EDITORIAL
Se lever pour prendre en charge son destin

Notre pays est encore dans le chaos, conséquence de la gestion
catastrophique du despote Patrice Talon. Alors se pose, se repose
encore une fois, comment s’en sortir. Et encore une fois, deux voies
sont proposées.
La première voie vient de ceux qui regardent les souffrances du
peuple et (de bonne foi ou de façon intéressée), avancent,
conseillent, propagent que le peuple ne peut rien par lui-même, (du
moins pas maintenant) et qu’il vaut mieux attendre les élections. Et
des candidats sont proposés, souvent des "oiseaux rares" sortis on
ne sait vraiment de quel cercle et sont mis en avant maintenant
pour "sauver‘’ le peuple des maux causés par l’auteur du chaos.
La deuxième voie vient de ceux qui croient en les capacités du
peuple à se prendre en charge

; à prendre en mains son destin pour
être maitre de son sort. Ils disent aux affamés, aux opprimés : il n’y
a aucun autre sauveur que vous-mêmes. Ils les appellent à se lever,
à préparer dès maintenant partout le renversement du pouvoir
affameur et oppresseur et instaurer un autre pouvoir dont le peuple
sera maître.
Les propagateurs de la première voie, aujourd’hui de
l’électoralisme, disent : regarder Talon est trop fort. Tous les
mouvements ont échoué. Il vaut mieux, en attendant, attendre et
aller aux élections. Or, ils ne disent jamais que justement les
mouvements ont échoué parce qu’on n’a pas mis en avant
fermement la deuxième voie, qu’on a agité les élections et encore
les élections. Ainsi, ils continuent de ligoter les mains des
travailleurs et de la jeunesse en colère, de dévoyer l’énergie de
nombre de ceux qui peuvent œuvrer à faire éclore et transformer la
colère sourde des opprimés en actions libératrices immédiates. Leur
propagande pour les élections devient la propagande contre un
pouvoir et pour un homme dont on ne parle que de la capacité,
avec ses soutiens extérieurs ou sa fortune, à battre le pouvoir
oppresseur en œuvre. Personne ne connaît souvent ni le
programme réel de cet "oiseau rare", ni les dispositions pratiques et
le rôle du peuple pour la mise en œuvre de ce programme. Et
comme les promesses électorales n’engagent que ceux qui y
croient, comme l’a rappelé justement Adrien Houngbédji, le peuple
sort toujours à la fin dupé, trahi, dans un éternel recommencement.
Les propagateurs de la deuxième voie, celle du renversement
populaire de la dictature, œuvrent au développement des initiatives
et des énergies du peuple pour prendre en mains son destin. Ils
disent aux affamés et opprimés : organisez-vous sans tarder, sans
attendre, sans relâche sur la base de vos propres intérêts et
revendications. Et la colère sourde se transformera en petites
protestations, et les petits ruisseaux d’actes protestataires
convergeront nécessairement pour former un torrent impétueux
qui balaiera le système décadent du pouvoir autocratique et
permettra l’instauration d’un pouvoir à votre profit.
Cette voie est la plus sûre, même si elle peut paraître plus longue.
Mais c’est elle seule qui permet l’émancipation sans laquelle il n’a
pas de souveraineté et le développement. Parce que justement,
cette voie est le déploiement de la souveraineté du peuple en
action directe. Conduite jusqu’au bout, elle seule donne plus de
stabilité ultérieure pour la construction et le développement
accéléré du pays que l’actualité rappelle comme question urgente à
résoudre au Bénin et à l’Afrique.
La première voie, l’électoralisme est à courte vue, à court terme,
conduit à un éternel recommencement, comme on le subit depuis
1960. Les profiteurs de l’électoralisme, ceux-là qui parient et jouent
sur la faiblesse du peuple, une fois élus et au pouvoir, gèrent
naturellement dans le mépris de ce peuple. Et très souvent, le
maître derrière les oiseaux rares, dans notre pays, provient des
cercles de l’impérialisme français qui a le genou sur le cou du Bénin
depuis plus d’un siècle, qui a formé des agents béninois à sa
dévotion et à son service à travers ses multiples cercles et
organisations et qui n’entend lever le genou que si le peuple le
repousse à cet effet. Les programmes réels de ces agents restent
dans le cadre et au service des intérêts français et non ceux du
peuple béninois.
Dans le cas concret d’aujourd’hui, rien ne peut assurer que
l’électoralisme aboutira à la victoire sur Talon. On peut même dire
au contraire que l’électoralisme le sert dans la validation de sa
victoire nécessairement frauduleuse aux élections. Car, ayant en
main le Parlement qui désigne les coordonnateurs électoraux, la
CENA et la Cour Constitutionnelle qui comptent les votes et
proclament les résultats, Talon peut faire comme tous les
autocrates africains, même comme les présidents libéraux comme
on l’a vu en 2001 et 2011 dans notre pays. Les propagandistes pour
les élections font alors plus de tort au peuple en ne contribuant pas
à mettre l’accent sur l’organisation du peuple tout de suite sur
l’essentiel et en concourant à son abattement moral après l’échec
aux élections.
Le choix des voies n’est généralement pas neutre. Toutes les voies
ne conduisent pas à la même destination. Celle de l’électoralisme,
sous une dictature autocratique, maintient le peuple sous le genou
de l’impérialisme français et de ses agents au Bénin. La voie du
soulèvement populaire, contre une autocratie mafieuse, seule
permet au peuple d’être le maitre de son destin.
Alors aider le peuple à se lancer impétueusement dans les combats
pour le renversement du pouvoir autocratique de Patrice Talon,
l’avènement d’un gouvernement patriotique et de probité en vue
de la réunion des Etats généraux du peuple pour une nouvelle
Constitution, telle est la voie du salut collectif et populaire et de la
prise en mains de notre destin.
La Rédaction
DECLARATION DU PARTI COMMUNISTE DU BENIN
A TOUS LES DEMOCRATES ET PATRIOTES, AUX
TRAVAILLEURS, A LA JEUNESSE ET AU PEUPLE
POLITIQUE
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SE LEVER POUR RENVERSER LE POUVOIR AUTOCRATIQUE
DE TALON, INSTAURER UN GOUVERNEMENT PATRIOTIQUE
ET DE PROBITE POUR LA REUNION DES ETATS GENERAUX
DU PEUPLE.
1-
otre pays, le Bénin, est encore au chaos. Le pouvoir
despotique de Patrice Talon a plongé l’ensemble des
travailleurs salariés ou non, de la jeunesse, de la majorité
des opérateurs économiques au bord du gouffre. La crise que
traverse le pays est dans tous les domaines : politique, économique,
social, éthique et moral.
