COMMUNIQUE

A l’attention des lecteurs et sympathisants,
A propos de la célébration du 2ème anniversaire de la
parution hebdomadaire de La Flamme.

Dans les dernières parutions de votre Journal, il y a
eu un appel de la Rédaction en votre direction pour
la célébration de cet anniversaire le samedi 5 février
2022.
Un Comité d’organisation a été mis en place à cet
effet. Après évaluation des contributions et de la
faisabilité de la célébration, le Comité d’Organisation
a décidé qu’elle soit reportée au 05 Mars. La
célébration sera redimensionnée pour y intégrer une
série d’activités dont des expositions sur des
époques marquantes de La Flamme avec le 1er
Numéro édité en 1976, des spéciaux caractéristiques
qui ont influencé les luttes populaires pour la liberté
et le pain contre l’autocratie et les dictatures
diverses dans notre pays.
Le Comité d’Organisation tient à remercier tous ceux
qui souscrivent généreusement pour le succès de la
célébration, ainsi que tous ceux qui prodiguent de
précieux conseils pour que la célébration soit belle,
très belle!
Vos dons et contributions sont attendus aux
numéros Mobile et Moov Money du Rédacteur en
Chef, Denis Yao SINDETE : (Mobile Money : +229 97
26 36 20. Moov Money : +229 68 52 33 16), ou au
contact direct de personnes connues en liaison avec
La Flamme.
Vos dons et contributions sont également attendus
par toutes autres modalités de votre choix.
Cotonou, le 28 janvier 2022
Pour le Comité d’Organisation,
Gilbert KOUESSI

Editorial

Ne liez, en aucun cas, le sort du peuple à l’attente d’un coup d’Etat militaire ! ace aux coups d’Etat en série intervenus ces temps derniers en Afrique de l’Ouest, il y a comme un vent en faveur de l’intervention des militaires pour renverser les chefs d’Etats corrompus, autocrates qui ont été gestionnaires du pacte colonial et dont le réveil patriotique en cours partout en Afrique a signé la faillite complète. Or, justement ce réveil patriotique vise la Révolution pour l’indépendance véritable et la renaissance des peuples africains avec le recouvrement de la souveraineté dans tous les domaines : monétaire et économique, politique et militaire, linguistique, culturelle, diplomatique. Ce qui signifie le départ des bases militaires françaises, la fin du pillage de type colonial des ressources, la fin du Franc CFA et le recouvrement de la souveraineté monétaire, la fin de l’hégémonie linguistique de la langue française et le recouvrement de notre souveraineté culturelle. Ils exigent une démocratie véritable et le contrôle citoyen des gestionnaires du bien public. La Révolution et les tâches d’une telle ampleur historique ne peuvent être réalisées que par les peuples. Aux travailleurs, à la jeunesse, à tous les patriotes et au peuple de continuer de préparer cette Révolution à l’ordre du jour. Ne liez, en aucun cas, notre sort à un coup d’Etat militaire. N’attendez pas l’armée ! Ne baissez pas les bras, n’abandonnez pas vos initiatives d’organisation et de luttes autonomes contre le pouvoir autocratique et affameur de Patrice Talon à l’attente d’un coup d’Etat militaire. Le salut du peuple ne peut être assuré que par vos propres combats pour le triomphe d’un programme émancipateurs, tel développé par le Parti Communiste et aujourd’hui très clair : renverser l’autocratie, rompre avec le pacte colonial et instaurer une gouvernance patriotique, démocratique et de probité. La Rédaction

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militaires inaugurée par le Mali, à la suite de mouvements
populaires de protestation réclamant la démission du Président
IBK, fait dire à nombre d’éléments du peuple, où et contre qui
le prochain tour ? Il y a ainsi comme un vent de putschisme, de
réclamation, par des couches de travailleurs et du peuple, d’une
intervention des militaires pour venir renverser les pouvoirs
corrompus, autocratiques et apatrides. Face à cette situation, le
Parti Communiste du Bénin apporte à l’attention des
travailleurs, de la jeunesse et du peuple, à travers la présente
Déclaration, les éléments d’appréciation et de réflexion qui
suivent.
1- Les coups d’Etat militaires intervenus ont renversé des
pouvoirs corrompus, liberticides, voire autocratiques
principalement au service du pacte colonial. Tous ces
présidents, au Mali, en Guinée ou au Burkina Faso ont truqué
des élections pour se faire réélire. La gestion est opaque et
couvre la corruption et l’impunité du clan des dignitaires qui
fonctionne comme une mafia d’Etat. Partout, ils répriment
jusque dans le sang les protestations et les luttes des
travailleurs, de la jeunesse et des peuples. La nécessité de leur
renversement, pour tout progrès du peuple est indispensable.
2- Ensuite, si l’on prend les cas du Mali et du BurkinaFaso, ce sont des pays en guerre, une guerre en fait de
reconquête de type colonial de l’impérialisme français sous le
paravent des djihadistes. Non seulement, les chefs d’Etat
déchus, officiellement chefs des Armées, n’agissaient pas dans
le sens de reconnaitre et d’agir contre l’ennemi réel qu’est la
France impérialiste dans cette guerre, mais pire, pactisent avec
l’ennemi, pris comme partenaire et parrain principal.
