EDITORIAL

Vive le 11 décembre 1989 !

Il y a des dates qui marquent des tournants dans la vie de tout individu et de
tout un peuple. Bien sûr, des historiens peuvent s’attacher aux conséquences
ultérieures du tournant pris et non au tournant lui-même. Tout simplement
parce que l’intérêt de classe, dans cette discipline sociale qu’est l’histoire
guide les choix. Ainsi, des gens peuvent vouloir célébrer le 11 décembre
1990, le jour où Mathieu Kérékou a promulgué la nouvelle Constitution, et
non le 11 décembre 1989, le jour où une insurrection populaire a mis fin à la
dictature autocratique de Mathieu Kérékou et enterré sa Loi fondamentale.
Comme on l’a dit, tout peut dépendre des intérêts de classe. Des gens peuvent
se satisfaire d’une Constitution qui, à part la prise en compte des libertés
conquises par le peuple insurgé, a donné libre cours au pouvoir au sommet
et rien aux travailleurs et au peuple pour contrôler la gestion du bien public.
Et ce, malgré le pillage observé tout au long des dernières années. Certains
peuvent se satisfaire d’une Constitution qui fait d’une langue étrangère la
langue officielle du pays, dans le prolongement de la colonisation. Et ceuxlà, peuvent vouloir le retour pur et simple du passé, sans tenir compte des
leçons et exigences du peuple. Alors, ils montrent qu’ils n’auront rien oublié,
ni rien appris.
Aujourd’hui que l’on a affaire à une nouvelle dictature autocratique féroce
et criminelle, que faut-il exalter, célébrer, rappeler ? Le souvenir de la
promulgation d’une Constitution ou bien le souvenir d’un combat
insurrectionnel victorieux du peuple renversant une dictature autocratique ?
Le peuple a besoin de puiser dans son histoire des forces pour aller de l’avant.
Et dans le combat pour le renversement de la dictature autocratique de Talon,
il faut célébrer la capacité du peuple, pour l’avoir fait une fois, à vaincre la
nouvelle autocratie.
Alors vive le 11 décembre 1989 !
La Rédaction

 

 

DECLARATION
ONZE (11) DECEMBRE : UNE DATE, DEUX SIGNIFICATIONS
Posez la question à n’importe quel élève du Bénin quelle signification
il donne à la date du 11 décembre. La réponse sera sans équivoque : le 11
décembre c’est la date de la Constitution du Bénin. Et que dit la Constitution
du 11 décembre du Bénin ? « C’est la Démocratie, c’est l’Etat de droit ».
Certains experts en la matière et qui vivent de sa publicité diront même que
c’est la « meilleure Constitution au monde ». Et on la célèbre par monts et
vallées ! Donc pour beaucoup de nos citoyens notamment, la jeunesse, la
date du 11 décembre, c’est seulement 11 décembre 1990, celle de la
promulgation de la Constitution béninoise.
Mais en fait, le 11 décembre revêt deux significations.
I- A l’origine de la démocratie béninoise actuelle, en tant qu’Acte
fondateur, la révolution insurrectionnelle du 11 décembre 1989 qui a
renversé la dictature autocratique de KEREKOU-PRPB
Ce jour-là sur appel de la Convention du Peuple et du Pari Communiste
du Dahomey (aujourd’hui Parti Communiste du Bénin) par dizaines de
milliers, le peuple de Cotonou déferla dans la rue au mépris des baïonnettes
et des gourdins, pour jeter à bas le régime pourri, despotique et
antipatriotique de Kérékou-PRPB. L’acte emblématique qui a exprimé cette
révolution a été que Kérékou, le despote, a été lapidé par le peuple insurgé
et a dû se réfugier à l’Eglise St-Michel de Cotonou. Cette révolution du 11
décembre 1989 n’a été que l’aboutissement d’un mouvement populaire
commencé depuis le mois de janvier 1989 avec la grève générale des élèves,
étudiants et travailleurs de toutes catégories. Le mouvement, pendant des
mois, avait par touches progressives, déchiré la Loi Fondamentale, la
Constitution autocratique qui avait instauré la pensée unique, enfermée dans
des Institutions uniques telles le Parti unique, le PRPB, une Confédération
Syndicale Unique de Vilon GHEZO (UNSTB), une Organisation Unique des
Femmes de Rafiatou KARIM (OFRB), une Organisation Unique de Jeunesse
(OJRB) avec pour patrons à l’époque, BATOKO Ousmane et surtout
HOUDOU Ali etc. Toute grève, toute presse (en dehors du journal unique
gouvernemental EHUZU) était interdite ; était interdite toute liberté de
réunion, d’association, toute manifestation, et leur violation était sévèrement
réprimée. L’exemple de l’étudiant Luc TOGBADJA, assassiné seulement
parce que trouvé porteur d’un tract, exprimait bien la situation. Un peu
comme, actuellement avec le pouvoir de dictature autocratique de Patrice
Talon, à la seule différence que la pensée Unique se diffracte et se propage
dans des organes de presse divers, des Confédérations syndicales diverses,
des Partis Jumeaux ou Quadruplés mais répétant le même son, la même
cloche
Tout le long de l’année 1989, les masses insurgées en allant en grève, en
faisant des manifestations, en publiant des tracts et même des journaux
d’opposition, passaient outre ces interdictions constitutionnelles et par
conséquent déchiraient par petites touches, la Loi Fondamentale. La
révolution insurrectionnelle du 11 décembre 1989 n’en a été que le
couronnement de ce mouvement, mettant fin au Régime despotique. Les
libertés avaient été donc conquises et il ne restait qu’à les consacrer dans une
Constitution.
Le 11 décembre 1989 signifie donc fondamentalement la révolution
populaire contre la Dictature autocratique de Kérékou-PRPB et non pas autre
chose. Et le Peuple béninois se doit de la commémorer comme référence pour
en faire autant, sinon mieux face au défi actuel, le despotisme de Patrice
Talon.
II- L’adoption du 11 décembre 1990 comme référence de la
Constitution béninoise, expression de la victoire sur le Peuple.
En fait le référendum constitutionnel qui a adopté la Constitution de 1990
a été effectué le 02 Décembre 1990. Mais pourquoi l’a-t-on fait promulguer
un 11 décembre 1990 ? C’est à dessein. Et pour cause.
Le fait que le peuple devienne, le temps d’un moment, maître du Jeu
politique au Bénin avec comme inspirateurs et fédérateurs le Parti
Communiste du Béni, la Convention du Peuple et la Coordination des
Comités d’Action, mettait en danger les intérêts économico- géostratégiques
de la France coloniale au Bénin et en Afrique. Il fallait y mettre fin. Toutes
les forces alliées, morales, intellectuelles, religieuses, politiques, sectaires et
autres de la FrançAfrique sont mises en ordre de bataille pour sauver l’empire
français qui peut prendre eau à partir de Cotonou. Il fallait à tout prix éviter
la révolution patriotique.
D’où le scénario de la Conférence Nationale directement dictée par le
Président français, François Mitterrand à Kérékou et qui n’a été qu’une Vaste
Opération de récupération par la France coloniale et ses hommes de main
béninois, des exigences populaires matinées à la sauce haute bourgeoise et
pro-impérialiste. Il faut donc nier et effacer de la mémoire collective, comme
exploit du peuple, le 11 décembre 1989. Et pour le faire, les éléments de la
FrançAfrique tels Robert Dossou et autres ne trouvèrent d’autre astuce que
de faire promulguer la Constitution un 11 décembre1990. La date du 11
décembre 1990 signifie simplement la victoire de la France coloniale et ses
nombreux réseaux pro-impérialistes français sur le peuple béninois. Cela dit,
que représente la Constitution de 1990 dans l’historiographie béninoise ?
