EDITORIAL

Unité de combat contre la nomination par Talon des
représentants des travailleurs salariés

Le 17 novembre 2020, le 1er Secrétaire du Parti, Philippe
NOUDJENOUME, a formulé une « adresse à faire élire la
Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB)
comme première porte- parole des travailleurs en faisant échec
au plan de talon de nommer les représentants syndicaux ».
Cette adresse vient après de nombreux alertes et appels de la
CSTB elle-même et l’implication des démocrates de la Diaspora
béninoise avec le communiqué en date du15 novembre 2020 du
Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin (CSDB)
« Contre la ruse et la rage pour la nomination des représentants
des travailleurs du Bénin ».
Les expériences de tous les peuples et celles propres du peuple
béninois, indiquent que l’unité nécessaire du peuple au combat
pour son émancipation s’obtient et se renforce dans la lutte. Le
combat contre la dictature autocratique et la victoire inéluctable
du peuple demande l’unité de combat concret et pratique aux
côtés des travailleurs salariés, des ouvriers, des paysans, des
artisans, des vendeurs et vendeuses des marchés, des étudiants
et scolaires, des jeunes, bref des composantes importante du
peuple en lutte pour vaincre l’autocratie. Ce sont les combats de
ces composantes du peuple pour le pain et la liberté, dont celle
de leur représentation autonome du pouvoir dictatorial, qui
nient et sapent la base de l’autocratie. Au-delà des
proclamations et dénonciations nécessaires du sommet, l’unité
du peuple se forge, se consolide dans l’action solidaire et le
soutien pratique de tous les démocrates et patriotes. On peut
dire que c’est l’implication de tous les démocrates et patriotes
pour ces actions de solidarité et de soutien qui fonde et
consolide l’unité réelle contre le pouvoir oppresseur et affameur.
L’appel de Philippe NOUDJENOUME à toutes les composantes du
peuple à faire élire la CSTB, première porte-parole des
travailleurs salariés et empêcher Talon qui a nommé les députés,
les maires, les doyens d’université, de nommer maintenant les
représentants des travailleurs salariés pour en faire ses porteparole, est un appel à l’unité dans l’action de tous les démocrates
et patriotes.
Et à la tâche, le peuple vaincra !
La Rédaction

 

Philippe NOUDJENOUME
Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin
Président de la Convention Patriotique des Forces de
Gauche.
ADRESSE XXXIII
ADRESSE AU PEUPLE
A FAIRE ELIRE LA CONFEDERATION SYNDICALE DES
TRAVAILLEURS DU BENIN (CSTB) COMME PREMIERE
PORTE- PAROLE DES TRAVAILLEURS EN FAISANT ECHEC
AU PLAN DE TALON DE NOMMER LES REPRESENTANTS
SYNDICAUX
ravailleurs Salariés des villes et des campagnes !
Paysans, Artisans, Vendeurs, Vendeuses des marchés,
Rois, Reines, Dignitaires de ce pays,
Personnalités Religieuses de toutes catégories,
Béninoises et Béninois, Mes chers Compatriotes !
Les élections professionnelles des travailleurs salariés, la
troisième du genre sont prévues pour se tenir le 10 décembre
2020.
Les deux précédentes et premières élections professionnelles
des travailleurs organisées en 2001 et 2006 se sont soldées par
une victoire écrasante de la Confédération Syndicale des
Travailleurs du Bénin (CSTB) avec respectivement 39% en 2001
et 44,76% en 2006 sur Sept Confédérations syndicales
participant au suffrage. Et ceci malgré toutes les manœuvres de
fraude et de corruption en faveur des autres Confédérations
concurrentes telles la CSA, la CGTB etc. La CSA arrivant deuxième
et de très loin avec 18% et la CGTB avec 16% en 2006. Ce qui fait
de la CSTB, la première Centrale et la plus Représentative des
Travailleurs du Bénin. Les deux autres précitées venant après.
Ces résultats, expression de la confiance grandissante des
travailleurs dans cette Confédération, ont été obtenus grâce à la
fermeté de la CSTB dans la défense des intérêts des travailleurs
de toutes catégories contre les brimades, les diverses formes
d’exploitation et d‘injustice qu’ils subissent de la part des
pouvoirs successifs à l’encontre des travailleurs du Bénin.
Travailleurs salariés de toutes catégories, le Parti Communiste du
Bénin et la Convention Patriotique des Forces de Gauche se
réjouissent de cette confiance chaque fois renouvelée en la CSTB
et vous disent « Vous avez toujours fait un bon choix, le choix de
la défense de vos intérêts, le choix de la loyauté et de la probité
contre toute compromission »
Malgré cela et en dépit des textes formels (code de travail,
décrets divers) définissant les critères de représentativité dans
les diverses institutions, les divers Gouvernements ont tenté de
passer outre, comme en a été le cas du décret pirate du
Gouvernement en 2014, privant la CSTB de ses deux postes de
représentativité au sein du Conseil Economique et Social (CES).
Avec l’avènement du pouvoir dit de la Rupture du Président
Patrice Talon, les choses ont connu une grave tournure.
Dans un premier temps, il a, avec la Charte des Travailleurs, signé
comme un pacte avec les six autres Confédérations syndicales
que sont la CSA- BENIN, la CGTB, la COSI, l’UNSTB, CSUB, CSPIB
devenues en fait des Porte-voix du Gouvernement au lieu d’être
des Porte-voix des travailleurs. Si bien qu’aujourd’hui, le paysage
syndical au Bénin se compose en fait de deux grandes
Confédérations : la CSTB et les Autres. C’est à ce titre de «
partisans » que le pouvoir les invite à part et fait avec eux, des
plans divers contre les travailleurs. Les exemples abondent. C’est
aussi à ce titre que le gouvernement de la Rupture peut se
permettre, sous prétexte de démocratie au sein des 7 (sept)
Confédérations, de donner des postes de représentation à des
Confédérations de moins de 2% obtenus aux dernières élections
professionnelles et en exclure la CSTB qui représente 45% des
travailleurs de ce pays. De la sorte, la CSTB peut être exclue de la
Commission béninoise des Droits de l’Homme CBDH), organisme
L T
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d’Etat (où siège un Représentant des travailleurs) au profit d’un
Représentant de la CSUB qui a obtenu à peine 1% aux dernières
élections professionnelles. C’est de la sorte que la CSTB peut être
exclue de représentation au sein du Bureau du Comité Electoral
National pour les élections professionnelles.
