Editorial

Exigence de l’autonomie administrative et le rejet de
l’obligation vaccinale

L'actualité en Afrique est marquée par l’essor fulgurant
du patriotisme anti-impérialiste. Il se caractérise avec
les manifestations grandioses à Bamako (Mali) pour le
départ des troupes militaires d’occupation notamment
françaises; la fin de la domination et du pillage économique par
le Franc CFA, etc. Mouvement largement soutenu par les
jeunesses et les panafricanistes sur le Continent et les diasporas
partout ailleurs dans le monde. Ainsi qu’en témoigne le soutien
exprimé à Paris par la Dynamique Unitaire Panafricaine le 30
octobre 2021.
Au Bénin, le pouvoir de Talon persiste dans l’arbitraire
autocratique avec des lois étrangères au peuple et des réformes
administratives qui arrachent toute autonomie aux communes
au mépris de la volonté des populations de jouir d’une
décentralisation territoriale effective. Le programme synthétisé
de l’Alliance Pour la Patrie (APP), réaffirmé ici dans l’interview du
Pr. Noudjènoumè rend compte de cette aspiration populaire.
Enfin, à travers le pays, les masses de travailleurs et des hommes
du peuple, les intellectuels traditionnels (Hounnon, amannon et
bokonon - Cf.ODHP Mono, Lokossa, 4 novembre 2021) rejettent
l’obligation de se faire vacciner que les autorités politiques ou
locales zélées tentent de faire passer par diverses mesures
administratives à la suite de la décision criminelle du Conseil des
ministres du 20 octobre 2021. Actes de rejet relayés par les
Conseils départementaux et communaux de l’APP. Signes
d’exigence à l’endroit du pouvoir de son obligation de respecter
la vie humaine et le droit sur son corps protégés par la
Constitution faute de quoi il pousse le peuple à la légitime
défense.
La Rédaction

A propos de la réforme relative à la décentralisation
Ce que propose l’APP
Interview du Pr. Philippe NOUDJENOUME
(Suite et fin)

e Journaliste : M. le Professeur, à vous entendre, vous
résumez la réforme territoriale actuelle à un chao. Mais
que proposez-vous en remplacement de la gestion
chaotique actuelle ?
Professeur Philippe NOUDJENOUME : Merci M. le Journaliste
pour la question. Mais avant de vous répondre, permettez-moi
de vous préciser qu’ici, je n’interviendrai pas en tant que sachant
mais plutôt en tant qu’acteur politique. En effet, je suis
actuellement le 1er Secrétaire du Parti Communiste du Bénin
(PCB) et Président du plus grand regroupement des patriotes
appelé Alliance Pour la Patrie (APP). C’est alors en cette qualité
qu’en répondant à votre question, je vous exposerai les
propositions et visions de ce courant révolutionnaire dans notre
pays. Il faut noter une chose importante : dans sa politique de
l’hyper-concentration de tous les pouvoirs (même les plus
infimes) aux mains d’une seule personne, le pouvoir de Patrice
Talon en arrive actuellement à la suppression de toute
autonomie de quelque communauté humaine que ce soit :
communauté humaine unie sur la base d’une activité technique
particulière (que l’on appelle décentralisation technique) ou
communauté humaine regroupée sur une base territoriale
(décentralisation territoriale). L’exemple de communauté
humaine unie sur la base d’une activité technique particulière est
l’Etablissement public dont l’exemple le plus palpable est
l’Université. Le pouvoir de Patrice Talon vient de détruire cette
autonomie universitaire (consacrée au plan universel par
l’expérience et les législations) en décidant tout simplement de
gérer directement (c’est-à-dire en régie) cette institution par la
nomination des autorités universitaires à tous les niveaux et par
la confiscation de la gestion universitaire avec le contrôle total
du Conseil d’Administration par le Gouvernement (4 membres
du gouvernement sur 7 membres pour les universités classiques
et 6 sur 9 pour les universités thématiques, Cf. Décret 2021-379
portant statuts des universités publiques…).
De la sorte, avec la suppression de l’autonomie de la commune
en tant que collectivité décentralisée, le Gouvernement de la
Rupture vient ainsi de parachever la suppression de toute
collectivité décentralisée au Bénin.