III- Ce que représente dans l’historiographie béninoise, la
Constitution du 11 décembre 1990.
La Constitution béninoise du 11 décembre 1990 présente deux aspects à
la fois opposés et contradictoires.
1°- Dans le premier aspect, elle a consacré dans leur grande ligne, les
libertés fondamentales générales arrachées par le peuple le 11 décembre
1989. La trentaine d’articles qui y sont consacrés expriment bien cette réalité.
Comme nous l’avons souvent souligné, ces libertés n’ont pas été conquises
à la Conférence nationale, mais dans les larmes et le sang, dans les rues et en
particulier le 11 décembre 1989. Ces libertés, bien que profitant plus aux
hauts bourgeois et possesseurs de capitaux qu’aux communistes, le Parti
Communiste du Bénin se bat et se battra pour leur sauvegarde. Toutes les
alliances nouées par le PCB avec les autres forces démocratiques en vue de
la défense de ces dispositions constitutionnelles en sont les illustrations.
2°- Dans le second aspect et dans une très grande mesure, la Constitution
du 11 décembre a consacré le règne de l’impunité des crimes économiques
: PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site www.laflamme.org
LA FLAMME N°379 11 décembre 2020
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et politiques et l’antipatriotisme. Au nom de « tolérance » de lutte « contre
la violence et pour la paix », la Constitution du 11 décembre a sacralisé les
dispositions protectrices des criminels économiques et politiques avec
comme premier exemple, la loi portant immunité personnelle accordée au
Chef des Criminels, Mathieu Kérékou. Et l’on a passé pour pertes et profits,
les morts tels les Luc TOGBADJA, les AKPOKPO GLELE Rémy, les
Michel AIKPE etc. Et ce même sans jugement des tortionnaires et sans
réhabilitation des victimes ! La Constitution du 11 décembre a consacré non
seulement le règne de l’impunité, mais encore et surtout le règne de l’argent
et de la corruption généralisée en rejetant tout contrôle populaire et citoyen
sur la gestion du bien public. Elle a pérennisé la domination culturelle et
linguistique avec l’hégémonie du français comme seule langue officielle
Enfin, elle a constitutionnalisé l’intervention étrangère dans nos affaires
intérieures en l’article 66. Ce sont ces dispositions qui permirent l’arrivée au
pouvoir d’un Patrice Talon qui lui-même n’hésite pas à reconnaître qu’il est
un produit du système pour en avoir été l’un des principaux animateurs et
profiteurs depuis au moins 1990. En résumé, la Constitution du 11 décembre
1990 a été, dans l’historiographie béninoise, le produit d’un rapport de forces
entre le peuple (qui a poussé jusqu’à un niveau donné son effort de
souveraineté) et la horde de pro-impérialistes (rappelés à l’ordre par la
France coloniale) pour le maintien de l’Enclos français qu’est le Bénin.
Autrement dit, la Constitution du 11 décembre 1990 a constitué une victoire
momentanée des pro-impérialistes sur le peuple.
Dans ces conditions, célébrer le 11 décembre, en ne mettant pas l’accent
sur le 11 décembre 1989, surtout qu’on est en face d’une nouvelle dictature
autocratique, mais sur la promulgation de la Constitution le 11 décembre
1990, relève d’un mépris et d’une crainte du peuple.
IV- La Constitution autocratique de novembre 2019 de Talon est un
non-lieu à détruire par le peuple.
La Constitution autocratique de Patrice Talon constitue à n’en pas douter
la liquidation totale des libertés fondamentales contenues dans la
Constitution du 11 décembre 1990 et le renforcement du pouvoir despotique.
Elle est simplement un non-lieu inacceptable pour le peuple béninois qui doit
la déchirer dans son combat pour le renversement de la nouvelle autocratie.
Et toute référence à elle pour vouloir se maintenir ou se prolonger au pouvoir
au-delà du 06 Avril 2021 est rejetée à tous les points de vue.
Vive le 11 décembre 1989 ! Le Peuple béninois déterminé vaincra tous les
Autocrates !
Vive les combats populaires pour le renversement de la dictature
autocratique de Patrice Talon !
Cotonou, le 10 décembre 2020
Le Parti Communiste du Bénin
3
e
édition des élections professionnelles au Bénin
La CSTB a déposé sa candidature.
CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN
(CSTB)
03 B.P. 932 Cotonou Tél. : (00229) 67-08-61-14 (00229) 67-40-68-00 (00229) 64-58-00-86
; Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / Site Web : WWW.CSTB.bj
COMMUNIQUE AUX TRAVAILLEURS ET A TOUT LE PEUPLE
BENINOIS
Chers camarades et chers compatriotes béninois,
Dans le cadre des élections professionnelles nationales, 3ème édition de cette
année 2020 et conformément au communiqué de presse de la CENA en date
du 1er décembre 2020 chargée de réceptionner les dossiers de candidatures,
la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) a déposé son
dossier hier mardi 08 décembre 2020 dans la soirée à 18h 00 au siège de la
CENA. Toutes les pièces prévues par l’arrêté
N°055/MTFP/DC/SGM/DGT/DRPDS/SDS/SA062SGG20 du 30 novembre
2020 fixant les conditions pour être électeur et pour être candidat dans le
cadre des élections professionnelles nationales et citées dans le communiqué
de la CENA ont été produites par la CSTB à savoir :
1- Une demande manuscrite signée du SG Confédéral adressée au Ministre
du Travail ;
2- Une copie des statuts et règlement intérieur de la Confédération ;
3- La liste des membres du bureau exécutif signée par le SG Confédéral ;
4- Une copie en couleur du logos de la CSTB.
Tout ce dossier est déposé en version papier et numérique.
Elle tient à féliciter les travailleurs salariés pour leurs diverses mobilisations
contre la fraude électorale et pour faire gagner une fois encore la CSTB
comme première Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin et
remercie toutes les autres couches de la population pour leur soutien constant
et indéfectible à la CSTB en ces moments où visiblement le pouvoir tente
désespérément de nommer des responsables des Confédérations et Centrales
Syndicales à sa solde.
Cotonou, le 09 décembre 2020
Le Secrétaire Général Confédéral
Nagnini KASSA MAMPO.-
LA CSTB ALERTE
CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN (CSTB)
03 B.P. 932 Cotonou Tél. : (00229) 67-08-61-14 (00229) 67-40-68-00 (00229) 64-58-00-86
; Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / Site Web : WWW.CSTB.bj
LA LÉGALISATION DU VOTE ÉLECTRONIQUE PAR LA MODIFICATION DES
TEXTES ORGANISANT LES ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES NE GARANTIT
PAS LA TRANSPARENCE DU SCRUTIN
I- Rappels
Dans une déclaration antérieure de la direction de campagne de la CSTB,
intitulée Talon organise l'arnaque du siècle, mobilisons-nous pour faire
triompher la CSTB en barrant la route à la fraude, publiée le 23 novembre
2020, nous réaffirmions la participation de la CSTB aux prochaines élections
professionnelles nationales, tout en rejetant le vote électronique que
s'apprêtait à introduire frauduleusement le Ministre du Travail et de la
Fonction publique(MTFP), sous la pression du président Talon. Notre
argumentaire était fondé sur le fait que le vote électronique apparaît comme
l'instrument technique de fraude permettant au pouvoir de nommer le
représentant des travailleurs. A travers la déclaration de la direction de
campagne, le système de vote en vigueur jusque-là a été passé en revue pour
montrer qu'il était conforme aux décrets et arrêtés d'application signés en
septembre et octobre 2020, notamment l'arrêté n°047 du MTFP du 12 octobre
2020 portant création, organisation et fonctionnement du Comité Electoral
National (CEN) et des Comités Electoraux Départementaux (CED). La
direction de campagne avait également pris soin de décrire dans ses moindres
détails le système de vote électronique envisagé, tout en insistant sur les
éléments qui ne le rendaient pas crédibles.
