Editorial

Détruire les causes de la crispation et rendre justice aux
victimes

Le 22 septembre 2021, une rencontre a eu lieu entre le
Président Patrice Talon et l’ex-Président YAYI BONI. Le
thème central de cette rencontre était la décrispation. Il
est vrai que le pays étouffe sous la férule de lois, les unes plus
liberticides que les autres. Les prisons sont remplies de détenus
politiques, beaucoup de Béninois sont en exil. Le pays a donc
besoin de respirer. La décrispation est effectivement
aujourd’hui, un problème posé et à résoudre. Mais comment s’y
prendre ? Il faut libérer les prisonniers politiques dont le premier
du pouvoir de la rupture, Laurent METONGNON, patriote
intrépide et ses co-accusés. Le retour de tous les exilés
politiques. L’abrogation des différentes lois crisogènes avec la
suppression de la base juridique de l’autocratie, cause de toute
la crispation politique actuelle. Le recensement, et
l’indemnisation des victimes de tous les évènements depuis
l’avènement du pouvoir de la rupture, etc. Ainsi, il serait possible
que s’ouvre la voie à une réunion des Etats-Généraux du peuple,
gage d’un nouveau vivre ensemble pouvant permettre à notre
peuple de régler ses problèmes par lui-même et de résister aux
ingérences extérieures.
La Rédaction

PARTI COMMUNISTE DU BENIN
01 BP 2582 Recette Principale - Cotonou (RB)
Tél. : 21 35 02 95 / 97 68 88 73 – Site : www.la-flamme.info
DECLARATION DU PCB
A PROPOS DE LA RENCONTRE TALON-YAYI :
DECRISPATION OUI, MAIS COMMENT ?
entilée dans la soirée du mardi 21 Septembre 2021 sur
les réseaux sociaux, l’information d’une rencontre entre
l’Ancien Président YAYI Boni et le Président Talon est
devenue effective ce mercredi 22 septembre. Le peuple béninois
et l’opinion mondiale ont assisté un peu médusés à cette
retrouvaille entre les deux Personnalités avec toutes expressions
et marques de sentiment au-delà de simples protocoles. Le
terme à l’ordre du jour est celui de la décrispation. Aux termes
de la déclaration faite par YAYI Boni il est dit : « Nous (le
président Talon et moi) sommes convenus que la décrispation
politique est indispensable à la paix durable dans notre cité
commune afin d’assurer notre vivre ensemble, la concorde et la
cohésion nationale »
Au-delà du factuel et de l’évènementiel, ce qui demeure
essentiel et consubstantiel à la situation existant dans notre
pays, c’est qu’une « décrispation » s’impose. Dans un
Communiqué en date de 16 Avril 2021intitulé « A propos des
arrestations en cours, consécutives à l’élection présidentielle
de mars-avril 2021 », le Parti Communiste du Bénin écrivait en
conclusion : « Enfin le Parti Communiste déclare que l’intérêt du
Bénin et de son peuple, ne réside point dans la poursuite de
l’escalade de violence caractérisée par les arrestations et
poursuites policières et judiciaires de toutes sortes, mais dans la
réunion de tous les fils et filles de ce pays autour d’un Projet
patriotique d’édification du pays qui assure notre souveraineté
et son développement harmonieux. .. Le Parti Communiste du
Bénin exige en conséquence, l’arrêt de toutes arrestations et
poursuites, la libération des détenus politiques et le retour au
pays de tous les exilés politiques ».
Le PCB a toujours exigé la prise de ces mesures indispensables
à la sauvegarde du minimum au plan politique.
Face à la situation actuelle, nous ne voyons pas, en tous cas,
d’autre issue pour le pouvoir de Patrice Talon que la
« décrispation » politique. Le contexte tant national
qu’international l’y oblige.
Mais la question qui se pose est celle de savoir en quoi doit
consister cette décrispation? Au-delà des effusions de
sentiments et expressions d’amitiés notées au Palais de la
Marina, il y a lieu de préciser le contenu que doit revêtir une
décrispation qui concerne l’ensemble du peuple et non limitée
au sensationnel et aux intérêts personnels et partisans des
personnalités impliquées dans le spectacle du 22 Septembre à
savoir le Président TALON et YAYI Boni. Il y a lieu de voir dans
deux directions : la première, c’est qu’il faut regarder les causes
de la crispation actuelle. Ces causes résident dans les mesures
d’exclusion se traduisant par la prise des lois autocratiques et la
création d’institutions entièrement contraires aux acquis
démocratiques. Sans la suppression de la base juridique de
l’autocratie, sans la suppression des lois telles celle créant la
CRIET, celle sur le numérique, etc., aucune décrispation n’est
possible.
