EDITORIAL:

 

Patriotisme et Démocratie en post-colonie française d’Afrique qu’en est-il?
C’est la question essentielle à laquelle on donne des axes de réflexion dans ce numéro.
Il est très facile pour l’intellectuel des ex-colonies de la France de disserter sur la démocratie vue sous l’angle des libertés politiques telles que vécues (ou lues) en France ou dans les pays capitalistes développés sans ancrage sur les réalités nationales, sans souci de savoir si un minimum s’observe dans son propre pays. Ainsi, vous dira-t-on de ne pas tenter une telle comparaison parce que les autres auraient connu des siècles d’exercice de souveraineté internationale. Mais alors, cela devrait-il autoriser que ce que eux ont rejeté des siècles durant, soit imposé aux autres aujourd’hui où tout le monde a à la bouche l’exigence de la souveraineté des peuples, de la jouissance des droits humains, de justice équitable, d’égalité entre l’homme et la femme, de rejet de l’impunité, de la corruption, de la domination sous toutes les formes, etc ? C’est comme demander que chacun réinvente la roue.

La question essentielle est celle de savoir quel type de démocratie nous avons dans les postcolonies françaises d’Afrique comme le Bénin. Avons-nous la même démocratie au Bénin que celle existante en France où le moindre des droits du citoyen français est de parler sa langue dans l’administration et être jugé dans la langue qu’il comprend ? Sans poser et résoudre ces genres de questions peut-on on parler de démocratie au Bénin ?
Autant de questions qui sont abordées dans le présent numéro de la Flamme.
La Rédaction
PATRIOTISME ET DEMOCRATIE COLONIALE EN PAYS FRANCOPHONE.

 

ADRESSE XXIX

Au peuple du Benin !
Aux peuples d’Afrique et particulièrement ceux du Sahel !

ASSUMER LA GUERRE COLONIALE DE LA FRANCE EN AFRIQUE POUR UNE RIPOSTE APPROPRIEE.

Peuple du Bénin !
Peuples d’Afrique !

 

Dans les années 1950-1960, la France coloniale, sous les coups de boutoirs des luttes des peuples qui lui infligèrent de lourdes défaites, notamment à Dien Bien Phu- (Vietnam en 1954) et en Algérie, a recouru à une stratégie trompeuse et extrêmement criminelle : garder les colonies sous une forme nouvelle. Autrement dit, maintenir en l’état, les colonies, tout en les badigeonnant d’autres appellations avec un drapeau, un hymne et un siège à l’ONU. La monnaie, instrument premier de souveraineté, est maintenue aux mains de la France avec son appellation coloniale, Franc des Colonies Française ; les troupes françaises, sous des accords coloniaux de défense, stationnent dans les colonies et surveillent étroitement les pouvoirs établis, prêtes à intervenir aux moindres secousses populaires ; la langue française est proclamée langue officielle dans les Constitutions des Colonies dès 1960 alors qu’une telle disposition à cette date n’existait pas dans la Constitution française de 1958 et n’y a été insérée qu’en 1992 ;la diplomatie des nouveaux Etats se trouvait conservée aux mains de la France dans les instances internationales ; les richesses minières du sous-sol sont déclarées propriété éminente de la France ; les entreprises et les produits français ont droit de priorité et de monopole dans les Colonies proclamées indépendantes. Tout cela a été l’objet d’un Traité secret, imposé aux Etats et aujourd’hui connu, sous le nom de Pacte colonial. Pour maintenir ce système colonial, la France impérialiste a tissé moult réseaux constitués de barbouzes, d’organisations multiples secrètes, allant des plus filtres comme des sectes, aux plus ouverts comme ceux de la Francophonie, réseaux dévoilés sous l’appellation de Françafrique.

SPECIAL COMMOMERATION DU TRENTIEME ANNIVERSAIRE DE LA CHUTE DE L’AUTOCRATIE DE MATHIEU KEREKOU, LE 11 DECEMBRE 1989.


