- Détails
PREMIERE SESSION DU COMITE CENTRAL DE L’ANNEE 2020
COMMUNIQUE FINAL
Le Comité Central du Parti Communiste du Bénin (PCB) s’est réuni le 1er février 2020 à Cotonou dans le contexte actuel de grands conflits dans le monde, de menées coloniales françaises contre le réveil patriotique des jeunesses et peuples africains et de la poursuite de la résistance de notre peuple contre une autocratie légalisée. Le Comité central a ainsi examiné la situation internationale, la situation dans la sous-région africaine avant d’aborder la situation nationale et les tâches qui en découlent.
1- Au plan international
Au plan international, la situation se caractérise d’une part, par l’aggravation des rivalités entre les anciennes et nouvelles puissances impérialistes avec pour mobile le repartage des richesses du monde ; ce qui peut déboucher sur une conflagration mondiale, et d’autre part, par la remise en cause par les peuples du système de représentation de la démocratie libérale. Les guerres commerciales des Etats-Unis contre la Chine et ses anciens alliés, les conflits armés au Yémen, en Syrie, en Irak, etc, la guerre contre l’Iran, d’une part, les protestations populaires en France (les Gilets jaunes, manifestations contre la réforme des retraites), au Liban, au Chili, en Irak, et qui exigent un autre système de représentation plus directe des citoyens, illustrent bien cette situation.
Lire la suite : COMMUNIQUE FINAL DE LA SESSION DU CC DU PCB DU 01022020
- Détails
MOTION SUR LES PROCHAINES ELECTIONS COMMUNALES
1. Considérant la faim, la misère et les souffrances qui sévissent dans les Communes du Bénin suite à la dégradation continue des conditions de vie des populations (ouvriers, paysans, artisans, etc.) depuis l’arrivée du pouvoir de Talon;
2. Considérant que les Elections municipales et communales sont annoncées pour le 17 mai 2020 et que la Campagne électorale est déjà lancée par le pouvoir sur la base d’un bilan centré notamment sur l’asphaltage dans le mépris des conditions de vie lamentables du peuple ;
3. Attendu qu’au regard du code électoral en vigueur, il n’y a pas de possibilité de candidatures indépendantes alors qu’il s’agit des élections de proximité et que seuls les partis politiques ayant obtenu le récépissé du ministère de l’intérieur peuvent présenter des candidats ;
4. Attendu que les conditions d’obtention du récépissé posées lors de la fameuse concertation du 15 juillet 2019 initiée par Talon sont que : tout parti demandeur soit d’accord avec l’autocrate, le soutienne ouvertement et publiquement et/ou refasse un congrès constitutif et enlève de la direction du parti les responsables réfractaires poursuivis par le pouvoir, donc avouer qu’il n’existait pas avant les élections législatives d’avril 2019 qui ne seraient plus du coup exclusives et reconnaitre par conséquent la légitimité du parlement de sang ;
5. Considérant que ces conditions antidémocratiques et d’exclusion sont inacceptables pour tout parti luttant effectivement pour les libertés et la démocratie ;
- Détails
DECLARATION
A PROPOS DE LA VIE ET DU CADRE DE VIE, DU PAIN ET DU PAVE :
MEPRIS, MENSONGES ET DUPERIE DU PEUPLE
Depuis un certain temps, une propagande tonitruante est amorcée par le pouvoir de TALON. Limitée d’abord au niveau des cercles le soutenant aveuglément, cette propagande consiste à parler et louer abondamment les travaux d’asphaltage et des infrastructures. Dans ces cercles, on parle du rattrapage du retard depuis les années 1960, comme si le Bénin souffre principalement et fondamentalement de ce retard. L’onction des évêques du Bénin, qui dans le compte rendu de leur dernière conférence épiscopale tenue du 07 au 10 janvier 2020, « notent avec satisfaction la mise en œuvre du programme de développement des infrastructures notamment l’asphaltage qui modifie qualitativement le visage de plusieurs localités de notre pays », a donné comme le départ de la campagne ouverte du pouvoir, par TALON lui-même. Dès la publication de cette onction épiscopale le 10 janvier 2020, TALON qui méprisait et ridiculisait les sorties publiques, est entré en campagne "électorale" le 12 janvier 2020, sous couvert de tournées de supervision des projets phares. Après Akpakpa à Cotonou le 12 janvier, c’est le village Avlékété qui est visité le 14 janvier. Pour le pouvoir et ses soutiens, il est question de parler abondamment de l’amélioration du cadre de vie, de la modernité des villes, de la modification qualitative du visage de plusieurs localités, en opposition et/ou en réponse aux conditions dégradées, à la faim et la misère des masses à qui on continue de demander la patience et de promettre des lendemains qui chantent.