Ce n’est pas la première fois que le pays est confronté à une telle
situation. Il en a été ainsi régulièrement depuis 1960. Il en a été
ainsi avec le pouvoir de dictature de Mathieu KEREKOU que le
peuple a renversée en 1989. Il en a été ainsi depuis 1990, au retour
du vieil autocrate avec la généralisation de la fraude électorale, de
l’impunité des scandales économiques et des crimes de sang. La
faillite était si flagrante que Boni YAYI a dû promettre le
Changement. Cinq ans après, le rêve du Changement s’est
transformé en cauchemar de la Refondation. Rien ne changera
vraiment et la Refondation prônée à la suite a conduit au chaos
total.
En plus de la crise sociale, économique et morale (avec des
scandales politico-économiques et les crimes de sang), s’ajoutait la
crise politique. Les élections législatives et puis municipales de 2015
exhalèrent la putréfaction du système politique où les seuls critères
électoraux sont l’argent et la fraude massive, où les postes à
l’Assemblée nationale et dans les mairies s’achetaient à coup
d’argent, par des "télécommandes". Le système politique issu de la
Conférence nationale de 1990, censé déterminer le choix des
gouvernants du pays, étalait sa faillite complète. Les hauts
bourgeois bureaucrates étaient tous discrédités et l’on voyait
monter au créneau les hauts bourgeois compradores," les
télécommandes". Le pays tombait dans l’abîme et se projetait à
l’horizon le scénario catastrophe, le scénario Whaxala.
Le Parti Communiste du Bénin, analysant cette situation a, dans une
déclaration publiée le 15 août 2015, appelé à un sursaut
patriotique en les termes que voici : « Dans ces conditions, avec les
prochaines élections présidentielles de l’année 2016, le pays court à
la catastrophe. La seule manière de l’éviter, c’est la réunion des
Etats Généraux du peuple pour refonder les règles de notre vivre
ensemble et pour une nouvelle gouvernance qui tourne le dos aux
errements actuels du Renouveau Démocratique….
Rien de bon pour le peuple ne sortira des prochaines élections
présidentielles; aucun homme en dehors du peuple rassemblé ne
peut sauver le pays de la catastrophe qui s’annonce.
Voilà pourquoi, le Comité Central du Parti Communiste du Bénin
appelle tous les patriotes, toutes les organisations démocratiques,
toutes les bonnes volontés de ce pays à travailler d’arrache-pied
pour la réunion d’une grande Assise Nationale afin de refonder les
bases du pays pour lui permettre de prendre un nouveau départ ».
Après cet appel, les communistes se mirent à la tâche de
rassembler les démocrates et patriotes dans un Front de refus, un
front Anti-Waxala pour réunir les conditions de la réunion des Etats
généraux du peuple.
2-
C’est alors que l’impérialisme français, voyant la décadence de
tous ses complices hauts-bourgeois bureaucrates et croyant le
peuple en agonie, prit l’offensive d’imposer par ses agents les plus
fidèles, un élément de l’appareil dirigeant français, un nouveau
colon, Lionel Zinsou, pour les élections d’avril 2016. L’impérialisme
français devant la perte en Afrique de son influence et des marchés
face à la concurrence de nouveaux pays émergents, s’était lancé
dans le renforcement de sa domination dans ses ex-colonies sous
pacte colonial, allant même à des guerres de reconquête, sous
couvert d’appuis apporté aux Etats contre les groupes terroristes.
Avec la déconfiture de la classe politique haute bourgeoise, il a
entrepris comme une OPA (Offre Publique d’Achat) sur le Bénin à
reconquérir sans coup férir. Une recolonisation directe vue comme
telle par les populations du Bénin et d’Afrique. L’élection de Lionel
Zinsou signifierait un recul de plus de cinquante ans, la négation de
l’indépendance formelle du pays. Ensuite, un pion sûr et fidèle
contre toute velléité de souveraineté nationale, de construction
régionale indépendante avec la CEDEAO. Aucun démocrate, aucun
patriote ne pouvait l’accepter.
Dès lors, si rien de bon pour le peuple ne sortira des élections
présidentielles (d’avril 2016), il ne saurait être question que le pays
perde son âme, que la mémoire et les tombes de nos vaillants
héros que sont Béhanzin, Kaba, Bio Guéra et de tous ceux qui ont
donné leur vie pour la patrie, soient profanées, que la jeunesse n’ait
plus d’autre perspectives que de courber l’échine. Un combat
immédiat s’imposait au peuple.
Le Parti Communiste du Bénin dans une déclaration en date du 13
décembre 2015 a dit « Non à la recolonisation » et a lancé un
vibrant appel à tous les patriotes, à toutes les organisations
démocratiques, à toutes les bonnes volontés de ce pays « à unir
toutes les forces pour s’opposer résolument à la reconquête
coloniale de notre pays par l’impérialisme français avec l’imposition
de Lionel Zinsou comme Président de la République. »
De janvier à mars 2016, alors que tous les complices les plus fidèles
de l’impérialisme français estimaient "le match déjà plié", le peuple
s’est redressé, s’est ceint les reins et a dit NON ! Dans les rues et
dans les urnes. Et avec le Parti Communiste, il a battu Lionel Zinsou
et donné la victoire à son challenger, Patrice Talon.
3-
Le peuple qui s’est battu pour élire Patrice Talon était en droit
d’exiger de lui faire faire sa volonté. Le Parti Communiste savait que
l’élection de Patrice ne résolvait en aucun cas la crise. Il a suivi le
cours des choses et n’a cessé d’alerter dès la formation de son
premier gouvernement et ses premiers actes de prédation. Au bout
de huit mois, les faits étaient suffisamment probants. Le 18
décembre 2016, le Parti tirait les conclusions à l’attention de tout le
peuple que « le pouvoir de Talon se révèle un pouvoir dictatorial
de type césariste, où même des individus n’ayant aucun titre
officiel donnent des ordres à des ministres comme naguère
Amadou Cissé sous l’autocrate Mathieu Kérékou ». Il appela alors
le peuple à « reprendre fermement le chemin de l’organisation des
Etats Généraux des combattants et patriotes en vue de l’érection
d’un gouvernement patriotique et de probité. »
Depuis lors, le peuple s’est battu contre la destruction des acquis
démocratiques, le pillage des ressources publiques, contre la faim et
l’oppression, contre la consolidation de la dictature autocratique.
Mais le peuple et la jeunesse bercés par trente ans de légalisme, de
négation des sacrifices nécessaires à la construction de la patrie, de
promotion des tortionnaires et des corrompus, de calomnie et de
combat contre le patriotisme et les patriotes, le peuple et la
jeunesse étaient à une nouvelle école. L’autocrate a réussi à
renverser l’ordre constitutionnel issu de la Conférence nationale
pour lui substituer un ordre de despotisme de type moyenâgeux, où
les travailleurs sont taillables et corvéables à merci, où les
entrepreneurs non soumis à son clan sont constamment harcelés et
exclus des marchés publics, où les petits producteurs (artisans et
vendeurs des villes) sont écrasés, déguerpis et leurs maigres fonds
de commerce détruits sans aucun accompagnement, où les
bourgeois nationaux et les acquéreurs de parcelles sont
N
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impitoyablement expropriés pour le compte des hommes d’affaires
au pouvoir. L’opacité dans la gestion du bien public pour le pillage
des ressources nationales à l’insu du peuple, est érigée en système.
