EDITORIAL

Le pays est attaqué, le pouvoir de la Rupture pille

Encore une fois, le 10 février 2022, le pays est endeuillé par une attaque djihadiste avec une dizaine de morts dans le parc W. Ceci vient rappeler douloureusement à tout le monde que notre pays est entré dans le cercle des pays où la France impériale mène une guerre contre les peuples africains par terroristes interposés. Depuis que les pays du Sahel vivent cette situation, aucun gouvernement responsable et attaché aux intérêts et à la sécurité de son peuple ne devrait l’oublier. Or, qui a écouté le Conseil extraordinaire des Ministres du 10 Février 2022, le gouvernement est toujours dans les promesses et parle maintenant seulement « d’accélérer la stratégie en cours de déploiement. » Alors, on ne peut s’empêcher d’observer que pendant ce temps, le pillage des ressources du pays et les scandales ne s’arrêtent pas. Le dernier cas et encore d’actualité, c’est le rachat de COTEB par la SODECO du Groupe Talon, encore un véritable hold-up sur le bien public. Le pays est attaqué et le pouvoir de la Rupture pille. Le peuple n’aura la paix et l’espoir d’une gouvernance de probité qu’avec le renversement de la dictature autocratique et les conflits d’intérêt qu’elle couvre. La Rédaction

Communiqué

A l’attention des lecteurs et sympathisants,
A propos de la célébration du 2ème anniversaire de la
parution hebdomadaire de La Flamme.
Dans les dernières parutions de votre Journal, il y a
eu un appel de la Rédaction en votre direction pour
la célébration de cet anniversaire le samedi 5 février
2022.
Un Comité d’organisation a été mis en place à cet
effet. Après évaluation des contributions et de la
faisabilité de la célébration, le Comité d’Organisation
a décidé qu’elle soit reportée au 05 Mars. La
célébration sera redimensionnée pour y intégrer une
série d’activités dont des expositions sur des
époques marquantes de La Flamme avec le 1er
Numéro édité en 1976, des spéciaux caractéristiques
qui ont influencé les luttes populaires pour la liberté
et le pain contre l’autocratie et les dictatures
diverses dans notre pays.
Le Comité d’Organisation tient à remercier tous ceux
qui souscrivent généreusement pour le succès de la
célébration, ainsi que tous ceux qui prodiguent de
précieux conseils pour que la célébration soit belle,
très belle!
Vos dons et contributions sont attendus aux
numéros Mobile et Moov Money du Rédacteur en
Chef, Denis Yao SINDETE : (Mobile Money : +229 97
26 36 20. Moov Money : +229 68 52 33 16), ou au
contact direct de personnes connues en liaison avec
La Flamme.
Vos dons et contributions sont également attendus
par toutes autres modalités de votre choix.
Cotonou, le 28 janvier 2022
Pour le Comité d’Organisation,
Gilbert KOUESSI
LA FLAMME N°440 11 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
- SONAPRA (Etat béninois) : 54%
- BOAD : 13,6%
- Banques locales : 5%
- Sociétés cotonnières : 15%
- Actionnaires particuliers : 12,4%
Depuis 1994, des difficultés sont réapparues dans la société et
se sont aggravées en 2001, obligeant l’usine à arrêter ses
activités en juin 2006. Mais grâce aux efforts de l’Etat, du
Conseil d’Administration et du personnel de la société, les
activités ont repris le 31 décembre 2006, non sans difficultés,
mais avec la ferme volonté du Conseil d’Administration de ne
point liquider la société. Mais malgré les perspectives de
réhabilitation des équipements actuels en vue d’améliorer le
rendement des machines, rien n’y fit. Le complexe textile a été
définitivement fermé, après ses heures de gloire, pour des
raisons techniques et économiques. Comment cela s'explique-til ?
1.- La faillite de COTEB tire sa source, d'une part de la vétusté
de ses équipements techniques amortis et non renouvelés ; et
d'autre part de la mauvaise gestion de ses dirigeants. Surtout
En effet, selon les techniciens de la société, les machines
d'origine polonaise datent de l'époque coloniale et ont été
utilisées pendant plus de trente ans. A cela s'ajoutent les
multiples scandales financiers et la gabegie des différents
directeurs généraux qui se sont succédé à la tête de la société
et qui n'ont jamais été sanctionnés. Les causes techniques et
administratives ont été aggravées par les difficultés
d'approvisionnement en matières premières. Même la
présence de l'ex-SONAPRA dans l'actionnariat de COTEB n'y a
rien changé. Qu’il vous souvienne que sous le régime de Boni
YAYI tout le monopole du coton était passé sous le contrôle
d’un homme d’affaires appelé Patrice Talon, puissant soutien
financier du pouvoir ! Comment comprendre donc que le
complexe textile, implanté au cœur du bassin cotonnier de
notre pays, puisse manquer de matières premières ?
2.- La fermeture de COTEB S.A constitue un vrai paradoxe. Il est
inconcevable que le Bénin qui s'est hissé désormais dans le
peloton de tête des pays africains producteurs de l'or blanc
n'ait aucune industrie textile sur place pour sa transformation.
Toujours lié par le pacte colonial qui consiste à exporter les
ressources naturelles brutes, sans aucune transformation
locale, notre pays est également pris en otage par un groupe
mafieux qui a détruit méthodiquement tout l'embryon de son
tissu industriel depuis le renouveau démocratique. Aujourd’hui,
sous le feu des critiques du pacte colonial qui maintient notre
pays sous le joug colonialiste de la France, le Groupe Talon
rachète tout dans le pays. En effet, selon un délégué du
personnel, représentant des travailleurs de COTEB, il était bel et
bien possible de faire renaître la société de ses cendres s'il y
avait un brin de volonté politique. Pour ce dernier, il suffit de
renouveler les équipements qui sont dans un état vétuste et de
régler la question d'approvisionnement en matières premières
par l'affectation d'un quota de la production nationale de
coton.