Le 25 novembre 2020, lors d'un point de presse, nous avions dénoncé
également l'intrusion de la CENA et le recours au vote électronique dans le
processus électoral comme étant irréaliste parce que non adapté aux réalités
technologiques de notre pays. Nous avions précisé qu'après les dénonciations
de la CSTB, des syndicats de base et des travailleurs, le gouvernement bien
que coincé, ne comptait pas renoncer à sa méthode frauduleuse puisque le
Ministre du Travail et de la Fonction Publique venait de soumettre deux
projets d'arrêtés à l'étude du CEN pour légaliser son dispositif de fraude
comprenant le vote électronique et la CENA.
II- LEGALISATION DU VOTE ELECTRONIQUE ET DE
L'IMPLICATION DE LA CENA
Nos appréhensions viennent d'être confirmées par la signature de trois
nouveaux arrêtés par le MTFP le 30 novembre 2020. Il s'agit de :
1- l'arrêté n°053.... portant nomination et attributions des membres des
comités électoraux départementaux pour la troisième édition des élections
professionnelles nationales, signé le 30 novembre 2020 ;
2- l'arrêté n°054...... portant attributions, organisation et fonctionnement
du Comité Electoral National pour les élections professionnelles et
déroulement du scrutin, signé le 30 novembre 2020 ;
3- l'arrêté n°055.....fixant les conditions pour être électeur et pour être
candidat dans le cadre des élections professionnelles nationales, signé
également le 30 novembre 2020.
La lecture croisée des trois derniers arrêtés avec ceux signés le 12 octobre
2020 appelle de notre part les observations suivantes :
1. L'arrêté n°053 précise nommément les membres des CED, à l'instar
de l'arrêté n°047 du 12 octobre 2020 qui a nommé les membres du CEN. Il a
fallu plus d'un mois et demi pour rendre disponible cet arrêté, si bien que les
LA FLAMME N°379 11 décembre 2020
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membres des CED qui sont pourtant les relais du CEN dans les six anciens
départements ne sont pas encore installés ;
2. C'est l'arrêté n°054 portant attributions, organisation et
fonctionnement du CEN du 30 novembre 2020 qui vient modifier l'arrêté
n°047 signé le 12 octobre 2020 pour introduire par effraction et légaliser le
vote électronique et l'implication de la CENA dans le processus électoral.
(Cf. les articles 3, 4 et suivants). Ni le vote électronique, ni l'implication de
la CENA ne figuraient dans le premier arrêté dont l'article 8 décrit de façon
exhaustive les modalités du vote avec des bulletins, des urnes, des isoloirs,
etc. Le nouvel arrêté abroge les dispositions contraires au vote électronique.
3. Quant à l'arrêté n°055 signé également le 30 novembre 2020, il ne
pose aucun problème.
Mais comme nous l'avions dit auparavant, légaliser les dispositifs de la
fraude par un replâtrage ne rendra pas le vote électronique moins opaque et
plus transparent. Le risque du tripatouillage reste élevé et toute
programmation en informatique permet d'obtenir les résultats voulus.
Pris en flagrant délit d'introduction frauduleuse de l'instrument de fraude (le
vote électronique), le pouvoir veut corriger la première fraude tout en
maintenant le vote électronique. La modification des textes, au cours du
processus électoral, permet de les adapter à la volonté du président Talon.
L'arrêté n°054 signé le 30 novembre 2020 réduit à la portion congrue les
prérogatives initiales du CEN au profit de l'agence présidentielle de pilotage
du vote électronique et de la CENA. Peut-on parler encore d'État de droit
dans notre pays lorsqu'on piétine les règlements pour assouvir des desseins
cachés ?
III- QU'EN EST-IL DE L'IMPLICATION DE LA CENA TOUT AUSSI
INTRODUITE FRAUDULEUSEMENT ?
C'est le jour même de la signature des derniers arrêtés, soit le lundi 30
novembre 2020, que le Président de la commission électorale nationale
autonome (CENA) chargée de l'organisation des élections politiques dans
notre pays a levé un coin de voile sur son implication dans le processus des
élections professionnelles. Dans sa déclaration liminaire, on y lit : dans la
perspective de l'organisation de la troisième édition des élections
professionnelles nationales, le MTFP a sollicité l'assistance technique de la
CENA en vue de l'établissement de la liste des électeurs des centrales ou
confédérations syndicales candidates à ces élections. A cet effet, c’est
maintenant que la CSTB vient d’être informé qu’un mémorandum d'entente
a été signé entre la CENA et le MTFP a été signé le 12 novembre 2020. Or,
un mémorandum signé entre la CENA et le gouvernement par un règlement
(décret, arrêté) qui engage les travailleurs. C’est au plus un contrat
administratif engageant le gouvernement avec la CENA.
En conséquence il ne saurait remplacer un règlement. C’est donc une
manœuvre frauduleuse. La CSTB déplore le fait que la CENA d’Emmanuel
TIANDO puisse prêter son concours à cette haute manœuvre sans
l’existence d’un texte formel réglementaire engageant la CENA.
Du reste, le processus étant engagé déjà, on ne peut changer les règles du jeu
au cour du jeu.
Avant d'aborder le contenu de ce mémorandum d'entente, il faut s'interroger
sur cette mission obscure confiée à la CENA. Car, même dans le cadre des
élections politiques qui sont sa raison d'être, la CENA ne s'occupe pas de la
production des listes électorales. Cette mission est confiée au COS-LEPI,
une structure ad'hoc composée, en principe, de parlementaires de la
mouvance présidentielle et de l'opposition, ainsi que des techniciens de la
statistique et de l'état civil, chargé de l'actualisation des listes électorales
devant servir aux différentes élections communales, municipales, législatives
et présidentielles qu'il transmet à la CENA pour exploitation. Pourquoi veuton nous embarquer dans cette aventure ambiguë pour spéculer après sur les
fautes mineures ?
Quant au contenu du mémorandum d'entente, le président TIANDO a laissé
entendre que l'intervention de la CENA se limitera à :
1.- réceptionner les données d'électeurs collectées par le CEN et assurer leur
traitement en vue de la production de la liste électorale ;
2.- enregistrer, examiner les dossiers de candidatures et établir la liste des
centrales et confédérations syndicales de travailleurs candidates aux
élections professionnelles nationales.
Puis il précise que la CENA n'est pas à sa première expérience en matière
d'assistance technique aux organismes publics. Nous avons déjà apporté cette
assistance à la chambre de commerce et d'industrie du Bénin (CCIB) lors des
élections consulaires du 18 décembre 2019. Marquons une pause ici pour
préciser que cette expérience unique est faible, dans la mesure où le nombre
total d'électeurs inscrits pour ces élections consulaires n'atteint pas un millier,
tous proches de la mouvance présidentielle. Ensuite, a-t-on besoin de
l'expertise technique de la CENA pour dresser la liste de moins d'une dizaine
de centrales et confédérations syndicales candidates ? Non ! L'implication
tardive de la CENA dans le processus des élections professionnelles est
injustifiable, sinon qu'elle est appelée à la rescousse pour dessaisir encore le
CEN du reste de ses prérogatives. Pourtant, le Bénin est à la préparation de
la troisième édition des élections professionnelles. En 2001 et en 2006, le
CEN avait fait preuve de rigueur dans la conduite des opérations. Ce n'est
donc pas un hasard si des membres de cet organe, qui avait fait ses preuves,
ont été sollicités en dehors du pays pour partager leurs expériences.