La justice et la police à ordre, sur la base des lois les plus scélérates
les unes que les autres, arrêtent, emprisonnent et tuent. Les prisons
sont remplies de détenus politiques tels Laurent Mètongnon, de
nombreux citoyens opposants sont poussés à l’exil à l’exemple de
Valentin Djènontin, Sébastien Ajavon, Léonce Houngbadji, Komi
Koutché, Léhady Soglo, etc. Les partis politiques d’opposition sont
dissouts et seuls ont droit de cité les partis à la gloire du nouveau
César.
La loi, c’est lui, Patrice Talon, et elle est changée selon ses désirs
même pendant un processus électoral en cours. Après avoir nommé
les députés dans un parlement de sang, il a nommé les maires et
chefs d’arrondissement. Il a supprimé tous les droits électoraux du
peuple, il a noyé et anéanti dans l’arbitraire et le sang toute illusion
électoraliste et confirmé encore une fois qu’on ne vainc pas un
autocrate à travers les urnes.
Poussé jusqu’à l’absurde, le système autocratique mis en place, qui
écrase jusque ses propres partisans, craque de tous côtés. Pour
tenter de colmater les brèches, d’un parti unique à plusieurs
fourches, l’autocrate veut passer directement à un Parti-Etat
unique.
Préoccupé par sa survie, les masses sont laissées à l’abandon. La
crise de Covid-19 a mis à nu les déclarations de grandes
performances économiques du pouvoir. Elle a étendu et aggravé la
faim et la misère. Notre pays est aujourd’hui dans la catastrophe, en
plein scénario Whaxala.
4-
La tâche revient encore plus têtue que jamais : renverser le pouvoir
de dictature autocratique de Patrice Talon, instaurer un
gouvernement patriotique et de probité pour la réunion des Etats
généraux du peuple en vue d’une nouvelle Constitution, d’une
nouvelle République.
Chasser Talon du pouvoir, tels sont les cris que pousse de partout le
peuple tout entier. Seul son départ ouvre la voie à la restauration
des libertés, à la fin de l’accaparement mafieux des ressources
publiques, à l’étouffement des aspirations et initiatives populaires.
Mais encore une fois, l’impérialisme français, bien que bénéficiant
de la soumission du pouvoir de la Rupture au pacte colonial
demeure en embuscade pour barrer la voie au peuple.
L’impérialisme n’a pas renoncé et entend profiter du rejet populaire
de la dictature pour essayer d’imposer encore de ses agents. Alors,
ces agents les plus fidèles, ceux-là qui ont sauvé le dictateur
Kérékou et légalisé l’impunité des crimes politiques à la Conférence
nationale, ceux-là qui ont échoué à imposer Lionel Zinsou, sont
encore à la manœuvre. Au lieu de gouverneur à peau blanche, il
entend promouvoir et imposer un gouverneur à peau noire.
Pour ces agents de l’impérialisme français, le Bénin appartient à la
France comme l’Afrique à l’Europe. Le Bénin doit demeurer sous
son giron et dans son enclos. Alors ces gens parlent de restauration
de la démocratie, de l’Etat de droit de façon générale, mais dans le
respect strict des libertés compatibles avec le pacte colonial. Or le
démocratisme sans le patriotisme dans un pays dominé est comme
la liberté d’un détenu dans sa prison. Les exigences patriotiques, (la
souveraineté monétaire, le rejet des bases militaires étrangères, la
souveraineté culturelle et linguistique avec l’instruction à travers
nos langues, une chambre pour nos rois et intellectuels
traditionnels au parlement, la primauté aux producteurs nationaux
et la transformation indispensable sur place de nos produits) ne
constituent pas leur priorité ni la colonne vertébrale de leur
programme, s’ils en ont, et dans ce cas se trouve souvent vaseux et
creux à dessein pour tromper le peuple. Nulle part et jamais, ils ne
parlent du contrôle par les citoyens et les travailleurs de la gestion
du bien public avec l’élection et la révocabilité des DG, seul moyen
d’un assainissement de la gestion du bien public au profit du peuple
et non des mafieux, afin de restaurer et amplifier l’enthousiasme du
peuple au travail. Ils ne veulent en aucun cas que les travailleurs et
les citoyens constituent, par le contrôle populaire, un rempart
contre le pillage du bien public par les dirigeants et les puissances
étrangères. On ne les entend généralement pas dans ces débats qui
traduisent et nourrissent les combats des jeunesses sur tout le
continent, voire dans le monde entier où il est reconnu que la vie du
noir et par conséquent sa dignité, le développement des pays
africains, comptent ; où il est reconnu que la vie de l’humain et non
plus le profit doit être au centre de la politique économique. La vie
de l’homme béninois, c’est sa culture, sa langue, sa production,
l’emploi pour ses fils qui ne peut être garanti qu’avec
l’industrialisation accélérée du pays. Voilà ce qui est revenu à
l’ordre du jour, validant les vues et le programme ressassés par les
communistes et les patriotes du Bénin depuis des lustres.
Mais l’impérialisme français veut empêcher le déferlement
autonome du peuple contre le pouvoir de Patrice Talon. Alors ces
agents et leurs mentors se lancent dans la résurgence de
l’électoralisme qui a fait tant de mal aux luttes contre l’autocratie.
On se met à exiger « la suppression du parrainage » pour « la
participation de tous à la prochaine élection présidentielle », en
occultant ce fait banal que la levée du parrainage ne supprime pas
l’exclusion financière des pauvres de la participation aux élections,
que les élections soi-disant inclusives n’empêchent pas les hold-up
ou autres tripatouillages électoraux observés dans notre pays sous
l’autocrate Kérékou et sous les pouvoirs du Renouveau. Car, aux
élections, ce n’est jamais celui qui vote qui décide, mais celui qui
(comme la CENA et la Cour Constitutionnelle) compte les bulletins
de vote et proclame les résultats.
Les travailleurs, la jeunesse, les patriotes et les démocrates
conséquents ne doivent pas se laisser encore une fois abuser et
dérouter. Le chemin de la victoire passe par l’organisation avec
détermination et esprit de sacrifice des combats pour le
renversement populaire de la dictature autocratique de Patrice
Talon.
5-
Cette voie, le renversement populaire de l’autocratie est la plus
démocratique. Il exprime la souveraineté populaire en action
directe. Et du reste, lorsque la loi opprime, l’insurrection devient le
seul droit et le devoir de tout démocrate et de tout le peuple. Elle
est la seule qui permet aux travailleurs, à la jeunesse de demeurer
maître dans le dénouement des combats, le contrôle des dirigeants
pour la satisfaction de leurs aspirations.