Mais la mafia cotonnière a toujours préféré la vente à
l'extérieur de toute la production cotonnière annuelle de notre
pays, au détriment de l'approvisionnement des industries
locales (COTEB, SITEX, CBT, FLUDOR, etc.) qui ont été poussées
à la fermeture, mettant au chômage des milliers de travailleurs.
Par exemple, en 2011, alors que YAYI Boni avait déjà cédé tout
le secteur cotonnier à Talon, les entreprises nationales qui
n’avaient du reste besoin que d’une quantité négligeable par
rapport à la production nationale ont été privées de coton et de
graines de coton. Les ouvriers de CBT ont dû organiser des
marches jusque dans les rues à Cotonou. Malgré cela, le
pouvoir de YAYI-TALON n’a pas cédé. Le Complexe Béninois de
Textile (CBT) de Lokossa a dû importer du coton de la Côte
d'Ivoire avant de pouvoir satisfaire la demande de ses clients, et
pour lui éviter la faillite. Quant à la société FLUDOR de Bohicon,
elle a fini par arrêter également sa production d'huile à base de
graine de coton.
3.- Il est donc certain que le COTEB a été poussé aussi à la ruine
pour être bradé à vil prix, en sus des usines de SODECO, aux fins
du monopole de toute la chaîne du coton, de la production à la
transformation, en passant par la distribution des intrants,
l'égrenage et la commercialisation. Sinon, avec le record de la
production cotonnière atteint par notre pays depuis quelques
années, les difficultés d'approvisionnement en matières
premières de COTEB et des autres sociétés industrielles ne
s'expliquaient pas.
4.- En définitive, il suffit de voir qui contrôle toute la filière
coton depuis quelques années pour comprendre pourquoi le
COTEB ne peut pas être réhabilité par l'État, et c'est plutôt un
homme d'affaires, qui plus est Président de la République, qui
le rachète aujourd'hui à un prix qui frise un bradage du
patrimoine national. Car, le domaine foncier de plus de trente
hectares sur lequel est implanté le COTEB représente au moins
cinq cents (500) parcelles de six cents (600) mètres carrés. Au
prix de quatre millions de F CFA la parcelle, le coût de cession
du patrimoine foncier du COTEB avoisine à lui seul le prix
d'achat de la société, sans compter les bâtiments, et autres.
5.- Comme les usines de SODECO jadis braquées et le domaine
du ministère des affaires étrangères dont il s'était accaparé
pour agrandir son patrimoine foncier privé, le Groupe Talon a
planifié depuis longtemps le rachat à vil prix du secteur public
industriel cotonnier dont COTEB, en le privant d'abord de
matières premières (le coton) pour le pousser ensuite à la ruine
et à la fermeture en vue de son braquage.
Habib A.
Embuscades meurtrières dans le Parc W
Le Gouvernement Talon dans les promesses
l est annoncé sur nombre de médias depuis le mardi 8
février 2022, qu’une attaque terroriste a coûté la vie à 5
gardes forestiers, un soldat béninois, un soldat français et a
occasionné une dizaine de blessés dans le parc W au Nord du
Bénin. L’ONG African Parks Network à qui Talon a cédé la
gestion des parcs W et de la Pendjari a diffusé un communiqué
où il fait état du bilan provisoire de l’attaque et présente ses
« sincères condoléances aux familles de ceux qui ont perdu la
vie… ». Malgré la gravité des faits avec autant de morts, le Chef
suprême des armées qu’est le Président Talon n’a rien dit ni
manifesté la moindre compassion pour les victimes. Son
Gouvernement non plus n’en a rien dit jusqu’au jeudi 10 février
où il a annoncé et tenu un Conseil des Ministres extraordinaire
à ce sujet.
Le compte rendu dudit Conseil indique que la séance a été
élargie au Haut commandement militaire. Dans le communiqué
publié à l’issue de ce Conseil extraordinaire, on peut retenir que
les explosions d’engins sont intervenues dans la zone
I
LA FLAMME N°440 11 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
dénommée « Point triple », zone frontalière entre le Bénin, le
Burkina Faso et le Niger. Le Gouvernement dit que « Cet espace
n’a pas encore fait l’objet d’une action conjuguée des trois pays
concernés et est également un repaire de braconniers. Et que
c’est en allant débusquer ceux-ci le 8 février 2022, qu’une
patrouille de gardes forestiers d’African Parks Network (APN)
est tombée sur un engin explosif improvisé ainsi qu’une
deuxième patrouille dans les mêmes circonstances faisant au
total huit (8) morts (un agent civil d’APN, 5 gardes forestiers
ainsi que leur instructeur français, 1 agent des Forces Armées
béninoises) et 12 blessés. Par la suite, une patrouille de
reconnaissance a subi le même sort ce jeudi 10 février, faisant
une nouvelle victime civile, agent APN, et portant ainsi le
nombre d’engins explosés par mines artisanales à 3 »
Par ailleurs, le Gouvernement dit avoir « mis à la disposition
des forces armées béninoises, d’importantes ressources
financières non seulement pour les équiper, mais aussi pour
recruter et former du personnel ».
De ce communiqué du Conseil des ministres, on peut retenir ce
qui suit :
1- La présentation de la situation par le pouvoir qui dit « que la
zone est également un repaire de braconniers » est sujette à
caution. Est-ce à dire que les embuscades qui ont coûté la vie
de nos compatriotes et d’un instructeur français seraient
l’œuvre de braconniers? Cette appréciation semble nier
l’existence de groupes terroristes et les attaques récentes
depuis décembre 2021. Or, dans toute guerre, la non
désignation claire de l’ennemi est suicidaire. En plus, le
braconnage fait partie du mode opératoire des terroristes pour
s’assurer le ravitaillement alimentaire au même titre que les
opérations de pillages, de rançonnement des populations pour
s’assurer les moyens logistiques.