Le Journaliste : Professeur, venons-en aux propositions.
Professeur Philippe NOUDJENOUME : Le Programme et les
propositions du Parti Communiste et surtout celles développées
par la Convention du Peuple dans les années 1988-89, partent
toujours de l’existant, c’est-à-dire des compositions sociales,
humaines naturelles et de leur vie commune existant sur notre
territoire.
Les propositions du Parti partent du constat que notre société
est composée de communautés humaines forgées par l’histoire
et l’évolution économique et sociale différente que l’on peut
situer à au moins deux niveaux visibles :
1°- La première et la plus grande, c’est celle de groupement
humain habitant le même territoire, parlant la même langue, se
réclamant d’un passé historique commun et par voie de
conséquence animé d’un ardent désir de vivre ensemble. Ce sont
les groupements ethniques que l’on appelle des nations
embryonnaires ou nationalités ou même que l’on appelle du
point de vue politique « peuples ». A voir les choses de près, le
Bénin en compte une quarantaine. Ainsi, cohabitent les Fon,
Adja, Maxi, Goun, Ayizo, Yoruba-Nago, Baatonnu, Yom, Wama,
Otammari etc., etc. avec pour certaines, des débordements sur
des territoires des pays voisins. Toutes ces ethnies, soumises par
les armes de la colonisation française en 1894-1918, sont et
demeurent toutes dominées (aujourd’hui 60 ans après les
indépendances formelles) par l’impérialisme français à travers la
monnaie et la production, la langue française, l‘instruction en
langue française, les lois édictées imposées en langue française,
l’administration faite en langue française et ce au mépris de tout
respect de la vie, des traditions et habitudes d’administration
séculaires de ces peuples.
La politique du Parti Communiste du Bénin et de la démocratie
révolutionnaire vise à « libérer et à unir les nationalités » de cette
domination française. Pour le faire, deux facteurs y
contribueront fortement : la rapide instruction de ces peuples
dans leurs langues d’une part, et d’autre part, la liberté laissée à
L’
L
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eux de gérer leurs affaires propres par un découpage approprié.
Le principe, c’est instaurer l’autonomie locale.
Tout découpage territorial devra tenir compte des facteurs
objectifs et subjectifs mentionnés plus haut dont notamment la
volonté de vivre ensemble. En paraphrasant un passage de la
Bible qui dit que « On ne sépare pas ce que Dieu a uni », je dirai
simplement que l’on ne sépare pas ce que la Nature a uni. C’est
dire qu’un premier niveau de découpage qui soit rationnel et
réponde au développement rapide de notre pays, doit prendre
comme base, les ethnies. Ce premier niveau de découpage, nous
l’avons dénommé « Région ». Voici ce que l’on écrivait déjà en
1997 à la veille de l’adoption de la décentralisation actuelle que
détruit le pouvoir de la rupture.
« La structure de base se dégage naturellement à savoir les
contours des territoires ethniques. La réforme territoriale devra
donc découper les régions suivant les contours ethniques. Les
grandes ethnies, …, devant être divisées en plusieurs régions qui
n’empiètent pas sur les ethnies voisines. Ces régions doivent jouir
de l’autonomie administrative locale. C’est dire que les emplois
locaux pour la santé, l’instruction, l’hygiène, l’environnement,
l’encadrement rural, etc. doivent être de leur ressort. La
connaissance de la langue locale (et non l’origine ethnique) étant
un critère technique pour leur occupation, de même que l’anglais
ou le français exigés aujourd’hui pour certains postes. Le
recrutement sur cette base pour des postes à caractère social
mettra fin à la désertion des régions enclavées constatée et
couverte par les autorités politiques de tous bords et de toutes
nationalités. L’autonomie administrative locale permettra avec
des responsables élus et révocables de donner l’autorité
suffisante pour rendre vraiment obligatoire l’instruction. Car la
faible fréquentation scolaire provient dans certaines régions
d’une faible demande et seuls les élus et responsables divers de
l’ethnie peuvent mener la sensibilisation et prendre au besoin des
mesures coercitives pour briser les résistances à la fréquentation
scolaire ».
Cela donne, dans notre Proposition (depuis 1988) un découpage
du pays avec une quarantaine de « Régions », équivalentes à ce
que l’on appelle « Département ».