La deuxième direction : pendant toute cette période de
crispation allant tout au moins de 2018 à 2021, des graves
événements impliquant les masses, se sont produits entrainant
des nombreux morts et blessés. Doit-on comptabiliser ces
victimes en pertes et profits de la réconciliation?
Au regard de ces considérations, le Parti Communiste du Bénin
déclare que la décrispation doit s’entendre par :
1°- la prise des mesures de libération immédiate de tous les
prisonniers politiques, dont en premier lieu le plus ancien d’entre
eux, METONGNON Laurent, le retour au pays de tous les exilés
L
V
Information
Du 1er Septembre au 31 Octobre 2021, des membres de la rédaction seront en vacances, par conséquent
votre journal ‘’LA FLAMME’’ paraitra de façon régulière mais allégée. Merci pour votre fidélité
La Rédaction
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
politiques; l’annulation des décisions de la CRIET ainsi que l’arrêt
de toute procédure judiciaire en cours devant cette juridiction
d’exception;
2°- l’abrogation des différentes lois crisogènes, base de toute la
crispation politique actuelle;
3°- l’institution d’une Commission chargée de recenser toutes les
victimes des différents graves événements ayant marqué cette
période tant à Cotonou, Parakou, Tchaourou, Savè, qu’à Bantè,
etc, les victimes dont beaucoup sont constitués de militaires et
para-militaires; l’indemnisation des victimes vivantes,
l’indemnisation des ayant-droits de ceux décédés et la prise des
enfants, épouses comme pupilles de la Nation.
3° La réunion de tous les fils et filles de ce pays en ÉtatsGénéraux du Peuple pour définir un nouveau vivre ensemble
constitutionnel.
Et ce sera justice !
Cotonou, le 23 Septembre 2021.
Le Parti Communiste du Bénin
Mémoire des glorieuses luttes estudiantines de 1975 à
1979
‘’ Les Premières Pluies ’’ (Récit inédit)
(Partie VI)
NOTE DE LA REDACTION
Pour cette période vacance, la Rédaction commence par livrer à ses
lecteurs, une partie du récit écrit par le Professeur Philippe
NOUDJENOUME, sur des évènements qui se sont produits à
l’Université Nationale du Bénin dans les années 1975-1979. Ce récit
est encore inédit.
La Rédaction
‘’ Les Premières Pluies ’’
CHAPITRE I- LES NUAGES (Suite 2)
- Comment vont les affaires Zinsou ? demanda Aliou
Dramane.
- A part ce qui ne va pas, tout va à merveille. Répondit le
second.
Les deux amis partirent d’un rire clair et joyeux. Ils se donnèrent
la main, arrivèrent au niveau du secrétariat de la FASJEP où se
trouvaient de grands panneaux d’affichage devant lesquels
s’étaient attroupés les étudiants ; ils prenaient connaissance
d’une note de service du doyen concernant le calendrier des
travaux de production de la coopérative. Zinsou et Aliou étaient
des étudiants de la Faculté des sciences agronomiques. Ils
contournèrent par la droite le bâtiment de la FASJEP. Devant le
grand amphithéâtre, un groupe de gens bavardaient entre eux.
La rosée du matin se dissipait avec peine, accrochant aux
sommets des arbres, des brumes semblables à des toiles
d’araignée. Aussi loin que portait la vue, la nature s’offrait
l’aspect détrempé d’un paysage après une nuit d’orage. Le gazon
dru humecté par la fraîcheur, laissait sur les souliers des
gouttelettes d’eau.
Zinsou tapa sur la jupe d’une jeune fille au niveau de laquelle ils
étaient parvenus sans que celle-ci s’en aperçût.
- Bonjour Judith.
La jeune fille sursauta et tous les trois éclatèrent de rire.
- Tu es fort chatouilleuse, Judith ironisa Zinsou.
- Tu n’as pas appris toi à respecter les femmes ? Répartit la
demoiselle.
- Voyons ! tu pensais déjà que c’est l’autre ?
- Qui l’autre ?
- Ton Jules, le prince charmant en compagnie duquel je t’ai
vue hier.
- Hier, à quelle heure ?
- A vingt heures trente, dans les parages de l’Etoile rouge.
Judith comprit que Zinsou inventait une
histoire pour la taquiner.