Béninoises et Béninois de l’Intérieur comme de la Diaspora,
Mes chers Compatriotes !
C’est cette politique de voie de fait et de totale illégalité, faite
d’exclusion de Véritables Porte-Parole des Travailleurs (la CSTB)
que le pouvoir de la Rupture veut légaliser avec les prochaines
élections professionnelles.
Face à l’impopularité des Poulains syndicaux du pouvoir dit de la
Rupture dans le monde des travailleurs, le Gouvernement se
livre à des grandes manœuvres de fraudes : cacher longtemps
aux travailleurs les textes portant organisation des élections
professionnelles ; puis ensuite introduire en cours du processus,
la procédure de vote électronique sans que nulle part,
auparavant aucun texte n’en fasse mention. Enfin, c’est de faire
introduire en cours de processus, et ce, après installation du
Comité Electoral National (CEN), chargée des élections
professionnelles, une Structure politique d’organisations des
élections générales, comme la CENA dans un processus
d’élection professionnelle. Ce qui équivaut en fait à la
suppression de cette institution qu’est le CEN. Objectif : nommer
les Représentants des Travailleurs par vote truqué.
Car en fait, la chose dépasse l’entendement. Procéder par « vote
électronique » cela veut dire quoi ? Qu’il n’y a plus de bulletin de
vote ? Qu’il n’y a plus d’urne ? Comment voterait le petit
travailleur qui n’a pas un téléphone Android et pire, se trouve
dans une localité où n’existe pas de courant électrique ?
Comment peut-on connaître le nombre des votants réels et
procéder devant public au comptage (dépouillement) des voix
??!!. Enfin, comment peut-on régler le contentieux électoral né
après vote ? Pire, la structure chargée du vote électronique est
une Agence du gouvernement sous tutelle du Président de la
République !! L’on parle de l’expérience de l’élection consulaire
à la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB). Mais
là, ce sont en fait, des représentants de sociétés et donc de
personnes morales qui peuvent se le permettre et qui sont au
nombre d’à peine 900 dans tout le pays alors que dans le cas
d’espèce, il s’agit de milliers et de dizaines de milliers de
travailleurs !
Peuple béninois tant de l’Intérieur que de la Diaspora,
L’une des caractéristiques du pouvoir autocratique de Patrice
Talon, c’est de détruire, de délégitimer tous les Organes de
Représentativité du Peuple, de les détourner d’Organes de
Porte-Parole du Peuple et de ses divers secteurs et en faire des
composantes de l’Exécutif et en dernier ressort du Chef de l’Etat.
Au lieu d’être des représentants du Peuple, on en fait des Porteparole du Gouvernement. Détruire, ce n’est pas seulement
supprimer, c’est aussi vider le Contenu de la Chose tout en
conservant l’Enveloppe.
Ainsi, le pouvoir a commencé par détruire le plus grand Organe
constitutionnel de Représentativité du Peuple qu’est le
Parlement en nommant les Députés. Ensuite, il s’est attaqué aux
structures infra-étatiques de représentation telles que les maires
pour en faire des porte-parole du gouvernement au lieu d’être
les représentants des populations à la base. Il a détruit les
structures de représentativité de la communauté universitaire
en procédant à la nomination des Recteurs, Doyens, Directeurs
des Entités etc. Tout en procédant à l’élection des organisations
représentatives des étudiants où l’UNSEB est sortie première, il
a nié et continue de l’ignorer dans tout processus de négociation.
La dernière frontière qu’il veut franchir, c’est de légaliser la
destruction de la Représentativité des Travailleurs salariés en
procédant à la nomination des Dirigeants des Travailleurs par
suite d’une élection truquée.
Manifestement, Talon veut nommer ses Représentants
d’Organisations des Travailleurs. Il veut exclure par la fraude, la
CSTB, Organisation révolutionnaire de Représentation des
Travailleurs, des procédures de représentation et de
négociations.
Travailleurs Salariés des villes et des campagnes !
Paysans, Artisans, Vendeurs, Vendeuses des marchés,
Rois, Reines, Dignitaires de ce pays,
Personnalités Religieuses de toutes catégories,
Béninoises et Béninois de l’Intérieur comme de la Diaspora,
Mes chers Compatriotes !
Je m’adresse à vous en vos Dignité, Conditions sociales,
Convictions respectives ! Quelles que soient vos appartenances
politiques, syndicales, à prendre la mesure des choses.
Talon a déjà procédé à la nomination des Députés ! Talon a
procédé à la nomination des Maires, des Doyens et Directeurs
d’Entités universitaires, en a fait des Structures de son
Gouvernement et Propagandistes de son Programme d’Action
du Gouvernement ! Il veut maintenant nommer les
Représentants d’Organisations des Travailleurs.
C’est la dernière frontière à ne pas franchir. Il faut se lever pour
dire « Non à Talon », pour empêcher cette nouvelle forfaiture,
pour maintenir à son rang, l’Une des Rares Institutions de
Représentation populaire Crédible encore dans le pays, la CSTB.
Les travailleurs salariés doivent se lever ! Les autres couches du
peuple doivent se lever, aider les travailleurs salariés, travailler
auprès d’eux (proches parents, amis, co-régionnaires, coethniques) pour la victoire de la CSTB.