Cette propagande pose alors la question de la vie face à l’amélioration du cadre de vie, du problème du pain et du pavé.
- Détails
COMMEMORATION DU 42ème ANNIVERSAIRE DE LA CREATION DU PARTI COMMUNISTE DU BENIN
APPEL AX TRAVAILLEURS, A LA JEUNESSE ET AU PEUPLE
Travailleurs, Jeunes, Peuple du Bénin,
Il y a 42 ans, le 31 décembre 1977, a été proclamée la naissance du Parti Communiste du Dahomey, créé sous la direction de Pascal FANTODJI. C’était dans la nuit noire d’une dictature autocratique, celle de Mathieu KEREKOU, instaurée après la répression sanglante des insurrections populaires à Cotonou et Abomey. Aucun journal, aucune organisation, aucun parti politique, aucune manifestation en dehors du parti autocratique, le PRPB n’était autorisé et les auteurs de ces actions risquaient la prison, les tortures ou la mort. Seuls étaient libres l’autocrate, sa cour et sa basse-cour et pouvaient assommer le peuple bâillonné et enchainé par des discours de mensonges, falsificateurs et négateurs de la réalité. Ainsi, l’autocrate, ses dignitaires, seuls maitres de la presse à eux soumise, ajoutaient à la torture physique du peuple, la torture morale.
Dans cette ambiance de terreur, la proclamation de la naissance du Parti Communiste qui appelait à la lutte et à l’organisation pour renverser le pouvoir autocratique, apparaissait à certains comme de l’utopie, à d’autres, de l’aventurisme, pendant qu’elle apportait à la jeunesse et aux travailleurs combattants, l’espoir d’un éclairage et d’une direction ferme et conséquente de leurs luttes. Le courage et l’esprit d’abnégation des communistes dans la mise en œuvre d’une tactique basée sur les revendications et les aspirations des masses populaires, pour le pain et la liberté, ont permis à ces dernières de secouer et de détruire toutes les bases de l’autocratie et de la renverser dans des actes insurrectionnels.
- Détails
ADRESSE XXIX
Au peuple du Benin !
Aux peuples d’Afrique et particulièrement ceux du Sahel !
ASSUMER LA GUERRE COLONIALE DE LA FRANCE EN AFRIQUE POUR UNE RIPOSTE APPROPRIEE.
Peuple du Bénin !
Peuples d’Afrique !
Dans les années 1950-1960, la France coloniale, sous les coups de boutoirs des luttes des peuples qui lui infligèrent de lourdes défaites, notamment à Dien Bien Phu- (Vietnam en 1954) et en Algérie, a recouru à une stratégie trompeuse et extrêmement criminelle : garder les colonies sous une forme nouvelle. Autrement dit, maintenir en l’état, les colonies, tout en les badigeonnant d’autres appellations avec un drapeau, un hymne et un siège à l’ONU. La monnaie, instrument premier de souveraineté, est maintenue aux mains de la France avec son appellation coloniale, Franc des Colonies Française ; les troupes françaises, sous des accords coloniaux de défense, stationnent dans les colonies et surveillent étroitement les pouvoirs établis, prêtes à intervenir aux moindres secousses populaires ; la langue française est proclamée langue officielle dans les Constitutions des Colonies dès 1960 alors qu’une telle disposition à cette date n’existait pas dans la Constitution française de 1958 et n’y a été insérée qu’en 1992 ;la diplomatie des nouveaux Etats se trouvait conservée aux mains de la France dans les instances internationales ; les richesses minières du sous-sol sont déclarées propriété éminente de la France ; les entreprises et les produits français ont droit de priorité et de monopole dans les Colonies proclamées indépendantes. Tout cela a été l’objet d’un Traité secret, imposé aux Etats et aujourd’hui connu, sous le nom de Pacte colonial. Pour maintenir ce système colonial, la France impérialiste a tissé moult réseaux constitués de barbouzes, d’organisations multiples secrètes, allant des plus filtres comme des sectes, aux plus ouverts comme ceux de la Francophonie, réseaux dévoilés sous l’appellation de Françafrique.