Evidemment, ce dernier n’a aucun intérêt à la victoire des
peuples et a tout le loisir de livrer à la mort les soldats au front
contre les djihadistes. Par ailleurs, ces chefs d’Etats détournent
et pillent à leur profit les ressources nécessaires aux soldats. On
peut évoquer, le cas des soldats au Burkina, affamés et obligés,
selon des informations, d’aller chasser du gibier pour se nourrir.
Partout, les soldats sous-équipés, ne sont ni honorés, ni leurs
familles et enfants pris en charge en cas de décès au front.
Alors que les clans au pouvoir et leurs progénitures pillent et
exhibent arrogamment leur vie de luxe dans la débauche. Des
militaires ne peuvent accepter longtemps, sans agir, cette
situation criminelle de Présidents apatrides qui s’enrichissent
sur le dos des soldats envoyés à la mort au front. De tels chefs
d’Etat, officiellement chefs des Armées qui trahissent leur
devoir et conspirent contre la patrie doivent être renversés
pour espérer toute victoire de la guerre, pour l’intégrité
territoriale et la sécurité des populations.
3- Elles sont alors bien ridicules, les condamnations de
ces coups d’Etat sous l’argument de trouble à l’ordre
Constitutionnel et les appels au rétablissement immédiat de
l’ordre constitutionnel. L’ordre constitutionnel établi
notamment depuis 1990, après le règne des dictatures
autocratiques après 1960, sous le signe du Renouveau
démocratique, ne garantit que des parodies de démocratie
accessible aux 15% de lettrés en langue française et qui consiste
à assurer le maintien au pouvoir, à l’aide d’élections truquées,
des apatrides pour la pérennité du pillage impérialiste des pays
africains. Tous les éléments du pacte colonial, l’hégémonie de la
langue française comme langue officielle, le servage monétaire
avec le franc CFA, le pillage des ressources, le rejet de tout
contrôle citoyen de la gestion du bien public, sont maintenus
avec les Constitutions. La démocratie prônée et mise en œuvre
n’est au mieux que la démocratie de prisonnier dans un Enclos.
Les alternances, quand cela intervient, ne sont que des
passages de témoin à la tête de l’Etat, d’un voleur à un autre
pour la gestion du pacte colonial. L’ordre constitutionnel n’est
donc pas une solution aux problèmes des peuples et de la
jeunesse africaine en pays francophone, mais fait partie
justement du problème.
4- Les crimes des Chefs d’Etat renversés sont donc,
l’apatridie et la soumission à la France coloniale et au pacte
colonial, le pillage des ressources du pays et la misère ainsi que
l’humiliation et la répression quotidienne imposées aux
travailleurs, à la jeunesse et au peuple. Mais, les militaires qui
ont renversé et pris le pouvoir peuvent-ils assurer et garantir
l’indépendance réelle, une gestion patriotique, démocratique et
de probité ?
Au lendemain de leur coup, les militaires disent que face
au chaos « l’armée a dû prendre ses responsabilités » et
proclament appartenir à des mouvements de noms divers : au
Mali, Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP); en
Guinée, Comité National du Rassemblement et du
Développement (MNRD) ; au Burkina-Faso, Mouvement
Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR). Le
premier problème, c’est que personne, au niveau des
travailleurs et du peuple ne connaissait ni ces mouvements, ni
leurs auteurs et membres et encore moins leur programme,
soutiens et agenda.
Il est nécessaire de savoir que l’armée est un corps, pas
seulement au service du pouvoir en place, mais du système
existant et que les officiers supérieurs (commandant,
lieutenant-colonel, colonel) et les officiers généraux, dirigeants
de l’armée, formés et dressés dans les arcanes militaires
françaises, constituent l’aile militaire de la classe au pouvoir.
Dans le cas d’espèce des pays « Enclos français », ils constituent
l’aile militaire des hauts-bourgeois, alliés et complices de
l’impérialistes français. Les soldats sous leurs ordres font partie
du peuple, et sont exploités comme tels. Les coups d’Etat
militaires sous la direction de ces officiers, qui interviennent
souvent à l’issue d’un discrédit populaire avancé du pouvoir en
place, traduisent par conséquent une crise étendue au sein de
la classe des hauts bourgeois au pouvoir et un changement de
clan au sommet de l’Etat. Des patriotes peuvent exister et
existent certainement aussi dans la hiérarchie militaire, mais
l’armée, en tant qu’entité ne peut changer de nature qu’avec
un changement du système au profit de la patrie et du peuple.
Ce changement et l’instauration d’une gouvernance au profit de
la patrie et du peuple ne peuvent être réalisés que par le
combat du peuple lui-même.