Ces aspirations et exigences sont connues. Elles consistent :
- En une réorientation du modèle économique et politique du Bénin
en rupture avec le pacte colonial pour le développement accéléré
du pays pour l’emploi à la jeunesse et l’amélioration de la situation
du peuple ;
- La restauration de l’Etat de droit, de la démocratie et des libertés
politiques avec consécration de la souveraineté populaire ;
- La promotion et le soutien des opérateurs économiques
nationaux pour l’industrialisation rapide du pays ;
- L’appui sur les valeurs et savoirs positifs de nos cultures et
l’arrimage d’emblée de notre pays aux secteurs les plus en pointe
dans tous les domaines ;
- La mise en place d’une Ecole qui forme les jeunes en tant que
bâtisseurs et producteurs patriotes du pays ;
- L’éradication de l’analphabétisme et la suppression des brimades
et des taxes iniques à la campagne ;
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- La préservation de la santé humaine et de la diversité écologique ;
- L’établissement des rapports de dignité et de respect avec tous les
pays sur la base des intérêts réciproques.
Alors, le parti Communiste du Bénin, appelle tous les patriotes et
démocrates, les travailleurs et la jeunesse à se lancer
impétueusement dans les combats pour le renversement du
pouvoir autocratique de Patrice Talon, l’avènement d’un
gouvernement patriotique et de probité en vue de la réunion des
Etats généraux du peuple pour une nouvelle Constitution et une
nouvelle République.
Cotonou, le 23 juin 2020
Le Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin
ans son numéro 1687 du jeudi 25 juin 2020, le
journal L’économiste a publié un article intitulé :
« Divergences autour de la monnaie unique ouest
africaine. Vers l’éclatement de la CEDEAO et l’échec de ZLECAF.»
Tout le monde sait que depuis que la CEDEAO a décidé
d’accélérer la marche vers une monnaie commune à tous ses pays
membres, en mai 2018, en choisissant un nom pour la monnaie
commune l’ECO et en fixant des échéances précises pour son
avènement, la France a choisi de torpiller l’initiative. Pour cela il
s’appuie sur ses agents comme OUATARA, TALON et WADAGNI
pour arriver à ses fins. Ainsi donc on a vu Emmanuel Macron,
OUATARA et WADAGNI, se réunir en décembre 2019 pour décréter
la fin du franc CFA et la naissance de l’ECO au mépris de la décision
de la CEDEAO dont ils ont volé le nom de la monnaie. Pour
amplifier la provocation, le gouvernement français est allé jusqu’à
faire voter une loi par son Parlement qui annonce la mort du franc
CFA et la naissance de l’ECO. L’on sait que jamais les accords de
subordination financiers et autres, n’ont été soumis ni aux
parlements africains, ni aux peuples par referendum. Il en a été
ainsi avec le rattachement du franc CFA à l’euro. En lisant l’article,
on comprend pourquoi le Président BUHARI considère que les
décisions du Parlement français font loi pour les valets africains de
l’impérialisme français. L’article est tiré du blog
https://babilown.com de monsieur Blaise Aplogan.
ECO/CFA : Le Président BUHARI Tape du Poing
sur la Table et Met en Garde les Pays
Francophones
Le président Muhammadu Buhari a averti mardi que l’ambition
pour la création de la monnaie régionale ECO pourrait être
« sérieusement menacée », à moins que les États membres ne
respectent les processus convenus pour atteindre l’objectif collectif.
Buhari s’est également déclaré préoccupé par la décision des pays
francophones qui forment l’Union économique et monétaire ouestafricaine (UEMOA) de remplacer le franc CFA par Eco avant le reste
des États membres.
Buhari a fait savoir la position du Nigeria sur la nouvelle monnaie
régionale lors d’une réunion extraordinaire virtuelle de l’Autorité
des chefs d’État et de gouvernement de la zone monétaire ouestafricaine (ZMAO).
La réunion a discuté de la mise en œuvre du programme de
coopération monétaire de la CEDEAO (EMCP) et de l’agenda de la
monnaie unique de la CEDEAO.
«Excellences, vous connaissez tous l’histoire de l’Eco jusqu’à
présent, donc je ne vais pas vous ennuyer avec ça. Nous sommes
revenus à une approche à voie unique, en faveur de l’Eco qui est
l’idée originale de la WAMZ pour que le programme à l’échelle de la
CEDEAO puisse prospérer. »
«À cet égard, nous avons fait des progrès remarquables,
notamment l’adoption du régime de change, le nom et le modèle de
la Banque centrale commune et le symbole.
«Nous avons exhorté nos ministres à s’engager rapidement sur la
voie du succès. Je suis donc dans l’embarras d’apprendre que la
zone UEMOA souhaite désormais reprendre l’Eco en remplacement
de son franc CFA avant le reste des États membres.
«Cela s’ajoute à l’écart de l’acte communautaire sur la réalisation
cohérente de la convergence au cours des trois années précédant
l’introduction de la monnaie et de nos directives de renforcement
ultérieures.
«Je suis informé que les ministres des pays francophones ont
approuvé un projet de loi de réforme du franc CFA et la plupart,
sinon la totalité des États membres de l’UEMOA, ont déjà adopté
des législations à cet effet dans leurs différents parlements.
« Il est inquiétant qu’un peuple avec lequel nous souhaitons
adhérer à une union prenne ces mesures importantes sans nous en
référer pour une discussion », a-t-il déclaré.
Le président Buhari, qui a assuré les dirigeants de la CEDEAO de
l’engagement du Nigeria en faveur de la monnaie unique de la
CEDEAO, les a exhortés à examiner de manière critique les
recommandations formulées par le Conseil de convergence et à
adopter une position commune pour protéger la zone monétaire
ouest-africaine des pièges d’une union douteuse.
Il a affirmé le soutien du Nigeria à une union monétaire dotée des
fondements appropriés, qui garantissent la crédibilité, la durabilité
et la prospérité et la souveraineté régionales globales.
Selon le président, le Nigéria estime également qu’étant donné les
contractions potentielles et même les pertes de la pandémie
mondiale de Covid-19, les États membres ne peuvent que faire
preuve d’une trop grande prudence quant au respect des normes
établies.
«Nous ne pouvons pas nous ridiculiser en entrant dans une union
pour se désintégrer, potentiellement au plus tôt lorsque nous y
entrons.
«Nous devons être clairs et sans équivoque sur notre position
concernant ce processus. Nous devons également les communiquer
efficacement au monde extérieur. Nous avons tous tellement misé
sur ce projet pour laisser les choses à la simple convenance et à la
commodité.
«Mes chers collègues, chefs d’État et de gouvernement, Il est
évident que nous sommes à la croisée des chemins.
«Nous devons procéder avec prudence et respecter le processus
convenu pour atteindre notre objectif collectif tout en nous traitant
les uns les autres avec le plus grand respect. Sans cela, nos
ambitions pour une Union monétaire stratégique en tant que bloc
de la CEDEAO pourraient très bien être sérieusement menacées »,
a-t-il déclaré.
D
ACTUALITE
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Compte tenu de la prudence exprimée par le Nigeria et certains
autres pays d’Afrique de l’Ouest lors de la réunion, les dirigeants de
la CEDEAO ont décidé de convoquer une réunion élargie du bloc
régional sur la question de la monnaie unique.