IV. CAFOUILLAGE DANS LA PRODUCTION DES LISTES
ELECTORALES
Les dénonciations de la CSTB et des travailleurs ont mis en déroute le
gouvernement si bien que le MTFP cafouille. Voyez vous-mêmes ! Ces
élections étaient prévues pour le 10 décembre 2020, mais à ce jour le CEN
n'a toujours pas rendu public un chronogramme précis pour fixer les centrales
et confédérations syndicales candidates et leurs électeurs. Après l'installation
des membres du CEN depuis plus d'un mois, le 14 octobre dernier, les CED
qui sont leurs relais dans les départements ne sont pas encore installés. La
réalité est qu'après le recours au vote électronique, le MTFP a voulu se passer
des CED dans les départements. Nous n'en voulons pour preuve que le
communiqué radiodiffusé et télévisé du MTFP signé le 19 novembre 2020.
Ce communiqué invitant les responsables des services publics, des
entreprises et établissements privés et para-publics à fournir les
renseignements relatifs à leurs structures ainsi que la liste de leur personnel
suivant un canevas à télécharger à l'adresse www.travail.gouv.bj au plus tard
le jeudi 3 décembre 2020 dernier n'a pas produit l'effet escompté. Mieux, les
listes du personnel qui devraient être transmises en version électronique à
l'adresse ci-après : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. tardent à arriver au CEN. Au terme de
la date butoire fixée, le point fait au CEN est ridicule : 820 structures
seulement ont été dénombrées dont à peine 300 ont envoyé leurs listes du
personnel. Parmi les 300 structures ayant envoyé leurs listes, il n'y a qu'un
seul service public, le ministère de l'enseignement secondaire, de la
formation technique et professionnelle. Face à cet échec patent, certains
membres du CEN osent dire que tout le monde n'est pas tenu de voter. Voilà
où l'on veut en venir en voulant mettre entre parenthèses les CED. Or, la
mission de ces derniers est d'aider à la collecte des listes des personnels des
structures installées sur leurs territoires de compétence, qu'ils doivent
contrôler et valider avant de les envoyer au CEN. Actuellement, les membres
du CEN avouent leur incapacité à traiter les listes globales des structures qui
leur parviennent directement. Ensuite, il se sussure que ces listes ne pourront
qu'être affichées à Cotonou. Veut-on demander aux potentiels électeurs de
Porga (à Matéri), de Founougo (à Banikoara) ou de Goun-goun (à
Malanville) de descendre à Cotonou pour la consultation des listes
électorales ?
CONCLUSION
C'est tout simplement une élection bâclée et exclusive que le pouvoir de
Talon veut encore organiser comme il en a l'habitude pour désigner ses
hommes de main comme représentants dans le monde des travailleurs. C'est
pourquoi, nous ne nous lasserons jamais d'alerter les travailleurs, l'opinion
publique nationale et internationale à l'effet de rejeter le vote électronique et
l'implication de la CENA qui sont des sources potentielles de la fraude. Il
faut laisser les mains libres au CEN pour organiser un scrutin transparent et
crédible, en tenant compte des réalités socio-économiques et technologiques
de notre pays. La CSTB demande aux travailleurs de se mobiliser contre
l'arnaque en perspective et de s'organiser de diverses manières pour
combattre la fraude en préparation. Envoyez au MTFP et au Comité Electoral
National des pétitions de rejet du vote électronique et de l'implication de la
CENA. En tout état de cause, la CSTB est toujours partie prenante aux
élections professionnelles pour mener avec les travailleurs ce combat résolu
contre la fraude et la volonté du pouvoir de nommer des représentants aux
travailleurs.
Nous savons que le président Talon est coutumier des passages en force en
violation des lois et règlements pour atteindre ses objectifs. Mais cette foisci, la fraude ne passera pas.
Je vous remercie !
Cotonou, le 7 décembre 2020
Le Secrétaire Général Confédéral de la CSTB
Nagnini KASSA MAMPO.-
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Communiqué de presse de l’ODHP
Le corps de Dame Prudence Amoussou inhumé sous torture morale et
pression sur la famille
Le 02 Décembre 2020, le corps de Dame Prudence Amoussou a été inhumé
nuitamment à Tindji (ZaKpota)
Qu’il vous souvienne que le 15 Novembre dernier, la Présidente du Comité
de Soutien aux Détenus et aux Exilés Politiques, Madame Françoise SossouHolonou, a fait une sortie médiatique sur la question du pardon du Chef de
l’Etat relativement aux tueries à balles réelles dans le pays lors des
législatives de 2019. Elle a évoqué entre autres le cas du corps de Dame
Amoussou qui trainait encore à la morgue. Elle a demandé que le pardon du
Président soit suivi du bilan des morts et des blessés, que les victimes soient
indemnisés et que les auteurs et commanditaires des crimes ainsi commis
soient jugés et que les corps des personnes tuées soient remis aux parents
pour une sépulture dans la dignité à la charge de l’Etat. Elle n’a pas oublié
les détenus et les exilés politiques. On sait que cette demande légitime a
entraîné la furie des zélateurs de la dictature autocratique qui ont tenté de
s’en saisir pour museler la presse. L’opinion publique quant à elle s’attendait
à un geste de grandeur de la part du Président de la République et du
Gouvernement pour consoler les familles éplorées et les victimes. Au lieu de
cela, on a eu droit à des rumeurs sur le cas de Dame Amoussou.
On est allé vérifier. Madame Léocadie Kakpo, sœur aînée de dame Prudence
est invitée par téléphone à 23 heures le 1er Décembre pour se présenter à la
morgue du CNHU à 6 heures du matin le mercredi 2 Décembre. Celui qui
l’invite ne décline pas son identité. Elle se rend à l’heure et ne trouve
personne pour l’accueillir. Après plusieurs heures d’attente, et après s’être
fait rabrouer, elle se verra demander de payer les frais de morgue sinon le
corps de sa sœur ne leur sera pas remis. Elle explose de colère et oppose un
refus catégorique à cette menace et pression. Entre temps, le vieux père de
Dame Prudence qui tenait à peine debout est conduit pour apposer ses
empreintes dans un registre alors que ce n’est pas lui qui avait fait les
formalités de dépôt du corps de sa fille tuée. C’est sous ces pressions et
menaces que le corps de la fusillée a été emporté en catimini, ni vu ni connu
ainsi qu’on dit dans le jargon populaire. Ce n’est pas digne ces menaces sur
des gens qui trainent la douleur de leur fille, sœur et mère abattue et qu’on
fait passer pour morte des suites d’une maladie, alors que le monde entier l’a
vue gisant dans le sang avant sa mort. Non, ce n’est pas acceptable !
Il n’y a là aucun respect pour la mémoire de Dame Prudence Amoussou et
par ricochet pour celle de tous les autres. Et après, quel sort réserve-t-on aux
sept (7) orphelins et orphelines ?
Plus globalement, quel sort réserve-t-on à la question du jugement des
auteurs et commanditaires des crimes politiques des mois de février, avril,
mai, juin 2019 et janvier 2020?
Comme on le voit, la question du respect de la dignité humaine, des droits de
l’homme et des peuples reste entière dans notre pays. On ne peut pas régler
le dossier des violences et assassinats politiques, de détentions arbitraires au
cas par cas et dans l’opacité. Ce n’est pas honorable pour la République, ce
n’est pas honorable pour notre peuple. Et il faut le dire haut et fort ! N’en
déplaise aux zélateurs de l’autocratie.
Pour la dignité nationale, pour l’honneur de notre pays dans le concert des
nations, il est urgent que le Président de la République et son Gouvernement
fasse un geste fort qui consistera à :
-remettre officiellement le reste des corps des civils et forces de sécurité tués
pour une inhumation honorable et prendre en charge les pupilles de la nation
-libérer les détenus et exilés politiques
-indemniser les victimes et les régions assiégées
-juger les auteurs des crimes politiques et de sang
Et ce sera justice !