Par exemple, le département de l’Atacora actuel devra
être divisé en deux régions. La région regroupant les WamaBétammaribè-Natimba-Berba etc. et l’autre composant le
regroupement Baatonnou de Kouandé-Kérou-Péhunco, le
département des Collines réparti au moins en deux, les Maxi
d’une part, et le groupe Nago-Tchabè-Idasha, d’autre part. Dans
le département du Zou par exemple, les Agonlin (CovèZagnando-Ouinhi) constitueront une région et le territoire
d’Abomey historique composé des six communes (Abomey,
Bohicon, Agbangnizoun, Zogbodomè, Za-Kpota, Djidja) une autre
région etc.
Un tel découpage éviterait les frustrations actuelles nées
du découpage en douze départements ; ce qui fait que se
retrouvent dans le département de l’Atlantique, les Fon et Xwéla
de Ouidah-Kpomassè avec la grande majorité Ayizo des autres
communes. Dans le département de l’Atacora, on retrouve à
côté des Bétamaribé et des Wama, les Batombu de KouandéKérou-Péhunco. Dans le département des Collines se retrouvent
avec des frustrations diverses latentes (qui de temps en temps
se déversent en affrontements, pareils à des volcans en éruption
lors des crises), les Shabè, Idaasha, Itcha et Maxi etc.
2°- La deuxième communauté humaine, naturelle constituant la
plus petite communauté humaine (unie sur une base
territoriale), à ériger en collectivités locales décentralisées et que
l’on peut appeler « communes », ce sont les villes et villages
actuels. Ce qui veut dire que ces communes n’auraient pas le
contenu que les communes actuelles. A ces deux niveaux de
décentralisation, tous les responsables sont élus, et révocables ;
ils disposent bien entendu du pouvoir exécutif local, y compris
naturellement le pouvoir d’ordonnancement du budget et
soumis à l’obligation de reddition de compte aux populations
territoriales concernées.
Le journaliste : Dans votre Programme de Gouvernement (en
tant que Président de l’Alliance Pour la Patrie), un programme
largement diffusé en mars avril 2021, vous avez parlé de « Un
rééquilibrage administratif du territoire national comportant
une réforme territoriale avec division du territoire assurant
l’auto-administration locale étendue jusqu’aux villages ».
Qu’est-ce que cela signifie ?
Est-ce que le découpage actuel n’a pas de rapport avec ce que
l’on appelle « déséquilibre administratif national » ?
Professeur Philippe NOUDJENOUME. Avant de répondre, une
précision : je n’ai pas été candidat à l’élection présidentielle
passée. Mais j’ai fait campagne pour le Programme de l’APP à
cette occasion. Cela dit, vous avez absolument raison. Le
découpage contribue à un équilibrage ou déséquilibrage d’un
pays. Mais notre pays a une caractéristique qui aggrave les
choses. Le colonisateur français pour ses intérêts de colonisation
a placé la capitale dans le royaume qui est favorable à son
installation. Cela n’est pas bien grave. Mais il se fait que le
territoire constitué, bien que petit, est étiré du sud au nord sur
près de 800 km. Ce qui donne ceci que des populations qui ont
des besoins administratifs évidents quotidiens se situent à des
centaines de km et doivent parcourir parfois ces centaines de km
pour y accéder. Alors que l’on sait tous que, tout part de la
capitale et revient à la capitale. Et l’on ne peut rétorquer que
l’internet ait annihilé ce facteur d’éloignement du Centre des
Décisions politiques nationales de certaines populations du nord
de notre pays. Notre pays est déséquilibré administrativement.
Il faut y remédier un jour. Il faut le courage politique de le
résoudre. Les déplacements de capitale tels de Lagos à Abuja,
d’Abidjan à Yamoussoukro par exemple, et plus loin de Rio de
Janeiro à Brasilia participent de cette volonté de rééquilibrage.
Bref, il faut recentrer la Capitale du Bénin. Cette nécessité a été
perçue et proposée depuis l’Assemblée Constitutive de la
Convention du Peuple en 1988.
Le journaliste : M. le Professeur, vous soulevez là de grands
problèmes !
Professeur Philippe NOUDJENOUME : Oui, je le sais bien. Mais il
faut bien un jour régler des questions angoissantes mais dont la
solution permet une meilleure administration de notre territoire
et de ses hommes.