Editorial
Les leçons du passé pour les victoires d’aujourd’hui.

Onze décembre 1989-onze décembre 2019 : trente ans que dans la rue à Cotonou, mais aussi partout ailleurs dans le pays, le peuple s’est soulevé pour achever la chute du pouvoir de dictature autocratique de Mathieu Kerékou. Comment s’est déroulée cette journée, comment a-t-on pu en arriver à cet exploit, voilà le contenu de ce numéro spécial. Nous republions à cet effet la description de cette « journée du 11 décembre 1989, fondatrice des libertés et de la démocratie au Bénin » ainsi que « Les grandes étapes de la lutte contre le pouvoir autocratique de Mathieu KEREKOU ». Cet aperçu historique montre que les conquêtes viennent des sacrifices du peuple et de sa jeunesse et constitue un démenti cinglant face à tous les falsificateurs et effaceurs de l’histoire réelle « à propos des monuments à la gloire de l’autocrate Mathieu KEREKOU » en vue de perpétuer le despotisme, la corruption et l’anti-patriotisme dans la gestion du pays. De toute part, les peuples se lèvent contre les dominateurs, ce qui justifie « la lettre ouverte de la Convention Patriotique des Forces de Gauche aux Présidents et aux peuples des Etats du Sahel » à poursuivre jusqu’au bout leurs rejets des bases étrangères sur leur sol. Avec l’espoir que les combattants d’aujourd’hui y trouveront une source pour plus de détermination à vaincre la fatalité, cette fois-ci, de manière décisive.
La Rédaction

ONZE DECEMBRE 1989
JOURNEE FONDATRICE DES LIBERTES ET DE LA DEMOCRATIE AU BENIN

LA CONSTITUTION BENINOISE DU 11 DECEMBRE 1990 EST MORTE.
LE PEUPLE EN LUTTE ELABORERA UNE AUTRE CONSTITUTION GARANTISSANT LA DEMOCRATIE, LE PATRIOTISME ET LA PROBITE

Ça y est ! Ite missa est (La messe est terminée). Et ceci à pas de charge. La révision de la Constitution a été votée le 31 Octobre 2019. La Cour Constitutionnelle l’a déclaré conforme à la Constitution le 06 Novembre. Le Président l’a promulgué le 07 Novembre 2019. Dans une ambiance dolosive où l’on veut faire avaler une couleuvre à tout prix, à coup de mensonges et duperie du peuple. Ainsi on a entendu des déclarations du genre « Ce ne sont que 4 articles qui sont concernés : le 26 (pour la représentation des femmes), le 42 (pour les deux mandats non renouvelables du Président de la République) le 50 et le 80 (pour la durée de la législature portée de 4 à 5 ans).
A l’arrivée, 47 articles sur les 160 (en fait 156- en faisant abstraction des dispositions transitoires du Titre XII) que porte notre Constitution, ont été modifiés soit pratiquement le 1/3. Des modifications reconnues par plusieurs participants au fameux « Dialogue » comme non discutées (la question de la création du poste de Vice-Président ou celle du parrainage etc.) se sont retrouvés en bonne place dans la Révision.
En fait et en réalité, la Constitution béninoise adoptée en 1990 est bel et bien morte.

Editorial : HOMMAGE A ROBERT MUGABE

L’Afrique vient de perdre un de ses grands fils : Robert Gabriel MUGABE. Depuis, on attend ici et là des commentaires dont ceux de ses ennemis et de l’indépendance de l’Afrique dont l’objet est de salir sa mémoire. Ces commentaires haineux sont repris de façon naïve par des milieux, progressistes même qui ne prennent pas en compte les enjeux réels des combats et des positions de l’homme politique et du combattant patriote et panafricaniste.
Dans le présent article, nous restituons quelques éléments des enjeux réels et expliquons « pourquoi l’Occident diabolise Robert Mugabé » pour en tirer les leçons qui en découlent pour les patriotes africains.