ADRESSE N°XXXIII

ADRESSE AU PEUPLE
A FAIRE ELIRE LA CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN (CSTB)
COMME PREMIERE PORTE- PAROLE DES TRAVAILLEURS EN FAISANT ECHEC AU PLAN
DE TALON DE NOMMER LES REPRESENTANTS SYNDICAUX


Travailleurs Salariés des villes et des campagnes !
Paysans, Artisans, Vendeurs, Vendeuses des marchés,
Rois, Reines, Dignitaires de ce pays,
Personnalités Religieuses de toutes catégories,
Béninoises et Béninois, Mes chers Compatriotes !


Les élections professionnelles des travailleurs salariés, la troisième du genre sont prévues pour se tenir le 10
décembre 2020.
Les deux précédentes et premières élections professionnelles des travailleurs organisées en 2001 et 2006 se
sont soldées par une victoire écrasante de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) avec
respectivement 39% en 2001 et 44,76% en 2006 sur Sept Confédérations syndicales participant au suffrage.
Et ceci malgré toutes les manœuvres de fraude et de corruption en faveur des autres Confédérations
concurrentes telles la CSA, la CGTB etc. La CSA arrivant deuxième et de très loin avec 18% et la CGTB
avec 16% en 2006. Ce qui fait de la CSTB, la première Centrale et la plus Représentative des Travailleurs du
Bénin. Les deux autres précitées venant après.
Ces résultats, expression de la confiance grandissante des travailleurs dans cette Confédération, ont été
obtenus grâce à la fermeté de la CSTB dans la défense des intérêts des travailleurs de toutes catégories contre
les brimades, les diverses formes d’exploitation et d‘injustice qu’ils subissent de la part des pouvoirs
successifs à l’encontre des travailleurs du Bénin.
Travailleurs salariés de toutes catégories, le Parti Communiste du Bénin et la Convention Patriotique des
Forces de Gauche se réjouissent de cette confiance chaque fois renouvelée en la CSTB et vous disent « Vous
avez toujours fait un bon choix, le choix de la défense de vos intérêts, le choix de la loyauté et de la probité
contre toute compromission »