Le journaliste : Monsieur le Professeur, merci.
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Professeur Philippe NOUDJENOUME : C’est moi qui vous
remercie ! Bien à vous.
La Rédaction

Imposition de pass vaccinal dans les services publics
Le zèle des agents du pouvoir et le rejet des populations
e mercredi 20 octobre 2021, le gouvernement du Bénin
décide et exige une preuve de vaccination ou un test PCR
datant de moins de 48h comme condition pour accéder aux
services publics. A la suite du gouvernement, certains Ministres
(MATHYS Adidjatou, SALIMANE Karim), des Préfets (Luc Atrokpo
du Littoral, Christophe Mègbédji du Couffo, …), des Maires, tels
David Zinsou Towèdjè de Zogbodomè, Coffi Gbèdjèkan de
Klouékanmè, Rigobert Tozo de Toviklin, Maxime Allossogbé
d’Aplahoué, Charlemagne Yankoty de Porto-Novo, Inoussa Chabi
Zimé de Parakou, etc., des chefs services et autres Directeurs
Généraux de services publics rivalisent de zèle dans la prise de
mesures contraignantes et répressives allant parfois jusqu’au
licenciement d’agents sous leurs ordres (Zogbodomè) ou à faire
vacciner de force sous prétexte de sensibilisation sur les lieux de
travail (Parakou).
En face, des masses de travailleurs organisés ou non, des gens du
peuple à la campagne comme dans les villes expriment leur
indignation ou désapprobation de ces mesures assassines de
mille et une manières. Des voix autorisées et très écoutées
comme le Secrétaire Général de la grande Confédération des
travailleurs (CSTB), Kassa Mampo ne manquent pas de dénoncer
la décision gouvernementale criminelle et sa reprise par les sousfifres qui font pression sur les populations. D’autres voix critiques
dénoncent les syndicalistes traitres. Et dire que ces mesures
arbitraires sont prises sans égard pour les élèves et autres
apprentis qui doivent apprêter leurs dossiers d’examen (CEP,
BEPC, BAC, CAP, CQM, …) avec des pièces à mettre à jour dans
les services des mairies et arrondissements notamment. Toutes
choses qui accroissent la colère des masses déjà confrontées aux
affres de la faim et que dénoncent les organisations
démocratiques de masse dont vous trouverez quelques échos cidessous.
Brieux BOSSOU
CONSEIL DES POPULATIONS DU BORGOU POUR LA PATRIE
(CPBPP)
NON AUX VIOLATEURS DU DROIT DU CITOYEN DE DISPOSER
DE SA VIE A LA TÊTE DE L'ADMINISTRATION COMMUNALE DE
PARAKOU.
Le lundi 26 octobre 2021, lors des cérémonies des couleurs, le
maire INOUSSA Chabi Zimé a annoncé aux agents de
l'administration communale la décision leur faisant obligation de
se faire inoculer le vaccin anti-covid. Cela implique que tout
agent qui ne se soumet pas à cette décision se verra interdit
d'accès aux locaux de tout service de la mairie et sera considéré
comme absent de son poste. En application de cette décision, le
jeudi 28 octobre 2021, les agents de santé commis à la tâche ont
été introduits dans l'enceinte de l'administration communale.
Sous la pression physique du maire, certains agents se sont laissé
inoculer le vaccin. A sa suite, des chefs d'arrondissement
contraignent des agents sous leur direction à se vacciner en
recourant aux menaces de considérer comme démissionnaire
tout agent absent pour raison d'interdiction de venir au service
pour son opposition à la prise de la dose du vaccin anti-covid.
Monsieur INOUSSA Chabi Zimé et compagnie ont violé le droit du
citoyen de décider de l'attitude à observer dans toute situation
qui engage sa vie individuelle. C'est un crime consciemment
orchestré dans la mesure où monsieur INOUSSA Chabi Zimé et
compagnie savent que le vaccin est dénoncé par des savants de
notoriété reconnue dans les académies de science médicale des
pays dans lesquels il a été produit. Ils sont sensés également
savoir que les conséquences immédiates du vaccin ont écourté
la vie des millions de personnes dans le monde. C'est
inadmissible et intolérable ! Depuis 2019, combien de personnes
ont contracté la covid et en sont mortes dans notre département
pour qu'on recoure aux mesures exceptionnelles consistant à
suspendre provisoirement les droits des personnes. Le maire et
sa suite viennent encore de montrer qu'ils ne représentent pas
les populations de Parakou et qu'ils représentent Patrice TALON
dont le gouvernement est garant des intérêts étrangers dans
notre pays.