Cotonou, le 10 Décembre 2020
Le Bureau Exécutif National
ALERTE A L’OPINION PUBLIQUE
MISE EN GARDE DU POUVOIR DE TALON CONTRE TOUTE ATTEINTE A LA
VIE DES DETENUS DANS L’AFFAIRE "CNSS- LAURENT METONGNON"
Le 10 décembre 2020, il était publié dans un post publié de "africaxo.online"
« l’appel au secours d’un détenu dans l’affaire « Laurent Mètongnon »
gravement malade à la prison civile de Missérété. ». Dans cet article, il est
indiqué qu’il s’agit de Célestin Coovi Ahonon, codétenu avec Laurent
Mètongnon dans l’affaire fabriquée de la CNSS. Des précisions sur ses
antécédents sanitaires qui nécessitent des disposions urgentes pour des soins
appropriés pour sa santé ont été données dans l’article. Cet article montre
que le pouvoir ne prend pas toutes les dispositions adéquates pour l’état de
santé de ces détenus.
Ce jour, 11 décembre 2020, il est publié à la une du journal en ligne LECHO.info n°0959 du 11 décembre 2020, la manchette ci-après :
« APPEL AU SECOURS A UN DETENU EN DANGER DE MORT :
Le pauvre Laurent Mètongnon gravement malade à la prison civile de
Missérété (Si rien n’est fait pour lui permettre de recevoir les soins
adéquats, le syndicaliste pourrait toutefois succomber) »
Alertée, l’ODHP a procédé à des investigations. Si l’information concernant
l’état de santé de Célestin Ahonon est documentée, celle à propos de celui de
Laurent Mètongnon s’est avérée fausse. Jointe par nous, son épouse, pour
l’avoir vu ce jour, a confirmé son bon état de santé.
Ces alertes, coup sur coup, sur l’état grave de santé de détenus dans l’affaire
CNSS-BIBE appellent de la part de l’ODHP et de tous les démocrates la
nécessité d’un état de veille et de vigilance permanent à propos des détenus
politiques.
L’ODHP rappelle au pouvoir de Talon que la vie des détenus politiques est
dans ses mains et qu’il est responsable de tout ce qui leur arriverait. Par
conséquent, Célestin Ahonon doit donc pouvoir disposer des soins
appropriés.
En ce qui concerne Laurent Mètongnon qui se porte bien à ce jour, on peut
se demander à quelle fin cet article parlant de son état grave ? Est-ce pour
préparer l’opinion publique à un complot pour l’élimination physique en
prison de Laurent Mètongnon et de ses co-accusés?
On peut le craindre, si l’on sait que le pouvoir de Talon a tout fait, fabriqué
du faux pour le condamner en Conseil des ministres. Son bras judiciaire,
Ulrich Togbonon, a piétiné toutes les procédures, ignoré la condamnation
ferme et claire de la procédure par la Cour constitutionnelle pour prononcer
le verdict dicté par le pouvoir contre lui et ses co-accusés. Le dossier en appel
a été court-circuité pour envoyer le dossier vers la CRIET, cour d’exception
en les mains directes du pouvoir.
Depuis, le pouvoir nie l’évidence qu’il s’agit d’une détention politique. Dans
ces conditions, maintenant Laurent Mètongnon et ses co-accusés sont entre
ses mains. Et le pouvoir de Talon assume la responsabilité pleine et entière
de leur vie et sécurité.
C’est pourquoi, l’ODHP vient par la présente à mettre une fois encore en
garde le pouvoir de Talon contre tout complot d’atteinte à la vie de ces
détenus politiques. Elle exige que Célestin Ahonon puisse bénéficier des
soins appropriés. Elle appelle l’opinion nationale et internationale à relayer
cette mise en garde contre toute atteinte à la vie de Laurent Métongnon.
Cotonou, le 11 décembre 2020
L’ODHP

Gouvernement commun des Etats Enclos français d’Afrique
XI gouvernance éducationnelle (suite et fin)

Le plus grand crime que l’impérialisme français a commis à l’égard des
peuples africains, ce n’est pas les dommages matériels tels le pillage de nos
ressources (bien que ce soit très grave), mais c’est surtout la strangulation
(étranglement) de la pensée et l’enchaînement de la force de travail.
La strangulation de la pensée se pose surtout au niveau des élites, c’est-àdire les couches intellectuelles des pays Enclos d’Afrique. Cela consiste à
dessaisir l’élite de la liberté de pensée et de réflexion sur les sujets
existentiels. Cela se produit par la terreur que la France coloniale exerce sur
les intellectuels de ces pays, contraints (sous mille réseaux divers) de répéter
après le maître ce que dit le maître sous peine de toutes sortes
de…représailles qui jonchent l’histoire africaine des soixante-dix dernières
années.
Il nous faut ici définir certains principes pour la compréhension des choses.
Dans un pays il y principalement deux grandes ressources : les richesses
naturelles du sol et du sous-(sol et la hommes –(la force de travail). La force
de travail se mesure par son produit c’est-à-dire le travail fourni. Ce sont ces
deux ressources qui donnent le ressources financières, c’est-dire l’argent.
Mais des deux ressources (naturelles et humaines) la seule active, c’est la
force de travail. Si bien que, ce qui fait le développement d’un pays, ce ne
Dame Prudence AMOUSSOU
ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS
DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)
2005 / 0061 / DEP - ATL -LITT / SG / SAG – Assoc-JORB N°²4 du
15 février 2005; 08 BP 1114 Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél : (229) 21 03 23 98 /97 26 36 20 /97 68 49 31
LA FLAMME N°379 11 décembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
sont pas d’abord ses ressources naturelles (sinon le Congo démocratique
serait probablement l’un des premiers développés au monde), le plus
déterminant dans le développement d’un pays, c’est la force de travail, la
qualité des hommes comme le révèle un pays comme le Japon qui ne brille
que par la qualité de du travail des hommes.
Ce qui est plus sérieux, c’est l’enchaînement de la force de travail des
millions d’hommes et de femmes de nos pays tel que l’a réalisé dans nos
pays la France coloniale.
En quoi cela consiste ? Nous savons que la force de travail c’est l’énergie
qu’exerce l’homme avec le cerveau et ses mains pour la transformation de
son milieu. Pour une personne (homme ou une femme) qui n’a pas mis pied
dans une école ou un centre de formation formel quelconque, sa force de
travail dite naturelle effectue un travail simple. Mais cette force de travail
lorsqu’elle subit une formation, fournit un travail complexe ou travail
composé. Selon le degré de formation ou le niveau de formation subi par
l’individu, le travail complexe produit par l’individu formé, peut aller du
simple au double même au triple du travail simple. La technologie
intervenant comme facteur multiplicateur. Le facteur multiplicateur de la
force de travail, demeure l’école théorique et les centres de formation.
Autrement dit, c’est le système scolaire qui détermine la qualité de la force
de travail et son usage dans la production. Or, dans notre pays avec une
population largement jeune et donc dans la force de l’âge avec une force de
travail bien formée et donc une main-d’œuvre au point, notre pays va
connaître un développement rapide et atteindre les sommets. Nous avons
ainsi des milliers et même des millions de personnes en âge de travailler
abrutis et donc non formés par une école coloniale en inadéquation avec les
besoins de transformation de nos sociétés. Ces millions de personnes dont la
plupart sont jeunes ont leurs forces de travail enchaînées et donc demeurées
à l’état naturel parce que non formés déformés par un système scolaire et de
formation inadéquat.
Il s’avère que l’un des premiers actes libérateurs qui s’impose à notre Peuple
comme acte patriotique, c’est de changer radicalement l’école et cela sans
délai. Car chaque jour qui passe aggrave les choses et accentue l’agonie dans
lequel se trouve notre peuple.