Femi Adesina
Conseiller spécial du président

LA SITUATION DANS LES UNIVERSITES NATIONALES DU
BENIN : cas de l’UAC (Suite et fin)
Par Dr MOUSTAPHA
Comment en est-on arrivé là ?
II. Il s’agit de tout un programme.
1. Tout commença le mardi 26 avril 2016 lorsque, en visite
officielle en France, le Président TALON, lors d’un point de
presse sanctionnant sa rencontre avec les autorités françaises
déclara :
« …Nous devons pouvoir compter sur vous pour nous
accorder, apporter de la compétence tout de suite parce que
le Bénin est aujourd’hui comme un désert de
compétences…Notre administration aujourd’hui manque de
compétences criardes...
…pour nous donner des cadres, nous apporter l’assistance
technique pendant quelques mois, quelques années, le temps que
nous parvenions nous-mêmes à former les cadres dont nous
avons besoin… ».
Avec cette conception professée quelques jours seulement après
son investiture, le Président a besoin de prouver à la face du
monde que nos universités ne forment que des gredins, des
imposteurs. Aujourd’hui, le Covid-19 lui offre l’occasion d’aller
au sabotage pour prouver ce qui était faux en 2016 ! Mais depuis
lors, 2016, la gouvernance de Talon n’a de cesse à détruire
l’Ecole béninoise.
2. L’acte 2 du Président élu, c’est la démolition, dès octobre
2016, de l’espace universitaire créé en 2015: de sept, on
passe à quatre universités, sous le prétexte que certaines
implantations ont un caractère régionaliste, politique et que
certaines s’apparentent à de grands lycées.
Ainsi disparaissent : l’Université des Sciences Arts, Techniques
de Natitingou (USATN) l’Université de Lokossa (UL),
l’Université d’Agriculture de Kétou (UAK), l’Université de
Porto-Novo (UPN).
L’UAK fond dans l’Université Nationale d’Agriculture (UNA),
avec siège à Porto-Novo, l’USATN est absorbée par
l’Université Polytechnique d’Abomey (UPA) qui devient
Université Nationale des Sciences, Techniques, Ingénierie et
Mathématiques (UNSTEM) qui englobe par ailleurs l’UL.
Dans le même temps, des Ecoles de renom et d’avenir
comme l’ENSAGAP (Ecole Nationale Supérieure
d’Aménagement et de Gestion des Aires Protégées) de Kandi
et l’Ecole de la Démographie et de la Statistique de
Tchaourou disparaissent.
Tout ceci, du jour au lendemain !
Pourtant, c’est la Commission 2011-009 du 21 janvier 2011
chargée de la réflexion sur la création de nouvelles
universités au Bénin, commission multipartite, qui a fait
naître toutes ces universités, avec comme raisons objectives :
le désengorgement des deux universités existantes alors
(Calavi et Parakou) et l’occupation rationnelle du territoire
national pour son développement harmonieux.
L’abandon des infrastructures montées à grands frais
(Tchaourou et Kandi), la dispersion des enseignants et
apprenants aux quatre coins sont autant de gâchis qui
participent de la destruction programmée.
3. L’acte 3 de la programmation est le refus de recrutement des
enseignants et la liquidation des libertés académiques et
démocratiques.
La mise en œuvre du système LMD depuis 2010 avait conduit
à l’élaboration d’un calendrier de recrutement d’enseignants,
chiffres à l’appui, avec la gouvernance précédente. Le
désenchantement des enseignants a été très tôt douloureux,
avec le sentiment que les nouvelles autorités n’ont que cure
du programme LMD et de l’assurance-qualité des universités
nationales. Le calendrier est rejeté, avec même suspension
des recrutements en cours, 2016-2017.
Quant à la liquidation des libertés académiques et
démocratiques, les organisations estudiantines ont été les
premières à en faire les frais (dès le 05 octobre 2016, avec la
décision du Conseil des ministres qui interdit les organisations
estudiantines dans toutes les UNB !). Puis il y eut la
suspension des élections des Doyens et Directeurs et le
recours au procédé nominatif (octobre 2018)
Et depuis trois ans, le campus de Calavi vit sous état de siège
permanent, sous occupation de la Police Républicaine, jetant
sous le boisseau les franchises universitaires conquises dans
la douleur. Ainsi, des étudiants peuvent être enlevés à tout
moment, ainsi les bruits de bottes peuvent rythmer les cours
académiques, ainsi les fusillades peuvent éclater, tuant
Théophile aujourd’hui, Jacques demain.
Ce sont là les hauts faits d’armes de la gouvernance
TALON, à l’UAC, dans nos Universités en général.
4. Naturellement, tout ceci n’est pas isolé. Tout cela se fait, à
l’image et concomitamment avec l’implication des autres
ordres d’enseignement.
Au primaire et au secondaire, c’est la politique de
fusion/combinaison/suppression des écoles dans
l’enseignement primaire, c’est le recrutement d’enseignants
dits ‘’Aspirants à l’enseignement’’ pour la rentrée 2019-2020,
c’est l’invention frauduleuse de l’Evaluation diagnostique des
enseignants qui entrent dans la programmation générale de
liquidation de l’Ecole béninoise.
Sous prétexte de viabilité des écoles, il faut procéder à la
fusion, la combinaison, voire la suppression des classes ou
des écoles. Cette opération, sœur jumelle de l’évaluationdiagnostique ayant eu pour corollaire la radiation massive des
enseignants du primaire et du secondaire.
A tout le moins, ces suppressions d’écoles ont été
préjudiciables aux apprenants et aux parents d’élèves, avec
aujourd’hui une nette baisse de fréquentations des
établissements.
Une politique qui vient jeter aux orties la belle et
généreuse campagne « Tous les enfants à l’Ecole » qui a fait
la fierté de plusieurs générations d’enfants !
EDUCATION
LA FLAMME N°355 26 juin 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
Que l’on recrute des milliers d’aspirants à l’enseignement, à
qui l’on confie immédiatement des classes, voire des classes
d’examen, ces aspirants qui n’ont nulle part reçu de rudiments de
formation procède de la même veine, du même objectif : liquider,
détruire l’Ecole béninoise.
L’objectif du gouvernement apparait dès lors clair, cohérent, d’un
niveau à l’autre, d’un ordre d’enseignement à l’autre.
Voilà pourquoi le monde enseignant, du primaire à
l’université, les apprenants des lycées et collèges, les étudiants de
facultés comme des Ecoles doivent se sentir concernés, doivent
prendre conscience de cette foireuse programmation, la
combattre et la vaincre.
Cotonou, le 12 juin 2020.