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5- Le changement et l’instauration d’une gouvernance au
profit de la patrie et du peuple constituent une Révolution
contre la domination impérialiste française et le pacte colonial,
pour une véritable indépendance des peuples africains. Les
éléments de cette Révolution ont mûri et partout, les jeunesses
africaines protestent et exigent la fin du pacte colonial : le
recouvrement de la souveraineté de nos pays dans tous les
domaines, monétaire et économique, linguistique, culturelle,
diplomatique. Ce qui signifie le départ des bases militaires
françaises, la fin du pillage de type colonial des ressources, la fin
du Franc CFA et le recouvrement de la souveraineté monétaire,
la fin de l’hégémonie linguistique de la langue française et le
recouvrement de notre souveraineté culturelle. Ils exigent une
démocratie véritable et le contrôle citoyen des gestionnaires du
bien public. La Révolution et les tâches d’une telle ampleur
historique ne peuvent être réalisées que par les peuples.
6- Le Parti Communiste du Bénin, demande par
conséquent, aux travailleurs, à la jeunesse, à tous les patriotes
et au peuple de continuer de préparer cette Révolution à
l’ordre du jour. Ne liez, en aucun cas, notre sort à un coup
d’Etat militaire. N’attendez pas l’armée ! Ne baissez pas les
bras, n’abandonnez pas vos initiatives d’organisation et de
luttes contre le pouvoir autocratique et affameur de Patrice
Talon à l’attente d’un coup d’Etat militaire. Le salut du peuple
ne peut être assuré que par vos propres combats pour le
triomphe d’un programme développé par le Parti Communiste
et aujourd’hui très clair : renverser l’autocratie, rompre avec le
pacte colonial et instaurer une gouvernance patriotique,
démocratique et de probité.
Cotonou, le 27 janvier 2022
Le Parti Communiste du Bénin
Déclaration du Chef d’Etat-Major Général devant le chef
de l’Etat
La situation déplorable des militaires béninois en
question.
e vendredi 21 janvier 2022, le chef d’Etat-Major Général,
le Contre-Amiral Patrick AHO a au nom des Forces de
Défense et de Sécurité (FDS) adressé un message au chef
de l’Etat. C’était à l’occasion de la cérémonie de présentation
de vœux du nouvel an des corps constitués au Président de la
République Patrice Talon. Le chef d’Etat-Major général par sa
déclaration a exposé la situation actuelle à divers niveaux des
forces armées et de sécurité. Ladite déclaration se résume en
termes d’exigences et recommandations suivantes :
1- « L’adoption d’un texte législatif instaurant le statut de
pupille de la nation au profit des ayant cause de nos frères
d’armes tombés dans l’exercice du devoir, constituerait une
avancée notable. »
2- Des « Infrastructures et équipements qui attendent
toujours d’être satisfaits dans quasiment toutes les
composantes ».
3- « La question du renforcement des mesures sociales en
faveur des personnels militaires et paramilitaires demeure une
doléance constante qu’il est souhaitable d’étudier avec une
attention particulière ».
Voilà les points marquants du message du Chef d’Etat-Major
Général des forces armées béninoises à l’endroit du Président
Patrice TALON. Ces revendications sont justes et nous les
soutenons. Faisons remarquer que bien avant l’intervention du
chef d’Etat-Major, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer
la situation délabrée dans laquelle végètent les forces de
défense et de sécurité ainsi que le mépris des martyrs et héros
dans notre pays. C’est dire donc que chacun des points évoqués
par le chef d’Etat-Major confirme les revendications populaires
qui fusent de partout aujourd’hui face à la guerre contre le
terrorisme. En effet, depuis que notre pays subit des agressions
terroristes au cours desquelles plusieurs compatriotes militaires
sont fauchés, le Parti Communiste du Bénin (PCB) et les
organisations démocratiques de masses ne cessent de
dénoncer le silence et l’opacité entretenus par Patrice Talon et
son gouvernement. Ainsi dans la parution numéro 437 de La
Flamme, il est écrit : «Avec Patrice Talon, c’est la poursuite de la
même politique et en pire…Depuis le début des attaques
terroristes, qui connait le nom des soldats morts au combat
pour la défense de la patrie ? Leur a-t-on réservé un
enterrement digne de ce nom ? Les a-t-on décorés ou les a-t-on
élevés à des grades supérieurs à titre posthume comme ce que
nous voyons à l’étranger ? Non. Au lieu de cela, Patrice Talon a
décoré…certains de ses godillots à l’Assemblée Nationale et qui
votent sans sourciller, les lois autocratiques qui lui servent à
exercer sa dictature autocratique. » Alors, les révélations et
revendications contenues dans le message du chef d’Etat-Major
sont venues en renfort aux exigences populaires. Dans tous les
cas, la situation déplorable des forces de défense et de sécurité
face à la guerre contre le terrorisme dans notre pays n’est plus
à démontrer. C’est suffisamment clair. L’inefficacité constatée
de nos forces armées face aux terroristes peut être justifiée par
le choix délibéré du pouvoir Talon qui refuse de leur fournir du
matériel adéquat et d’améliorer leurs conditions de vie ainsi
que celles de leurs familles. Cela ne peut plus être caché.