Cotonou, le 17 Novembre 2020
Philippe NOUDJENOUME
Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin
Président de la Convention Patriotique des Forces de Gauche.
Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie au Bénin
(CSDB)
Coordination générale de la Résistance béninoise dans la
Diaspora

Communiqué de presse

CONTRE LA RUSE ET LA RAGE POUR LA NOMINATION DES
REPRÉSENTANTS DES TRAVAILLEURS AU BÉNIN
e CSDB dénonce énergiquement et vigoureusement les
manœuvres en cours du gouvernement de la Rupture pour
nommer les représentants des travailleurs et appelle le
peuple à dire NON !
L
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Le CSDB, le Collectif pour la Sauvegarde de la Démocratie
au Bénin et sa Coordination Générale de la Résistance béninoise
dans la diaspora ont entendu l’alerte et l’appel lancés par
la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) et
son Secrétaire Général, Nagnini KASSA MAMPO à dénoncer et
à s’opposer aux manœuvres de ruse et de rage du pouvoir de la
Rupture pour nommer ses représentants au sein des travailleurs
aux fins de les museler et les priver de leurs vrais représentants
et dignes porte-paroles pour la défense de leurs conditions de
vie et de travail.
Notre mémoire est vive et se souvient toujours de :
- la nomination des autorités rectorales et doyens des facultés
universitaires en violations répétées et flagrantes des franchises
universitaires;
- la nomination, dans le sang, de 83 individus comme députés,
tous issus d’un parti politique bicéphale initié par le chef de
l’État et installés comme parlement à l’Assemblée Nationale;
- la nomination de la quasi-totalité des conseillers et des
maires dans le pays.
Ces nominations à l’Assemblée Nationale et au niveau des
communes et des mairies avaient été réalisées et réussies par
l’exclusion systématique du jeu démocratique, par le pouvoir, de
tous les partis politiques qui n’ont pas prêté allégeance au chef
de l’État.
Le pouvoir de la Rupture veut appliquer ce modus operandi au
monde syndical où auront lieu, le 10 décembre prochain, les
élections des représentants des travailleurs par l’introduction
frauduleuse de nouvelles dispositions non prévues dans le décret
gouvernemental qui régit ce processus. Il s’agit du vote
électronique et l’intervention de la CENA (bien connue pour les
fautes mineures) dans l’organisation desdites élections.
À dessein.
Il s’agit encore de la fraude électorale en téléchargement et la
négation des droits démocratiques aux travailleurs pour la
désignation libre de leurs propres représentants.
C’est pourquoi, le CSDB joint sa voix à celle des travailleurs pour
dire haut et fort :
- ÇA SUFFIT !!!
- NON À LA NOMINATION DES REPRÉSENTANTS DES
TRAVAILLEURS !
- NON AU VOTE ÉLECTRONIQUE ET À L’IMPLICATION DE
LA CENA NON PRÉVUS AU DÉCRET GOUVERNEMENTAL EN
VIGUEUR !
- LA FRAUDE NE PASSERA PLUS !
Il appelle en conséquence toutes les catégories
socioprofessionnelles du pays, tous les démocrates et
patriotes de l’intérieur et de la diaspora, tout le peuple béninois
à dire vigoureusement non et à s’opposer par tous les moyens à
cette nouvelle nomination d’élus des travailleurs par le pouvoir.
Seule la lutte paie.
Pour un Bénin démocratique !
Le coordonnateur Général
Justin AZANKPO
Paris le 15 novembre 2020
COMMUNIQUE DE PRESSE
ELECTIONS PROFESSIONNELLES NATIONALES, 3eme

EDITION AU BENIN: MOBILISONS-NOUS POUR UNE
ELECTION TRANSPARENTE, NON FRAUDULEUSE
ans le cadre de l'organisation des élections
professionnelles nationales ,3eme édition, le Ministre du
Travail et de la Fonction Publique a installé, le 20 février
2020, une Commission tripartite (Gouvernement /Patronat
/Centrales et Confédérations Syndicales) chargée de la relecture
des décrets, arrêtés et d’autres textes y afférents.
Cette Commission tripartite a travaillé jusqu’au 17 juillet 2020,
date à laquelle les représentants des Centrales et Confédérations
Syndicales ont exprimé leur souhait d’entrer en possession des
textes adoptés et signés le plus tôt possible avant le démarrage
du processus électoral.
Mais contre toute attente, sans avoir reçu aucun acte sur ces
élections professionnelles, la CSTB a reçu à son secrétariat le 14
septembre 2020, une lettre datée du 11 septembre 2020 signée
du ministre en charge du travail, lui
Demandant d’envoyer les noms et prénoms de son représentant
devant siéger à la Commission Electorale Nationale (CEN) des
élections professionnels nationales, 3ème édition.
Le mardi 22 septembre 2020, le Secrétaire Général de la CSTB, le
camarade Nagnini KASSA MAMPO a, au cours de
La session de la Commission Nationale de Négociations
Gouvernement/Centrales et Confédérations Syndicales, soulevé
en divers deux problèmes :
1- Il a dénoncé le fait que sans mettre les textes à la disposition
des Centrales et Confédérations Syndicales, le gouvernement
veut démarrer le processus électoral des élections
professionnelles nationales. Il a ajouté, a cet effet, que la CSTB
pense qu’une telle manière de procéder ne garantit pas la
sincérité et la transparence des élections puisque ce sont les
textes qui codifient le processus électoral. Qu'il fallait que les
textes soient disponibles pour tous les acteurs notamment les
responsables syndicaux surtout la CSTB (on ne sait pas si les
autres centrales sont déjà en possessions des textes) pour qu'ils
s'assurent que leurs différentes préoccupations formulées
pendant la relecture des textes ont été prises en compte dans la
mouture finale.