2- Il ressort qu’il y a eu 9 morts et 12 blessés sous le coup de
mines artisanales, selon le bilan du Gouvernement. C’est lourd
et inquiétant. Mais le Gouvernement se contente de dire qu’il a
salué la mémoire des disparus et exprimé son soutien aux
blessés tous déjà pris en charge. Sans aucun autre détail. C’est
plus loin dans l’avant dernier paragraphe du compte rendu du
Conseil qu’on lit que « le Chef de l’Etat a saisi l’occasion pour
affirmer sa conviction que toutes les vies sont importantes, y
compris celles de ceux qui ont prêté le serment de défendre la
patrie au prix de leur vie au besoin, puis inviter le
Gouvernement à mettre en place des mesures spéciales de
soutien aux familles de ceux qui pourraient en arriver au
sacrifice suprême ». Donc, c’est seulement maintenant que le
Gouvernement est invité à mettre en place des mesures! Quelle
injure pour tous ces soldats qui étaient morts ou blessés
auparavant dans les circonstances d’une guerre horrible que
l’ancien colonisateur français a déclenchée contre notre pays
depuis le 1er mai 2019 avec l’histoire des touristes enlevés et
l’assassinat du guide Gbédji ! Si c’est là une réponse aux
dénonciations populaires de mépris pour les soldats qui
meurent au front et au cri de cœur du Chef d’Etat-Major
Général des armées pour la prise en charge de leurs enfants
comme pupilles de la nation, elle ne peut rassurer et
encourager la bravoure des soldats qui défendent la patrie
malgré le dénuement..
Si l’on ajoute à tout cela les dénonciations non démenties du
journal « La Récade » à savoir que « les militaires blessés sur le
front sont abandonnés après les premiers soins faute de
cagnotte spéciale pour leur suivi, alors, il y aurait lieu de douter
de la sincérité des promesses du Chef de l’Etat et de son
Gouvernement pour que les forces de défense et de sécurité
honorent leur serment convenablement avec la bravoure qu’ils
manifestent déjà sur le terrain avec les moyens de bord.
3. Le Gouvernement dit avoir « mis à la disposition des forces
armées béninoises, d’importantes ressources financières non
seulement pour les équiper, mais aussi pour recruter et former
du personnel ». Tant mieux, et c’est à saluer. Mais on ne peut
manquer de constater qu’il apparait comme si les gardes
forestiers n’ont pas d’engins pour déminer les sites même
contre les mines artisanales d’une part et d’autre part, les
désertions n’ont pas cesser pour défaut d’équipement;
entrainant comme entre autres conséquences la réticence des
jeunes à se faire enrôler. Ce qui est un drame pour le pays.
4. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mais on constate que
c’est seulement maintenant que le Gouvernement Talon se
rend compte qu’il faut « accélérer la stratégie en cours de
déploiement » contre le terrorisme, parce que « Cet espace n’a
pas encore fait l’objet d’une action conjuguée des trois pays
concernés ». Or, chaque pays doit assurer en priorité sa défense
même si une coopération extérieure n’est pas exclue.
Au total, le pouvoir Talon semble se réveiller. Est-ce parce
qu’un site touristique est gravement atteint? Mais, il s’agit là de
l’accentuation de la guerre de reconquête de l’impérialisme
français par djihadistes interposés. Les peuples du Sahel le
savent maintenant et toute stratégie gagnante doit en tenir
compte pour la sécurité de notre peuple.
Aské M.
LES ONZE ACCORDS LEONINS, BASE DU PACTE COLONIAL
PAR LEQUEL LA FRANCE TIENT LES PEUPLES AFRICAINS
EN ESCLAVAGE
Lpv
vant de leur accorder les indépendances factices de
1960, le Général de Gaule et son âme damnée Jacques
Foccart ont imposé aux colonies françaises d’Afrique,
onze accords qui sont le socle sur lequel est bâti le Pacte
Colonial contre lequel les peuples africains sont maintenant
vent debout. Ci-dessous l’intitulé de chacun de ces accords et
le résumé de leur contenu.
ACCORD n°1 : LA DETTE COLONIALE POUR REMBOURSEMENT
DES BÉNÉFICES DE LA COLONISATION.
C’est-à-dire les États nouvellement indépendants doivent
rembourser le coût des infrastructures construites par la France
pendant la colonisation. Or tout le monde sait que ces
A
LA FLAMME N°440 11 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
dernières ont été construites sur budget propre par les colonies
et sous le régime de travaux forcés des populations dites
indigènes.
ACCORD n°2 : LA CONFISCATION AUTOMATIQUE DES
RÉSERVES FINANCIÈRES NATIONALES.
C’est-à-dire les pays africains doivent déposer leurs réserves
financières auprès de la Banque de France. Ainsi, la France
«garde» les réserves financières de quatorze pays africains
depuis 1961 : le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée Bissau, la Côte
d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, le Cameroun, la
République centrafricaine, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la
Guinée Équatoriale et le Gabon.
Ainsi, la gouvernance des politiques monétaires reste
asynchrone et incomplète du fait qu’elles sont pilotées
directement par le gouvernement français, sans aucun lien avec
les autorités financières des pays tels que la CEMAC ou l’UMOA.
Ainsi, du fait des conditions qui lient les banques des zones
économiques et financières, elles sont obligées de garder 65 %
de leurs réserves de change dans un compte d’opérations tenu
par le Trésor français, ainsi que 20 % supplémentaires afin de
couvrir « les risques financiers ».
De plus, les banques des zones CFA imposent une limite de
crédit à chaque pays membre équivalent à 20 % des recettes
d’état de l’année N-1 ! Bien que la BEAC ou la BCEAO aient des
possibilités de retrait supérieur auprès du Trésor français, ces
retraits doivent faire l’objet de l’accord du Trésor français.
La décision finale revient donc au Trésor français qui a luimême investi les réserves des pays africains sur la place
boursière parisienne.
En d’autres mots, 80 % des réserves financières africaines, sont
déposées sur un compte d’opération contrôlée par
l’administration française.
Les deux banques de la zone CFA sont africaines de par leurs
noms, mais ne décident aucune des politiques monétaires par
elles-mêmes.