Malgré cela, ils défendent la patrie et méritent donc
l’encouragement et le soutien du peuple contre les
envahisseurs et leurs complices locaux.
Brieux.
Création d’une Cellule de plaintes et dénonciations à la
présidence : Encore un machin pour couvrir la corruption
e Conseil des Ministres du 19 Janvier 2022 a décidé de
créer une Cellule d’analyse et de traitement des plaintes
et dénonciations (CPD) logée à la Présidence de la
République. Il justifie la création de cette Nième cellule ainsi :
« En dépit des multiples actions entreprises pour lutter contre
L
L
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les faits de corruption et la mauvaise gouvernance ainsi que des
sanctions disciplinaires et des poursuites judiciaires qui en
découlent, des pratiques préjudiciables aux ressources de l’État
persistent au sein de certaines structures de l’administration
publique. »
Il y a là un aveu d’échec malgré tous les bruits faits et que les
thuriféraires de la rupture font sur leur dite détermination à
lutter contre la corruption. Ils n’ont tiré aucune leçon de ce que
la lutte contre la corruption ne réussit pas avec des structures
bureaucratiques. Le pays en a tellement connu tels les
commissions d’enquête ou de vérification, les inspections de
finances, les cellules de moralisation de la vie publique logée au
Palais sous Kérékou2 et 3, etc. sans résultats substantiels qu’il
est à peine besoin d’insister là-dessus. Ceci pour la simple
raison qu’une structure de contrôle doit être indépendante, au
moins autonome vis-à-vis de l’exécutif qui nomme et gouverne.
Ce qui est nouveau ici, c’est que l’Autorité nationale de lutte
contre la corruption a été dissoute puis remplacée par un HautCommissariat à la prévention de la corruption le 1er Avril 2020.
Il est rattaché à la présidence comme toujours et confiée au
Secrétaire Général de la présidence Pascal Koupaki. On en est là
quand le 19 janvier 2022, le même Gouvernement de Patrice
Talon crée cette nouvelle cellule dite d’analyse de traitement
des plaintes et des dénonciations. De nouveau confiée au
même Koupaki.
Il y a comme un jeu de distraction. Or, ce ne sont pas les
dossiers de scandales financiers qui manquent dont beaucoup
touchent des éléments de la mouvance. Il y en a même très
documentés de députés proches du pouvoir. Faut-il rappeler les
dossiers ICC-SERVICE et consorts, les fonds Fadec, Maria-Gléta,
Siège de l’Assemblée nationale ou "monument de la
Corruption", Machines agricoles, les milliards du trésor avec
l’affaire dite Adonhouannon, etc. Dans tous ces dossiers, il y a
des cadres, des députés, des ministres, des opérateurs
économiques, etc. Sans aller loin, on peut souligner que le
dossier du scandale de l’eau (PPEAII) porté à la connaissance de
l’assemblée nationale par le député Yahouédéhou connait les
noms de Olivier Boco, Niéri, Bio Romain etc. C’est dire que ce
n’est pas la matière à traiter pour faire revenir les milliards
volés dans les caisses de l’État qui fait défaut. Au lieu de cela,
tout apparait comme une manœuvre qu’entretiennent le
pouvoir et son chef pour divertir le peuple et couvrir la
corruption et le pillage.
Et au demeurant, cette fameuse cellule a les contours d’une
structure d’espionnage et de chantage au sein du clan pour
tenir et discipliner ses éléments. C’est le moins qu’on puisse
dire. Car, c’est le chef qui nomme ou démet par décret les
ministres, les directeurs de cabinet, les DG des administrations
et agences de l’Etat. Créer une Cellule d’analyse et de
traitement des plaintes et dénonciations (anonymes) sous la
tutelle du même Chef qui nomme, revient tout simplement à
installer et encourager des structures de mouchardage auprès
des responsables nommés par lui. Talon met tout simplement
en place des structures de mouchardage des siens.
Ce qui a fait ses preuves et que le peuple a pratiqué dans les
administrations centrales comme dans les collectivités locales,
pour venir à bout de la corruption, c’est le contrôle ouvert de la
gestion du bien public par les travailleurs et usagers de ces
entités. C’est ce système que l’Alliance Pour la Patrie (APP) a
synthétisé dans son programme avec le principe de l’élection et
de la révocabilité des gestionnaires de la chose publique. Toute
autre procédure relève du dilatoire et il appartient au peuple de
lui faire stop!