2- Le deuxième point souligné par le SG/ CSTB, toujours dans le
souci de garantir la transparence des élections, était le suivant:
la CSTB souhaite vivement que chaque Centrale et
Confédération Syndicale soit représentée par au moins deux
personnes au sein de la Commission Electorale Nationale et au
sein des commissions électorales départementales.
A ces deux préoccupations le Ministre d’Etat, Abdoulaye BIOTCHANE répond qu’à la sortie des textes nous allions en discuter.
Le Ministre du travail et de la Fonction Publique complète la
réponse du ministre d'Etat en disant qu’elle ne trouvait aucun
inconvénient à ce que chaque Centrale ou Confédération
Syndicale soit représentée par deux personnes au sein des
différentes commissions électorales. Elle ajoutera que toutes les
autres centrales et confédérations ont déjà désigné leurs
représentants sauf la CSTB qui risque de ne pas être membre de
la CEN.
Le Secrétaire Général de la CSTB a pris acte de l’accord fait par le
Ministre sur les deux (02) membres à envoyer à la commission
électorale nationale tout en insistant sur la nécessité de mettre
les actes à la disposition de la CSTB pour souci de transparence.
Vu les menaces du Ministre en charge du travail d'exclure la
CSTB de la CEN si elle ne se dépêchait pas ,elle a été obligée de
transmettre, malgré elle, les noms et prénoms de ses D représentants au Cabinet du MTFP, le 02 octobre 2020 sans avoir
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reçu aucun acte qui précise la composition de la CEN et le
déroulement du processus électoral .
Au Conseil des Ministres du Mercredi 23 septembre 2020, il a
été annoncé que les textes portant sur l'organisation des
élections professionnelles nationales relus par la commission
tripartite ont été adoptés, pourtant près de trois semaines après,
ils ne sont toujours pas disponibles.
La CSTB a reçu le vendredi 09 octobre 2020 une lettre qui
l'invite à l’installation de la commission électorale nationale pour
le mercredi 14 octobre 2020.
Avec tout ce qui précède, on peut déduire aisément que le
gouvernement a décidé de cacher les textes régissant
l’organisation des élections professionnelles nationales aux
organisations syndicales notamment à la CSTB pour mettre les
travailleurs devant le fait accompli à la dernière minute avec des
textes, peut-être , tripatouillés , car il est impossible et
inconcevable que le Ministre en charge du travail programme
l'installation de la Commission Électorale Nationale sans avoir à
sa disposition les différents textes y afférents .
Que contiennent ces textes pour qu'on veuille les cacher aux
travailleurs notamment à la CSTB qui a le devoir d'en informer
les travailleurs ? Veut-on encore nommer des centrales et
confédérations syndicales représentatives comme ce fut le cas
avec les élections politiques? La CSTB dit non ! La fraude
électorale ne passera pas! La CSTB compte sur les travailleurs
qui, en 2001 et en 2006, ce sont mobilisés sur toute l'étendue du
territoire pour contrer la fraude. C'est ce qui lui a permis de sortir
victorieuse à l'issue des deux premières élections
professionnelles nationales. Cette victoire sera encore plus
grandiose cette année avec la détermination des travailleurs.
La CSTB invite les travailleurs à s'organiser à tous les niveaux
pour contrer toute tentative de fraude d'où qu'elle vienne depuis
la base jusqu'au sommet.
Pour une élection transparente la CSTB
Exige :
1-la publication sans délais de tous les textes relatifs à
l'organisation des élections professionnelles nationales avant
l'installation de la commission électorale nationale,
2- La représentation de deux personnes par confédérations dans
la commission électorale nationale et dans les commissions
électorales départementales,
3- La confection transparente d’une liste électorale en associant
toutes les confédérations et centrales syndicales candidates.
Non au tripatouillage!
La fraude ne passera pas!
Fait à Cotonou le 10 octobre 2020
Le Secrétaire Général Confédéral
Nagnini KASSA MAMPO
ALERTE AUX TRAVAILLEURS N°3

ELECTIONS PROFESSIONNELLES NATIONALES : A QUI
PROFITE LE VOTE ÉLECTRONIQUE QUE VEUT
PARACHUTER LE GOUVERNEMENT ?

e vendredi 23 octobre s’est tenue une rencontre entre les
membres du Comité Electoral National des Elections
Professionnelles Nationales et une équipe
gouvernementale conduite par le Ministre en charge du travail
madame Mathys ADIDJATOU en présence du Ministre de
l’Economie Numérique Madame Aurélie Adam Soulé Zoumarou
et des membres d’un cabinet privé d’informatique.
Le représentant de la CSTB au Comité Electoral National (CEN)
nous en a fait un compte rendu d'où se dégagent les éléments
essentiels suivants:
L’objet de la séance a été de présenter aux membres du Comité
Electoral National un projet de dématérialisation du processus
électoral qui aurait été expérimentée à l'élection des membres
de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB).
Selon madame le Ministre du Travail et de la Fonction Publique,
ce projet permettra d’organiser un vote électronique par
Smartphone ou autre moyen d’Internet. Les techniciens du
cabinet estiment que le vote électronique serait plus rapide,
moins coûteux et plus fiable. Le ministre du Travail et de la
Fonction Publique ajoutera que ce projet tient à cœur le Chef de
l’Etat qui souhaite vivement sa mise en œuvre avec l’implication
de la CENA d’Emmanuel TIANDO qui se chargera de la confection
de la liste électorale.
Après l’exposé du projet, les membres du CEN ont, pour la
plupart posé des questions de compréhension sur les aspects
techniques de la mise en œuvre de ce nouveau mécanisme de
vote.