Pire, les pays eux-mêmes ne savent même pas quelle est la part
de réserves financières qui leur appartient en groupe ou
individuellement en tant que pays, mais déteneus par
l’administration du Trésor français.
ACCORD n°3 : LE DROIT DE PREMIER REFUS SUR TOUTE
RESSOURCE BRUTE OU NATURELLE DÉCOUVERTE DANS LE
PAYS.
C’est-à-dire la France a le premier droit d’achat des ressources
naturelles de la terre de ses ex-colonies. Ce n’est qu’après que
la France ait dit: « Je ne suis pas intéressé », que les pays
africains sont autorisés à chercher d’autres partenaires.
ACCORD n°4 : PRIORITÉ AUX INTÉRÊTS ET AUX ENTREPRISES
FRANÇAISES DANS LES MARCHÉS PUBLICS ET APPELS
D’OFFRES PUBLICS.
Dans l’attribution des marchés publics, les entreprises
françaises ont la priorité sur l’attribution. Même si les pays
africains peuvent obtenir un meilleur rapport qualité-prix
ailleurs.
En conséquence, dans la plupart des ex-colonies françaises,
tous les leviers économiques des pays sont entre les mains des
expatriés français. En Côte d’Ivoire, par exemple, les entreprises
françaises possèdent et contrôlent tous les grands services
publics dont l’eau, électricité, téléphone, transports, ports et les
grandes banques. C’est la même chose dans le commerce, la
construction et l’agriculture.
ACCORD n°5 : DROIT EXCLUSIF DE FOURNIR DES
ÉQUIPEMENTS MILITAIRES ET DE FORMER LES OFFICIERS
MILITAIRES DES COLONIES.
Grâce à un système sophistiqué de bourses, de subventions, et
les « accords de défense » attachés au pacte colonial, les
Africains doivent envoyer leurs officiers supérieurs en
formation en France.
ACCORD n°6 : LE DROIT POUR LA FRANCE DE DÉPLOYER DES
TROUPES ET D’INTERVENIR MILITAIREMENT DANS LE PAYS
POUR DÉFENDRE SES INTÉRÊTS.
En vertu de ce qu’on appelle « les accords de défense »
attachés au pacte colonial, la France a le droit d’intervenir
militairement dans les pays africains, et aussi de stationner des
troupes en permanence dans les bases et installations
militaires, entièrement gérées par les Français.
ACCORD n°7 : L’OBLIGATION DE FAIRE DU FRANÇAIS LA
LANGUE OFFICIELLE DU PAYS ET LA LANGUE POUR
L’ÉDUCATION.
Une organisation de la langue française et de la diffusion de la
culture française a même été créée. Elle s’appelle la «
Francophonie » et possède plusieurs organisations satellites.
Ces organisations sont affiliées et contrôlées par le ministre
français des Affaires étrangères.
ACCORD n°8 : L’OBLIGATION D’UTILISER LE FRANC CFA (FRANC
DES COLONIES FRANÇAISES D’AFRIQUE).
Bien que ce système ne soit pas partagé par l’Union
européenne, les colonies françaises sont contraintes à utiliser
exclusivement le FCFA.
ACCORD n°9 : L’OBLIGATION D’ENVOYER EN FRANCE, UN
BILAN ANNUEL ET UN RAPPORT D’ÉTAT DES RÉSERVES.
PAS DE RAPPORT, PAS D’ARGENT.
C’est-à-dire le directeur des banques centrales des ex-colonies
présente ledit rapport lors des réunions bisannuelles des
ministres des Finances sur les ex-colonies. Ce rapport est
ensuite compilé par la Banque de France et le Trésor français.
ACCORD n°10 : RENONCER À TOUTE ALLIANCE MILITAIRE AVEC
D’AUTRES PAYS, SAUF AUTORISATION DE LA FRANCE.
La plupart de ces pays ont seulement des alliances militaires
avec leurs ex-colonisateurs simplement par le fait que la France
leur interdisait toute autre alliance militaire.
ACCORD n°11 : L’OBLIGATION DE S’ALLIER AVEC LA FRANCE EN
CAS DE GUERRE OU DE CRISE MONDIALE.

 

LU POUR VOUS.
SOUROU MIGAN APITHY ET LE PARTI REPUBLICAIN DU
DAHOMEY (P.R.D.), Instruments de mise en œuvre du
Pacte colonial.
Maurice A .GLELE « Naissance d’un Etat noir »
(Suite)
INSTABILITE POLITIQUE ET INEFFICACITE D’APITHY
ne fois passée l’euphorie consécutive aux succès
électoraux de l’UPD et après quelques mois, l’élite
commença à s’impatienter de ne pas voir se réaliser les
promesses électorales. Elle s’aperçut que M. Apithy, n’était pas
l’homme qui étudiait les dossiers. Il s’était signalé par ses
absences du palais Bourbon. Il n’entendait pas rendre compte
U
LES PEUPLES ONT DE LA MEMOIRE
LA FLAMME N°440 11 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
au Parti de ses activités parlementaires. D’autre part, élu de la
bourgeoisie et des masses africaines en lutte contre
l’Administration, M. Apithy s’était fait la réputation d’être
l’homme de l’Administration dont il cautionnait certains abus.
Au départ, le Comité Directeur de l’UPD couvrait le Député. M.
Emile Poisson eut beau jeu de taxer l’UPD de Parti
conservateur, sans doctrine, ne répondant en rien à son nom de
parti progressiste. Déjà en 1945, M. Paul Hazoumè, l’une des
plus fortes personnalités du groupement, donna sa démission
comme membre du Parti et Président de la Section de
Cotonou ; après de longues et laborieuses démarches, M.
Hazoumè revint sur sa décision. Lors des élections, à la
première législature de la IVème République en 1946, M.
Hazoumè, entreprit en vain de substituer la candidature soit de
M. ¨Poisson soit de M. Emile Derlin Zinsou contre celle de M.
Apithy qu’il estimait toujours ne pas défendre dignement les
intérêts du Dahomey. Le Comité Directeur de l’UPD toujours
enclin aux solutions de compromis, fit élire, en 1947, M. Paul
Hazoumè et M. Emile Derlin Zinsou à l’Assemblée de l’Union
française. Mais le malaise était plus profond et rien n’était
réglé.