Aské
NOUS ETIONS EN 1959, TOUS DES MALIENS !
près l’adoption de la loi cadre Defferre du 23 Juin 1956
et la disparition de l’Afrique Occidentale française (AOF)
et de l’Afrique Equatoriale française (AEF), le débat sur
le fédéralisme divise la classe politique africaine. Ainsi lors du
congrès du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) au
collège technique de Bamako entre le 25 et le 30 septembre
1957, Félix Houphouët Boigny et la section ivoirienne du Parti
défendent, contre le reste des cadres, une indépendance de
chaque pays africain vis-à-vis des autres. Le 15 février 1958, les
partis africains réunis au Palais bourbon à Paris, refusent de
s’unir sous la bannière du RDA et fondent à Dakar, le 28 mars
face au RDA, le Parti du Regroupement Africain (PRA) partisan
d’une unité fédérale africaine. Le 5 avril, suivant, les élus du
RDA au Grand Conseil Fédéral, votent en faveur de la création
d’un Exécutif Fédéral, suscitant la colère de la Côte d’Ivoire,
mais obtenant le soutien du Guinéen Sékou Touré. Revenu au
pouvoir en Mai 1958, Charles de Gaulle met sur pied, avec Félix
H.Boigny, la Communauté française, unissant la France et ses
anciennes colonies sans satisfaire pleinement les nationalistes
qui réclament l’indépendance immédiate lors du Congrès du
PRA des 25, 26 et 27 juillet 1958 à Cotonou.
A la Conférence de Bamako des 29 et 30 décembre 1958 initiée
par Gabriel d’Arbousier, les représentants du Sénégal, de la
République soudanaise (actuel Mali), de la Haute-Volta (actuel
Burkina Faso) et du Dahomey (actuel Bénin) écrivent l’acte de
naissance de la Fédération du Mali, suivi le 14 janvier 1959 au
palais du Grand Conseil de l’AOF, par la tenue de l’Assemblée
constituante de la nouvelle Fédération. Celle-ci est ouverte par
le discours du sénateur-maire de Dakar, Lamine Gueye. Lamine
Gueye déclare : « Notre réunion dans cette salle des
délibérations du Grand Conseil est un acte de foi dans le destin
d’une Afrique forte de l’union de tous ses membres sans
discrimination d’aucune sorte ». Mahamane Alassane Haïdara
prend la parole au nom de la République soudanaise, suivi du
Sénégalais Léopold Senghor qui évoque un « Commonwealth »
à la française. Le Président de l’Assemblée constituante
fédérale est le Soudanais Modibo Kéita, ses Vice-Présidents
Maurice Yaméogo et Louis Guillebert. Présentée par Doudou
Thiam, la Constitution de la Fédération est approuvée à
l’unanimité par les 44 délégués des 4 Etats le 17 Janvier 1959
puis adoptée par les Soudanais et les Sénégalais les 21 et 22
A
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Janvier alors que la Haute-Volta et le Dahomey se retirent
dissuadés par la France et par la Côte d’Ivoire qui crée avec eux
le Conseil de l’Entente. Le 4 avril suivant, Senghor préside
l’Assemblée fédérale du Mali qui modifie la Constitution
fédérale et désigne le Président, le Soudanais Modibo Kéita et
le Vice-Président le Sénégalais Mamadou DIA du gouvernement
fédéral, formé le 15 avril avec 4 ministres de chacun des deux
pays membres. Le 15 Mai 1959, de Gaulle reçoit à l’Elysée Kéita
et reconnaît la fédération du Mali au sein de la Communauté.
Puis le Président français répond favorablement le 13 décembre
devant l’assemblée fédérale, siégeant à Dakar, à la requête de
transfert des pouvoirs de la Communauté à la Fédération,
formulée le 29 septembre précédent. Les négociations ouvertes
à l’hôtel Matignon le 18 janvier 1960 aboutissent à la signature
le 4 avril 1960 des accords sur l’indépendance de la Fédération
proclamée officiellement le 20 Juin 1960 à minuit à l’assemblée
fédérale par son président, Léopold Senghor.
Eclatement de la Fédération :
Durant l’été, les dissensions entre Sénégalais et Soudanais se
font jour sur leurs conceptions politiques et les nominations.
Puis le 18 août 1960, sur ordre de Kéita qui n’en informe pas
Félix, le colonel Soumaré, chef des forces armées, mobilise les
unités de l’armée malienne stationnées à Podor et Bignona
pour sécuriser le prochain scrutin présidentiel, les Soudanais
craignant une sécession des Sénégalais qui eux, redoutent un
coup de force soudanais. Le Conseil des ministres
extraordinaire du lendemain, en présence d’un seul ministre
sénégalais décharge Dia de ses fonctions et décrète l’état
d’urgence. En réponse, Senghor et Dia soutenus par la
gendarmerie dirigée par les Sénégalais, font arrêter le colonel
Soumaré, le 20 Août par le commandant de la Garde
républicaine sénégalaise. Le soir même, les députés sénégalais
votent l’indépendance du Sénégal et l’état d’urgence, faisant
reconduire à la frontière Modibo Kéita et les représentants
soudanais présents à Dakar.
Le 22 septembre 1960 Modibo Kéita proclame l’indépendance
de la république soudanaise qui devient république du Mali »
Source (fr.m.wikipedia.org).
