"INTERDICTION" ET "AUTORISATION" DE LA MARCHE DU FSP :
MANIFESTATION ET PREUVE DE LA NATURE AUTOCRATIQUE DU POUVOIR DE TALON

 

Les scènes de Toboula et de son chef Talon, autour de la marche du 22 juin 2017 du Front pour le Sursaut Patriotique sont instructives de la gouvernance en cours dans notre pays.
1- Le 21 juin 2017, Toboula, le préfet du Littoral, de façon hystérique rugit, écume à la bouche et gorge gonflée, devant les caméras de la télévision que lui, Toboula tout-puissant a pris un arrêté interdisant toute marche à Cotonou le 22 juin 2017 et qu’il va sévir contre tout contrevenant, même un attroupement de deux personnes dans les rues de Cotonou ce jour-là.
2-Tout de suite après avoir passé cette tirade liberticide à 20 h, la télévision Canal3 diffuse en bande passante que le Président Talon a ordonné le rapport de l’arrêté du préfet Toboula et autorise toutes les marches.

COMMUNIQUE
A PROPOS DU SCANDALE DE NON-LIEU DANS L’AFFAIRE PPEA2
QUAND LA JUSTICE A ORDRE DE TALON LEGALISE L’IMPUNITE

 

Le lundi 16 mai 2017, par ordonnance du juge d’instruction Rodolphe Azo, il a été prononcé un non-lieu dans la scandaleuse affaire de détournement de plus de 8 milliards de francs destinés au financement des projets d’accès des populations à l’eau potable. On se souvient que le royaume des Pays-Bas qui intervient dans ces projets pour 2.6 milliards avait commandité un audit dont les résultats ont révélé à la face du monde entier ce scandale et ce crime inhumain qui consistent à voler des sommes destinées à donner de l’eau à des populations pauvres. Le Ministre Kassa Barthélémy et les éléments de la Direction générale de l’eau, les hommes d’affaire Rock Niéri et Rémy Codo étaient trempés jusqu’au coup dans ce scandale ignoble. A ce sujet, la question avait été portée devant le Parlement néerlandais par un ministre du Royaume, causant ainsi à notre pays, un déshonneur sans nom.

COMMUNIQUE
QUE TOUT LE PEUPLE SE LEVE COMME UN SEUL HOMME POUR S’OPPOSER A LA PRIVATISATION DE LA SBEE.

Le gouvernement de Patrice Talon en conseil des ministres en date du 12 Mai dernier vient de décider « de la mise en place...d’un dispositif performant de gestion déléguée à la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) »
Face à la réaction qu’une telle décision ne peut manquer de susciter, deux ministres du gouvernement en l’occurrence, les ministres Bio Tchané (du développement) et Jean Claude Houssou (de l’énergie) sont montés au créneau le lundi 15 Mai 2017 pour s’expliquer. Selon le ministre de l’énergie, « le contrat de gestion est un engagement contractuel par lequel une entité privée prend la responsabilité de la gestion d’une entreprise publique moyennant paiement d’un montant pour la prestation de service mais toujours avec l’effectif de l’entreprise....La propriété des décisions d’investissements demeure du ressort de la partie publique. Le risque opérationnel est entièrement supporté par l’autorité publique » (La Nouvelle Tribune du 16 mai 2017) .Et pour faire place nette à ce privé qui prendra la gestion de la SBEE, le gouvernement a décidé de l’effacement de la « créance de l’Etat sur la SBEE d’un montant de 25 milliards de CFA ».

DECLARATION
A PROPOS DES RESULTATS DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES EN FRANCE

Le dimanche 7 mai 2017, la France a élu le 8ème Président de la 5ème République en la personne d’Emmanuel MACRON.
Cinq ans de pouvoir de François Hollande et du Parti Socialiste, ont été un échec dans tous les domaines et ont laissé la France dans une situation catastrophique avec 9 millions de chômeurs et près de 8 millions de pauvres recensés. Quand on se souvient des promesses de François HOLLANDE en direction des classes populaires pendant la campagne électorale de 1912, on comprend leur déception. En effet, ce dernier avait déclaré que l’ennemi, c’est la finance internationale et avait promis une lutte implacable contre elle; or tout son quinquennat a été un quinquennat de cadeaux aux grands patrons, d’augmentation des impôts sur les travailleurs. D’autre part, toujours en appui au patronat, tout a été mis en œuvre pour fragiliser les organisations syndicales dans les entreprises afin de laisser les mains libres aux patrons avec la flexibilité qui serait créatrice d’emplois. Tout ceci intervenant après cinq ans de pouvoir de Nicolas Sarkozy, on comprend alors le rejet massif des représentants des vieux partis qui ont dirigé la France depuis 30 ans.

A PROPOS DE L’ACQUISITION D’UN IMMEUBLE DE L’ETAT PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE :
LE PEUPLE BENINOIS N’AVALISERA JAMAIS
LE HOLD-UP DE PATRICE TALON SUR LE DOMAINE DE L’ETAT.

I- L’énoncé de la décision de la Cour constitutionnelle

Courant janvier 2O17, le peuple béninois apprend avec stupéfaction que le Chef de l’Etat avait sollicité et obtenu de la Cour Constitutionnelle l’autorisation de racheter un domaine privé de l’Etat jouxtant son domicile privé et d’une dimension de 2930m2 (soit environ six parcelles de 500 m2) ; à un prix « généreux » de 979 millions de CFA ! Montant qui pourra « permettre au ministère des affaires étrangères- selon les dires de Patrice Talon dans sa requête à la Cour Constitutionnelle- d’acquérir un nouvel immeuble ...à un prix de 500 millions de CFA. » Que veut-il faire de l’immeuble ? « Je le destine à l’aménagement sur mes fonds propres, d’un espace dédié à la réception de mes hôtes officiels et privés » argumente-t-il dans sa réponse à l’instruction de la Cour.
Sur la base de quoi, dans sa décision DCC 17-009 du 06 janvier 2017, la Cour Constitutionnelle accorde l’autorisation.
Cette décision de la Cour Constitutionnelle- comme beaucoup d’autres -fait partie de la panoplie de celles à polémique et dont le caractère incongru, arbitraire et somme toute « illégal » est aisé à démontrer.