Un maire émanant des populations et accroché à leurs intérêts
se serait comporté autrement. Depuis le début de la pandémie
de covid, en 2019, il aurait organisé les garants de la médecine
des nationalités batombu, nagot et autres pour les lancer dans la
recherche d'un remède national. Ce faisant, il aurait amené ces
garants de nos pratiques médicinales positives à participer aux
côtés des garants des pratiques médicinales des autres peuples
du monde à la recherche du remède. Aussi est-il que leur
implication permettrait de se rendre compte de l'existence ou
non de la variété africaine du virus puisque les recherches
ailleurs ont permis de découvrir que le virus se mute dans
l'espace. Le remède trouvé serait adapté aux Africains
notamment aux noirs.
Les représentants de Patrice TALON à la tête de l'administration
communale de Parakou doivent arrêter de mettre en péril la vie
des populations en les inoculant un vaccin expérimental dont la
nuisance immédiate est établie et qui, à long terme, pourrait
être la cause de la destruction des facultés d'autodéfense
développées par l'organisme humain durant des millénaires. Ce
qui est certain, les populations du Borgou demanderont tôt ou
tard des comptes aux autorités de l'administration coloniale qui
les contraignent aujourd'hui à hypothéquer leur vie par un vaccin
contesté dans le monde entier.
Parakou, le 30 octobre 2021.
CONSEIL DEPARTEMENTAL POUR LA PATRIE- COUFFO
CDPP- COUFFO
Non à l’imposition du pass vaccinal à la population du Couffo
Le mercredi 20 octobre 2021, le Conseil des Ministres a décidé
de conditionner l’accès à tous les services publics y compris dans
les collectivités territoriales, à la présentation d’une preuve de
vaccination ou d’un test PCR datant de moins de 24 heures. A sa
suite, les services déconcentrés de l’Etat multiplient des
décisions qui violent le droit des citoyens d’avoir accès aux
services publics et de disposer de leur corps. Dans le
département du COUFFO, c’est le maire de la commune de
Klouékanmè, GBEDJEKAN Coffi Dieudonné, le plus zélés dans
l’application des décisions antisociales dans le département qui
a fermé les portails de la mairie aux citoyens non vaccinés depuis
le 26 octobre 2021. Ensuite le 02 novembre 2021, c’est tour du
maire Rigobert TOZO, plusieurs fois rejeter par la population de
Toviklin pour ses malversations financières à la tête de la
commune, d’empêcher les populations non vaccinés d’avoir
accès à la mairie. Vient enfin le maire ALLOSSOGBE Maxime qui
depuis ce matin, 4 novembre 2021, a interdit l’accès à la mairie
L
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d’Aplahoué aux citoyens non vaccinés. Comme une trainé de
poudre la décision se repend dans le département. Bien avant les
maires, le préfet Christophe H. MEGBEDJI a interdit l’accès à la
préfecture aux demandeurs de la carte nationale d’identité. Ainsi
au niveau des mairies et de la préfecture les dossiers des futurs
candidats aux différents examens de fin d’années scolaires sont
en souffrances. Les directeurs des écoles primaires, les parents
d’élèves et les candidats au baccalauréat sont dans l’incertitude.
Les apprentis et les patrons d’ateliers ne peuvent pas faire les
dossiers pour les examens de CQM. Ces autorités se
préoccupent-elles de la santé des populations du Couffo ou bien
veulent-elles satisfaire leur maître Patrice TALON ? La réponse
est sans ambages. Elles veulent satisfaire celui qui les a
nommées. Car lorsque nous jetons un coup d’œil sur l’état du
personnel soignants et du plateau technique du système
sanitaire départemental, on se demande que fassent le préfet et
les maires au profit des populations.