Le représentant de la CSTB quant à lui, a après avoir fait observer
qu’on ne peut tourner dos aux progrès techniques, a tout de
même manifesté sa surprise sur le caractère précipité de
l’introduction d’un nouveau mécanisme de vote en plein
processus électoral. Il a estimé que vu le niveau actuel de la
technique en la matière dans notre pays, ce procédé de vote ne
rassure guère la CSTB qui voit par là un moyen de fraude
massive. Il a proposé de reporter ce projet à d’autres éditions
ultérieures en attendant que les conditions techniques de sa
mise en œuvre ne soient remplies.
Camarades travailleurs, vous voyez vous-même ce qui se profile
à l’horizon et qui vient confirmer les différentes déclarations que
nous avons faites dans des déclarations antérieures sur les
signes précurseurs d'une fraude en perspective ?
Comment peut-on subitement introduire un vote électronique
avec un cabinet privé recruté et payé par l’Etat ? Ce vote,
naturellement ne peut donner que les résultats programmés par
les commanditaires de l'opération.
Ne pas confier la confection de la liste électorale des élections
professionnelles nationales à la CENA nous conduira-t-il pas tout
droit à des fautes mineures?
Avec l’affichage des listes électorales, l’ouverture des bureaux
de vote en présence des représentants des candidats, on peut
faire le point des résultats obtenus sur le plan national. Mais avec
un vote électronique dans notre pays où des gens peuvent voter
depuis leur maison, c’est une fraude programmée que la CSTB ne
peut accepter. C’est pourquoi, la CSTB, soucieuse de la
transparence du processus électoral dit non aux élections
électroniques et invite les travailleurs à se mobiliser partout dans
le pays pour rejeter cette grotesque mascarade électorale qui
vise à nommer des Centrales et Confédérations Syndicales après
avoir nommé les députés et les maires.
- Non au vote électronique !
- Non à la mascarade électorale !
L
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- La fraude ne passera pas !
Cotonou, le 27 octobre 2020
Le Secrétaire Général Confédéral
Nagnini KASSA MAMPO.-
Ampliations:
- ACTRAV BIT ABIDJAN;
- BIT GENEVE.
ALERTE AUX TRAVAILLEURS N°4 !
ON NE PEUT PAS MODIFIER LES REGLES DU JEU AU
COURS DU JEU.
- Le processus en cours des élections professionnelles
nationales est déjà engagé : des textes régissant ce
processus sont pris et adoptés.
2- C’est en cours de ce processus et en dehors des textes que
l’on veut introduire des modifications à caractère d’importance:
a) Le vote électronique non prévu par les textes contraires au
décret n°2019-412 du 25 septembre 2019 portant régime
électoral à la chambre du commerce et d’industrie du Bénin ;
b) L’intrusion de la CENA dans une élection qui concerne les
travailleurs ;
c) Ce qui veut dire, la suppression dans les faits du Comité
Electoral National (CEN) dont le rôle est d’organiser les élections
professionnelles, auquel on substitue un organisme politique (LA
CENA) aux ordres du pouvoir et chargé des élections générales
dans notre pays.
Cela est à l’encontre des textes en vigueur y compris les
différentes lois gérant les élections professionnelles : le code du
travail, le statut général de la fonction publique et les autres
textes ultérieurs.
La CSTB estime que cette pratique est anti-démocratique, illégale
et constitue une manœuvre frauduleuse dont le but est
d’organiser une mascarade électorale pour nommer des
organisations de travailleurs acquises au pouvoir. C’est pourquoi
elle rejette cette procédure d’intrusion de la CENA dans les
élections professionnelles et le vote dit électronique.
Travailleurs, mobilisez-vous partout pour dire non à l’intrusion
de la CENA et du vote dit électronique !
Cotonou, le 03 Novembre 2020
Le Secrétaire Général Confédéral
Nagnini KASSA MAMPO.-
ALERTE AUX TRAVAILLEURS N° 5 !
LUCIEN GLELE LANGAFIN, 1er SGA/CGTB, FAIT
PRESIDENT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA CNSS
CONTRE LE CANDIDAT DES TRAVAILLEURS
a Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) est une
structure très convoitée par tous les gouvernements
successifs du Bénin parce qu'on y brasse des centaines de
milliards cotisés par les travailleurs salariés. Son Conseil
d'Administration est composé de 09 membres dont 03 du
patronat, 03 du
Gouvernement et 03 représentants des travailleurs désignés par
la CSA-Benin, la
CSTB et la CGTB. Signalons que le poste de la Présidence du
Conseil d'Administration dans le cas d'espèce de la CNSS, est
occupé par rotation entre les représentants des travailleurs et
ceux du patronat privé conformément à la loi.
De même, depuis l'organisation des élections professionnelles
nationales, lorsqu'il s'agit du tour des travailleurs, la présidence
est occupée alternativement par la
CSA-Bénin et la CSTB qui sont les deux confédérations
représentatives dans le secteur privé.
Le poste du Président du CA (PCA) du mandat qui vient de
s'écouler a été occupé par le patronat en la personne de
monsieur Eustache KOTIGAN dont le mandat devrait prendre fin
depuis décembre 2019 mais que le gouvernement a illégalement
prolongé de plus de 10 mois!
Venons-en à l'objet de l'alerte :
Après l'installation du Conseil d'Administration, le 23 Octobre
dernier, c'est le
vendredi 06 novembre 2020 qu’a eu lieu l'élection de son
président.