A la ligne, on reprochait à M. Apithy son instabilité politique, la
désinvolture avec laquelle il traitait le Parti, sa nonchalance et
son flegme. En effet, M. Apithy qui avait dû son ascension au
RP. Aupiais, un MRP, s’inscrivit à la SFIO et vota contre
l’enseignement libre et partant, contre l’œuvre des
missionnaires en Afrique. Puis à l’Assemblée nationale, il fut
tour à tour, RDA affilié au Parti Communiste et « Indépendants
d’Outre-Mer », qu’il créa de toutes pièces et dont il se fit élire
président. Finalement, il fonça à droite, chez les Indépendants
de MM. Pinay et Jacquinot. Il passa d’un extrême à l’autre en de
savants revirements. On ne lui pardonna pas cette instabilité
politique et son flirt avec différents partis et Groupements
politiques aussi éloignés des uns et des autres : SFIO, UDR, RDA,
IOM, Indépendants. M. Apithy avait adhéré au RDA dont il fut
exclu au congrès de Bodo, au mépris du statut du Parti et des
promesses qu’il avait faites : « Unité d’action mais pas
d’affiliation au RDA » avait décidé l’UPD. Comme signalé au
chapitre précédent, M. Apithy affirmait à la fois sa fidélité à
l’idéal de l’UPD et sa résolution de poursuivre sa collaboration
avec le RDA sur le plan parlementaire.
Le pays attendait beaucoup de M. Apithy, mais il n’est pas un
homme d’action. Ne s’identifiant à aucun groupe dahoméen
d’intérêts, peu soucieux de problèmes locaux, et compte tenu
de ses origines modestes, il se consacrait plus à sa promotion
personnelle qu’à celle de ses électeurs. Au moment où
changeant une fois de plus de cap, il abandonnait les
Indépendants d’Outre-mer pour s’installer sur les bancs des
Indépendants Paysans, on lui prêta ces mots fort éloquents « Je
ferai désormais une politique personnelle, égoïste et
opportuniste ». Il passait pour préférer les délices de Paris aux
séances du Palais Bourbon où se jouait le sort du Dahomey ».
Maurice-A .GLELE « Naissance d’un Etat noir » ( Apithy : 75,76,
77, 78, 79, 110-118 ; 136-137)
A suivre…
« La France braque la célébration de la fête Vodoun du
10 janvier 2022 à Porto-Novo
Aujourd’hui, la France reste le
seul pays au monde qui s’affiche
comme le prédateur patenté des
ressources du continent africain.
L’Œil de l’Ouémé voit pour vous, une
France pétrifiée dans son arrogance
paternaliste et symbolisée par la
dame obèse ci-dessus, qui déclare «
je ferais tout pour aider ce porteur à
bout de force, sauf descendre de son dos ». L’Afrique est à bout
de force et la France fait vite pour prélever ce qui reste de nos
richesses naturelles, culturelles, spirituelles, cultuelles car elle
sait que les jours de la mise sous sa tutelle des pays africains
sont plus que jamais comptés. Peu importe si la France dans
son obésité maladive est résolue à entraîner le porteur dans la
chute ou à le tuer avant sa propre chute. C’est la raison pour
laquelle, fidèle à sa cupidité sans limite, et à ses pratiques de
détrousseuse expérimentée, elle multiplie partout les
combinaisons des coups fourrés, des plus subtiles aux plus
spectaculaires.
Manque de chance dans la période actuelle, inspirés par
l’expérience de leurs ancêtres et devanciers, les peuples du
continent africain apprennent à repérer les pièges mortels. Ils
sont vent debout face à la situation intenable et exigent que la
France dégage de leurs affaires.
Au Mali, le peuple derrière ses dirigeants a dit à la France et à la
CEDEAO/ UEMOA : nous refusons l’humiliation, nous sommes
dans un état d’esprit résolu et déterminé, contre la
déstabilisation de notre pays. Le Premier Ministre Choguel
Kokala Maïga a rappelé que le Mali dont son pays hérite du
nom et de l’histoire était le plus puissant au temps où la France
n’existait même pas. Cet empire comptait des hommes
puissants et plus riches du monde (lorsque Kankan Moussa s’est
rendu à la Mecque, il a distribué tellement d’or sur son
parcours que cela a provoqué la première inflation connue dans
l’histoire du monde).
Au Nigéria, ex colonie britannique, les femmes nigérianes ont
dit à travers une gigantesque marche à Abuja leur rejet des
agissements de la France vis à vis de leur pays et des
humiliations que celle-ci inflige à leurs voisins francophones
dont le Bénin et qui les impactent négativement. Elles ont fait
savoir à la France qu’elle devrait mettre fin à ce système
nuisible.
En Europe même, plusieurs pays marquent leur désaccord avec
la manie qu’a la France d’exister sur le dos des Africains. Les
autorités italiennes ont dénoncé le pillage de ressources, opéré
par la France et y ont situé la cause des départs vers l’Europe,
des jeunes africains cherchant à fuir la misère ainsi créée et
dont un grand nombre perd la vie en se noyant dans la
Méditerranée.
La Suède vient de se désengager du dispositif militaire
((Barkhane et autres) mis en place au Mali pour braquer le pays
et ses voisins.
Au même moment, L’Œil de l’Ouémé voit aussi qu’on assiste à
une accélération de l’offensive française au Bénin. Cette
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offensive revêt une combinaison complexe de formes dans le
Bénin de Patrice Talon, champion africain de l’indignité, toutes
catégories confondues, en particulier à Porto-Novo.
Prenant prétexte de la restitution de 26 objets d’art royaux
volés à Abomey, l’Ambassadeur de la France à Cotonou, a
organisé à Porto-Novo avec boucan médiatique, des
manifestations diverses (colloque, foire, soirée musicale,
cérémonies religieuses dans les maisons, etc.) Par ces méthodes
propres aux truands, la France espère s’accaparer et se parer de
la célébration des fêtes des cultes Vodoun du 10 janvier 2022.