Dr MOUSTAPHA
Nazaire PADONOU, plusieurs fois Champion
d’Afrique de boxe livré à la misère
J’ai été sept 7 fois champions d’Afrique de boxe ( 1992,
1993, 1996, 1997, 2000, 2003, 2004 . Je suis de la meme
génération que Soweto, George Bocco et autres. Aujourd’
hui nos situations sont vraiment déplorables, critiques, on ne sait
plus à quel saint nous vouer. C’est pour cela que je viens par ce
canal lancer un S.O.S à toutes les bonnes volontés qui peuvent me
secourir dans la difficile situation que je traverse en ce moment. Je
suis père de famille avec trois ( 3 ) enfants en charge. Je n’ai pas de
logement, pas de salaire, rien. Je vis dans le dénuement le plus
total. Je demande donc assistance auprès de tous dans cette phase
difficile, afin de pouvoir mettre au service de la jeunesse
l’expérience que je cumule. Nous avons encore beaucoup d’atouts
pour préparer une jeunesse plus brillante que nous. Mais sans
moyens, sans conditions adéquates nous sommes impuissants.
Aidez-nous ! Je vous remercie ».
Ce cri de cœur et d’alarme, ce sont les déclarations de Nazaire
Padonou alias « Le tigre ».
Un nouveau cas qui, s’il interpelle notre conscience collective doit
interpeller la fédération béninoise de boxe qui manque encore une
fois de rendre tous les honneurs dus à un grand pugiliste. Mais en
particulier le Gouvernement du Bénin encore une fois sur sa
responsabilité. Car prédestine-t-on à Padonou Nazaire, septuple
vainqueur du Championnat africain de boxe pour le Bénin, par un
manque d’engagement pour sa personne, une triste fin à la Aristide
Sagbo dit « Soweto » ?
En tout cas, c’est ce à quoi fait penser le désintérêt porté à sa
personne malgré les services rendus au noble art de ce pays. Alors,
qu’indéniablement, il a apporté de nombreux et glorieux trophées à
notre pays, il est à espérer que ses nombreux appels à l’assister ne
tomberont pas dans les oreilles de sourds et ne seront pas comme
un écho dans le désert. C’est le moment de faire un parallèle entre
le sport et la culture puisque dans la parution Numéro 351 de la
flamme en date du 29 Mai 2020 consacré à la disparition d’Assa
Sica, l’article fait à ce sujet parlait du fait que tout comme les
artistes culturels, les héros sportifs ayant porté haut le drapeau
béninois « doivent bénéficier de la part de l’Etat d’aide, genre
pension à vie équivalente à au moins trois fois le Salaire Minimum
Interprofessionnel Garanti ( SMIG ) ».
Dès lors, nous appelons le gouvernement à prendre la mesure des
choses en venant à la rescousse du héros national, PADONOU
Nazaire.
Car nos sportifs et acteurs culturels sont des ambassadeurs et il
importe de leur réserver un meilleur traitement pour que l’image
du pays en sorte plus grandie à l’international.
Dimitri N.
A propos des projets du PAG dans Atlantique :
expropriation pour cause d’utilité publique ou
spoliation ?
On lit dans un communiqué en date à Cotonou du 29 Mai 2020
ceci :
Communiqué de presse (Radio)
Dans le cadre de l’expropriation des sites devant
abriter les projets du Programme d’Actions du
Gouvernement (PAG), le Conseil des Ministres, en sa
séance du mercredi 22 janvier 2020, a adopté les
montants d’indemnisation qui se présentent comme suit:
-site des logements sociaux de Ouèdo : 2 450 FCFA/m2 ; -site de la
cité administrative d’Ahossougbéta : 3 000FCFA/m2 ; -site du
marché de Gros (ZOPAH) : 3 500 à 8 000 FCFA/m2 ; -site du
marché de Houégbo : 1 800 FCFA/m2 ; -site de la caserne militaire
d’Allada : 200 FCFA/m2 ; -site de la marina de Ouidah
(Djègbadji) : 1 000 à 2 500 FCFA/m2 ; …». Avec six (06) sites dans
quatre (04) communes : Allada (Chef-lieu du département),
Abomey- Calavi (Ouèdo, Ahossougbéta, ZOPAH), Ouidah et Toffo
(Houègbo) nous avons fait des extraits qui concernent l’Atlantique.
Ce communiqué est signé de Victorien D. KOUGBLENOU,
DG/ANDF (Agence Nationale du Foncier et du Domaine) pour le
Ministre des Finances, Président de la Commission
Interministérielle.
A suivre ce qui est écrit, 500 m2 sont expropriés contre 100.000
FCFA à Allada; contre 900.000 à Houègbo ; contre 500.000 ou
1.250.000 à Ouidah ; entre 1.225.000 et 4.000.000 à Calavi. Ces
montants ne correspondent à rien nulle part dans les régions
concernées. Que ce soit à Ouidah, Calavi ou Houegbo aucune
parcelle même nue ne vaut ce que le communiqué mentionne. C’est à
se demander s’ils ne connaissent pas les lois en vigueurs dans le
domaine. L’Article 22 de la Constitution de 90 et 2019 dispose que
« Toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa
propriété que pour cause d’utilité publique et contre juste et
préalable dédommagement » (SPN). L’article 215 de la Loi N°
2013-01 portant Code Foncier et Domanial en République du Bénin
«
«
CULTURE ET SPORT ECHO DES REGIONS
LA FLAMME N°355 26 juin 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
PAGE INTER
précise les cas qui peuvent faire l’objet d’une décision d’utilité
publique.
Ces dispositions n’étant pas respectées, on assiste à des
dénonciations et même à des tentatives de poursuite en justice contre
l’Etat. Nous nous intéresserons ici à l’Association des acquéreurs de
Kansounkpa (un quartier d’Abomey-Calavi) qui s’insurge contre la
méthode cavalière avec laquelle les opérations d’expropriation et
d’indemnisation sont conduites. Le projet de marché de Gros porte
sur ZOPAH ainsi qu’écrit dans le communiqué Radio. Contre toute
attente, c’est Kansounkpa qui serait désormais ciblé pour héberger
ledit marché. Dans les premières annonces du Gouvernement ce
marché était prévu pour être installé à Golodjigbé (un autre quartier
d’Abomey-Calavi dans un arrondissement du même nom). C’est dire
tout l’imbroglio entretenu dans ce projet. Mais voici ce qui peut nous
éclairer.
Le 17 Juin 2020, Messieurs Moïse Amoussou et Vincent Fèliho sont
les invités de Sikka-Tv. Ils représentent l’Association des
Acquéreurs de Kansounkpa Sud. Ils indiquent que la zone de
Kansounkpa Sud abrite plusieurs catégories de résidents et
d’infrastructures. Ils citent : environ 700 maisons d’habitations
ordinaires, plus de 100 immeubles de grand standing qu’on peut
estimer entre 70 et 100 millions de FCFA/unité, une prison civile, un
marché, un cimetière, etc. Autre chose qu’ils font remarquer, la zone
est traversée par la ligne à haute tension de la SBEE (Akossombo).