Pr Philippe NOUDJENOUME.

‘’ La FrançAfrique’’ ce que c’est ?
Au mépris des peuples, le néocolonialisme franco-africain’’.
Par François-Xavier Verschave et Philippe Hauser.
La Françafrique, ce sont des Français… et des Africains-un versant de la
coalition dominante qu’il ne s’agit pas d’oublier. Ce système n’aurait pu
fonctionner si toute une classe d’Africains n’avait adhéré à ce projet pour
diverses raisons, dont la « politique du ventre ». Le passif essentiel, dans
cette relation de colonisation, n’est pas de l’ordre des choses matérielles. En
l’an 1000, l’Afrique avait des institutions considérables et accès au monde.
En l’an 1000, des Africains naviguaient jusqu’en Chine, l’Afrique était
traversée par de grandes caravanes, elle comptait des Etats prospères. Toute
une vie politique, économique, sociale a été brisée et méprisée par la
colonisation. Le mépris est une donnée fondamentale. Et le mépris n’a pas
cessé. Il y eut d’abord le mépris terrifiant de l’esclavage, ce crime contre
l’humanité, non seulement à cause des vies humaines perdues, mais aussi à
cause de regard porté sur l’être humain réduit à une marchandise. La
colonisation fut aussi une histoire du mépris. Même chez des aussi « bien
intentionnés » que Jules Ferry, le propos explicite, longuement développé
devant la Chambre des députés, était d’amener à la civilisation des « races
inférieures ». les décideurs actuels de la Fraçafrique continuent de se
représenter l’Afrique comme une page blanche, dénuée de toute créativité
politique et culturelle-une représentation qui sert d’alibi à toutes les
politiques sordides qui y sont menées. Cette histoire du mépris est terrible,
non seulement par les dégâts matériels et humains qu’elle a engendrées,
mais aussi parce qu’elle a envahi l’esprit du colonisé qui dès lors
s’autocensure et s’auto déprécie, qui a beaucoup de mal à sortir de cette
relation. Le souvenir de la férocité des massacres coloniaux a fait que
l’élimination, la mise à l’écart des grands leaders de l’indépendance africaine
n’a pas été suivie d’une révolte continue, sauf en certains endroits. Un
nombre important d’hommes politiques et d’intellectuels africains ont adhéré
à – ou n’ont pas refusé- l’ordre néocolonial qui était proposé, en raison sans
doute d’une certaine forme de désespoir ou de fatalisme. Il est passionnant
de voir ce qui, dans les racines de la culture africaine, de la vie africaine, du
rapport au monde, a résisté à cette entreprise de démolition et porte les
germes d’une vraie résistance. Mais ce n’est pas un travail facile.
Ed. La Palmique, Paris 2004
Pp 13 à 14
A suivre…
Le match entre le PSG et le Basaksehir d’Istanbul
Le racisme des stades cloué au pilori.
Le mardi 8 décembre, lors du match de Ligue des champions entre le PSG et
l’Istanbul Basaksehir, les joueurs ont à l’unanimité décidé de quitter la
pelouse par suite des propos racistes tenus par le quatrième arbitre de la
rencontre. En effet après un quart d’heure de jeu, le quatrième arbitre du
match s’agace d’une réaction intervenue sur le banc turc. Il pointe
l’entraîneur-adjoint de l’équipe, Pierre Achille Webo. Il le désigne à l’arbitre
central en utilisant le terme « negru », qui signifie « noir » en roumain, la
nationalité des deux hommes au sifflet. Ce qui fait sortir Pierre Achille
Webo, ex-international camerounais, de ses gonds : « Pourquoi vous avez dit
négro ? », répète-t-il plusieurs fois. L’échange résonne dans le stade vide à
cause du huis clos. Les autres joueurs s’approchent. La confusion s’installe.
Certains joueurs parisiens, comme Kylian Mbappé ou Neymar évoquent la
possibilité de quitter la pelouse. Bientôt intervient Demba Ba, attaquant
remplaçant du Basaksehir. Mbappé s’invite à la discussion et déclare:
« Quand vous parlez d’un homme blanc, vous dîtes «cet homme», pas «cet
homme blanc». Pourquoi le faîtes-vous avec un homme noir » ? Ses
arguments portent chez les joueurs. Ils décident, Turcs comme Parisiens, de
sortir du terrain. Ils ne reviendront plus sur leur décision, et le match est
reporté au lendemain. Mais ce lendemain là, tout le monde (joueurs,
entraineurs et arbitres) a observé un geste de solidarité contre le racisme
avant le démarrage du match ; genou à terre et poing levé.
C’est une première mondiale. Les joueurs de deux équipes qui décident
comme un seul homme de quitter le terrain, en réaction à des propos jugés
racistes proférés par un des membres du corps arbitral, et un match
finalement arrêté et reporté ! En tout cas, l’acte traduit l’exaspération de
sportifs confrontés depuis longtemps à ce douloureux problème que les
instances dirigeantes de l’UEFA ne sanctionnaient pas. Il s’agit bien d’une
évolution importante. Le problème ne provient pas cette fois des tribunes, ce
qui montre d’ailleurs qu’il est bien plus profond que ce qu’en disait l’instance
dirigeante dont les campagnes contre le racisme jusque-là ne portent guère.
Le changement était cependant perceptible. De plus en plus de sportifs osent
prendre la parole parce que révoltés par les propos racistes. De toutes les
façons, le racisme des stades a été cloué au pilori !
Jules Djavlou.
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
ORGANISATION DE BASE DE HOUEYOGBE
Le maire Cyriaque DOMINGO doit dire à sa population les prix réels
des travaux d’aménagement des voies et autres engagés
Depuis un certain temps, la mairie a entrepris des travaux d’assainissement
des voies dans certains quartiers dans quelques arrondissements pour
soulager leurs peines quotidiennes d’aller et de revenir chez eux. La plus
grandes partie de ces travaux se déroulent dans les arrondissements de Sè et
de Houéyogbé. Intéressées par ces travaux en leur faveur, les populations ont
voulu savoir le coût des travaux afin d’apprécier sa juste valeur l’initiative
du conseil communal dirigé par le maire Cyriaque DIMINGO. Mais,
rapidement ce beau rêve de voir d’ici à la fin des travaux des voies bien faites
et des ponceaux d’accès aux écoles est devenu cauchemar à cause du coût
exorbitant des travaux.
Tenez :
Dans l’arrondissement de Sè, l’aménagement simple par la niveleuse sans
remblais avec du sable de la voie quittant le goudron à la hauteur de l’église
catholique au marché dans le quartier Gonfiocomè sur une longueur d’à
peine 300 mètres s’élève à 15 millions de francs (15 000 000F CFA) ; la voie
quartier HOTA passant par le site ZINLI GBETE à ZOUNME d’environ 500
mètres de long s’élève à 25 millions (25 000 000F) et le ponceau d’accès à
l’école primaire publique de ZOUNME coûte 3 millions (3 000 000F) et le
ponceau d’accès à l’EPP ALOGO sera réalisé à 4,5 millions.
Dans l’arrondissement de Houéyogbé, la construction de la clôture autour de
l’arrondissement centrale a coûté 20 millions de francs, sur financement du
Fond FADEC non affecté 2020. Le ponceau devant le cimetière de
houéyogbé sur la voie de Adromè-Gbeto 5 millions FCFA.
LA FLAMME N°379 11 décembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
Arrondissement de Zoungbonou, le ponceau devant EPP Houingah-Salahoué
à 3 millions, 12 millions pour la réparation de la voie Zindjihoué-Kédji.