De même, sous le couvert d’un projet intitulé ‘’PortoNovo, Ville
Verte,’’ l’Ambassadeur français à Cotonou a organisé avec l’aide
du Maire de Porto-Novo, la profanation des lieux sacrés tels
Houngbo Honto (située au quartier Avakpa, inaugurée le 07
janvier 2022) et la Place Gbêloko Honto (située juste derrière la
Place Dè Toffa, inaugurée le 09 janvier 2022. En fait, ce projet
évalué à plusieurs milliards de francs CFA avec un apport des
populations locales durait depuis des années dans le cadre de la
coopération décentralisée avec Cergy Pontoise et le Grand
Lyon. Tout l’argent est passé dans les missions d’experts et le
peu restant a servi au rafraichissement quelconque des murs
des deux places ci-dessus mentionnées.
Pour les gens perplexes, demandez les programmes
(Guide FIP 2022, Festival du voyage responsable PortoNovo,
etc.) et vous connaitrez les stipendiés du monde académique.
Piloté par la France le colloque scientifique est rempli de
doctorants français, belges et de supplétifs béninois. L’EPA, le
Centre culturel OUADADA, la Mairie de Porto-Novo et autres
offices et officines du tourisme sont leurs repères. Si vous
enlevez au ronron de ces experts, l’idée prescrite d’une
marchandisation outrancière de notre patrimoine culturel, il ne
reste que le chapeau local « gobi » de circonstance et des
papiers de convenance que certains iront montrer en Europe et
d’autres pour stresser leur entourage au Bénin. C’est la raison
pour laquelle notre drapeau n’est pas là, et c’est seul le
drapeau français qui est affiché en plusieurs exemplaires à
l’entrée du Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) de PortoNovo. Dans le Bénin de Talon, tout s’achète et tout se vend. Le
touriste, et surtout le petit écolier visiteur, doit garder dans la
tête qu’il est en territoire français et que la Mariane,
aujourd’hui emblème de l’extrême droite française, est sa seule
et unique héroïne. Si vous avez les nerfs solides, faites un tour
dans la rue vers le CHDO, vous ferez votre propre constat.
En outre, l’Ambassadeur de
la France à Cotonou met
des bourses, à la
disposition des étudiants
béninois du BAC au
Doctorat pour toutes les
disciplines en 2022-2023.
On aura compris après la
récente révélation sur
d’importantes sommes
d’argent des bourses et
stages volées par
l’Ambassade de la France à Cotonou qui a fabriqué des
bénéficiaires fictifs : une affaire rentable. La France fait les
choses ainsi parce que cette manière paternaliste et saugrenue
d’agir lui a toujours réussi. Modelée par des siècles de
mensonges enseignés dans les écoles, la France trouve des
alliés plus ridicules parmi les Africains. Si malgré tout, parmi
vous, il reste des gens crédules qui pensent que seul ce que dit
ou écrit le Français est digne d’intérêt, voici pour eux, ce qu’a
déclaré Jacques Chirac lui-même, ancien Premier Ministre,
ancien Président de la République Française : «Nous avons
saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi. Ensuite, nous
avons pillé ses matières premières, après, on a dit : ils [les
Africains] ne sont bons à rien. Au nom de la religion, on a
détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les
choses avec plus d’élégance, on leur pique leurs cerveaux
grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse
Afrique n’est pas dans un état brillant, qu’elle ne génère pas
d’élites.
Après s’être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons » (Le
Monde, 13 février 2007)
N.B. : Ce dont il s’agit ici, c’est bien l’oligarchie française et
non le peuple français qui est, lui aussi, victime de cette
oligarchie.
YAVEDJI Mêdémahoué»
Le journal « L’œil de l’Ouémé » N°6 du 02 Février 2022

Fin de la CAN Cameroun 2021: quelles leçons retenir ?
a 33ème édition de la CAN Cameroun 2021 s'est achevée
ce dimanche 6 février 2022 avec une grande finale qui a
opposé le Sénégal à l'Égypte. Cette compétition est
marquée par beaucoup de leçons.
1- La CAN a eu lieu du 9 janvier au 6 février 2022 comme
prévue. C’est un succès considérablement aux moult tentatives
pour son report.
En effet, à quelques jours du coup d'envoi de la CAN, la FIFA et
l'UEFA ont évoqué plusieurs raisons pour obliger la CAF à
reporter la tenue de cette fête footballistique du continent.
Cela s'est traduit par le comportement de certains clubs
européens qui ont empêché des joueurs d'aller défendre leurs
couleurs nationales. C’est pratiquement à la veille du coup
d’envoi que d'autres clubs ont fini par libérer certains joueurs
professionnels et ceci suite aux pressions populaires en Afrique
et au sein de la Diaspora. On notera la détermination du
Président de la CAF Mosépé et le coup de gueule du Président
de la FECAFOOT, Samuel Eto’o, entre autres. Aux joueurs, qui
ont bravé vents et marées pour venir porter en triomphe leur
pays qu'ils soient loués parce que leur exemple est à suivre
surtout pour les générations futures.
Les Africains et leurs amis seuls sont qualifiés pour décider du
sort de leur football. L'indépendance du football est à l'ordre du
jour. Par conséquent, les règles qui fixent les quotas des pays
de chaque continent doivent être revues car il y a désormais 54
nations fortes de football chez nous. L'Afrique mérite plus que 5
représentants dorénavant. La CAF quant à elle, doit aussi savoir
que c'est le football africain qui est sa priorité et au lieu de
s'aligner derrière les décisions pas toujours satisfaisantes de la
FIFA et de l'UEFA contre notre continent. La tenue de la CAN
malgré tout est un succès.
L
LA FLAMME N°440 11 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
2- Le mythe des grands favoris brisé !