Amilcar Cabral par Augusta Conchiglia pour "Le Monde
diplomatique"
Né le 12 septembre 1924, à Bafatá, dans l’est de la GuinéeBissau, de parents cap-verdiens originaires de l’île de
Santiago, Amilcar Cabral a vécu toute sa vie sous la double
identité d’insulaire cap-verdien et de continental guinéen, deux
mondes géographiquement opposés, liés par une même langue,
le créole, et soumis à la même domination coloniale, celle du
Portugal. Son père Juvenal Cabral, instituteur en Guinée, lui
avait donné son prénom en l’orthographiant Hamilcar, en
souvenir du grand Africain qui fit trembler l’Empire romain !
La famille regagne le Cap-Vert en 1931, et le jeune Amilcar fait
ses études à Praia, puis au lycée de São Vicente. C’est une
période où la sécheresse chronique frappe durement ces îles
sahéliennes, en proie à des famines meurtrières répétées. On
compte cinquante mille morts entre 1941 et 1948. Pour Cabral,
ce n’est guère une fatalité : la sécheresse peut être combattue.
Il opte pour des études d’ingénieur agronome, qu’il réussira
brillamment à l’université de Lisbonne, où il se lie d’amitié avec
les intellectuels issus des colonies. Nommé directeur du Centre
expérimental agricole de Bissau, il acquiert une connaissance
précieuse du pays et de sa structure socio-économique. Il
assimile en même temps les courants de pensée africains et
afro-américains de l’époque, s’enthousiasme pour l’Anthologie
de la poésie "nègre" et malgache de Senghor, s’intéresse de
près à la "Négritude", à Présence africaine ...
Contraint de quitter la Guinée par les autorités coloniales, il
s’engage en Angola dans une entreprise sucrière. Il reprend
contact avec le mouvement nationaliste angolais et participe à
la formation du Mouvement populaire de libération de l’Angola.
A Bissau, il fonde en 1956, avec cinq compagnons, le Parti
africain pour l’indépendance (PAI) — Union des peuples de
Guinée et des îles du Cap-Vert, futur PAIGC.
Après la résolution de l’ONU sur le droit à l’autodétermination
des peuples colonisés de 1960, le PAIGC de Cabral tente
d’amener le gouvernement de Lisbonne à négocier pour mettre
fin pacifiquement à la colonisation. En vain. Le PAIGC lance la
première action contre les forces d’occupation en janvier 1963.
Sous l’impulsion de Cabral, la guérilla prend un essor rapide qui
ne tarde pas à mettre l’armée coloniale en difficulté. Ce sont les
officiers du corps expéditionnaire de Guinée, dont le général
Spinola lui-même, qui, confrontés à l’incapacité de contenir le
mouvement de libération, finiront par se retourner contre le
pouvoir fasciste de Marcelo Caetano, renversé le 25 avril 1974.
Mais Cabral n’assistera pas à ce retournement de l’histoire. Il
est assassiné le 20 janvier 1973, près de sa résidence à Conakry,
par des éléments de son propre parti, en collusion probable
avec les services secrets portugais. Peu avant, Cabral avait
remporté une double victoire : l’élection d’une Assemblée
nationale et, en novembre 1972, le vote d’une résolution du
Conseil de sécurité exigeant du Portugal de mettre un terme à la
guerre coloniale. Ce fut le prélude à la reconnaissance par
l’ONU, le 24 septembre 1973, de l’Etat indépendant de GuinéeBissau.
Attentif à la dynamique sociale engendrée par l’expansion du
mouvement de libération et de son bras armé dans un contexte
de sous-développement, Cabral fut très soucieux de la
participation populaire aux prises de décision, respectueux des
différences culturelles – ethniques ou raciales –, préférant la
persuasion à la répression des dirigeants du parti dont les
attitudes étaient répréhensibles. Cette ouverture d’esprit n’a à
l’évidence pas suffi à apaiser les tensions, notamment celles
résultant de la perception de la part de combattants guinéens –
dont ses propres meurtriers – d’une domination du mouvement
par des cadres métis originaires du Cap-Vert. Des tensions qui
ont d’ailleurs perduré après l’indépendance, éclatant au grand
jour lors du coup d’Etat de 1980, qui a marqué la fin des
institutions communes avec l’Etat du Cap-Vert.
Cabral laisse une œuvre théorique remarquable, qui est
constamment réévaluée. Sa réflexion sur le rapport entre

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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
libération nationale et culture est plus que jamais d’actualité.
Contrairement à la tendance dominante à l’époque d’importer
mécaniquement les théories marxistes, Cabral a fait une
relecture des catégories socio-politiques du Marxisme à la
lumière des réalités africaines. Il a aussi analysé la faiblesse
idéologique et économique de la seule couche sociale en
mesure de prendre en main l’appareil de l’Etat après la chute du
pouvoir colonial : la petite bourgeoisie urbaine. D’où sa
métaphore, à propos du nécessaire « suicide » de la petite
bourgeoisie en tant que classe afin que, une fois au pouvoir, elle
se mette au service des intérêts de la majorité et non pas à son
propre service ... La crainte qu’il en soit ainsi, sans un travail
politique en profondeur, a malheureusement eu valeur de
prophétie. "
Perpétuelles surprises à la CAN Cameroun 2021: À quoi
faut-il s'attendre pour la fin ?
e dernier match de la phase des huitièmes de finale est
joué ce mercredi 27 janvier 2022 entre le Mali et la Guinée
Équatoriale.
