui reste, lui le jeune, qu’à chercher à s’insérer  dans les circuits de la fraude, du mercenariat politique au service des apatrides et mafieux. Or des patriotes, des hommes probes et intègres, des hommes qui se sacrifient, il en existe beaucoup au Bénin. Le Parti Communiste du Bénin en a donné et en donne des exemples avec des démocrates par le passé dans le combat contre le régime barbare du PRPB-KEREKOU pour les libertés et aujourd’hui des hommes intègres (communistes ou non) sont étouffés à différents postes et niveaux de la vie économique et sociale. Par peur de la jeunesse, ces exemples de sacrifice et de courage sont tus par les pouvoirs sous le Renouveau, afin de faire désespérer la jeunesse et la rendre consentante et complice du pillage et de l’apatridie.

 

LA LUTTE QUOTIDIENNE CONTRE LE PILLAGE ET LE BRADAGE DES RESSOURCES NATIONALES

ET LE POUVOIR DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES

Comme dans un sursaut, des centrales syndicales, des partis politiques aux passés et pratiques divers et des organisations de défense des droits humains dans le cadre du Front de Défense de la Démocratie (FDD) ont a lancé un appel vibrant « A notre peuple afin qu’il soit constitué partout des Comités Locaux de Défense de la démocratie (CLDD) qui, puisant dans notre longue et riche tradition de luttes héroïques, devront travailler quotidiennement à barrer la route à l’arbitraire, à la confiscation et à l’exercice personnel du pouvoir, au pillage et aux bradages de nos ressources nationales». Au-delà de la lutte contre l’arbitraire et pour les libertés, la question de la lutte quotidienne contre le pillage et les bradages des ressources nationales est reconnue non pas à être menée seulement de là haut, mais au niveau local. Que faire pour que cette lutte se mène vraiment et quotidiennement ?