Au cours de la compétition et notamment au premier tour,
certains pays sur qui beaucoup comptait moins ont pu
démontrer un jeu spectaculaire. L’élimination du Ghana en
match de poule par les Comores ; les brillantes prestations des
équipes du Cap-Vert, de l'Éthiopie, du Malawi du Soudan, du
Zimbabwe, de la Mauritanie, de la Gambie, etc. en sont des
illustrations. Par ailleurs à l’étape des finales, les lions
indomptables du Cameroun étaient aux prises avec les Étalons
du Burkina Faso. Un match largement dominé par les Étalons au
départ par 3 buts à 0 connaitra un retournement par les Lions
indomptables qui finiront par revenir au score avant de vaincre
leurs adversaires aux séances des tirs au but, 4 -2. Les Lions
occupent la 3è place et bénéficient de la médaille de bronze.
Ces moments de surprises sont une démonstration qu'en
Afrique il n'y a plus de Nation à négliger quand on parle du
football. C’est en cela que la CAN Cameroun 2021 a brisé le
mythe des grands favoris.
3- Le Sénégal sacré champion d’Afrique : Un succès au bout du
travail bien fait.
Le dimanche 6 février a eu lieu le match marquant la finale. Le
Derby tant attendu est joué sur le stade d'Olembe à Yaoundé.
Un match très serré qui s’est déroulé entre deux équipes
animées par deux stars de Liverpool : Mohamed Salah pour
l’Egypte et Sadio Mané pour le Sénégal. Le défi était plus grand
pour Mané sur qui comptait le Sénégal pour s’inscrire sur la
liste des pays vainqueurs de la CAN. A l’issue des temps
réglementaires, le score restera vierge de zéro but partout. Aux
séances des tirs au but, Sadio Mané marquera son pénalty. Le
score est 4 buts contre 2. Le rêve de Mohamed Salah de
remporter le 8è trophée continental pour son pays est ainsi
brisé. Le Sénégal remporte la CAN pour la première fois.
Alioune Cissé le sélectionneur sénégalais voit son rêve se
réaliser après huit ans de course. C’est la preuve que même
avec des entraineurs locaux, l’on peut garantir un bon
encadrement aux équipes nationales. C'est un coach national
qui a remporté cette CAN Cameroun 2021.Tout dépend donc de
l’intérêt accordé au sport dans la politique générale de nos
Etats.
4- Canal+, grand bénéficiaire de la CAN.
Une compétition s’est déroulée en Afrique mais aucune chaine
nationale n’a le droit d’assurer la diffusion. C’est un constat que
personne ne peut nier. Or, il a fallu les dénonciations et la
bravoure de la jeunesse Africaine pour que cette compétition
tienne malgré les coups montés par les instances
internationales du Football. Il est temps que prenne fin la mafia
qui caractérise le sport en général et le football en particulier.
Le sport le foot doivent rester des occasions de fête et
démonstration de compétences athlétiques au grand bonheur
des spectateurs et des joueurs et non des occasions de profit
rien que de profit pour les mafias diverses.
Dans tous les cas, les grandes leçons qui découlent de cette
CAN Cameroun 2021 doivent instruire non seulement les
dirigeants du football Africain mais aussi, les dirigeants de nos
pays. L’Afrique a de Talents, il faut une bonne politique pour les
promouvoir.
Rapt R.
L’ANIP, tout pour toujours rançonner la population
e jeudi 10 Février 2022, j’étais à l’Agence Nationale
d’Identification des Personnes (ANIP) de Cadjèhoun. Ceci
pour la correction des informations erronées inscrites sur
un Certificat d’Identification Personnelle (CIP) par les services
de l’ANIP. Ma surprise était grande lorsque j’apprends qu’il
fallait payer 1.150 FCFA pour cette correction. Suis-je le
responsable de l’erreur ? Est-ce parce que la demande a été
faite en ligne ? Est-ce normal de payer quelqu’un pour corriger
ses propres erreurs ? Autant de questions qui me traversaient
l’esprit. Mais rapidement je me rends compte que je n’étais
pas au bout des surprises.
En effet, deux autres usagers qui étaient devant moi dans le
rang s’étaient déjà vus là la veille avant de se revoir ce matin-là,
car confrontés au même problème. Ils se plaignaient dans les
rangs en racontant ce qui les a amenés. Le premier, un homme
de la cinquantaine, était venu récupérer son Acte de Naissance
Sécurisé sur lequel le lieu de naissance mentionné n’était pas le
bon. Il a informé l’agent et celui-ci lui a dit de revenir le
lendemain matin avec 1.150 FCFA pour la correction. Quant au
deuxième qui est une dame de la trentaine, elle avait fait la
demande de deux CIP (pour sa sœur et elle-même). Au retrait
on lui remet deux cartes CIP identiques portant sa photo et ses
informations à elle avec le numéro de téléphone de sa sœur.
Quand elle a souligné aux agents de l’ANIP ses erreurs, on lui a
servi la même réponse qu’au premier.
La réponse ? Pour la correction, elle doit payer 1.150 FCFA pour
qu’on mette le bon numéro sur sa carte à elle, et pour la carte
de sa sœur, reprendre tout le processus en constituant un
nouveau dossier et en payant tous les frais !
Koooyiiiii ! Quand même ! Mêmes les erreurs des agents du
pouvoir doivent être payées par nous les usagers ! Tout pour
toujours rançonner le peuple, telle est la loi du pouvoir de la
Rupture.
BABATUNDE A.
ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS
DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)
2005 / 0061 / DEP - ATL -LITT / SG / SAG – Assoc-JORB N°4 du 15 février 2005
08 BP 1114 Cotonou (Rép. du Bénin)
SECTION DEPARTEMENTALE DU BORGOU
Tél : (229) 9581 84 93 /64 10 22 96 /97 26 36 20
HALTE AU TRAITEMENT INHUMAIN, CRUEL ET
DEGRADANT SUR LES ENFANTS.