Informée, l’Organisation De Base du parti communiste du Bénin ODB/ PCB
à Houéyogbé a constaté que le coût des travaux est très élevé et pour cela
elle appelle toute la population de la commune de Houéyogbé a se levé pour
exiger du conseil communal la lumière sur les coûts réels des travaux. Cette
veille citoyenne nous interpelle tous. Les ressources de la commune doivent
être gérées à livre ouvert. Face à cela, le maire Cyriaque DOMINGO doit des
explications à sa population avec des éléments à mettre à leur disposition afin
de se laver des soupçons. Affaire à suivre !
Fait à houéyogbé, le 07 décembre 2020.
ODB/PCB Houéyogbé
PARAKOU
La vérité sur l’arrestation de responsables du collectif des zem de
Parakou et leur comparution devant le Procureur de la République au
Tribunal de Première Instance de Parakou ce lundi 7 décembre 2020.
Lundi 7 décembre 2020 aux environs de 8h, monsieur ADOFOUE Modeste,
membre du collectif des zem et président de la section du 2e
arrondissement
a été arrêté par la police. En effet, sorti avec sa moto de sa maison pour
circuler dans la ville comme d’habitude à la recherche de clients, le sieur
Modeste a aperçu un responsable de son syndicat dénommé ACVR-Z. tous
deux ont ralenti puis garé pour se saluer. C’est pendant qu’ils échangeaient
que la police est arrivée à leur niveau et demande à Modeste de monter à
abord de leur véhicule. Informés autour de 8h 30mn, les sieurs Parfait
GNAMMI et Aboudou-Razack SALAOU responsables porte-paroles du
Collectif des zem des conducteurs de Taxi-Moto zémidjan de Parakou, ont
décidé d’aller au commissariat central pour s’enquérir des motifs de
l’arrestation. Ils ont tenté d’avoir au téléphone le Commissaire Central pour
savoir s’il était au bureau et souhaiter de le rencontrer. Il n’y serait pas. C’est
ainsi, qu’accompagnés d’un des leurs, zém aussi, du nom de SOSSA Sourou
Paul, ils se sont rendus au poste de police du commissariat central où serait
gardé leur camarade. Arrivés sur les lieux, ils ont décliné la raison de leur
présence. Un policier leur a demandé leurs identités. C’est alors qu’il leur est
annoncé qu’ils seraient recherchés. Voilà comment ils ont été aussi arrêtés
tous trois ce même jour et mis au violon.
L’information a circulé dans le milieu des zém et ceux-ci dans l’après-midi
ont commencé des concertations entre eux et décidé d’aller massivement à
la police pour exiger la libération de leurs responsables. Pour rallier le
commissariat central, ils ont d’abord manifesté dans les rues jusqu’à se
regrouper devant la police. Ils étaient environ 200 zém. La police les a calmés
puis rassurés qu’ils seraient relaxés le soir même. Invités à replier, ils ont
refusé et dit qu’ils attendront jusqu’à leur libération. Plus tard, une délégation
des manifestants a été reçue par le commissaire. Celui-ci leur a avoué que
c’était à la demande du Procureur de la République qu’ils ont été interpellés
et qu’ils lui seront présentés dès le lendemain matin. C’est au retour de cette
délégation qui venait d’être reçue que la foule des manifestants a replié avec
des coups de klaxons de leurs motos pour reprendre leurs activités. Il faut
préciser qu’ils sont restés sur les lieux jusqu’aux environs de 20h.
Mardi matin, dans l’attente de l’arrivée de leurs camarades au tribunal, tous
les grands carrefours de la ville ont été envahis par une grande foule de zém.
Ils étaient visiblement prêts à faire des casses. Mais les autres responsables
membres de leur collectif des zem ont réussi à les discipliner. Toutefois,
c’est de façon bruyante et en foule compacte qu’ils ont rallié les abords du
tribunal. Ne voyant pas venir leurs camarades arrêtés, ils ont envahi à
nouveau les grands carrefours de la ville. La police a dû faire usage de gaz
lacrymogène pour les disperser. Après chaque dispersion, ils se regroupent à
nouveau à un autre carrefour et ainsi de suite. C’est ainsi qu’ils faisaient
courir la police jusqu’à environ 13h ce mardi.
Vers 14h, les prévenus sont présentés au Procureur de la République. Il y
avait deux parties en présence. D’un côté, il y a les quatre zém arrêtés à savoir
Parfait GNAMMI, Aboudou-Razack SALAOU, ADOFOUE Modeste et
SOSSA Sourou Paul et de l’autre, il y a les représentants des 13 bureaux
syndicaux traitres de zém de Parakou tous vomis par les zém en lutte pour la
défense de leurs intérêts.
Les deux parties ont été écoutées et c’est alors qu’est apparu le motif des
interpellations.
En effet, le 22 octobre 2020 dans le quartier Amanwignon non loin du
marché de Zongo, un zém a eu un accident malheureusement mortel pour lui.
Les premiers zém arrivés sur les lieux ont alerté leurs responsables syndicaux
mais aucun d’eux n’a rallié les lieux. Ils sont restés insensibles à l’alerte. Les
zém sur les lieux ont souscrit sur place avec d’autres personnes pour louer
un véhicule afin de transporter le corps à Bétérou d’où le zém mort était natif,
à ses parents. C’est après cette marque de compassion et solidarité à l’endroit
d’un de leurs camarades que, furieuse, la foule de zém devenue gigantesque
a spontanément déferlé sur les bureaux des sièges de toutes leurs associations
syndicales sans exception. Un seul sur 13 a pu être épargné parce que la
police a réussi à devancer les visiteurs sur les lieux. Dans leur visite des lieux,
les manifestants ont mis tout sens dessus-dessous, cassé des chaises, déchirés
des documents, etc.
Devant le Procureur, les 13 responsables syndicaux vomis ont accusé les zém
arrêtés d’être les instigateurs des casses enregistrées ce 22 octobre 2020. Ils
ajoutent que dans leurs passages ils ont cassé certaines caisses et emporté
leurs sous. D’autres ont dit avoir perdu 9 millions, certains ont déclaré 5
millions, etc.
Dans leurs dépositions, certains responsables syndicaux ont cité un Razack
sans autre précision comme avoir été identifié à la tête de la manifestation du
22 octobre 2020.
Interrogés, les zém interpelés ont rejeté en bloc leur implication dans ce
mouvement de colère qui selon eux était spontanément survenu sans aucune
préméditation. En plus, ils disent même qu’ils ont un témoin capital en la
personne du commissaire central. Car non seulement eux n’étaient pas sur
les lieux mais c’est lui qui les a informés. Il a appelé Aboudou-Razack
SALAOU pour lui dire pourquoi les zém manifestaient-ils ainsi et de tout
faire pour calmer la situation. C’est alors que dans un étonnement total,
Razack dit au commissaire qu’il n’était au courant de rien. Mais maintenant
qu’il est informé, il va voir ce qui se passe et faire ce qu’il pourra.
Après les auditions et une confrontation, le Procureur a demandé aux
responsables syndicaux de disposer et de sortir du Bureau. Il a continué
d’interroger les autres. Il a dit qu’un certain Razack a été cité dans l’une des
dépositions sans autre précision sur l’identité. Ne s’agirait-il pas de ce
Razack, s’est interrogé le Procureur ? Les autres ont dit NON et exigé que le
Procureur rappelle leurs contradicteurs. Ce qui est accepté et fait aussitôt.
Revenus, c’était dans un cafouillage total et contradiction notoire qu’ils ont
dit reconnaitre que c’est de ce Razack qu’il est question. Le Procureur leur a
demandé de se retirer encore. C’est après qu’il annonce aux zém interpellés
qu’il va relaxer Parfait et Paul mais qu’il va garder Razack et Modeste pour
clarifier certains points à une audience qu’il a fixé au 22 décembre 2020.
Ainsi, Parfait et Paul sont rentrés et les deux autres sont retournés au
commissariat central.
