RAPPORT MORAL ET BILAN DES ACTIVITES

RAPPORT MORAL

Introduction

Il y a  bientôt quatorze ans,  les 22, 23 et 24 Août 1997 était fondé l’Institut International de Recherche et de Formation (INIREF) par un groupe de matérialistes militants  (militants du Parti Communiste du Bénin et simples démocrates et hommes de sciences) tant du Bénin que d’autres pays africains. L’initiateur de cette création fut Pascal FANTODJI, aujourd’hui disparu. Mais ce qu’il a fait pour l’édification de cet Institut  est immense et le présent rapport  va essayer d’en rappeler les grands traits.

Dans son Discours d’ouverture à l’Assemblée Générale Constitutive de l’INIREF, Pascal Fantodji souligne les objectifs de l’Association à créer «  En nous réunissant aujourd’hui, nous avons le désir de créer une organisation qui lèvera un double défi. Cette organisation prouvera au monde entier que tous les peuples participent globalement déjà à l’édification  du legs de l’humanité entière. Cette organisation, s’appuyant sur une connaissance approfondie de ce legs prouvera que, tant en théorie qu’en pratique, les peuples des pays pauvres  au même titre que ceux des pays riches peuvent dès maintenant participer à la définition et à l’enrichissement des paradigmes nécessaires aux avancées prochaines dans tous les domaines…Elle se donne pour finalité de travailler concrètement à l’affinement des méthodes de recherche, l’amélioration des techniques et outils pour la formation de l’homme à tous les niveaux et à l’accès d’un nombre sans cesse croissant de personnes hors des distinctions de sexe, de race et d’’origine ethnique, religieuse ou philosophique, à ces méthodes, à ces techniques, à ces outils et à leurs résultats en matière de formation. » Et en effet à la tête de l’INIREF Pascal FANTODJI  a abordé, sans complexe   tous les problèmes scientifiques aigus qui se posent à l’humanité,  tous les problèmes ouverts  et qui appellent des réponses et y a proposé des réponses au regard de la science  marxiste-léniniste. Le label qui est en même temps l’expression d’un paradigme de l’Institut ainsi créé se formule ainsi qu’il suit : « Pour une recherche et une formation fondées sur : l’unicité du genre homo en une seule espèce animale sociale, ,la richesse et l’équivalence de toutes les langues naturelles et l’épistémologie sans cesse rationalisée avec l’indentification, le traitement, la représentation et le stockage de l’information et du signal. »

Quels sont les pas posés en matière théorique et pratique, en matière d’orientation de l’Institut depuis sa création ? Quelles sont ses activités depuis 2007 ? Tel est l’objet de ce Rapport.

I-      LES DIFFERENTES ETAPES DANS L’ELABORATION ET L’AFFERMISSEMENT DE LA LIGNE DE L’INIREF.

Dès l’Assemblée Générale Constitutive les fondements théoriques comme nous le disions plus haut furent jetés : introduire d’emblée les populations analphabètes à la science au dernier cri et ce dans leurs langues maternelles et le rejet d’une Association à but lucratif. Les notions comme paradigme ont été définies. Le paradigme étant défini comme « ensemble de problèmes à étudier et des techniques propres à leur étude » ou « une sorte de conception consensuelle valable pour une époque donnée ».

La première Assemblée Générale Ordinaire tenue le 11 Mars 2000, après l’Assemblée Générale Constitutive eut à  définir  la philosophie de l’INIREF.

Dans son Rapport Moral (Voir le Bulletin d’information n° 005 avril 2000), le  Président du Conseil d’Administration de l’INIREF, Pascal FANTODJI dit tout de go que toute institution sociale s’insère toujours dans un cadre philosophique, s’insère dans « une conception du monde ». Les deux principales conceptions du monde étant d’une part les diverses variantes de l’idéalisme et d’autre part, les diverses variantes du matérialisme. Il inscrit d’emblée l’Institut dans le cadre du  matérialisme dialectique. Il écrit en effet « Il est admis de presque toute la communauté scientifique internationale que le monisme spiritualiste ou idéalisme n’est pas en adéquation avec le monde réel et devrait par conséquent être exclu de la science. Il est admis également que le matérialisme vulgaire ou mécanisme n’est pas, en tant que conception générale du monde, en adéquation avec ce dernier. Il est admis enfin que le dualisme strict ou le cartésianisme en particulier pose des problèmes jusque-là insolubles dans le réel et ne peut de ce fait soutenir une conception en accord avec la réalité scientifique et physique. Il ne resterait plus alors que les seules conceptions matérialistes du monde dont peut se réclamer sans perte du rationnel  tout scientifique ‘’ raisonnable’’ ».  Après avoir, avec l’appui de André LEROI-GOURHAN, démontré l’inéluctabilité de l’humanisme absolu ou du communisme, Pascal FANTODJI, conclut : « Nous avons là la preuve théorique que le matérialisme dialectique constitue  le seul cadre philosophique  d’une pensée ouverte non en crise ».

