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II- LE DEROULEMENT DU SCRUTIN.

On est désormais habitué, surtout en Afrique, au ronron de satisfécits des observateurs internationaux qui n’observent rien du tout. Mais les rapports des travailleurs et les dénonciations des populations indiquent ce qui suit.

-         De nombreux bureaux de vote fictifs,

-         des bureaux de vote distants des lieux d’habitation des électeurs (de 5 à 10 kilomètres). Ainsi dans l’Atacora les électeurs du village de Wimmou arrondissement de Tchoumi-Tchoumi ont été envoyés à  Tchoumi-Tchoumi-Centre  qui se trouve à 7 km. Dans l’arrondissement de Perma : les électeurs de Koupéiko ont été envoyés à Koubirigou dont ils sont éloignés de 5 km ; des électeurs de Perma-centre ont été envoyés à Koumessi Yargou situé à 10 km du centre et des électeurs de Koumessi Yargou ont été envoyés inversement à Perma. Dans l’arrondissement d’Atchanou commune d’Athiémé, des électeurs de Hokpamè ont été envoyés à Hounkpon distants de 7km. Dans le Littoral, des électeurs de Zogbo qu’on envoie à Calavi etc. Dans ces conditions, beaucoup d’électeurs ont refusé d’aller voter. Alors on a surpris  ceci à Malanville, des bureaux de vote situés à 20 km et on organise des transports des électeurs en groupes avec consignes de vote pour un  candidat dit la presse.

-         des citoyens détenteurs de cartes multiples

-         Des ruptures de bulletins de vote pouvant aller jusqu’à trois heures d’attente. Comme au Camp Ghézo un bureau de vote de 350 votants pourvu de 5o bulletins de vote

-         La généralisation de la distribution de sous dans les quartiers et les maisons, surtout la veille du scrutin

-         la distribution des bulletins pré-tamponnés à des électeurs contre la somme de 5000 à 10000 francs. On a surpris ce genre de fraude dans l’arrondissement de Godomey et dans le département du Plateau

C’est évidemment le camp du président sortant qui contrôlait la LEPI, qui peut disposer et a disposé des moyens de l’Etat, c’est Yayi qui ne peut qu’être le plus grand bénéficiaire de ces élections frauduleuses. Le cafouillage créé par lui pouvait lui servir à réaliser le hold-up électoral. Dans ce sens, vous pouvez voir vous-même comme une fraude la demande  par YAYI Boni du  pardon le jour même de vote pour avoir privé des dizaines de milliers de citoyens de leur droit. En plus du caractère frauduleux de cette déclaration dont le but évident est d’influencer le vote, elle est un aveu de l’intention criminelle des auteurs. Avec cela tout est réglé. Le hold-up électoral est accompli.

Même les soutiens du cafouillage et du mépris du peuple comme KEREKOU, ont dû faire le constat honteux : « C’est un vote çà là ?! »

Les résultats que l’on proclame par-ci, par-là et notamment par le camp Boni YAYI sont les manifestations de ce hold-up.