À l'instar des matchs de poule, les matchs des huitièmes de
finale ont aussi créé une surprise générale en déjouant les
pronostics comme on peut le constater dans le tableau que
voici
N° Matchs Vainqueurs
Equipes Scores Tirs aux Buts
1 Burkina Faso 1 7 Burkina Faso
Gabon 1 6
2 Nigéria 0 - Tunisie
Tunisie 1 -
3 Guinée C. 0 - Gambie
Gambie 1 -
4 Cameroun 2 - Cameroun
Comores 1 -
5 Sénégal 2 - Sénégal
Cap-Vert 0 -
6 Maroc 2 - Maroc
Malawi 1 -
7 Côte d’Ivoire 0 4 Egypte
Egypte 0 5
8 Mali 0 5 Guinée E.
Guinée E. 0 6
Au total, le Nigéria, le Mail et la Côte d'Ivoire tous largement
premiers dans leurs groupes reprennent les chemins de retour
au bercail. La Guinée Conakry, le Gabon tous deux qui ont frôlé
la première place dans leurs poules quittent également la
compétition. Les amoureux du football doivent savoir
désormais que pour les pronostics, ils doivent beaucoup se
réserver de peur de n'être pas déçus par les scores.
Rapt R.
Manque criard d'enseignants au Bénin : Le cas frappant
du CEG Cocotomey
epuis la rentrée académique 2021-2022, certaines
classes dans certains collèges manquent encore de
professeur. C'est le cas du CEG Cocotomey précisément
en 6è M13 qui jusque-là est sans professeur de français
L'emploi du temps est régulièrement donné mais les élèves y
vont sans jamais trouver le professeur. Ils s'amusent, se livrent
à divers jeux de distraction et retournent à la maison. C'est
comme cela que les élèves se comportaient jusqu'au deuxième
devoir du premier semestre. Pourtant la classe compose dans
ladite matière chaque fois. Quel niveau auront nos enfants dans
ces conditions-là ?
Jusqu'à nouvel ordre dans notre pays comme dans la plupart
des pays francophones c'est le français qui continue d'être la
langue d'enseignement. Mais si nos enfants n'ont pas la base
minimum dans cette matière pour défaut d'enseignants ils
auront de difficulté dans les autres disciplines car elles se
déroulent en français et si déjà en sixième, la base est ratée
alors c'est foutu pour la suite de leur parcours. Conséquences,
les élèves sortent des écoles sans un niveau effectif. Pendant
que nos écoles sont sans enseignants et que le gouvernement
doit recruter beaucoup, il en radie plutôt. En 2019, 305
enseignants étaient radiés pour avoir refusé de violer les textes
de leur corps comme le recommandait le gouvernement.
Récemment les Aspirants au Métier d'Enseignement signataires
de la motion de grève pour revendiquer de meilleures
conditions ont été radiés aussi. Voilà comment l'école est de
plus en plus marginalisée depuis l'arrivée de ce régime.
Finalement c'est un régime qui se fout de l'éducation. Pourvu
que ses affaires personnelles marchent.
Rapt R.

Crise ukrainienne
L’OTAN doit cesser ses provocations contre la Russie
epuis quelques jours, la tension est montée entre la
Fédération de Russie et les membres de l’OTAN dont
l’objectif est d’intégrer l’Ukraine en leur sein. Cette
situation qui entraine des installations de troupes de part et
d’autre est grosse d’une guerre et risque d’entrainer les
peuples dans une nouvelle boucherie mondiale. Comment
comprendre cette brusque montée de bruits de bottes ?
Après la fin de la deuxième guerre mondiale et la montée
des luttes populaires, les USA ont créé en 1949, l’OTAN
(Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) pour rassembler
leurs pays satellites et préparer des agressions contre les
peuples. C’est quand ils ont décidé d’intégrer en 1955,
l’Allemagne vaincue à cette structure en la réarmant que
l’Union Soviétique et les pays socialistes issus de la deuxième
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LA FLAMME N°438 28 janvier 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
guerre mondiale ont décidé de créer la même année, le Pacte
de Varsovie comme un pacte défensif et de protection. Il était
composé de l’Albanie, de la Bulgarie, de la Tchécoslovaquie, de
l’Allemagne de l'Est, de la Hongrie, de la Pologne, de la
Roumanie et de l'Union soviétique.
En 1991, avec la contre-révolution mondiale, la
dislocation de l’Union Soviétique et l’effondrement du bloc
socialiste, le Pacte de Varsovie a été dissout. Logiquement, avec
la fin de la guerre froide, l’OTAN aussi aurait dû se saborder
comme le réclamaient beaucoup d’observateurs. Au lieu de cela
et profitant de la faiblesse de la Russie, les USA ont fait adhérer
à l’OTAN non seulement presque tous les anciens pays
membres du Pacte de Varsovie, mais aussi, beaucoup de pays
membres de l’URSS comme l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie.