Vu ce que nous avons rappelé plus haut, la présidence revient
pour ce mandat-ci aux travailleurs et précisément au
représentant de la CSA-BENIN parce que l'avant dernier mandat
a été occupé par le représentant de la CSTB Laurent
METONGNON. Mais, contre toute attente, c'est le représentant
de la CGTB, monsieur Lucien GLELE LANGANFIN, 1er SGA/CGTB
qui a été fait Président du CA, en violation des articles 7 et 8 du
Décret n°2020-458 du 23 septembre 2020 portant différentes
formes d’organisations syndicales de travailleurs et critères de
leur représentativité en République du Bénin. L’article 7 du
décret précise « La représentativité des Centrales et
Confédérations Syndicales s’établit essentiellement et de
manière séparée, par secteur d’activités public ou privé. Le
secteur parapublic ou mixte est assimilé au secteur privé. »
Or, l'article 1er de l'arrêté N°573 du 23 novembre 2006 portant
classement des organisations syndicales issu des élections
professionnelles nationales, précise que dans le secteur privé, la
CSA-Bénin et la CSTB sont les deux (02) Confédérations
représentatives ayant obtenu respectivement 41% et 36% de
suffrages exprimés. Quant à la CGTB, elle arrive 3ème avec
13,79%. Mais, elle n'est pas représentative dans le secteur privé
parce que n’ayant pas atteint les 15% exigés par le décret.
Nous portons à l’attention des travailleurs que les trois (03)
représentants des travailleurs s’étaient déjà retrouvés avant la
date de l’élection pour une concertation qui a abouti à la
désignation de leur candidat qui n’était rien d’autre que le
représentant de la CSA-Bénin. A cette occasion le représentant
de la CGTB a remis une procuration à l’un des travailleurs parce
1
L
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qu’il devrait être absent le jour de l’élection du bureau du C.A.
Mais à la surprise de tous, Monsieur Lucien GLELE
LANGANFIN a précipitamment suspendu son stage de formation
professionnelle en Europe pour revenir participer à l’élection des
membres du bureau du C.A. Et curieusement, c’est lui qui a été
choisi comme PCA en lieu et place du représentant de la CSA
BENIN Richard D’AMEILDA prédestiné à ce poste. Que s’est-il
alors passé pour que Lucien GLELE LANGANFIN soit désigné PCA
contre
le premier Secrétaire Général Adjoint de la CSA-Bénin, Richard
D’ALMEIDA ?Il y a lieu que les travailleurs s’inquiètent quant à
l’avenir réservé à la gestion de la CNSS. Qu'adviendra-t-il de la
gestion des centaines de milliards de francs des travailleurs à la
CNSS? Nous constatons clairement que le gouvernement de la
rupture vient une fois encore de nommer le représentant des
travailleurs qu'il a choisi à la tête du Conseil d'Administration de
la CNSS. Les travailleurs et le peuple béninois doivent se lever, se
mobiliser pour contrer tout de suite ce nouveau complot
dangereux pour protéger les centaines de milliards des
travailleurs salariés de la CNSS pour la garantie de leur retraite et
l’amélioration de leurs conditions de vie.
Cotonou, le 13 novembre 2020
Le Secrétaire Général Confédéral
Nagnini KASSA MAMPO
Éliminatoires CAN 2021 : Bénin Vs Nigéria, l’espoir de la
dernière journée pour les Écureuils
e mardi 17 Novembre 2020, les Ecureuils du Bénin se
déplaçaient à Maseru au Lesotho pour le compte de la
4ème journée des éliminatoires CAN Cameroun 2021.
Les deux équipes n'ont pas réussi à se départager car elles se sont
quitté dos à dos sur un score nul et vierge de 0 partout. Le Bénin
totalise désormais sur son parcours dans le groupe 7 points et
occupe donc la 2eme place du groupe L derrière les Super Eagles
du Nigeria bien positionnés en tête du groupe avec 8 points. Et
pour être plus complet dans le classement de la poule, la Sierra
Leone occupe la 3eme place avec 3 points et l'adversaire du jour,
le Lesotho, occupe la lanterne rouge avec 2 points.
Le Bénin pourrait donc assurer sa qualification dès la prochaine
journée s'il remporte son prochain match et si la Sierra Leone
perd ou décroche même le nul.
Médard S.
Manque d’équipements dans les hôpitaux : Encore une
perte inutile de vie humaine à l’hôpital de zone de
KLOUEKANME
r SOSSOU Gaston originaire de l’arrondissement
d’ADJAHONME, a eu un malaise le dimanche 08
novembre et s’est rendu au centre de santé de
l’arrondissement. Malheureusement, son état de santé s’est
rapidement dégradé dans la nuit du dimanche au lundi 09
novembre 2020. C’est comme ça qu’il a été référé sur l’hôpital
de zone de Klouekanme pour des soins de qualités. Admis aux
services des urgences, le médecin de garde a demandé des
examens médicaux évalués à 18.000f. Ce que les parents ont vite
payé mais pour manque de courant électrique, le laboratoire n’a
pas pu faire les analyses demandées par le médecin. Impossible
de mettre en marche le groupe électrogène de l’hôpital car
l’administration de l’hôpital estime que le groupe électrogène
consomme trop de carburant ; pour cela elle avait fait arracher
le démarreur automatique depuis longtemps. Rappelons que le
lundi 09 septembre 2020, la commune de Klouekanme a connu
une coupure de courant électrique de 6 heures du matin jusqu’à
15 heures.
Ne pouvant plus avoir les résultats des examens médicaux, le
médecin a proposé que la famille aille retirer les frais d’analyse
pour aller payer les frais d’évacuation s’élevant à 15 000F sur le
Centre Hospitalier Départemental du ZOU à Abomey. C’est au
cours de ces formalités que notre entrepreneur, Monsieur
Gaston SOSSOU a rendu l’âme. Ces cas de décès sont fréquents
à l’hôpital de zone de Klouékanme dans l’indifférence totale des
autorités administratives locales et de l’hôpital.
MEGAN

PCB ORGANISATION DE BASE DE PARAKOU PCB
ADRESSE AUX ZÉMIDJANS DE PARAKOU
Oui, vos responsables fédéraux ont trahi votre cause et vous les
avez vomis.