- Moi, hier à 20h 30, je grelottais de froid, sous un tas de
draps avec une température de 39°.
- Oh là ! Si j’avais su, je serai venu te chauffer !
- Que se passe-t-il avec les chèques ? Demanda Aliou. Je
vous assure que je n’ai plus un franc sur
moi. On est déjà au 30 du mois et rien ne
pointe à l’horizon.
- Toi tu ne sais pas, répondit Zinsou, que les responsables de
la coopérative ont bloqué les chèques ?
- Pourquoi ?
- Parce que …
- Dis, je ne rigole pas, pourquoi refusent-ils de faire payer
les bourses ?
- Ils refusent parce qu’ils estiment que les étudiants, tous
dans leur ensemble, font preuve d’une mauvaise volonté
manifeste dans les travaux des champs. Aucune faculté n’a
débroussé sa parcelle entièrement. Désormais, disent-ils,
on ne paiera les bourses à une faculté que si celle-ci a
réalisé ce qui lui est imparti. De la sorte, nous nous
trouvons dans de très beaux draps. Je pense qu’il faut finir
par régler leur compte à ces gens de la coopérative ; tant
qu’ils seront là, rien ne marchera.
Les trois étudiants en 4e année d’agronomie rejoignirent leurs
collègues devant leur salle de cours; ils attendaient le professeur
qui arriverait d’un moment à l’autre. Parmi eux, se trouvait
Seydou.
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- Vous avez lu la chose ? Demanda Koladé Cyrus, un jeune
homme de 25 ans environ, qui portait
fièrement sur la tête une abondante
chevelure ‘’afro’’.
Bel homme, il aimait paraître et avait une conscience élevée de
sa personne. Sa grande taille qu’il rehaussait d’ailleurs par des
bottes à grands talons et ses abondants favoris qui lui
ceinturaient le visage, lui donnaient l’allure d’un beau mâle. Il
était plein de privautés pour les dames auxquelles il distribuait
volontiers, bises et sourires. Né des parents riches, son père était
entrepreneur en bâtiment, sa mère une grande commerçante,
Cyrus aimait s’écouter en parlant. Il se montrait le plus informé
et était à l’affût des nouvelles de quelque nature qu’elles fussent.
- Quelle chose ? Interrogèrent les
étudiants.
Pour réponse, Cyrus tourna la porte de l’entrée qui grinça sur ses
gonds, et découvrit à ses camarades l’inscription suivante :
‘’Mobilisons-nous pour la défense de nos intérêts matériels ;
Mobilisons-nous pour conquérir les libertés démocratiques’’.
Signé GUA.
- C’est fait quand ? S’enquit un autre du nom de Tchokossi.
- C’est fait cette nuit même, répondit Cyrus. Les fantômes de
l’ombre sont passés par là. Voilà le message qu’ils nous ont
laissé.
- Qu’est-ce que c’est que le GUA ?
- Le GUA c’est le Groupe d’Unité d’Action des Universitaires.
- C’est tout de même curieux. Ces gens distribuent tous les jours
des tracts, inscrivent des graffitis toutes les nuits, mais personne
n’arrive à mettre la main sur eux, dit Judith. En tout cas, ce qui
leur manque le moins, c’est le courage. Moi j’aimerais les
connaître.
Pendant qu’ils causaient, le professeur, un Français de soixante
ans environ, taille moyenne, arrive. Tout le groupe rentra et prit
place.
L’heure passa, imperceptible comme une ombre. Après le cours,
ce jour-là, la 4e année agro avait un battement d’une heure.
D’ordinaire, cette heure était mise à profit pour la tenue du cours
suivant. Mais personne ne songeait à ouvrir les livres. Un débat
animé s’engagea rapidement autour des problèmes des
étudiants d’agronomie.
- Je voudrais savoir ce qu’est devenu le
mémorandum que nous avons
laborieusement élaboré, dit un étudiant.
La FSA concentrait à elle seule tous les problèmes des étudiants
de l’université, depuis la question des bourses jusqu’à celle de
statut des diplômes délivrés une fois les études achevées, en
passant par les questions courantes comme l’absence de labo,
de professeurs etc.… A tout cela, s’ajoutait un problème
spécifique aux étudiants d’agronomie. Après leur 4e année, les
agronomes allaient passer deux années de recherche à
l’Université d’Ibadan à l’issue desquelles ils rédigeaient un travail
qu’ils revenaient présenter à l’UNB. Face à tout cela, les
étudiants avaient élaboré un mémorandum en 1978 où ils
posaient l’ensemble de leurs doléances. Ce mémorandum fut
envoyé au Président de la République, au Ministre de
l’enseignement supérieur, au recteur, au doyen de la FSA et à la
coopérative.
