Baccalauréat 2022 au Bénin
Encore les effectifs en Baisse


Du 20 au 23 juin 2022, se sont déroulées au Bénin les épreuves écrites de l’examen du Baccalauréat. Au total, 77.416 candidats contre 82.938 en 2021. Ainsi, « l’effectif des candidats à cet examen est en forte baisse cette année, une baisse d’environ 5000 candidats », a déclaré le Prof Alphonse da Silva, Directeur de l’Office du BAC (DOB) au micro de Radio Bénin le 17 mai 2022. Autrement dit, il y a eu régression de 6,68% d’effectifs des candidats au BAC 2022 comparativement à l’année 2021. « Une baisse qui se justifierait par le fort taux de réussite enregistré l’année dernière », indique le DOB lors d’une séance de travail le mercredi 15 juin 2022 avec les Ministres des Enseignements Supérieur et Secondaire.


Cet argument évoqué par le DOB pour justifier le taux de régression des effectifs au BAC 2022 ne tient pas face à la réalité. En effet, les statistiques renseignent qu’il y a eu une chute drastique des effectifs de candidats au Baccalauréat entre 2016 et 2022. En 2016, il y a eu 115.322 candidats au BAC contre 77.416 en 2022. Autrement dit, il y a eu une régression de 28,08% des effectifs de candidats à l’examen du Baccalauréat au Bénin soit un effectif total de 37.906 candidats en moins comparativement aux sessions de 2016 et 2022.


Voilà le constat qu’on peut faire depuis l’avènement du pouvoir dit de la rupture.
Si l’on prend l’examen du BEPC, on observe aussi une chute récurrente des effectifs.


Cette baisse des effectifs aux examens du Baccalauréat et du BEPC au Bénin doit interroger et inquiéter. Cela d’autant plus que la population s’accroît d’année en année et on devrait obtenir également une croissance des effectifs aux différents examens. Pour le BEPC, le Directeur des Examens et Concours (DEC) Monsieur KOUDOADINOU Roger explique la chute des effectifs par l’extirpation des candidats fraudeurs et fictifs. Quant au BAC, le DOB affirme que ce sont les succès massifs enregistrés les années antérieures qui expliquent les chutes des effectifs. Dans un cas ou dans l’autre, ces arguments ne tiennent pas. Car, on ne peut pas fonder les performances d’un système éducatif sur la chute d’année en année des effectifs. Or, c’est ce que les réformes de l’école sous le pouvoir de la rupture donnent et qui démontrent que les préoccupations ne visent nullement les conditions adéquates à offrir aux apprenants et aux enseignants pour avoir des résultats satisfaisants pour les parents et pour le pays tout entier. Alors, la question d’une école patriotique qui produise les acteurs pour la transformation des ressources dans l’intérêt du pays demeure.

Brieux

ICI 459 de La Flamme