Tenez : l’effectif des agents de santé est déficitaire dans les
formations sanitaires publiques, pas un seul médecin
cardiologue dans les deux hôpitaux de zone qui couvrent les six
communes du Couffo, alors que les crises d’AVC et hypertensions
créent plus de dommages aux populations que la COVID-19. Un
seul gynécologue par zone sanitaire dans un département à un
fort taux de natalité, ils sont souvent débordés. Pour être
consulté par l’ophtalmologue à l’hôpital de zone de Klouékanmè,
il faut passer la nuit à la belle étoile devant son bureau ou
accepter se mettre sur une liste où tu n’es pas sûr d’être
consulté. Les pharmacies des centres de santé ne disposent pas
des médicaments contre le paludisme à tout moment
notamment l’Artemether (le coartem). Des centaines d’enfants
de moins de cinq ans meurent du paludisme chaque année par
défaut de la gratuité des soins. Les laboratoires sont fermés en
cas de coupure du courant électrique. Pas de scanner pour les
soins des accidentés, …. Il est donc normal que les populations
du Couffo aient de doute sur vaccin anti COVID et sur la
générosité du pouvoir de TALON et de ses valets que sont les
maires de se préoccuper subitement de leur état de santé alors
qu’ils ne font rien contre la vie chère et la faim qui tenaillent tous
les travailleurs.
Le CDPP-Couffo dénonce le préfet et les maires GBEDJEKAN de
Klouékanmè, TOZO de Toviklin et ALLOSSOGBE d’aplahoué
comme responsables des préjudices qu’apporterait la fermeture
de leurs services à la population du Couffo. C’est la preuve que
ces maires sont nommés par TALON Patrice et ne représentent
en aucun cas les populations à la base. Le conseil condamne avec
la dernière rigueur la décision d’interdiction aux non vaccinés
d’avoir accès aux bureaux des services de la collectivité
territoriale. L’imposition obligatoire de la vaccination anti covid
est une violation de la liberté de disposer de son corps. Le CDPPCouffo appelle la population à poursuivre la résistance contre ce
vaccin de la mort et obligée les maires à rouvrir immédiatement
les mairies à tout le monde sans distinction.
Non à l’obligation vaccinale !
Aplahoué le 4 novembre 2021
Le CDPP-COUFFO
EXTRAIT DE LA DECLARATION DE LA SECTION APP DE PORTONOVO
« A propos du Communiqué du Maire Charlemagne N.
YANKOTY, L’APP/PN dénonce et rejette la vaccination
obligatoire.
Le mercredi, 20 Octobre 2021, le gouvernement de Patrice
TALON, a rendu la vaccination anti-COVID-19, obligatoire pour
toute la population du Bénin.
A la suite de cette décision gouvernementale, le Maire de la Ville
de Porto-Novo, M. Charlemagne N. YANKOTY, a pris un
communiqué en date du 27 Octobre 2021 dont voici la teneur :
« ...Faisant suite à cette décision, le Maire invite les citoyennes
et les citoyens résidant dans la ville de Porto-Novo et n’étant pas
encore vaccinés contre la COVID-19 à aller le faire expressément
afin de sauver leurs vies et celles des autres.
En tout état de cause, pour un suivi rigoureux de cette décision
gouvernementale, l’accès à la mairie de Porto-Novo ainsi qu’à
tous ses démembrements (Arrondissements et autres), sera
désormais conditionné, à partir du mardi, 02 novembre 2021, à
la présentation du PASS Vaccinal (Carnet de vaccination contre
la COVID-19) ou du Test PCR (Preuve de non infection) datant de
moins de 48h et d’une pièce d’identité... »
(…)
Mais alors, Monsieur YANKOTY, peut-on être fier de comploter
contre sa population et la contraindre à la mort en lui imposant
un vaccin en expérimentation et qui fait polémique pour plaire
à votre maitre ? C’est criminel, c’est inadmissible !!! On ne fait
pas ça à son peuple, à ses administrés, à ses parents, à ses
frères et sœurs ! Monsieur YANKOTY, gbê sû wè moon ! Il faut
arrêter ça. Car, c’est du droit du citoyen d’accepter ou non de
se faire vacciner.
Voilà pourquoi, la section de l’APP/P-N dénonce et condamne
avec véhémence l’imposition de la vaccination forcée à la
population de Porto-Novo.
