A propos de la construction de la préfecture du Couffo
Un correspondant de La Flamme dénonce les actes de favoritisme et d’escroquerie du Préfet MEGBEDJI
Correspondance


Le chantier de construction du siège de la Préfecture d’Aplahoué y compris la résidence du Préfet est lancé depuis quelques mois. Sur le chantier, les chefs artisans et ouvriers crient à l’exploitation dont le Préfet MEGBEDJI Christophe est le principal acteur. De quoi s’agit-il ?


Pour les recrutements de la main d’œuvre à savoir les maitres artisans et ouvriers, le Préfet a mis en place un réseau. Aucun recrutement n’est possible sans son parrainage. Ainsi, il organise le favoritisme en priorisant tous les postulants militants de l’UPR. Tout autre postulant non militant de l’UPR est systématiquement rejeté. En dehors de ce jeu de favoritisme, le Préfet MEGBEDJI fait imposer à ceux qui sont recrutés des frais à prélever sur leurs salaires. Au total, les frais prélevés s’élèvent jusqu’à plus de 50% du salaire consigné dans le contrat du travail. Par exemple dans le contrat de travail, le salaire journalier d’un maître artisan (titulaire d’un Certificat de Qualification au Métier-CQM) est de 8.000 francs. Mais au payement, on lui verse 3000 francs. Autrement dit, le maître artisan ne gagne que 3.000 sur les 8.000 francs auxquels il a droit. C’est de la même manière que les ouvriers aussi sont traités. Ainsi, certains ouvriers sont contraints d’arrondir la journée avec des heures supplémentaires et travaillent jusque tard dans la nuit. Au lieu de 10 heures de travail, certains ouvriers doublent la mise et font jusqu’à 20 heures de travail par jour avant de rentrer difficilement avec 1.000 francs. Dans le cas contraire, ils se contentent de rentrer avec 300F voir 500F.


En voulant savoir où passe le reste de l’argent, un ouvrier nous confie ceci : « La moitié du salaire est versée à la société de sous-traitance ayant procédé au recrutement et le reste est partagé entre le Préfet et l’agent recruté. Par exemple, sur les 8 mille Francs de traitement à payer au maître artisan, la société de sous-traitance prélève 4 mille francs, le Préfet prend 1.000 francs et il ne reste que 3 mille francs pour le maître artisan lui-même. Dans le même temps, les agents ne sont pas payés à temps. A certains, on doit 2 mois et à d’autres 3 mois des salaires rongés. »


Débordés, des victimes appellent au secours et font des dénonciations. Mais, les premiers qui ont manifesté leur colère ont été purement et simplement renvoyés du chantier et sans dédommagement. Voilà ce qui se passe actuellement sur le chantier de construction du siège de la Préfecture d’Aplahoué et de la résidence du Préfet. Comment quelqu’un va travailler et un autre va détourner plus de la moitié des revenus de son labeur ?
Trop c’est trop ! Le Préfet MEGBEDJI Christophe doit arrêter ces actes de favoritisme et d’escroquerie.


Tognigban, depuis Aplahoué pour le journal La Flamme

 

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