Malgré cela et en dépit des textes formels (code de travail, décrets divers) définissant les critères de
représentativité dans les diverses institutions, les divers Gouvernements ont tenté de passer outre, comme en a
été le cas du décret pirate du Gouvernement en 2014, privant la CSTB de ses deux postes de représentativité
au sein du Conseil Economique et Social (CES).
Avec l’avènement du pouvoir dit de la Rupture du Président Patrice Talon, les choses ont connu une grave
tournure.
Dans un premier temps, il a, avec la Charte des Travailleurs, signé comme un pacte avec les six autres
Confédérations syndicales que sont la CSA- BENIN, la CGTB, la COSI, l’UNSTB, CSUB, CSPIB devenues
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en fait des Porte-voix du Gouvernement au lieu d’être des Porte-voix des travailleurs. Si bien qu’aujourd’hui,
le paysage syndical au Bénin se compose en fait de deux grandes Confédérations : la CSTB et les Autres.
C’est à ce titre de « partisans » que le pouvoir les invite à part et fait avec eux, des plans divers contre les
travailleurs. Les exemples abondent. C’est aussi à ce titre que le gouvernement de la Rupture peut se
permettre, sous prétexte de démocratie au sein des 7 (sept) Confédérations, de donner des postes de
représentation à des Confédérations de moins de 2% obtenus aux dernières élections professionnelles et en
exclure la CSTB qui représente 45% des travailleurs de ce pays. De la sorte, la CSTB peut être exclue de la
Commission béninoise des Droits de l’Homme CBDH), organisme d’Etat (où siège un Représentant des
travailleurs) au profit d’un Représentant de la CSUB qui a obtenu à peine 1% aux dernières élections
professionnelles. C’est de la sorte que la CSTB peut être exclue de représentation au sein du Bureau du
Comité Electoral National pour les élections professionnelles.
Béninoises et Béninois de l’Intérieur comme de la Diaspora,
Mes chers Compatriotes !
C’est cette politique de voie de fait et de totale illégalité, faite d’exclusion de Véritables Porte-Parole des
Travailleurs (la CSTB) que le pouvoir de la Rupture veut légaliser avec les prochaines élections
professionnelles.
Face à l’impopularité des Poulains syndicaux du pouvoir dit de la Rupture dans le monde des travailleurs, le
Gouvernement se livre à des grandes manœuvres de fraudes : cacher longtemps aux travailleurs les textes
portant organisation des élections professionnelles ; puis ensuite introduire en cours du processus, la
procédure de vote électronique sans que nulle part, auparavant aucun texte n’en fasse mention. Enfin, c’est de
faire introduire en cours de processus, et ce, après installation du Comité Electoral National (CEN), chargée
des élections professionnelles, une Structure politique d’organisations des élections générales, comme la
CENA dans un processus d’élection professionnelle. Ce qui équivaut en fait à la suppression de cette
institution qu’est le CEN. Objectif : nommer les Représentants des Travailleurs par vote truqué.
Car en fait, la chose dépasse l’entendement. Procéder par « vote électronique » cela veut dire quoi ? Qu’il n’y
a plus de bulletin de vote ? Qu’il n’y a plus d’urne ? Comment voterait le petit travailleur qui n’a pas un
téléphone Android et pire, se trouve dans une localité où n’existe pas de courant électrique ? Comment peuton connaître le nombre des votants réels et procéder devant public au comptage (dépouillement) des voix ??!!.
Enfin, comment peut-on régler le contentieux électoral né après vote ? Pire, la structure chargée du vote
électronique est une Agence du gouvernement sous tutelle du Président de la République !! L’on parle de
l’expérience de l’élection consulaire à la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB). Mais là, ce
sont en fait, des représentants de sociétés et donc de personnes morales qui peuvent se le permettre et qui sont
au nombre d’à peine 900 dans tout le pays alors que dans le cas d’espèce, il s’agit de milliers et de dizaines de
milliers de travailleurs !
Peuple béninois tant de l’Intérieur que de la Diaspora,
L’une des caractéristiques du pouvoir autocratique de Patrice Talon, c’est de détruire, de délégitimer tous les
Organes de Représentativité du Peuple, de les détourner d’Organes de Porte-Parole du Peuple et de ses divers
secteurs et en faire des composantes de l’Exécutif et en dernier ressort du Chef de l’Etat. Au lieu d’être des
représentants du Peuple, on en fait des Porte-parole du Gouvernement. Détruire, ce n’est pas seulement
supprimer, c’est aussi vider le Contenu de la Chose tout en conservant l’Enveloppe.
Ainsi, le pouvoir a commencé par détruire le plus grand Organe constitutionnel de Représentativité du Peuple
qu’est le Parlement en nommant les Députés. Ensuite, il s’est attaqué aux structures infra-étatiques de
représentation telles que les maires pour en faire des porte-parole du gouvernement au lieu d’être les
représentants des populations à la base. Il a détruit les structures de représentativité de la communauté
universitaire en procédant à la nomination des Recteurs, Doyens, Directeurs des Entités etc. Tout en
procédant à l’élection des organisations représentatives des étudiants où l’UNSEB est sortie première, il a nié
et continue de l’ignorer dans tout processus de négociation.
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La dernière frontière qu’il veut franchir, c’est de légaliser la destruction de la Représentativité des
Travailleurs salariés en procédant à la nomination des Dirigeants des Travailleurs par suite d’une élection
truquée.
Manifestement, Talon veut nommer ses Représentants d’Organisations des Travailleurs. Il veut exclure par la
fraude, la CSTB, Organisation révolutionnaire de Représentation des Travailleurs, des procédures de
représentation et de négociations.
Travailleurs Salariés des villes et des campagnes !
Paysans, Artisans, Vendeurs, Vendeuses des marchés,
Rois, Reines, Dignitaires de ce pays,
Personnalités Religieuses de toutes catégories,
Béninoises et Béninois de l’Intérieur comme de la Diaspora,
Mes chers Compatriotes !
Je m’adresse à vous en vos Dignité, Conditions sociales, Convictions respectives ! Quelles que soient vos
appartenances politiques, syndicales, à prendre la mesure des choses.
Talon a déjà procédé à la nomination des Députés ! Talon a procédé à la nomination des Maires, des Doyens
et Directeurs d’Entités universitaires, en a fait des Structures de son Gouvernement et Propagandistes de son
Programme d’Action du Gouvernement ! Il veut maintenant nommer les Représentants d’Organisations des
Travailleurs.
C’est la dernière frontière à ne pas franchir. Il faut se lever pour dire « Non à Talon », pour empêcher cette
nouvelle forfaiture, pour maintenir à son rang, l’Une des Rares Institutions de Représentation populaire
Crédible encore dans le pays, la CSTB.
Les travailleurs salariés doivent se lever ! Les autres couches du peuple doivent se lever, aider les travailleurs
salariés, travailler auprès d’eux (proches parents, amis, co-régionnaires, co-ethniques) pour la victoire de la
CSTB.
Cotonou, le 17 Novembre 2020
Philippe NOUDJENOUME
Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin
Président de la Convention Patriotique des Forces de gauche.
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