Raïmi et Zinsou étaient des délégués de l’amphi 4. La question
soulevée par Aliou Dramane les désarçonna profondément. Eux
non plus, ils n’avaient aucune idée du sort réservé au
mémorandum de 1978. Comment d’ailleurs pouvait-il en être
autrement ? Eux n’étaient que des délégués de la 4e année. Le
mémorandum était élaboré au nom de toute la faculté. Audessus des délégués d’amphis, se trouvait le bureau de la
coopérative de la faculté. Les deux responsables n’étaient pas
plus renseignés que leurs camarades ; ils se sentirent du coup,
tout petit et eurent honte de leur impuissance.
Zinsou se leva timidement et déclara :
- Camarades nous n’avons aucune idée de
ce qu’est devenu le mémorandum. Il faut
qu’on pose la question au bureau de la
coopérative de la faculté.
Seydou appuya cette proposition.
-Nous devons, dit-il, d’autant plus
nous référer à la coopérative que c’est à elle que nous
avons confié l’an dernier le soin d’informer tous les
étudiants de l’université. Les membres de la coopérative
doivent nous dire ce qu’ils ont fait de notre document.
Ensuite je veux savoir s’ils ont fait la tâche d’information
qui leur a été confiée…
- Chers amis reprit Aliou, le plus comique de toute la faculté,
un véritable pince-sans-rire, chers amis,
la situation que je connais en ce moment
n’est pas amusante. Si je vous dis que je
n’ai pas chaud dans ma culotte, je vous
aurai trompés. Regardez un homme
comme moi de mon âge, de ma barbe, et
de ma taille, est-il normal que j’aille
demander à manger à ma petite sœur ?
C’est ce que je fais depuis cinq jours. Je
manque même du plus petit rond. Mon
gari est terminé, ma ‘’BB’’ est garée faute
de carburant. Alors, les midis et les soirs,
je prends le « train onze » pour me
rendre au domicile de ma petite sœur,
mariée depuis 3 ans, pour prendre mon
déjeuner et mon dîner.
- Tu n’as pas honte ? Cria quelqu’un dans la salle.
- Reste là ; répliqua Aliou. La faim ne connaît point la honte.
Tu resteras là à parler de honte, et la faim
t’emportera ad patres ; heureux pour
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
moi que j’ai encore une frangine avec
laquelle je m’entends bien et qui a un
époux, jeune comme moi, beau comme
moi, ouvert aux gens comme moi et …
Zinsou l’interrompit :
- Ne nous distrais pas, Aliou ! Nous traitons d’affaire sérieuse.
- Ne suis-je pas sérieux moi ! N’est-ce pas sérieux de dire que
l’on manque d’argent et qu’il faut qu’on
nous remette nos chèques ?
Toute la salle s’esclaffa.
- Va voir ta femme et raconte lui tes misères ; cria-t-on de
nouveau à l’endroit du farceur.
- Ma femme m’a abandonné depuis cinq jours. Vous
connaissez ce que dit la chanson « Tu
m’as aimé à cause de mon argent.
L’argent fini ; l’amour fini… »
Les rires continurrent de plus belle. Puis reprenant un air
sérieux, il conclut :
- Tout cela n’est pas normal. Il est inconcevable que l’on nous
confisque les chèques pour nous
contraindre à aller labourer les champs
du pouvoir. C’est un chantage odieux
contre lequel je m’élève énergiquement.
Je suis prêt à aller cracher la vérité au
visage de ces messieurs de la
coopérative.
Aliou s’assit. Le silence se fit, un vide que seul rompaient des voix
venant de l’extérieur. Ce silence était plein de sous-entendus.
Dans le fond de la salle du côté de l’entrée, Cyrus assis, le dos au
mur s’occupait de Judith avec laquelle il s’entretenait à voix
basse. On pouvait deviner à la mine, qu’il traitait de sujets galants
avec la demoiselle. Celle-ci l’écoutait distraitement avec un air
amusé qui devait signifier « Tout flatteur vit au dépens de celui
qui l’écoute».
