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I- PREPARATION D’UN SCRUTIN FRAUDULEUX

Longtemps avant ces élections, le peuple tout entier a dénoncé les conditions de leur préparation. Et au fur et à mesure que l’on se rapprochait de l’échéance, les protestations des travailleurs, des jeunesses, des populations en général se faisaient fortes et montraient que :

-         La LEPI était tronquée et truquée : des centaines de milliers de citoyens n’étaient pas pris en compte ;

-         Des villages fictifs étaient créés pendant que d’autres villages réellement existants étaient occultés ;

-         Des effectifs de certaines localités étaient gonflés pendant que d’autres étaient minorés ;

-         Des personnes inscrites dans une localité se retrouvent positionnés à des dizaines, voire à des milliers de kilomètres de leur lieu d’enregistrement ;

-         Lors de la distribution des cartes, des personnes régulièrement inscrites ne trouvaient pas leurs cartes pendant que d’autres en avaient deux, trois, voire même six,

-         L’invalidation de ma candidature était non seulement arbitraire mais participait de la fraude  et devrait être corrigée, etc.

Les protestations et luttes des travailleurs et des populations ont conduit à la nécessité de voir tout le monde pris en compte ; de faire un audit de la LEPI aux fins de la nettoyer de ses monstruosités. Mais là encore, la loi prise à cet effet ne parlait plus de l’audit et ne donnait que cinq (5) jours pour la prise en compte des exclus, délai ridicule et dénoncé par tout le monde. Ainsi donc à la veille du scrutin, il n’y avait pas de liste électorale, pas de liste des bureaux de vote ; il y avait un cafouillage énorme dans la distribution des cartes d’électeurs. Aucune des exigences pour un scrutin crédible n’était remplie, n’en déplaise aux responsables de la CENA qui ont abdiqué complètement de leur responsabilité face aux diktats des puissances étrangères.

Dans ces conditions, le respect de la souveraineté commande d’appeler à boycotter un tel scrutin frauduleux. C’est ce que mon Parti et moi-même avons fait. D’autres forces politiques ont appelé tout au moins à un report des élections d’au moins deux semaines sans égard à un délai constitutionnel butoir. La majorité des candidats réunis ont demandé le report avant de se rebiffer, chacun individuellement le lendemain. La cacophonie était assourdissante et ne pouvait que favoriser et amplifier la fraude.

La conclusion démocratiquement valable et respectant la souveraineté populaire est que tout Président qui sortirait de telles élections frauduleuses est frappé d’illégitimité voire d’illégalité.