Compte tenu des objectifs définis pour l’INIREF, souligne le même rapport moral, celui-ci ne peut se passer de faire la politique. Car la détermination de faire passer des populations entières de l’analphabétisme à l’instruction au dernier cri ne peut se réaliser que dans le combat contre tous ceux qui ont intérêt au maintien de ces populations dans l’ignorance et l’arriération. Et ce combat est politique. La politique étant définie comme: « Ensemble des pratiques, faits, institutions, déterminations du gouvernement d’un Etat » et « toute participation aux affaires de l’Etat », tandis que la science politique, la politologie « est une science de l’actualité politique dont les éléments consistent en les faits politiques ». Pascal FANTODJI a réfléchi aux paradigmes éthiques époque après époque sur la période s’étalant depuis 1870 à nos jours. Ces paradigmes sont alors apparus comme des principes politologiques permettant d’analyser les politiques réelles des hommes, groupes d’hommes et de pays pour chaque époque. Au regard de cela, il énonce des époques historiques et leurs principes politologiques  qui « consistent en des lois globales, des lois de tendance dont la science empirique n’en a établi le fondement épistémologique qu’au début de la présente décennie avec le principe de la globalisation ».

La Deuxième Assemblée générale Ordinaire tenue le 20 Avril 2002  s’est penché sur la méthode d’émergence des paradigmes. Pascal FANTODJI esquisse les voies pour l’émergence d’un paradigme    « Ce qui est recommandé c’est l’organisation d’une école de plus ou moins longue durée pendant laquelle les spécialistes des diverses disciplines scientifiques se retrouvent en colloque où, à tour de rôle, chacun expose des problèmes ouverts dans son domaine, les difficultés qu’il rencontre, les méthodes qu’il tente de mettre en œuvre, les résultats partiels auxquels il parvient le cas échéant ». Ainsi même les chercheurs des pays arriérés peuvent participer à l’émergence de paradigme.

La troisième Assemblée Ordinaire qui s’est tenue en Juillet 2004 s’est penchée sur la question de la révolution philosophique et culturelle. En effet entre la deuxième et la troisième AGO  s’est située l’institution d’une manifestation culturelle populaire appelée « Fête des Peuples » avec l’arrivée dans les rangs de la démocratie révolutionnaire des réseaux d’intellectuels traditionnels (bokonons ou devins, Chefs de couvents et guérisseurs traditionnels, chasseurs et brigades de jeunes) avec l’ouverture des portes de couvents à l’Université Populaire. Cela constitue l’un des éléments primordiaux de la révolution philosophique et culturelle dans notre pays.

La quatrième Assemblée Générale Ordinaire tenue le 25 Août 2007 a noté les grands progrès enregistrés dans l’union patriotique des peuples du Bénin et le développement de la révolution philosophique intervenu avec la crise pouvant ouvrir la voie à l’émancipation réelle des peuples du Bénin. Le rapport moral souligne ces progrès en ces termes : « i)-Les objectifs de l’INIREF se déploient progressivement et des succès évidents sont obtenus malgré les difficultés posées par le pouvoir d’Etat ; ii) la Fête des Peuples, non seulement se consolide mais encore prend de plus en plus d’envergure ; iii) l’INIREF se prononce en faveur des peuples sur les questions d’actualité malgré les coups qu’il reçoit : il continue de se battre pour un programme d’instruction publique patriotique basé sur l’utilisation des langues maternelles comme véhicule d’enseignement ». L’’INIREF a contribué au développement d’une vie culturelle nouvelle avec les productions en les langues nationales à partir des cours des premier et deuxième cycles de l’Université populaire au label INIREF. A cette AGO, il a été adopté un Dossier comportant des projets de loi visant une nouvelle légalité constitutionnelle. Les plus récentes furent l’approfondissement de l’étude des Formations économiques et sociales au Bénin et débouchant sur la répartition de nos nationalités en Ordres et sous-ordres consacré par l’Assemblée Générale Extraordinaire  tenue le samedi 31 octobre 2009.

