NUMERO SPECIAL DE LA FLAMME: 11 DECEMBRE 1989 LES LECONS D'HIER POUR LES VICTOIRES D'AUJOURD'HUI
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SPECIAL COMMOMERATION DU TRENTIEME ANNIVERSAIRE DE LA CHUTE DE L’AUTOCRATIE DE MATHIEU KEREKOU, LE 11 DECEMBRE 1989.
Editorial
Les leçons du passé pour les victoires d’aujourd’hui.
Onze décembre 1989-onze décembre 2019 : trente ans que dans la rue à Cotonou, mais aussi partout ailleurs dans le pays, le peuple s’est soulevé pour achever la chute du pouvoir de dictature autocratique de Mathieu Kerékou. Comment s’est déroulée cette journée, comment a-t-on pu en arriver à cet exploit, voilà le contenu de ce numéro spécial. Nous republions à cet effet la description de cette « journée du 11 décembre 1989, fondatrice des libertés et de la démocratie au Bénin » ainsi que « Les grandes étapes de la lutte contre le pouvoir autocratique de Mathieu KEREKOU ». Cet aperçu historique montre que les conquêtes viennent des sacrifices du peuple et de sa jeunesse et constitue un démenti cinglant face à tous les falsificateurs et effaceurs de l’histoire réelle « à propos des monuments à la gloire de l’autocrate Mathieu KEREKOU » en vue de perpétuer le despotisme, la corruption et l’anti-patriotisme dans la gestion du pays. De toute part, les peuples se lèvent contre les dominateurs, ce qui justifie « la lettre ouverte de la Convention Patriotique des Forces de Gauche aux Présidents et aux peuples des Etats du Sahel » à poursuivre jusqu’au bout leurs rejets des bases étrangères sur leur sol. Avec l’espoir que les combattants d’aujourd’hui y trouveront une source pour plus de détermination à vaincre la fatalité, cette fois-ci, de manière décisive.
La Rédaction
ONZE DECEMBRE 1989
JOURNEE FONDATRICE DES LIBERTES ET DE LA DEMOCRATIE AU BENIN
LE CPFG INVITE LES PRESIDENTS DU SAHEL A ECOUTER LEURS PEUPLES: ARMEES D'OCCUPATION HORS D'AFRIQUE
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DRESSE
AUX PRESIDENTS
Issifou Mahammadou du Niger
Jean Marc Rock Christian Kabore du Burkina Faso
Ibrahim Boubacar Keita du Mali
Idriss Deby Itno du Tchad
Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed El-Ghazouani de la Mauritanie
Aux Peuples frères martyrs des Etats du Sahel
(Lettre Ouverte)
Le lundi 25 novembre 2019, treize militaires français ont trouvé la mort dans un accident d’hélicoptères au Mali dans la zone de l’IPTAKO GOURMA (frontière- Niger-Mali-Burkina Faso). Une fois encore la question de la présence des troupes françaises au Sahel revient au-devant de l’actualité. Dans le discours de la ministre française de la défense, il y est dit que ces militaires sont morts pour la « défense de la démocratie et de la liberté de la France! ». Treize militaires, c’est beaucoup ; mais qu’est-ce que cela représente en rapport avec des morts africains au Sahel ?
Cette situation s’est compliquée de ce fait que le Président français, Emmanuel MACRON, en vrai Patron, vous convoque, tels des garçons de course, pour venir à Pau vous expliquer devant sa Majesté, sur vos positions respectives face à la présence des troupes françaises au Sahel !
Les Excellences Messieurs les Présidents,
Peuples frères du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Tchad, de la Mauritanie,
Comme l’on dit au Bénin « la honte du caïman c’est la honte du varan ». Cette humiliation sublime ne concerne pas que vous ou votre personne, c’est l’humiliation des peuples que vous représentez.
