Rentrée scolaire 2022-2023 au Bénin
Plus d’un mois après, le calvaire continue


Depuis le 19 septembre 2022, une nouvelle rentrée scolaire a eu lieu au Bénin. Plus d’un mois après, il se révèle que plusieurs écoles sont restées fermées ou ne fonctionnent pas pour plusieurs raisons.


En effet, selon « La Voix des Travailleurs du Bénin(VTB) », journal de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB): «trois semaines après la reprise des activités pédagogiques, des écoles demeurent fermées à cause de l’inondation et des enfants errent dans les rues par défaut d’enseignants aussi. Les infrastructures font défaut et les écoliers suivent les cours dans des conditions désastreuses. Pour camoufler ce manque de personnel, d’infrastructures, les cours sont jumelés. Les exemples sont légions. A Parakou, à l’EPP Baka, les salles de classe sont dans un état désastreux et la sécurité des apprenants n’est pas assurée. Les classes de CE1 et CE2 ont été jumelées. A L’ EEP Bah-Mora sur six enseignants, il n’y a qu’un seul enseignant qui émarge au budget de l’Etat. Par exemple à l’EEP Gando et Kpékikimou, il n’y a pas de point d’eau dans l’enceinte de ces écoles pour les apprenants et les enseignants…Au niveau de l’enseignement secondaire général et technique, le personnel enseignant est constitué en majorité de professeurs adjoints et de professeurs sans qualification professionnelle. Sur des dizaines de milliers d’enseignants, on ne dénombre qu’un millier de professeurs certifiés. Dans leur majorité, ils sont déployés dans l’administration scolaire. Au niveau des enseignements maternel et primaire,... Pour un effectif de plus de 58.797 enseignants(es) du public et du privé, le système éducatif ne dispose que de 97 inspecteurs et de 264 conseillers pédagogiques. » (Cf. VTB n°128 du mardi 11 octobre 2022.)


Par ailleurs, c’est après 1 mois de la rentrée que le gouvernement a rendu public la liste des manuels pédagogiques au niveau de l’enseignement primaire. Aussi, c’est après la rentrée que les concours de recrutement des nouveaux AME ont été lancés. Ils se sont déroulés les 10 et 15 octobre respectivement pour le primaire et le secondaire. Jusqu’aujourd’hui, les résultats de ces concours trainent à sortir. Dans tous les cas, il faut encore attendre jusqu’en janvier soit encore plus de trois mois avant de voir ces nouvelles recrues déployées.


Voilà la réalité dans les établissements primaires et secondaires après plus d’un mois de la rentrée. C’est dire donc que la reprise des activités académiques n’est toujours pas effective dans tous les établissements. Tout comme ses prédécesseurs, le pouvoir actuel de Patrice TALON démontre ainsi son incapacité à sauver l’école néocoloniale de son état de ruine avancée. En plus d’approfondir cette ruine de l’école, TALON en profite et réduit le personnel enseignant en esclavage. C’est bien clair. Talon a préféré la course aux profits au détriment de la vie des hommes. Rien ne doit d’ailleurs étonner connaissant la nature autocratique et ruineuse de son pouvoir.


A suivre….
Brieux.