ODHP condamne avec la dernière rigueur le traitement
inhumain, cruel et dégradant infligé au jeune Salim pour
un prétendu vol de petit fer. L’ODHP condamne aussi le
manque de professionnalisme du Commissariat chargé de ce
dossier.
L
L’
LA FLAMME N°440 11 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
En effet , le jeune Salim âgé de 12 ans, est accusé au dire
des proches du présumé auteur du crime, de petits vols de fer.
Or selon les proches de la victime, le jeune aurait cueilli une
mangue dans la maison voisine qu’habite le sieur Naro à
Banikanni , un quartier du deuxième arrondissement de
Parakou. D’après les images illustrant le jeune Salim ligoté pieds
et mains contre un arbre, la face contre le sol et ayant fait le
tour des réseaux sociaux, il n’est point de doute de caractériser
cet acte de traitement inhumain et cruel de torture.
Dans la journée du dimanche, circule déjà une photo du sieur
Naro, présumé coupable à moitié nue sur les réseaux sociaux ; il
nous est revenu que cette photo serait prise dans la cellule de
la garde à vue.
Au vu de tous ces constats, l’ODHP se permet d’émettre des
lamentations ci-après :
- Qui aurait pu prendre en image le sieur Naro torse nu dans sa
cellule en garde à vue et publier sur les réseaux sociaux ?
-Un simple individu (civil) est- il autorisé à photographier dans
cet état un gardé à vue ?
-Un Agent de la police est-il habilité à publier la photo d’un
gardé à vue disposant encore d’une présomption d’innocence ?
-Bien qu’une photo du présumé est obligatoire, sa publication
sur les réseaux sociaux arrange-t-elle la discrétion
professionnelles de la police ?
- La publication de la photo du sieur Naro pourrait-elle faciliter
l’arrestation des présumés complices ?
En tout état de cause, l’ODHP demande aux autorités
compétentes :
- Au Procureur près le Tribunal de Première Instance de
Parakou, la poursuite judiciaire des présumés complices du
traitement inhumain.
- Au Directeur Départemental de la Police Républicaine du
Borgou, ouverture d’une enquête sur la fuite de la photo de
garde à vue du sieur Naro sur les réseaux sociaux et que
l’auteur de tel acte soit identifié et sanctionné avec la dernière
rigueur.
L’ODHP demande aux autorités à divers niveaux de prendre
leurs responsabilités.
Fait à Parakou, le 09 février 2022.
Président
Guillaume ODOH

Manifestation contre le pass vaccinal
SOUTENONS LES « CONVOIS POUR LA LIBERTE » A
TRAVERS LE MONDE
epuis le 29 janvier 2022, de nombreux camionneurs ont
entamé le blocus de la ville d’Ottawa capitale fédérale
du Canada. Se prénommant « Freedom Convoy » ou
« Convoi pour la liberté », ils exigent la fin de l’obligation de la
vaccination et du Pass Vaccinal, la liberté de circulation et la
liberté de respirer. Entre-temps, le mouvement s’est étendu à
d’autres villes du Canada comme Toronto, Vancouver etc.
Depuis ce jour, il se poursuit et se durcit bloquant aujourd’hui le
principal pont reliant le Canada et les USA et par où passent des
tonnes et des tonnes de marchandises. Ce mouvement
provoque la panique chez les hommes d’affaires et les autorités
canadiennes qui cherchent à le stopper à tout prix.
Parti du Canada, le mouvement s’étend aux Pays-Bas, à la
France, à la Belgique, à l’Allemagne, à l’Australie, la Nouvelle
Zélande, l’Italie etc. Il a pour drapeau : « La liberté ». Il est la
réaction normale à tous les embastillements opérés par les
maitres du monde, le grand capital, les Big-Pharmas. Depuis
près de deux ans, profitant du Coronavirus, ils ont esclavagisé
les masses populaires, les enfermant à domicile, leur imposant
de se faire vacciner par un produit encore en expérimentation,
ainsi que le télétravail qui remet en cause les heures normales
de travail ; ils contrôlent leur sortie, leur vie privée par un
consentement imposé. Si vous n’êtes pas vacciné, vous ne
pouvez pas travailler, donc vous n’avez pas de revenu et
condamné à la faim. Voilà donc les peuples qui commencent à
se réveiller d’un long cauchemar.
Ce mouvement doit être soutenu par les peuples du
monde entier. Tous ceux qui se prétendent révolutionnaires et
même marxistes et qui lui accolent l’étiquette de fasciste et
autres balivernes pour ne pas le soutenir, voire le dénigrer,
n’ont sans doute rien compris à cet enseignement de Lénine qui
déclarait en 1916 dans son texte : Bilan d’une discussion sur le
droit des nations, tome 22, page 383 : « Quiconque attend une
révolution sociale « pure » ne vivra jamais assez longtemps
pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne
comprend rien à ce qu’est une véritable révolution. La
révolution russe de 1905 a été une révolution démocratique
bourgeoise. Elle a consisté en une série de batailles livrées par
toutes les classes, groupes et éléments mécontents de la
population. Parmi eux, il y avait des masses aux préjugés les
plus barbares, luttant pour les objectifs les plus vagues et les
plus fantastiques, il y avait des groupuscules qui recevaient de
l’argent japonais, il y avait des spéculateurs et des aventuriers,
etc. Objectivement, le mouvement des masses ébranlait le
tsarisme et frayait la voie à la démocratie, et c’est pourquoi les
ouvriers conscients étaient à sa tête. La révolution socialiste (en
Europe) ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte
de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des
éléments de la petite bourgeoisie et des ouvriers arriérés y
participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte
de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible.
Et, tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement
leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses
et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au
capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le
prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité objective d’une
lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première
vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir…
et réaliser d’autres mesures dictatoriales dont l’ensemble aura
pour résultat le renversement de la bourgeoisie. »
Voilà pourquoi nous disons : en avant pour la conquête
de la liberté.
Vivent les Convois pour la Liberté à travers le monde !
Afia
D
LA FLAMME N°440 11 février 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 10
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
220 SEMAINES

Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
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