LE PCB S'ELEVE CONTRE L'ERECTION DE MONUMENTS A LA GLOIRE DE L'AUTOCRATE KEREKOU
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A PROPOS DES
MONUMENTS A LA GLOIRE DE L’AUTOCRATIE DE MATHIEU KEREKOU
Depuis un certain temps une polémique court autour de la destination de l’ancien domicile de feu Mathieu KEREKOU à Cotonou. HOUHOU Ali, l’ancien Chef des nids des jeunes mouchards au service du dictateur KEREKOU et qui en réclame tout l’héritage politique en tant qu’animateur de la Fondation Mathieu KEREKOU en est le principal protagoniste. Il appelle à des pétitions à cet effet. Faut-il transformer le domicile (partiellement ou en totalité) en Jardin « Saint Mathieu » ou en Musée Mathieu KEREKOU ? Et à la faveur de cette bataille autour du devenir de cet ancien bâtiment colonial affecté au logement des officiers, refait surface la question de la mémoire de Mathieu KEREKOU.
A- S’agissant du sort du domaine dit des filaos, il est de notoriété publique que tous les clans de la Haute-Bourgeoisie se servent de la parcelle de pouvoir qu’ils détiennent pour s’arroger, s’attribuer des parts importantes du patrimoine public.
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LE PCB DENONCE LE COMPLOT QUE CONSTITUE LA RENCONTRE AVORTEE TALON_YAYI ET APPELLE A LA VIGILANCE
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A PROPOS DE LA RENCONTRE AVORTEE ENTRE PATRICE TALON ET BONI YAYI
La nouvelle relative à un retour à Cotonou du Président Boni YAYI pour le mercredi 20 novembre 2019 est parue sur les réseaux sociaux dans la soirée du mardi 19 novembre. Le lendemain mercredi, tous les médias nationaux et internationaux ont confirmé et précisé le cérémonial du retour avec des commentaires divers. On apprend ainsi que Boni YAYI revient accompagné par une délégation de la CEDEAO dirigée par l’ancien Président nigérian, Abubacar ABDUSALAMI. La délégation, après sa descente à l’aéroport de Cotonou, se rendrait au palais de la présidence avec Boni YAYI rencontrer Patrice Talon avant d’aller écouter ensuite le président SOGLO et l’opposition.
Pendant que la majorité du peuple se posait des questions, la presse à ordre ("Le Matinal", La Nation), se lançait dans des éloges dithyrambiques sur la magnanimité de Patrice TALON, son statut d’homme de paix qui accepte de recevoir et de donner l’accolade à son adversaire Boni YAYI.
LE PCB CONSTATE LA MORT DE LA CONSTITUTION DU 11 DECEMBRE 1990 ET INDIQUE LE CONTENU DE LA NOUVELLE CONSTITUTION APPELEE
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LA CONSTITUTION BENINOISE DU 11 DECEMBRE 1990 EST MORTE.
LE PEUPLE EN LUTTE ELABORERA UNE AUTRE CONSTITUTION GARANTISSANT LA DEMOCRATIE, LE PATRIOTISME ET LA PROBITE
Ça y est ! Ite missa est (La messe est terminée). Et ceci à pas de charge. La révision de la Constitution a été votée le 31 Octobre 2019. La Cour Constitutionnelle l’a déclaré conforme à la Constitution le 06 Novembre. Le Président l’a promulgué le 07 Novembre 2019. Dans une ambiance dolosive où l’on veut faire avaler une couleuvre à tout prix, à coup de mensonges et duperie du peuple. Ainsi on a entendu des déclarations du genre « Ce ne sont que 4 articles qui sont concernés : le 26 (pour la représentation des femmes), le 42 (pour les deux mandats non renouvelables du Président de la République) le 50 et le 80 (pour la durée de la législature portée de 4 à 5 ans).
A l’arrivée, 47 articles sur les 160 (en fait 156- en faisant abstraction des dispositions transitoires du Titre XII) que porte notre Constitution, ont été modifiés soit pratiquement le 1/3. Des modifications reconnues par plusieurs participants au fameux « Dialogue » comme non discutées (la question de la création du poste de Vice-Président ou celle du parrainage etc.) se sont retrouvés en bonne place dans la Révision.
En fait et en réalité, la Constitution béninoise adoptée en 1990 est bel et bien morte.