En ce moment, les regards se portèrent vers un étudiant assez
grand de taille, aux épaules larges, teint noir et au visage rond
portant des lunettes optiques, du nom de Sourou Jean. Connu
pour son militantisme au service du gouvernement, activiste de
la LIGUE (LNJP), Jean était considéré comme partie prenante de
toute la politique d’éléments orduriers, pourris jusqu’à la moelle
et par-dessus tout, fascistes, et concentrait à juste titre la haine
et la colère du peuple. On attendait que Sourou Jean donnât son
avis sur cette situation. Mais il ne bougea point regardant
fixement devant lui comme s’il se fût agi de quelque chose qui
ne le concernait guère. Il se garda bien de prendre la parole.
Aliou tapotait de son gros doigt la table devant lui, pendant que
Zinsou arborait le petit sourire, non épanoui, qui lui était
coutumier lorsqu’il se trouvait dans une situation
embarrassante ; quant à Raïmi avec des cheveux laineux de métis
peulh et sa barbiche de jeune bouc, il avait l’air absent.
Seydou rompit le silence
- je propose que se tienne une assemblée
de toute la FSA. Car, le problème
intéresse nous tous, tous les étudiants en
agronomie, y compris ceux qui se
trouvent en ce moment à Ibadan. Nous
devons les tenir informés. Ils nous
apporteront leurs concours. La première
chose à faire, c’est de tenir au plus tôt
une assemblée de la faculté.
X X X
(A suivre)…

-1-
Point de la rentrée 2021-2022 à l'école primaire publique
Urbaine Centre de Porto-Novo
l'école maternelle et primaire, les classes ont rouvert les
portes pour trois bons trimestres.
Cette année a connu une présence de beaucoup
d'écoliers. Certains sont gais avec leur sac au dos contenant des
fournitures. Mais, au même moment, il y en a qui sont moins
gais, d'autres carrément tristes. Approchés, ils ne se retiennent
pas pour dire qu'ils n'ont pas de sac, pas de cahier ni bic et
crayon. Les trois premiers jours, nous avons insisté sur l'appel à
venir avec les fournitures, mais pratiquement rien ne bouge.
C'est maintenant que certains parents font semblant de venir
demander la liste des fournitures et promettent revenir. Un peu
pour dire qu'il faut excuser encore leurs enfants.
Les corps de contrôle sont passés dans les écoles pour souhaiter
la bonne rentrée aux enseignants et en même temps leur
demander de commencer les activités pédagogiques le premier
jour. Mais le constat est bien là que les apprenants n'ont pas de
matériel de travail.
Du côté des enseignants, il y a les AME qui sont sans salaire
depuis juillet 2021, aujourd'hui présents à l'école sans le
minimum. Ils se plaignent, mais il n'y a personne pour leur venir
au secours, mêmes pas les permanents.
La situation est la même, à cette rentrée dans les écoles
maternelles et primaires dans l'Ouémé.
Libra Kokou
RENTRÉE SCOLAIRE 2021- 2022 A COTONOU
LUS DE TRISTESSE QUE DE JOIE !
Le lundi 20 septembre 2021, les écoles, lycées et collèges
de Cotonou ont rouvert leurs portes à l'instar des autres
communes du Bénin.
A
P
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Cette rentrée des classes a lieu dans un contexte où la faim sévit.
Les parents d'élèves ne savent plus à quel saint se vouer pour
l’achat des fournitures scolaires. Cette reprise des classes à
Cotonou est un casse-tête pour ces populations. Prenons le cas
du quartier Fiyégnon où la population dort depuis la veille de
cette rentrée à la belle étoile. Ces enfants n'ont pas effectué
cette rentrée des classes car leurs parents continuent de
chercher où se loger après le déguerpissement sauvage organisé
par le gouvernement. Pour les autres parties de Cotonou qui ont
repris, l'éternel problème d'inondation des écoles, de manque
d'enseignants et d'équipement des salles de classes a repris.
C'est le cas du complexe scolaire d'Ahogbohouè qui compte 10
enseignants sur 12. Les directeurs de ce complexe sont obligés
de jumeler les classes de CM1 et les CE2 des deux groupes. Au
complexe scolaire Donaten, on compte également 10
enseignants sur 12.
Au CEG Gbégamey, les bâtiments C,E et F sont dépourvus de
mobiliers , tables et bancs au point où les élèves sont obligés de
trimballer d'une salle à une autre, chaque fois qu'ils ont cours.
Ce nombre insuffisant de tables et bancs existants avant de faire
le cours. En somme dans ces trois bâtiments, on constate que,
plusieurs salles de classes sont sans tables et bancs. Les AME
(Aspirants au Métier de l’Enseignement) qui ont repris sont
complètement démotivés suite à la note de service qui fixe la
date d'effet de leur contrat à la fin de ce mois de septembre
2021.