II-   L’INIREF DANS LE COMBAT PATRIOTIQUE POUR L’EMANCIPATION DES PEUPLES DU BENIN.

En posant le principe de l’instruction directe des adultes analphabètes en leurs langues maternelles et de l’accès de tous à la science au dernier cri et dans les langues maternelles de chacun, conformément à son label, l’INIREF pose d’emblée la problématique de l’émancipation des peuples du Bénin et de tous les hommes vivant les conditions similaires d’oppression nationale. Et  cela lui a fait découvrir l’existence et la  détermination des forces réactionnaires révélant de manière crue l’apatridie et la perfidie de certains fils de ce pays (hauts–bourgeois) qui nous gouvernent. En se battant pour la restauration de nos cultures piétinées l’INIREF en est arrivé ainsi à la conclusion que l’obstacle à lever est d’ordre politique. Le constat est que derrière ces « fils de ce pays » se trouve l’ancienne puissance coloniale, la France. Dans son Discours d’ouverture à la  Conférence des Intellectuels Traditionnels en septembre 2010, le Premier Secrétaire du PCB, Philippe NOUDJENOUME lançait un appel aux Dignitaires de ce pays en ces termes : « : « Majestés ! Respectés Dignitaires de mon  pays ! Levez-vous pour récupérer vos pouvoirs et attributions que depuis 1894 le colonisateur français vous a arrachés ». Il déclarait notamment : « L’année 1894 est considérée comme l’année charnière de la colonisation de notre patrie le Bénin par les troupes coloniales françaises symbolisée par la défaite du roi Béhanzin et sa déportation à l’étranger. Mais cet événement ne constitue qu’un épilogue dans le long processus d’agression impérialiste contre les peuples de notre terre, contre ses Dignitaires et notamment contre ses valeurs existentielles telles la langue et les cultures. Depuis les premiers contacts européens avec les peuples d’Afrique se situant à la fin du 15è siècle jusqu’à cette date de 1894 que de crimes ont été commis sur la planète !

La colonisation de notre pays qui s’est étalée de 1885 à 1918 (qui a vu la défaite des héros nationaux que furent Gbêhanzin, Bio Guerra, et Kaba et la défaite des Sahouès) a complètement arraché aux dignitaires de notre pays leurs pouvoirs et attributions qu’ils avaient sur leurs peuples (pouvoirs d’administration et de juges et même pouvoirs religieux).  Ceux qui ont tenté de résister ont été déportés les uns après les autres. Une nouvelle administration a été installée à la solde du colonisateur ; la langue étrangère, le français a été imposée aux peuples et particulièrement aux enfants qui pour accéder à la science universelle doivent le faire dans cette langue étrangère. Nos peuples sans être déportés comme le furent les millions d’esclaves, objet de la traite négrière, sont cependant devenus esclaves sur leurs propres terres : leurs langues et cultures sont dominées.

L’indépendance des années 1960 n’a pas fondamentalement changé les choses. Les fils des peuples dominés et dressés par l’école coloniale et néocoloniale française se sont mués en assassins de la religion, de la langue et de la culture de leurs pères. Promus Présidents de la République, ministres et autres hautes Autorités de l’administration, ils ne font qu’appliquer une politique anti-peuple, une politique dictée de l’extérieur par les puissances impérialistes, notamment la France. »

L’actualité met à l’ordre du jour l’appréciation de la nature de l’impérialisme français. En effet! Il vous arrive, vous Dignitaires,  de voyager et d’observer ce qui se passe chez vos Homologues les Majestés et Dignitaires traditionnels dans les pays limitrophes du nôtre, nous voulons citer le Ghana, le Nigeria par exemple. En comparaison avec ce qui se passe au Bénin et dans beaucoup d’autres anciennes colonies françaises, c’est le jour et la nuit.   Dans ces pays, les Rois et Dignitaires ont des pouvoirs de jugements sur leurs populations ; ils participent même d’une certaine manière à l’administration des contrées sous leur juridiction. Dans ces pays, les langues nationales connaissent une certaine reconnaissance par l’Etat dans l’instruction, à l’école formelle et dans des productions culturelles. Leur médecine traditionnelle connaît un certain essor à l’instar du cas notamment du Kenya. Mais chez nous ! La francophonie est une pieuvre marine qui étouffe toute vie culturelle et intellectuelle. Le droit enseigné à nos enfants est celui du code civil français et ceci cinquante ans après les indépendances proclamées. Dans les pays voisins colonisés par une puissance autre que la France, les pays disposent de leur monnaie et le fruit de leurs labeurs est géré dans leurs propres banques d’émission. Chez nous, la monnaie est gérée par le Trésor français qui empêche tout développement réel et toute coopération profonde avec d’autres pays. Selon des sources crédibles «  Il y a actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros…Pire, la part d’intérêts versée aux banques centrales est comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement ! Dépouillés de la moitié de leurs recettes, les pays africains de la zone franc se retrouvent ainsi dans une situation économique et sociale très difficile, d’autant plus que la France leur impose une rigueur budgétaire (c’est-à-dire une baisse des dépenses publiques) pour que l’approvisionnement du compte d’opérations soit garanti ». Les conséquences de cette politique sont visibles. On ne peut comparer au plan économique les pays colonisés par la France et ceux colonisés par les autres puissances européennes comme l’Angleterre. Voyez l’état du pays, fleuron de la colonisation française en Afrique comme la  Côte  d’Ivoire. Voyez dans quel état les néocolonialistes français l’ont mise.