Alors, poursuivez avec plus d’audace votre combat pour leur
neutralisation totale en mettant en place votre propre
organisation dirigée par des hommes intègres et attachés à vos
intérêts !
n guise de rappel, déjà le 16 février 2018 dans la salle des
fêtes de la mairie, vous aviez craché au visage du maire
d’alors Charles TOKO « nous n’en voulons pas » et tout
d’un coup tous ensemble vous aviez vidé la salle, abandonnant
le maire et vos responsables corrompus qu’il s’est achetés à coup
de millions. Vous vous êtes doté d’un comité de lutte ; et lesdits
responsables ne représentaient plus que leur propre ombre
auprès de leur ami Charles TOKO qui a dû mobiliser une grande
horde de policiers pour démarrer la mise en œuvre de sa
réforme. Mais vous avez méprisé, bravé toutes ces tracasseries
et intimidations et poursuivi votre combat. Le Comité
d’Organisation de Base du PCB de Parakou vous avait félicité et
réaffirmé son engagement de se battre à vos côtés jusqu’à la
victoire qui est certaine.
Donc dès le départ, c’est vous les zém qui aviez jeté la réforme
dans la poubelle parce qu’elle est liberticide, antisociale et
antiéconomique. Mais entre-temps, vous aviez pensé avoir réglé
tous les comptes avec vos bourreaux et aviez baissé la garde. Vos
responsables syndicaux vomis ont repris service avec une
complicité déshonorante de la mairie pour remettre en scelle à
nouveau la fameuse réforme dans une gymnastique qui dénote
du caractère d’association de malfaiteurs des acteurs. Blessé
dans votre amour propre, vous avez renoué avec la lutte pour
défendre votre intérêt. Cette fois, vous vous êtes nettement
désolidarisés de vos organisations syndicales que vous avez
toutes récusées pour mettre en place le collectif des zém de
L
M
E
LA FLAMME N°376 20 novembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
toute la ville de Parakou avec à sa tête des porte-paroles qui vous
représentent dignement auprès des autorités administratives de
tous ordres de Parakou.
Aujourd’hui, il est incontestable que vous avez triomphé dans
votre combat contre la réforme. Votre clairvoyance a permis de
cibler puis de frapper la complicité mairie – responsables
syndicaux corrompus puis de contraindre la mairie à se
désolidariser de ces derniers. Le résultat est là, clair et net : Tout
conducteur de taxi-moto zémidjan, exerçant son activité sur le
territoire de la ville de Parakou, doit s’acquitter de son droittaxi qui est de 6 000 F l’an. Il doit le verser à la mairie sans
passer par les bureaux des syndicats véreux.
Comme vous le voyez, vos forces sont immenses mais une
grande partie est encore engourdie et c’est à vous de la réveiller.
Même si la réforme de Charles TOKO dans votre secteur portait
en elle-même les germes d’échec, c’est votre détermination qui
a mis en évidence sa laideur et sa puanteur malgré l’attention
pour soigner l’image de cette opération. Donc, poursuivez avec
plus d’audace votre combat en mettant en place votre propre
organisation dirigée par des hommes intègres et attachés à vos
intérêts pour la neutralisation totale de vos
bourreaux. Mobilisez-vous pour ça et travaillez inlassablement
pour ça.
Parakou, le 19 novembre 2020.
Le CO/ODB/PCB de PARAKOU
Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (UNSEB)
Section Universitaire d’Abomey-Calavi
01BP1012Cotonou, Tél: 90259108-95662209-61709741 Email:Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.; Enregistré au MISAT
sous le N°94/168/MISAT/DAI/ASSOC du 05/10/94
BILAN DE LA GREVE DE 48 HEURE S DES 17 ET 18
NOVEMBRE 2020.
u soir de cette deuxième et dernière journée de notre
grève d’avertissement de 48 heures des 17 et 18
novembre 2020, nous avons réalisé un bilan très
satisfaisant.
En effet, les Facultés et Ecoles où se déroulent actuellement les
cours en présentiel, le mouvement a été bien suivi (confère le
communiqué N°1 du BEU/UNSEB-UAC sur la grève). De même
pour le compte de la deuxième journée, des équipes
d’encadrement de la grève ont pris par les amphis et salles de
cours pour mettre aux pas certains briseurs de grève.
Somme toute, notre grève est couronnée de succès. Par
conséquent, la direction du BEU/UNSEB-UAC adresse ses vives
félicitations à la communauté estudiantine de l’UAC. Car c’est
grâce à son engagement et sa détermination que cette grève
d’avertissement de 48 heures a connu son succès. Elle a brisé
toutes les manœuvres d’intimidation et de terreur pour faire
échec aux briseurs de grève et aux traitres du mouvement
étudiants. Bravo camarades !
Du côté des autorités universitaires destinataires de notre
motion de grève, il n’y a eu encore aucune réaction. Voilà
pourquoi, nous invitions la communauté estudiantine à
maintenir la mobilisation pour la suite de la grève dès la semaine
prochaine. Nous devons poursuive la lutte jusqu’à la satisfaction
de nos revendications que sont :
1- L’abrogation pure et simple de la mesure dite des 08
semestres (mesure qui érige une barrière de 08 semestres
au-delà de laquelle l’obtention du diplôme de la Licence
n’est plus possible);
2- L’abrogation de la mesure dite d’étude de dossier comme
condition d’accès à l’université après l’obtention du
diplôme de Baccalauréat;
3- L’abrogation du Décret impopulaire du 10 mars 2017 qui
prive les enfants des parents pauvres des bourses et
secours universitaires;
4- Le paiement sans delais des arriérés de bourses et secours
universitaires, sans oublier les frais de mémoire;
5- L’identification et le jugement des auteurs et
commanditaires de l’assassinat de notre camarade
Théophile DJAHO abattu froidement par les éléments de
la Police Républicaine;
6- Le respect des franchises universitaires et la sanction des
auteurs des requisitions des forces armées auteurs des
répressions sanglantes de la couche estudiantine;
7- Le respect des libertés associatives et démocratiques en
milieu universitaire et surtout le retour au processus
d’élection des Recteurs et Chefs d’entités de nos campus
et universités; etc.
