Communiqué de presse
A propos de la prorogation du délibéré dans l’affaire CNSS/BIBE

 

Aujourd’hui, mardi 24 juillet 2018, a eu lieu au Tribunal de Première Instance de Cotonou une nouvelle audience dans le dossier CNSS-BIBE. Cette audience devait permettre de connaitre le verdict dans le sulfureux dossier qui a mis en haleine le peuple béninois depuis neuf mois déjà ! Contre toute attente et à la surprise du peuple béninois, le dossier a été reporté pour une Enième fois et le délibéré prorogé jusqu’au 31 juillet 2018. La raison évoquée par le Tribunal est l’absence du Juge en charge du dossier, Mr AZO qui serait en "mission".
Ce report dans un dossier dont le caractère vide a été prouvé par les Avocats de la défense devant l’incapacité du Tribunal de fournir la moindre preuve contre les prévenus, n’est que renouvellement et prolongation de la torture contre METONGNON et ses co-accusés. Le pouvoir de Talon, par le biais du Procureur Ulrich TOGBONON et du Juge AZO, use encore de stratagèmes pour rendre une justice biaisée et orientée.
Devant cette injustice, le peuple béninois et la jeunesse en particulier ont exprimé leur ras-le-bol en scandant des slogans demandant la libération de Laurent METONGNON et de ses co accusés. C’est à la suite de cette manifestation pacifique au Tribunal que le Procureur Ulrich TOGBONON a donné l’ordre au commissaire central de Cotonou pour qu’on arrête les jeunes élèves et étudiants épris de justice et de paix.
Damien DEGBE, Jacquelin SOZAN, Samuel ANAGO, Alexandre HONYO et un journaliste ont été donc arrêtés et gardés à vue au commissariat central de Cotonou.

POINT DE PRESSE DU 19/07/2018
A PROPOS DE LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE NATIONALE ACTUELLE

 

Notre dernière sortie date du 29 juin 2018. Depuis lors, beaucoup d’événements se sont passés confirmant nos analyses sur la gravité de la situation et la nécessité pour le peuple d’élever sa vigilance et sa combativité en vue de stopper les agissement dus du pouvoir de Talon et de restaurer la démocratie au Bénin.
En effet, chaque jour, le pouvoir autocratique de Patrice Talon ne cesse d’accabler le peuple. Les impôts sont multipliés sans aucun recours à la loi comme c’est le cas des taxes aux postes péages ou pour l’établissement des papiers administratifs dans les mairies, les tribunaux, etc. Le peuple déjà confronté au chômage de masse qui s’amplifie avec les licenciements quotidiens dans les entreprises privées et à la destruction des emplois des petites gens est ainsi davantage pressuré pour remplir les caisses de l’Etat dont l’opacité de la gestion est devenue la règle sous la dictature de Talon. On l’aura encore constaté avec les aventures de la gestion du Port de Cotonou par une équipe d’expatriés belges. Les valses de DG ont encore commencé là aussi alors qu’on nous promettait la stabilité.

DECLARATION
AU SUJET DE LA SUSPENSION PAR LES TRAVAILLEURS DE LA GREVE COMMENCEE DEPUIS JANVIER 2018.

 

Nous avons appris, avec un sentiment de grande fierté, la suspension des grèves en cours dans les secteurs de la justice, de la santé et de l’enseignement. Ce fait apparait comme un acte de grande portée historique de la part des travailleurs dans le contexte actuel, caractérisé par :
1- Un pouvoir qui, par plusieurs mesures de provocations (défalcations, confiscation de salaires, mesures de rétorsions diverses etc.), au lieu de la satisfaction des revendications, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu en poussant ainsi les travailleurs à la prolongation légitime de la grève ;
2- Un mouvement de débrayage qui s’est révélé très puissant et qui a déjoué toutes les tentatives de sabotage et de récupération en allant jusqu’à destituer au besoin les responsables dont les attitudes sont jugées non conformes à la cause des travailleurs ;

AVEC LA REPRISE DU PROCES DIT ‘’ AFFAIRE CNSS-BIBE’’ : QUE POUVONS-NOUS RETENIR DES INTERROGATOIRES DES 05 ET 13 JUIN 2018

 

I- SELON ROMAIN BOKO ( EX- DG BIBE) A PROPOS DE LA SITUATION DE LA BIBE

1-1- La BIBE a été redressée pendant la période de l’administration provisoire. Ce qui a encouragé le gouvernement à prendre les mesures garantissant la quiétude de la clientèle et des actionnaires par un décret portant prise de contrôle temporaire de la banque en mars 2014. Acte par lequel l’Etat a donné sa garantie souveraine.
1-2- Le 16 mai 2014, le ministre des finances a pris trois arrêtes, le premier portant fin de l’administration provisoire, le deuxième portant fin des fonctions de l’administrateur provisoire et le troisième, portant nomination d’un Directeur Général par intérim de la BIBE.
1-3- Apres le redressement, la trésorerie de la BIBE est passée de 36 milliards de francs cfa en 2014 à plus de 56 milliards de francs cfa en 2016 à tel point que la BIBE intervenait sur le marché interbancaire en faisant des prêts à d’autres banques au Bénin et dans l’espace UEMOA.
1-4- La BIBE jusqu’en août 2016 était en mesure de retourner en bloc à la CNSS la totalité des 16 milliards de francs cfa placés en DAT sans que cela ne lui cause un préjudice.

CONFERENCE DE PRESSE DU 26 AVRIL 2018
Propos liminaire
Jean Kokou ZOUNON

 

La dernier point de presse du Front pour le Sursaut Patriotique date du 06 avril 2018 pour rendre compte des journées du 04 au 06 avril 2018, au cours desquelles, dans le cadre de la « Deuxième journée nationale d’action » lancée par le FSP, dans toutes les différentes régions du pays, se sont tenues des Assises de réflexion sur le bilan des deux ans du pouvoir de Talon et de préparation des Etats Généraux. Ces assises régionales ont montré, partout, le rejet par le peuple béninois du pouvoir de la ruse et de la rage et sa détermination à en finir.
Depuis lors, l’actualité nationale est riche d’événements, qui montrent tous dans notre pays l’aggravation de la crise politique, économique et sociale et aussi les prouesses et la détermination du peuple dans la lutte pour une issue favorable à lui. Les luttes des travailleurs, la rencontre de Djeffa sont illustratives de cette détermination, pendant que les agissements du pouvoir, notamment la sortie médiatique du Chef de l’Etat à travers des médias internationaux le 22 avril 2018 jettent une lumière plus vive et plus insupportable sur la profondeur de la crise dans notre pays.
En commençant par cette sortie, il est loisible à tout citoyen honnête de voir, que contrairement à ce qui a été annoncé, à savoir, faire un bilan des deux ans de sa gouvernance, le Chef de l’Etat, a plutôt tenté de justifier et de convaincre sans y parvenir des éléments de sa gouvernance autocratique, népotiste, affameuse et de pillage des ressources du pays pour lui et son clan.