La France pour protéger ses intérêts coloniaux n’hésite pas à intervenir militairement dans nos pays. Elle bombarde la présidence de Côte d’Ivoire pour en capturer le Président. Elle se met dans une coalition parrainée par l’OTAN et l’ONU pour attaquer un pays souverain la Libye occasionnant de milliers de vies innocentes. Depuis les indépendances de 1960, aucune puissance européenne ne joue autant le gendarme contre les peuples africains. Depuis 1960, la France a effectué plus d’une vingtaine d’expédions armées sur le continent africain. La France apparaît particulièrement agressive contre notre continent. Nous ne pouvons accepter qu’à cause de nos richesses des puissances extérieures viennent tuer nos populations et semer la désolation dans nos familles. Nous tenons au respect de la dignité de l’homme africain, à la dignité de l’homme tout court. C’est pourquoi nous  condamnons énergiquement tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et se  passe actuellement en Libye. Les peuples africains doivent être libres de disposer de leur sort, libres de régler leurs problèmes par eux-mêmes.

Dans la division des époques historiques  Pascal FANTODJI distingue  1°-l’époque de 1870 à 1904 ; 2°- la période de1904à 1945 ; 3°-la période de 1945 à 1992 ; 4°-l’époque actuelle. Chacune des périodes est caractérisée par des principes politologiques. La période de 1945 à 1992 a pour principe premier que « l’agression d’un peuple ou d’une  nation par une puissance quels qu’en soient les mobiles est devenue progressivement inadmissible ». La pratique des grandes puissances comme la France actuellement, est en opposition complète avec ce principe  et doit être fermement combattue.

L’époque actuelle qui a débuté depuis 1992 est celle de la remontée des révolutions de par le monde ; les peuples tunisiens et égyptiens et les peuples arabes en général nous en donnent l’exemple. L’histoire attestera que pour les peuples opprimés dans leur dignité d’homme comme les nôtres, ils devront déployer les ressources inouïes avec pour base le plus ardent patriotisme. Nous devons ardemment nous y donner.

Majestés Rois, Reines et Chefs de Terre de notre pays !

Honorables Chefs religieux, Guérisseurs, Devins et Chasseurs,

En des moments comme ceux-ci où se pose la question du pouvoir au profit du Peuple, il est normal que l’INIREF attire votre attention sur la place de choix qui est le vôtre et s’adresse à vous :

  1. Il n’est un secret pour personne, pas même pour les ennemis de la patrie, que vous êtes les dépositaires du pouvoir, des savoirs et des valeurs culturelles de ce pays et qu’aucun développement sérieux ne se conçoit sans votre contribution. A ce titre vous êtes des autorités légitimes, jouissant de la confiance des peuples dans les différentes régions de ce pays où vous jouez déjà les rôles de juges et où vous estimez devoir recouvrer vos rôles d’administrateurs. Tout cela est connu de tous malgré le mépris et l’ostracisme avec lesquels les pouvoirs coloniaux et néocoloniaux vous traitent depuis des décennies.
  2. En plus du mépris à ce que vous représentez, les pouvoirs de Kérékou, de Soglo, puis à nouveau de Kérékou et de Yayi en tant que pouvoirs apatrides ont commis et continuent de commettre contre vos autorités, vos régions, vos fils, amis, fidèles et patients des crimes abominables. Des régions entières ont été et sont aujourd’hui encore objet d’état de siège ou de surveillance, des fils et filles ont été assassinés et les auteurs n’ont jamais été punis. Pire des Hounnons sont toujours l’objet de pires sévices dans leurs activités de juges. Il en est ainsi actuellement du Hounnon de Toviklin, Alognon LATE.