Elle invite par conséquent les habitants de Porto-Novo à
prendre en main leur destin en s’organisant de mille manières
pour dire NON à la vaccination obligatoire anti covid-19.
Porto-Novo, le 01 novembre 2021
L’Alliance Pour la Patrie / Section Porto-Novo
ADRESSE DE WAOUNWA THERESE AUX FILLES ET FEMMES
DU BENIN
e Gouvernement du Président Talon vient de faire adopter
par son Parlement, trois lois dans la nuit du 20 au 21 Octobre
2021.Toutes ces trois lois portent sur l’émancipation de nous,
les femmes. Celles qui font le plus crier et protester sont celle
portant « avortement » au Bénin et celle portant sur les
patronymes des mères à donner aux enfants.
A ce propos je tiens à faire la déclaration suivante :
1°- Les problèmes soulevés dans ces différentes lois sont réels et
existent. Mais ces problèmes ne sont ni les plus importants qui
assaillent nous les femmes, ni prioritaires à l’heure actuelle. Les
problèmes les plus importants, ce sont les conditions dans
lesquelles vivent et les hommes et les femmes dans notre pays,
conditions qui sont celles d’un pays arriéré, sous domination
coloniale française et sous une autocratie affameuse.
2°- Une femme peut-elle être émancipée quand l’ensemble de la
société est arriérée et patriarcale ? Quand les femmes sont
illettrées et complètement analphabètes à plus de 80% ? Que
pour trouver de l’eau, elle doit faire des kilomètres ; de même
qu’elle doit parcourir des kilomètres pour trouver du fagot de bois
pour faire le feu ; une femme peut-elle être émancipée lorsque la
mort fauche en couche par hémorragie et éclampsie à plus de 80%
des concernées? Enfin, une femme peut-elle être émancipée
L
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lorsqu’elle a faim, que son mari est en chômage et manque du
minimum vital et que ses enfants déguenillés, renvoyés des
classes ne savent à quel saint se vouer ?!
3°- Les femmes qui applaudissent les fameuses lois votées
furtivement dans la nuit du 20 au 21 Octobre 2021 ne nous
représentent pas ; elles ne représentent qu’une mince couche de
femmes (à peine 5%), lettrées et riches et qui ne connaissent pas
les contraintes et misères de la majorité des femmes béninoises.
Elles sont étrangères à la société béninoise. Jouissant des
conditions d’aisance, elles veulent vivre et être libres comme leur
consœur hollandaise, française, canadienne ou autre.
4°- En créant exprès la pauvreté généralisée dans tous les foyers,
ainsi qu’une détresse matérielle et morale généralisée et en
mettant comme critère d’avortement « la détresse matérielle et
morale », le Gouvernement de Patrice Talon et ses Mentor
Partenaires Techniques et Financiers, tous donneurs de
conditionnalités, envoient consciemment l’ensemble de la
population béninoise à la pratique généralisée d’avortements,
histoire de réduire les bouches à nourrir et dépeupler notre pays.
Nous ne saurions l’accepter.
Par ailleurs, en décidant que la femme mariée peut toute seule et
sans l’avis de son mari aller avorter, le Président Talon et son
Gouvernement sèment les germes de la division dans les ménages
avec les risques graves de désarticulation des familles au Bénin. Ils
ne pensent même pas aux conséquences morales et spirituelles
dommageables de cet acte sur la femme, le couple et la
communauté.
5°- Je réaffirme que les revendications générales pour la libération
et l’émancipation de la femme béninoise, sont celles communes à
toute la société comprenant et hommes et femmes qui doivent se
battre ensemble pour faire passer le Bénin de pays
économiquement arriéré à pays développé et cela passe d’abord
par la suppression du pacte colonial.
6°- Pour l’heure, j’appelle mes mères, sœurs et filles à se ceindre
les reins pour lutter contre les mesures assassines du
Gouvernement de la Rupture à l’encontre des femmes dans tous
les secteurs, dans les champs, les hôpitaux, les marchés, les
services etc. Je leur demande de se battre contre la faim qui ronge
nos foyers. Enfin, je vous demande de vous battre pour une
gratuité totale, avec la prise en charge par l’Etat, des soins de
maternité de la femme, depuis l’arrêt des règles jusqu’à
l’accouchement.