Le plus grave, c’est que dans beaucoup de ces pays, l’OTAN
installe des missiles balistiques qui menacent la sécurité de la
Russie.
C’est dans ce processus d’encerclement de la Russie
qu’elle veut aussi absorber l’Ukraine. Or, la Russie de 2022,
n’est pas celle de 1991. Voilà pourquoi celle-ci s’oppose à cette
provocation inacceptable. Tout le monde sait que chaque pays
a la politique de sa géographie. Autant en 1962, les USA
s’étaient fermement opposés à l’installation de missiles à Cuba
à quelques kilomètres de leurs côtes, autant la Russie ne peut
accepter que l’OTAN vienne installer des missiles à Kiev, à
quelques kilomètres de Moscou. Voilà pourquoi, l’OTAN et ses
satellites doivent cesser leurs provocations vis-à-vis de la Russie
et arrêter de menacer la paix mondiale.
AHOLOU G.
Elections locales au Sénégal
Défaite cinglante du pouvoir de Macky Sall

ors des élections locales du 23 janvier 2022, le pouvoir de
Macky Sall a subi de grosses défaites dans beaucoup de
grandes villes comme Dakar, Ziguinchor, Louga etc. Nous
publions ici, un article du journal Fernent de février 2022.
DU "YEWWI ASKAN WI" AU "ASKAN WI YEWWI",
AU "YEWWI SENEGAL", AU "YEWWI AFRIK"
Guy Marius Sagna
Nous n'avons pas encore tous les résultats des élections locales
du 23 janvier 2022 au Sénégal. Mais ceux que nous avons déjà
montrent une tendance : le président Macky Sall, détourneur en
chef des richesses du peuple sénégalais à son profit et au profit
de ses maîtres impérialistes, et ses alliés ont été sanctionnés.
Quoi de plus normal devant la destruction massive de notre
économie, de notre système éducatif, de notre système
sanitaire, de notre environnement !
Cependant cela ne nous fera pas oublier ou banaliser le fait qu'il
y a eu du vol dans ces élections. Une machine bien huilée qui
avant les élections, pendant les élections et après les élections
vole les élections.
N'oublions pas les modes de scrutin, son caractère censitaire, la
manipulation de certains préfets, sous-préfets, gouverneurs
indignes, l'achat des consciences... Justement, l'élimination des
listes de l'opposition par certains préfets et sous-préfets avait
pour objectif de contenir la déferlante populaire.
Bravo au peuple sénégalais ! C'est lui qui après être sorti en
mars 2021 a déroulé une seconde vague celle-ci électorale. Le
peuple a raison de jubiler. Aux élus de démontrer qu'ils seront
des élus du peuple et non des élus d'une femme ou d'un
homme.
Peuple sénégalais, n'allons pas nous coucher. Ne commettons
pas l'erreur d'élire et de réélire et de retourner à nos moutons.
La surveillance active vigilante et prudente des équipes
municipales et départementales devra se faire au quotidien.
Marquons à la culotte nos élu.e.s!
Les élections ont eu lieu hier 23 janvier. À partir d'aujourd'hui
nous recommençons nos manifestations, nos conférences de
presse, nos réunions avec le peuple sénégalais qui souffre et qui
se bat pour sortir de son oppression. Et nous serons à ses côtés.
Nous continuerons, aux côtés des victimes, à nous battre pour
que les nouvelles équipes municipales règlent les spoliations
foncières héritées des anciennes équipes. Nous continuerons à
nous battre pour une gestion démocratique des municipalités et
des conseils départementaux.
Gestion participative n'est pas implication des populations.
Nous militons pour que les populations soient l'Alpha et
l'Omega de la gestion territoriale. Les nouvelles équipes
municipales sorties des élections locales de ce 23 janvier 2022,
devront être aux côtés de leurs populations opprimées par le
pouvoir central et non garder une posture activement complice
ou silencieusement couarde.
Nous allons aider les municipalités qui le souhaitent à gérer ce
qui leur a été confié conformément aux intérêts des
populations. Nous allons continuer à occuper la rue avec les
Sénégalais qui se battent contre les injustices qui leur sont faites
par le pouvoir central et les pouvoirs municipaux. Notre objectif
est le "Askan Wi Yewwi", l'autonomie populaire.
Après le "Yewwi municipal" le peuple devra réaliser le "Yewwi
de l'assemblée nationale", le "Yewwi national" et le "Yewwi
continental" du néocolonialisme, de la démocratie bourgeoise,
de l'oppression économique, environnementale... La lutte
continue donc !
Non au néocolonialisme ! Non à la 3e candidature illégale !
REFUSONS ! RÉSISTONS ! LUTTONS ! ORGANIZE, DON'T
AGONIZE ! RESISTANCE !
L
LA FLAMME N°438 28 janvier 2022
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
218 SEMAINES

Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
TROUPES FRANÇAISES HORS DU BENIN
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