Face à cela, vous devez déployer vos énergies dans le plus ardent patriotisme.

C’est pourquoi nous déclarons que le programme qui exprime aujourd’hui cet ardent patriotisme est celui mis en avant par le Candidat de la Démocratie Révolutionnaire, Philippe NOUDJENOUME lors des dernières élections présidentielles. C’est notre programme et l’ensemble des forces patriotiques et révolutionnaires se doit de se battre pour son triomphe. C’est donc avec indignation que nous avons assisté à l’exclusion de sa candidature à ces élections qui est l’incarnation de la fraude et de l’incongruité dans notre pays. Toute personne qui est élue dans ces conditions est nécessairement mal élue et devra en tirer les conséquences.

Continuant avec les questions d’actualité nous constatons que le pouvoir central, avec Boni YAYI en tête s’est engagé à détruire notre association par deux méthodes : soit par la répression, soit par la corruption. Pour illustrer la méthode de la répression, des chasseurs du Borgou et de l’Alibori sont actuellement détenus respectivement dans les prisons de Parakou et de Kandi pour avoir exercé leur mission de sécurité des biens et des personnes, tout comme des Hounnons qui ont exercé leur mission légitime de juges locaux. Nous les soutenons et nous suggérons que la présente Assemblée Générale de l’INIREF et la 10ème Conférence des Intellectuels Traditionnels prennent une Motion pour exiger leur libération immédiate. Pour illustrer la méthode de la corruption, le chef chasseur du Nord avec quelques autres chasseurs seraient en train d’être reçus par le président de la république avec promesse d’argent. Mais nos militants nous ont informés et résistent ; nous tenons à les féliciter et nous continuons de les soutenir. Nous savons que des rois et dignitaires ont été expressément approchés à coup d’argent pour abandonner leur militantisme au sein de l’INIREF, mais beaucoup résistent. Nous les félicitons.

De toutes les façons les peuples n’ont d’autres alternatives que de se battre pour leur programme émancipateur, avec détermination quels que soient les sacrifices que cela  puisse coûter.

 

BILAN DES ACTIVITES

Comme cela transparaît dans le rapport moral, notre institution s’est engagée depuis la dernière Assemblée Générale Ordinaire de 2007 dans d’importantes activités :

-          La mise en place des ordres et sous ordres patriotiques ainsi que la constitution de l’Ordre des Ordres ;

-          La réunion de plusieurs conférences des intellectuels traditionnels ;

-          La réunion de plusieurs assemblées des Gbanhounkponon, chanceliers des ordres et sous-ordres ;

-          La mise en place d’une Cellule de Promotion des Activités de Développement Economique et Social, CPDES ;

-          L’aide à la mise en place des organisations sœurs (INIREF Côte d’Ivoire et INIREF Mali) ;

-          La mise en place d’une Ecole des sciences cognitives et de génie logiciel ;

-          L’observation des élections communales et municipales de 2008, des élections présidentielles de 2011 et des élections législatives de 2011.

-          La perpétuation de la Fête des Peuples dans la deuxième quinzaine du mois de janvier, etc.

Tout cela témoigne de progrès sensibles réalisés au niveau de notre institution. Cela appelle aussi une mise à jour des statuts de notre association pour intégrer ces évolutions positives. Ainsi il est suggéré que : - notre association se dénomme dorénavant INIREF-Bénin ; - au niveau du Conseil d’Administration, chaque ordre soit désormais représenté ainsi que la FMTA ; de même au niveau du bureau du CA, il est suggéré la création de nouveaux postes : un deuxième Vice-président, un secrétaire général adjoint et deux conseillers.

Etant donné les contributions incommensurables du président fondateur de l’INIREF qui s’est était le 05 avril 2010, l’occasion est donnée à l’Ordre des Ordres de l’élever à titre posthume au grade de Grand Maître de l’Ordre des Ordres ; par la même occasion, il est suggéré que Emile AHOSSI, pour ses éminents services à l’émancipation des peuples du Bénin et ses activités au sein du CA sortant soit élevé au grade de Grand Croix de l’Ordre des Ordres.

En avant pour l’union fraternelle des peuples contre les oppresseurs impérialistes

Vive l’union des peuples émancipés !

Vive la révolution.

Cotonou le 14 mai 2011.

Adopté à l’unanimité et avec acclamations