7°- Béninoises, ma mère, ma sœur, ma fille, « L’enfant est une
Bénédiction, ‘‘Vidolé’’ ». Malgré nos peines, l’enfant est un «
Bonheur ». « Vidolé », comme l’a toujours dit la Respectée Mère
Rosine VIEYRA SOGLO. Elle vient à peine de nous quitter. Ne
faisons pas injure à sa mémoire !
Cotonou, le 2 Novembre 2021
Thérèse WAOUNWA
Soutien au peuple Malien : Déclaration de la Dynamique
Unitaire Panafricain (DUP)
DECLARATION DE LA DYNAMIQUE UNITAIRE
PANAFRICAINE EN SOUTIEN A LA LUTTE HEROIQUE DU
PEUPLE FRERE DU MALI
hères Sœurs et Chers Frères du Mali
Chers Camarades Panafricanistes ici rassemblés
La Dynamique Unitaire Panafricaine tient à saluer
respectueusement et chaleureusement l’invitation que lui a
adressée notre grande Sœur et Camarade de notre Lutte
commune de longue haleine, Madame Ramata COULIBALY. Avec
elle, nous saluons également tout le comité d’organisation du
grand rassemblement de ce jour.
A tous les Leaders et militants des Organisations Maliennes,
Panafricaines et Internationalistes, nous adressons nos vives
félicitations pour cette grande mobilisation.
Chers Camarades de Lutte,
Comme beaucoup d’entre vous le savent, à cette même place de
la République, les Forces militantes qui composent aujourd’hui
la Dynamique Unitaire Panafricaine, notre cadre commun de
luttes, avaient clairement pris position le 19 septembre 2020
pour exiger une souveraineté pleine et immédiate du Mali !
Aujourd’hui encore, notre Délégation est venue porter la voix
des trente organisations qui composent à ce jour la D.U.P pour
réaffirmer le caractère non négociable de la souveraineté du
peuple Malien , qui est libre de se frayer son destin pour son
émancipation, en s’opposant fermement à toutes les institutions
néocoloniales qui piétinent allègrement, avec la complicité de
leurs maîtres occidentaux , le légitime droit du Mali à disposer de
sa souveraineté sur tous les plans, politique, économique,
militaire , sécuritaire, etc.
Devant les Organisations de la Diaspora Malienne ici réunies, la
Dynamique Unitaire Panafricaine réaffirme sa solidarité
fraternelle dans notre combat commun contre tous les
impérialistes qui veulent continuer d’exploiter et d’opprimer les
peuples africains.
Tous Ensemble, restons soudés et déterminés pour exiger :
● Le départ des troupes françaises d’occupation militaire du
Mali et de tous les autres pays néocoloniaux et territoires
coloniaux,
● La fin immédiate de toute immixtion extérieure et de tout
diktat dans les affaires intérieures du Mali,
● La Liberté totale pour le peuple Malien de se doter des
institutions capables de rétablir l’intégrité de son territoire,
l’avènement d’un régime au service des intérêts fondamentaux
du peuple malien.
La DUP appelle l’ensemble des Forces politiques progressistes et
anti-impérialistes du Mali à l’union sacrée pour chasser toutes
les forces impérialistes du grand pays de Soundjata KEITA afin
d’ouvrir une nouvelle ère de prospérité pour le Peuple Frère du
Mali.
La DUP réaffirme son ferme attachement au strict respect par les
autorités maliennes des libertés individuelles et collectives, gage
d’un signal fort pour enclencher un changement radical en
faveur des masses fondamentales maliennes,
La DUP salue le grand rassemblement de ce jour en soutien à
l’héroïque lutte de libération nationale et sociale en cours au
Mali et appelle toutes les Organisations ici présentes à la
rejoindre pour consolider et amplifier la contribution militante
de la Diaspora Africaine aux luttes émancipatrices en cours sur le
continent africain.
Longue Vie au Mali en route pour sa libération nationale et
sociale !
Vive le Panafricanisme de Combat Unitaire !
Vive la DUP
Je vous remercie !
La Délégation de la DUP à la Manifestation de soutien au Peuple
Frère du Mali C Paris le 30 octobre 2021.
LA FLAMME N°426 05 novembre 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
206 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
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Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
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