Difficultés autour de la célébration de la Tabaski : expression concrète de la vie chère


Le Mercredi 28 juin 2023, la communauté musulmane à travers le monde a célébré comme d’habitude l’Aid el Kebir, fête de la Tabaski. Au Bénin, pour tout bon observateur, cette fête a eu lieu dans une résignation générale. Et pour cause ! Les moutons qui constituent le noyau essentiel de cette fête ont connu une hausse considérable des prix comparativement aux années écoulées. Une flambée de prix qui a pesé lourdement dans la balance de la joie et de l’ambiance que l’on observait principalement en ces moments.


Ainsi, les informations recueillis à cet effet confirment la triste réalité. En effet, dans le marché de Zè destiné uniquement à la vente des moutons, les prix sont passés de 50.000FCFA à 60.000FCFA à 70.000FCFA et 80.000FCFA. Dans la ville de Cotonou et environs, le prix d’un bélier raisonnable qu’on peut s’offrir avant à 80.000FCFA passe aujourd’hui à150.000FCFA et plus dans certains marchés de la ville. A Parakou, il faudrait se munir de 50.000FCFA à 60.000CFA pour un bélier qui se vendait dans les marges de 35.000CFA à 40.000FCFA au plus. Sur le site de vente situé à Okédama à Parakou, c’est la taille qui détermine le prix, il faut pouvoir décaisser près de 300.000FCFA pour prétendre s’offrir un bélier estimé de grande taille au lieu de 150.000FCFA dans le passé. Un véritable luxe que ne peuvent pas se permettre plusieurs fidèles lorsqu’on sait que la majorité des fidèles sont au niveau du bas peuple dont la faim et la misère qui s’accentuent, ont rendu les choses encore plus pénibles cette année.


Par ailleurs, puisque la viande ne se consomme pas seule, les fidèles ont fait face à d’autres produits de consommation qui coûtent également cher.
Tout ceci n’est rien d’autre que les conséquences de la cherté de la vie qui frappe notre pays depuis un bon moment plongeant ainsi tous les Béninois dans une misère ambiante. Une vie chère planifiée à titre principal par le Président Talon et son clan.


Le peuple doit se serrer les ceintures, voilà le mot d’ordre qui a servi à dresser le tapis à la politique de ruine du gouvernement de la rupture depuis son avènement à la tête du pays. Ainsi, pour bien tenailler le peuple, de nouvelles taxes injustes sont créées, celles qui sont là avant sont doublées. Les secteurs vitaux sont pris en main par le dictateur et son clan avec la destruction des boutiques témoins. Voilà quelques faits qui illustrent la planification de la misère, la dégradation de la vie des Béninois. Et toutes les peines observées dans le rang des fidèles musulmans pour honorer cette fête en sont une preuve.


KOKOYE

https://www.la-flamme.org/images/La_Flamme_N508_du_30_Juin__2023.pdf