Seule la lutte paie !
En avant pour la victoire !
Abomey-Calavi, le 18 novembre 2020.
Pour le BEU/UNSEB-UAC,
Le Président
Samuel KLOTOE.

INSECURITE A ABOMEY-CALAVI : dangers et approches
de solution.
insécurité règne en maitre dans la commune d’AbomeyCalavi. La plainte des habitants et l’évolution du nombre
de criminels et de délinquants dans la commune,
témoignent de l’insécurité grandissante dans cette commune.
Certes, c’est des vols qui ont peu d’échos mais dont l’ampleur
finit par inquiéter plus d’un. Rentrer à une heure induite dans
cette commune, c’est prendre des risques de se faire arracher sa
moto et ses objets de valeurs ou de se faire tuer, dans le pire des
cas. A l’approche des fêtes de fin d’année, la recrudescence du
grand banditisme est notoire. Les statistiques enregistrées au
cours des années précédentes à ce sujet sont suffisamment
éloquentes. Le 11 octobre 2019, un résident de Golo-Djigbé, a
été violenté avant de voir sa moto emporter. Il s’est retrouvé
avec un bras amputé et des blessures à plusieurs endroits. Le
même jour une commerçante a été violée et toute sa recette
journalière emportée à Kpossouhoué. Le 18 octobre 2019, un
étudiant a été grièvement blessé et son ordinateur emporté à
Agonmè aux environs de 22 heures. Le 11 novembre 2020, Julien
A. un zémidjan-man, originaire d’Azovè a été mortellement
blessé à Womey et sa moto emportée. A tout ça, s’ajoutent les
cas de cambriolages des maisons et des boutiques. Face à cet
état de chose, les populations ne savent plus à quel saint se
vouer. Il convient donc de remédier à ce phénomène à travers
des mesures adéquates. Pour ce faire, l’Etat doit revoir sa
politique de sécurité en reconnaissant les groupes d’autodéfense (les chasseurs, les Donkpè, etc.) Aussi, faut-il renforcer
et élargir la politique publique dans les villages et quartiers de
villes.
A
L’
LA FLAMME N°376 20 novembre 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
Bolou Junior.
ELECTION PRESIDENTIELLE AMERICAINE :
POUR COMPRENDRE LA SITUATION EN ETHIOPIE
epuis quelques jours, une guerre s’est déclarée entre le
gouvernement central éthiopien et le gouvernement de
la province du Tigré.
Malgré les appels au cessez-le-feu de la part de l’Union Africaine
et de beaucoup d’autres organismes, la guerre se poursuit,
provoquant l’exode de populations entières dans les pays
limitrophes.
Comment comprendre que trente ans après s’être libéré d’une
dictature sanglante après une longue guerre civile, la guerre
éclate à nouveau dans ce grand pays d’Afrique et surtout entre
des dirigeants qui, il y a quelques temps encore, géraient
ensemble le pouvoir ?
L’Ethiopie est l’un des plus grands pays d’Afrique, avec 1.104.000
km2 et une population de 95.000.000 d’habitants. C’est l’un des
pays d’Afrique qui n’a jamais connu la colonisation et qui était un
empire dirigé par l’empereur Haïlé Sélassié, le fameux Négus qui
s’est fait connaitre pendant la deuxième guerre mondiale, lors de
l’occupation du pays par les fascistes italiens. Avec lui, le système
politique en vigueur était un système féodal, centralisé et
archaïque alors que le pays est multinational avec plus de 80
ethnies. Ajoutée à cela, une aristocratie moyenâgeuse et
corrompue ; ce système avait fait son temps et devait être
remplacé.
En 1974, dans l’ambiance générale internationale qui était au
progressisme et à la révolution, un groupe de militaires renverse
le pouvoir impérial et instaure un pouvoir qui se proclame
révolutionnaire. Ce groupe militaire, ayant à sa tête le colonel
Mengistu Haïlé Mariam, instaure une dictature féroce et
implacable sur le pays avec de nombreux morts, de prisonniers
et beaucoup d’exilés. Naturellement, cette répression a entrainé
le soulèvement de beaucoup de mouvements dans plusieurs
endroits du pays contre le pouvoir dictatorial, sans compter que
déjà sous le pouvoir impérial, la région de l’Erythrée
arbitrairement annexée à l’Ethiopie après la deuxième guerre
mondiale, était en lutte pour son indépendance.
De tous ces mouvements contre le pouvoir militaire, le plus
organisé militairement et celui qui va réussir à fédérer tous les
autres, c’est le FPLT, Front Populaire pour la Libération du Tigré
dirigé par Meles ZENAOUI. C’est ce qui va se passer avec la
création du Front Populaire pour la Libération de l’Ethiopie avec
Meles Zenaoui comme responsable quelques mois avant la chute
du pouvoir de Mengistu.
Au moment du renversement du pouvoir militaire de Mengistu
en 1991, le FPLE, Front Populaire pour la Libération de l’Ethiopie
qui était le creuset qui rassemblait tous les mouvements
régionaux et qui a accédé au pouvoir avec au centre le groupe
dirigeant du Tigré, n’était pas une organisation centralisée et
forte. Le groupe dirigeant du Tigré s’était imposé parce qu’il avait
la force militaire la mieux organisée. C’est ainsi que Meles
Zenaoui, le responsable du FLPT, devenu entre-temps le
responsable du FPLE, a conduit la transition et a dirigé l’Ethiopie
jusqu’à sa mort en 2010.
Naturellement, après sa mort, les autres fractions du pouvoir
réclamaient que le pouvoir passe à un ressortissant d’une autre
région ; ce qui a été fait
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