Parmi les résidents, on compte des retraités (civils et militaires) dont
200 militaires; ces derniers se sont installés après la redistribution à
leur profit d’un domaine initialement acquis par l’Etat major
militaire. En somme plusieurs catégories sociales logent là : des
éléments des couches populaires, des éléments de la bourgeoisie
moyenne (officiers et sous-officiers -retraités militaires, des éléments
de la haute-bourgeoisie (ceux qui ont construit des immeubles de
grand standing (de plusieurs dizaines de millions), des enfants
aussi…Ce sont donc plusieurs milliers de citoyens Béninois qui
vivent en cet endroit sans compter des expatriés. Selon les
acquéreurs, le prix de cession des parcelles varie entre 4 et 7 millions
ou plus dans la zone de Kansounkpa. Sans compter la valeur des
immeubles construits. A leur dire, il parait insensé de viser ce site au
regard de ce que une juste indemnisation engloutirait comme
ressources financières qui dépasseraient le coût du projet. Et
pourtant ! Ils s’en remettent au chef de l’Etat. Erreur, pensons-nous,
car il sait déjà. C’est bien lui qui a ordonné de déposséder les
propriétaires et acquéreurs de Glo contre 75 FCFA/m2 pour un
nouvel aéroport.
Si l’on se rappelle qu’à l’installation du pouvoir Talon, les princes du
jour ce sont donnés un an pour enregistrer gratuitement leurs
domaines faisant d’énormes pertes en plusieurs milliards pour le
trésor public, on se demande si leur souci n’est pas de ruiner et
d’anéantir le bas peuple.
Qu’on veuille installer des infrastructures d’intérêt général, cela peut
se comprendre ; mais qu’on décide de chasser des familles entières
de leurs maisons pour construire des logements à but commercial ou
autres, et le tout sans respecter les dispositions qui demandent de
tenir compte de « l’usage courant qui est fait de la propriété (qu’on
veut détruire), de sa valeur marchande, etc. pour refléter l’équilibre
entre intérêt général et ceux qui sont affectés par l’expropriation »,
voilà qui sort de tout entendement. Et alors les personnes concernées
ont raison de s’insurger contre cette expropriation qui ressemble à
une spoliation
Aské M.
Conseil communal de TOVIKLIN
Bruno AMOUSSOU au cœur d’un scandale qui défraie la
chronique : faux et usage de faux en écriture et signature.
Trois (03) conseillers communaux du Bloc Républicain (BR)
annoncés comme démissionnaires de leurs postes de chef
d’Arrondissement démentent l’information et mettent à nu les
manœuvres de Bruno AMOUSSOU.
En effet le 18 juin 2020, Bruno AMOUSSOU, Président du Parti
Union Progressiste (UP) adresse une correspondance au Préfet du
Couffo Christophe MEGBEDJI pour lui annoncer la démission de
trois (03) conseillers communaux BR de leurs postes de Chef
d’Arrondissement ; il lui ordonne de procéder à leur remplacement
par d’autres conseillers de sa formation politique UP. Les trois (03)
conseillers ont pour noms : Martial BALLO, Clément SOKEGBE et
Jonas GOUSSOU respectivement, chefs d’Arrondissement de
Houédogli, d’Adjido et de Toviklin Centre. Les réactions de ces
derniers ne se feront pas attendre. Aussitôt, ils se sont levés pour
contester et mettre à nu les manœuvres de Bruno AMOUSSOU. Ils
ont en effet adressé chacun un courrier à l’autorité préfectorale pour
apporter un démenti formel et ont qualifié l’acte posé par Bruno
AMOUSSOU de « faux et usage de faux en écriture et signature».
Aussi, ont-ils menacé de poursuivre en justice les auteurs et
complices qui ont fabriqué leurs démissions.
Aux dernières nouvelles, le Coordinateur communal BR de Toviklin
Monsieur Moussou MONHOSSOU aurait introduit un recours à la
Cour Suprême.
Cette situation de crise au sein du conseil communal de Toviklin est
une démonstration de l’échec du système partisan. Au nom d’une
loi, on impose aux populations des hommes pour qui elles n’ont pas
voté. Un tel système est inadmissible et l’on voit qu’il est combattu
au sein de ses propres adeptes.
Affaire à suivre…
AFIA
epuis plusieurs semaines, le peuple malien est engagé dans
de grandes manifestations populaires pour exiger le départ
du pouvoir du Président Ibrahim Boubakar Keita qui ne
cesse d’enfoncer le Mali dans l’abime. Nous publions à cet effet, un
article du Parti SADI du Mali qui permet de comprendre les tenants
et aboutissants de cette situation.
MALI : il faut destituer IBK
Déclaration du SADI
D
LA FLAMME N°355 26 juin 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
Pourquoi il faut destituer Ibrahim Boubacar Keita ? La preuve par
dix.
Des dizaines de milliers de manifestants se sont retrouvés ce 19 juin
à la place de l’Indépendance pour exiger la destitution d’Ibrahim
Boubacar Keita.
La sortie de crise passe nécessairement par la démission d’Ibrahim
Boubacar Keita et de son Gouvernement. Aucun artifice juridique ne
pourra ajourner cette revendication populaire légitime. IBK doit être
destitué. Dix raisons justifient cette destitution.
1. La
pratique de
la mascarade
électorale a
atteint son
seuil critique
en donnant
au vote du
citoyen un
caractère
absurde et
totalement
inutile. En
effet, lors
des élections législatives de cette année 2020 (6è législature), en
plus de l’achat du vote, du bourrage des urnes, des actes
administratifs illégaux visant à favoriser les candidats du pouvoir et
leurs alliés, la Cour Constitutionnelle, juge suprême des élections,
sur instructions du Président de la République a invalidé les
résultats de nombreux députés élus sur le terrain mais opposants
au profit de candidats de la mouvance présidentielle nettement
battus dans les urnes afin d’assurer une majorité confortable au
Chef de l’Etat à l’Assemblée Nationale. Les opérations électorales
sont ainsi devenues purement et simplement des procédures de
nominations !
2. La mise en place par le Président de la République d’une
stratégique de transmission du pouvoir à son fils en 2023. C’est ainsi
que, lors de l’élection du candidat du parti présidentiel pour la
Présidence de l’Assemblée Nationale, IBK a annulé le vote
majoritaire et a imposé le copain de son fils, battu sur le terrain puis
repêché (en clair, nommé) par la Cour Constitutionnelle dans la
perspective que cet obligé, conformément à la Constitution pourra
offrir son trône à son rejeton en organisant une élection
présidentielle anticipée suite à sa démission avant la fin de son
mandat ;
3. En somme, c’est un processus de transformation de l’Etat
républicain et démocratique, déjà corrompu et incapable
d’accomplir ses tâches régaliennes en un Etat clanique qui viole
constamment la Constitution du Mali, un pouvoir patrimonial de la
famille du Chef de l’Etat, devenant de ce fait un véritable monarque
absolu. D’où une prise de conscience générale à tous les niveaux du
péril qui menace le système démocratique issu de la révolution
populaire du 26 mars 1991 et une dynamique de sursaut national et
patriotique se traduisant par la constitution de coalitions dont le
couronnement est le M5-RFP. Ce front national et patriotique
traduit authentiquement la volonté du Peuple Malien d’user de sa
souveraineté, source de tout pouvoir politique et de la Constitution
du pays, pour démettre le Président IBK afin de sauvegarder la
forme républicaine de l’Etat et mettre en place une quatrième
république plus démocratique. La mobilisation fulgurante des
citoyens de toutes catégories qu’il a réussie en l’espace d’un mois a
totalement isolé le pouvoir d’IBK et ses alliés.
