CREPUSCULE DU MATION N°018

Depuis un certain temps, le code des pensions de retraite subit des révisions au Bénin. Au niveau du secteur privé, la révision a consisté à fixer l’âge d’entrée à la retraite à 60 ans sans distinction de la pénibilité du travail. Le docker, le manutentionnaire, l’ouvrier qui a commencé à travailler entre 20-25 ans doit cotiser pendant 35 à 40 ans avant de bénéficier de la pension entière. Dans un pays où l’espérance de vie à la naissance est de 59 ans, où les salaires sont maigres, où l’assurance maladie est insuffisante, fixer l’âge de la retraite à 60 ans ne signifie pas autre chose que pressurer le travailleur jusqu’à la tombe. Cette réforme, entreprise sous le diktat du FMI, s’imposait, nous dit-on, afin d’éviter la faillite de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Bien, mais l’audit de la Caisse n’a pas débouché sur la nécessité de faire rendre gorge aux pilleurs qui ont conduit l’ex-OBSS et l’actuelle CNSS à la faillite. Les fonds de l’OBSS et, aujourd’hui, de la Caisse ont servi à des financements douteux comme, par exemple, cet achat à plus de quatre (4) milliards d’un terrain à Cotonou auprès d’Emile Derlin ZINSOU. On fait payer l’ouvrier pendant que les Présidents, ministres et DG qui avaient conduit la Caisse à la faillite sont tranquilles.

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