Voilà les conditions dans lesquelles cette rentrée scolaire 2021
2022 a démarré à Cotonou.
A quand la fin du calvaire des parents d’élèves, élèves, écoliers
et enseignants de Cotonou ?
Le gouvernement et les autorités communales ont le devoir de
penser à la résolution de ces problèmes récurrents pour soulager
un peu la population de Cotonou de ces difficultés.
Anicette H.
NEGOCIATION MALI-WAGNER : POURQUOI CET
ACHARNEMENT DE LA FRANCE ?
epuis quelques jours, le Gouvernement de transition
malien est confronté à de fortes pressions en vue de le
dissuader de conclure un accord avec la société militaire
russe Wagner. Ces pressions proviennent de la France qui a
mobilisé pour la circonstance, l’Allemagne, l’Union Européenne,
les Nations Unies, tous en vue de torpiller ce projet des autorités
maliennes. Il faut ajouter à cette liste, les sous-fifres de la France
en Afrique dont l’un des plus virulents en la matière se trouve
être aujourd’hui le gouvernement dirigé par Mohamed BAZOUN
du Niger.
On se souvient qu’il y a quelques semaines, le Président
français Emmanuel Macron a décidé de façon brutale et
unilatérale, de retirer une partie des troupes françaises de
certaines régions du Mali. Face à cette situation, le
gouvernement malien est en train d’envisager une solution de
remplacement provisoire pour combler le vide causé par cette
décision.
Aujourd’hui, dans toutes les guerres qui se déroulent sous
nos yeux, beaucoup de pays s’assurent le service de sociétés
militaires privées. On peut citer parmi celles-ci : L’Américaine
Blackwater rebaptisée (academi) qui est la plus puissante au
monde, la Russe Wagner, la Britannique Aegis Defence Services
ou encore la Française Amarante International. En Irak par
exemple, selon le journaliste Hamza Rissoul dans un article
publié le 19 octobre 2020, les USA utilisaient en 2017, 180.000
militaires privés contre 160.000 réguliers. En Afghanistan, en
Libye, au Moyen-Orient, on note la présence de sociétés privées.
En Centre-Afrique, le groupe Wagner a permis de mettre en
déroute, l’impérialisme français et ses supplétifs rebelles. En
tentant donc de négocier avec le groupe russe Wagner, le
gouvernement malien n’innove en rien. C’est une pratique
internationale courante aujourd’hui.
Evidemment, avant de faire ces négociations, le
gouvernement malien n’a pas à demander la permission de la
France qui n’a pas encore intégré le fait que les pays africains et
surtout le Mali sont des pays indépendants. Elle est toujours
dans l’optique des accords secrets imposés à ses anciennes
colonies au moment des indépendances dont l’article 10
stipule : « Renoncer à toute alliance militaire avec d'autres pays,
sauf autorisation de la France. »
La France, l’ONU, l’Union Européenne déclarent à
l’unisson, qu’elles ne sauraient travailler avec une société
militaire privée et demandent au Gouvernement malien de
renoncer à conclure le contrat en discussion. Pendant ce temps,
ils ont accepté de travailler en Irak, en Afghanistan, en Libye avec
des sociétés privées militaires ; car c’est dans leurs intérêts.
Tous ces agissements de l’impérialisme français sont
autant de provocations vis à vis des peuples africains et du
peuple malien en particulier. Au nom de quoi le Mali va
demander l’autorisation à la France pour faire des accords en
vue de la protection de ses populations ? Et le droit des peuples
et des nations à disposer d’eux-mêmes ? Qu’en font-elles ? Non,
trop c’est trop ! Le gouvernement malien doit résister par tous
les moyens à ces injonctions impérialistes et ne travailler que
selon les intérêts de son pays. Certes, il ne s’agit pas de
remplacer un impérialisme par un autre. D’ailleurs, en la matière,
seul le peuple malien est juge.
Autres temps, autres mœurs, la France doit se rendre
compte que nous ne sommes plus en 1960, où elle a mis des
petits commis au pouvoir avec un cahier de route pour la
protection de ses intérêts. Aujourd’hui, les peuples africains
sont debout et se battent de pied ferme pour la sauvegarde de
leur indépendance. Contre cette volonté, tous les obstacles se
briseront et seront anéantis. A bon entendeur, salut.
La Rédaction
D
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
200 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
Cliquer ici pour télécharger LA FLAMME N°420