4. L’accélération par IBK du programme de partition et de
démantèlement du Mali, de son Etat unitaire, républicain,
démocratique et laïc. Ce programme de partition est exécuté selon
un timing et des modalités de mise en œuvre clairement fixés au
pouvoir d’IBK par la «Communauté internationale », soutien des
rebelles indépendantistes Touaregs (regroupés au sein de
l’organisation politico-militaire illégale de la CMA).
5. Après avoir réussi, avec le concours de la Cour Constitutionnelle à
obtenir une majorité artificielle, Ibrahim Boubacar Keita et son
Gouvernement veulent à présent exécuter les clauses secrètes de la
version de l’Accord d’Alger signé le 20 juin 2015 à Bamako, exigées
par les rebelles séparatistes et leurs alliés représentant la soi-disant
Communauté internationale qui multiplie les pressions et les
menaces de sanctions contre le Mali.
6. L’étape immédiate de ces clauses secrètes soigneusement
cachées au Peuple pour tromper sa vigilance, consistera en
l’organisation, en violation de la Constitution et de la Loi électorale,
d’élections législatives partielles dans les régions du nord de notre
pays sous l’égide des groupes armés sur la base d’un découpage
injustifié, inapproprié, illégal et volontairement très confus en
circonscriptions administratives et circonscriptions électorales dans
le but de faire élire par les mêmes électeurs (qui voteront une
seconde fois dans certains Cercles après avoir déjà exprimé leurs
suffrages lors du scrutin législatif du 19 avril 2020) des députés
supplémentaires qui vont siéger dans la même Assemblée nationale
et y augmenter la représentation des Mouvements rebelles
séparatistes dont beaucoup de dirigeants sont accusés par les
Nations-Unies de narcotrafic, de terrorisme et d’armer des milices !
Pour toute « justification », le Président de la République avance
comme prétexte une résolution du Dialogue National Inclusif
manipulé, largement boycotté par les forces politiques et sociales
significatives de notre pays. Mais, en revanche, il ignore purement
et simplement son autre résolution demandant la révision de
l’Accord d’Alger du 20 juin 2015 pour le mettre en conformité avec
toutes les dispositions de la Constitution du 25 février 1992 ! Ce
scrutin électoral supplémentaire illégal est destiné à servir dans le
processus de création de l’Etat indépendant de l’Azawad avec base
territoriale, population, administration et institution de «
gouvernance » ;
7. Avec la complicité de la communauté internationale, la
Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) est déjà
solidement installée à Kidal avec une armée, une administration
territoriale, la gestion des ressources et des institutions avec ses
symboles étatiques propres. Elle est protégée et confortée par la
France et ses alliés terrain que sont la MINUSMA et la Mauritanie.
Des médias nationaux ont révélé avec preuves à l’appui, que la
France et la Mauritanie équipent et entrainent plus de 1500
combattants de la CMA en dehors de l’armée nationale et de tout
programme de formation des soldats maliens qu’il soit mené par
l’Europe (EUTM) ou les Nations-Unies ;
8. Cette même communauté internationale avec la complicité du
régime, embarque les Forces Armées Maliennes (FAMA) dans un
processus de démantèlement, de blocage et de désarmement dans
le cadre de leur « reconstruction » en Forces Armées Reconstituées
(FAR), qui n’est en réalité qu’une armée constituée sur des critères
régionalistes, ethniques et antirépublicaines. Il s’agit donc d’aider
les rebelles séparatistes et les impérialistes envahisseurs à liquider
l’Etat unitaire et souverain du Mali. Ces rebelles séparatistes se sont
arrogés tous les pouvoirs régaliens de l’Etat et agissent en toute
impunité (mesures de grâce aux prisonniers, imposition de taxes
aux opérateurs économiques de la région) sans que cela provoque
les condamnations fermes de la Communauté internationale ;
LA FLAMME N°355 26 juin 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 10
9. Les étapes suivantes programmées par le pouvoir seront la
révision/changement de la Constitution pour constitutionnaliser
l’Accord d’Alger du 20 juin 2015 en l’état, faire des réformes
institutionnelles pour instituer le Sénat, renouveler l’accord de
défense France-Mali concocté par la France, enfin, acter la partition
de l’Etat unitaire du Mali ;
10. Le projet d’inclusion de la Région de Tombouctou dans l’Etat
historiquement imaginaire et qui est virtuellement créé ex-nihilo au
profit d’un groupe d’hommes armés qui n’est nullement
représentatif des populations Touarègue, du reste très minoritaire
dans les régions nord du Mali, sera sans aucun doute rejeté par les
autres composantes des communautés locales et déclenchera une
guerre civile.
Par ailleurs, les injustices exigées par l’Accord d’Alger (affectation
de 4O% du budget national pendant vingt ans en plus de
programmes spéciaux de développement pour l’«Azawad »,
ethnicisation de l’Armée nationale républicaine dans cette partie du
Mali en effectifs et chaîne de commandement, etc.) pousseront
inévitablement les autres Régions, à commencer par celle de Gao, à
revendiquer, elles aussi, leur indépendance.
La perspective est donc l’atomisation du vaste État unitaire du Mali
en plusieurs micro-Etats taillés dans des espaces cohérents sur le
plan géographique et socioculturels, dans la chair des communautés
multiethniques et vivant jusqu’ici en harmonie avec les autres
composantes de la société globale nationale.
Une Transition politique doit être mise en place avec comme
taches essentielles d’engager des reformes au plan politique et
institutionnelle qui préservent notre souveraineté, bloque le
projet funeste de partition programmée de notre pays à travers la
révision constitutionnelle et l’application intégrale de l’Accord
d’Alger.
Mais la transition doit, avant tout répondre à la demande sociale
urgente (satisfaction des revendications des syndicats des
travailleurs, fourniture aux populations des services de base en
eau, électricité, santé, denrées alimentaires de première
nécessité).
Cela sera possible et facile en menant une lutte énergique
parallèle contre la corruption et la délinquance financière qui
permettra de récupérer des sommes d’argent colossales dues à
l’État.
Nouhoum Keita
Secrétaire administratif du parti Sadi et membre du mouvement
démocratique et populaire signataire du M5 RPF
A regarder de près, la révolution sociale au
Bénin de Décembre 1989 à Février 1990
s’est arrêtée à mi-chemin parce que la
Conscience anti impérialiste a été insuffisante »
Pascal FANTODJI
Fondateur et chef Historique du Parti Communiste du Bénin
DEJA 136 SEMAINES QUE PATRICE TALON
RETIENT LE CAMARADE
EN DETENTION
ARBITRAIRE.
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