Voilà ce qui s’est passé sur le front du combat pour la défense des intérêts
des conducteurs de taxi-motos par leur collectif des zem .
Le pouvoir et les responsables syndicaux traitres veulent réprimer la colère
des zem .
Parakou, le 9 décembre 2020
Alassane, correspondant de La Flamme à Parakou
MOMNO/AGBANTO
DRAGAGE DU LAC AHEME :
LES POPULATIONS RIVERAINES N’Y CROIENT PLUS
Les faits
Sur ‘’linvestigateur.info’’, du 15/04/2020, on lit : « Le gouvernement prend des
mesures pour réhabiliter et valoriser des lacs au Sud Bénin. Bientôt les populations
riveraines seront pour la plupart soulagées du fait de l’assainissement et de la
réhabilitation des deux lacs et la lagune de Porto-Novo. Il s‘agit notamment des lacs
Ahémé, Nokoué et la lagune de Porto-Novo et leurs chenaux, suite à la décision
prise ce mercredi par le conseil des ministres. »
Déjà en décembre 2012 soit il y a 8 ans, on pouvait lire dans la presse : « Le
Président de la République, son excellence le Dr Boni YAYI a procédé ce jeudi 20
Décembre 2012 au lancement officiel de l’étude de faisabilité du programme
intercommunal de réhabilitation du lac AHEME et ses chenaux et la mise en place
d’une zone de développement économique. Conduite par le premier ministre Pascal
Irénée KOUPAKI, le projet dont l’étude de faisabilité a rassemblé les fils et filles
des 5 communes bénéficiaires à AGATOGBO, vise à mettre un terme à la
dégradation poussée de l’écosystème du lac Ahémé qui entraîne inexorablement la
diminution de la production halieutique occasionnant ainsi l’exode massif des bras
valides au sein des populations riveraines. » (Sur : egbade.over-blog.com). Ce
lancement a été fait devant les populations des communes de Bopa, Comé,
Kpomassé, Grand-Popo et Ouidah.
Voici l’appréciation que faisait l’ODB/PCB de Comé à l’époque : « Les jours
suivant ce lancement de faisabilité, l’Organisation De Base du PCB (ODB/PCB) de
Comé a dénoncé la mystification que constitue le lancement de l’étude de faisabilité
d’un projet au lieu de lancement de travaux. » On ne fait pas de lancement pour des
études de faisabilité en effet.
Au premier lancement d’étude de faisabilité indexé ci-dessus comme à l’annonce
des nouvelles mesures pour la réhabilitation du Lac Ahémé, on retrouve Monsieur
LA FLAMME N°379 11 décembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
GBEDEY Martin et ses acolytes. Voici un extrait de leurs propos de duperie des
populations : « Monsieur GBEDEY Martin, Directeur de ADELAC (Agence de
Développement du Lac Ahémé et de ses Chenaux), embouche cette trompette de
mystification. Il rassure les chefs de terre et de collectivité ainsi que les populations
riveraines que bientôt le lac Ahémé sera dragué surtout que le lac est dégagé des
engins prohibés, acadja, haa et autres." Mais les acadja, baptisés ‘’Vlékététin’’ sont
en train d’être réimplantés dans le lac Ahémé à la grande surprise de tout le monde.
Messieurs Martin GBEDEY et les agents du développement rural interpelés par les
populations, avouent leur impuissance en ces termes : « C’est depuis la direction du
service des pêches que le projet est piloté ! »
Alors
Vu tous ces faits, nous sommes obligés d’avouer que les communistes du PCB ont
raison. Eux qui, depuis le lancement de l’étude de faisabilité du dragage du lac
Ahémé et ses chenaux en 2012, avaient dit que c’est de la mystification et conclu
que le pouvoir et les cadres de la région abusent de nos populations en exploitant
leur analphabétisme.
Agbanto, le 08 décembre 2020
KINMISSEDO A., un correspondant de la FLAMME, résident à Agbanto

LES VACCINS CONTRE LE COVID-19 OU LA
PROGRAMMATION D’UNE HECATOMBE A VENIR ?
Les vaccins contre Covid-19 sont annoncés, à grands renforts de publicité
sans publications d’étude sur leur efficacité, les effets secondaires, la durée
de l’immunité, etc. Chaque grand pays développé avance son vaccin. Les
laboratoires en première ligne sont Pfizer/BioNTECH (USA), Moderna
(Allemagne), Astra Zeneca (Grande Bretagne), Sanofi et Louis Pasteur
(France), Spoutnik (Russie), la Chine produit plusieurs vaccins dont le
CoronaVac ; d’autres laboratoires sont dans la course dans d’autres pays.
Derrière toute cette armada pharmaceutique se trouvent de gros sous et leurs
actions dans les bourses des valeurs flambent. Donc, une histoire d’argent et
encore d’argent pour la Big Pharma au détriment des hôpitaux et du
personnel hospitalier.
Les promesses de donner les moyens aux hôpitaux, au personnel soignant,
etc. pour trouver des solutions adéquates à cette pandémie ont été faites
presque partout, notamment en France où un forum a même été organisé à
cet effet. Et pourtant ! Les choses restent comme en l’état.
Au lieu de soigner les gens avec l’existant actualisé en terme de remèdes
variés qui ont fait leurs preuves, et se donner le temps nécessaire de chercher
concomitamment médicaments et vaccins possibles, il a été procédé à une
politique de dissémination de la peur, de contrainte consentie à rester chez
soi, (à se mettre en quarantaine pour mourir au besoin), une politique de
musellement des libertés avec le confinement et les masques, une politique
de manipulation au sujet des tests et des chiffres de contamination ou de
décès. Tout est fait pour conditionner la grande masse des hommes à attendre
un vaccin qui viendrait sauver le monde de la pandémie du Covid.19. Les
voix divergentes dans les milieux scientifiques et médicaux sont vilipendées
ou ignorées.
Désormais, les vaccins sont là, disent les pouvoirs. Et on a commencé à
vacciner en Grande Bretagne depuis le mardi 7 Décembre. 20.000 personnes
sont déjà vaccinées. La reine est annoncée pour être vaccinée, histoire de
convaincre les sceptiques. On fait flèche de tout bois pour arracher le
consentement des hommes.
Pour répondre aux critiques des scientifiques et chercheurs qui dénoncent la
violation des protocoles élémentaires pour attester l’efficacité d’un vaccin,
on annonce la publication des études de Pfizer ce 10 Décembre. Malgré tous
les bienfaits dont on crédite ces études, il reste que la durée d’immunité
indiquée n’est que de 2 mois, les effets secondaires révélés actuellement
touchent la moitié des 44.000 personnes mises à l’essai soit 22.000 ce qui est
déjà énorme. Et dire qu’il faut 2 ou 3 ans pour vérifier convenablement tous
les effets secondaires avec leur degré d’acuité en vue de solutions pour y
remédier !
Par ailleurs, devant la réticence de bon nombre de personnes qui ne font pas
confiance aux vaccins produits dans la précipitation et les conditions de
violation de la déontologie et des normes éthiques en matière médicale et
pharmaceutique, beaucoup de gouvernements annoncent que la vaccination
n’est pas obligatoire. Ce gros mensonge vient d’être mis à nu. Les Espagnols
qui travaillent à Gibraltar (territoire britannique) sont sommés de se faire
vacciner s’ils veulent conserver leur emploi. Et à contrecœur, une employée
a dû ainsi se faire vacciner. Il apparait clairement de la sorte que des mesures
diverses seront prises qui rendent la vaccination finalement obligatoire.
Ainsi, la santé humaine qui doit préoccuper au plus haut point est devenue
comme une marchandise qui donne lieu à une forte concurrence quand on
constate que les différents laboratoires et pays qui les financent ne se sont
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