Détenus et Exiles politiques
Comment comprendre la Lutte pour leur Libération



La question de la libération des détenus politiques et du retour des exilés fait l’objet depuis un certain temps d’une campagne. La voie proposée consiste à demander une amnistie pour les détenus condamnés et à une suspension des poursuites pour les exilés non jugés. Rien n’est dit en ce qui concerne les lois scélérates (Charte des Partis, loi sur le numérique, loi créant la CRIET, loi sur la grève, etc., ) qui criminalisent la jouissance légitime des droits fondamentaux des citoyens, des travailleurs et du peuple. Remarquons que Talon a fait adopter une loi d’amnistie en 2019 et il l’évoque dans une interview accordée à des journalistes français au lendemain de l’élection présidentielle pour parler des « récidives » et justifier sa « fermeté » dans les répressions massives et arbitraires. En gros le maintien des lois crisogènes a permis et permettra le remplissage des prisons et l’exil des citoyens.


Le Parti Communiste, depuis que cette question des détenus politiques et des exilés est revenue à l’ordre du jour par suite de la restauration d’une nouvelle dictature autocratique par Patrice Talon, le PCB disons-nous, a indiqué comment comprendre et mener cette lutte. Parmi les nombreuses références à ce sujet, nous pouvons citer un article publié par la Rédaction de son Organe politique « La Flamme » en date du 17 décembre 2021 intitulé « Condamnation de Joël Aïvo et de Réckiatou Madougou : Quelles voies pour la libération des détenus politiques ? » Il y est précisé :
« Tant que les lois scélérates et le système autocratique sont là, il y aura toujours des détenus politiques. Le PCB par ses positions montrées plus haut, reste conséquent et fidèle aux revendications pour la démocratie à savoir :


1°- la prise des mesures de libération immédiate de tous les prisonniers politiques …., le retour au pays de tous les exilés politiques; l’annulation des décisions de la CRIET ainsi que l’arrêt de toute procédure judiciaire en cours devant cette juridiction d’exception;


2°- l’abrogation des différentes lois crisogènes, base de toute la crispation politique actuelle;


3°- l’institution d’une Commission chargée de recenser toutes les victimes des différents graves événements ayant marqué cette période tant à Cotonou, Parakou, Tchaourou, Savè, qu’à Bantè, etc., les victimes dont beaucoup sont constitués de militaires et paramilitaires; l’indemnisation des victimes vivantes, l’indemnisation des ayant-droits de ceux décédés et la prise des enfants, épouses comme pupilles de la Nation;


4°- la réunion de tous les fils et filles de ce pays en États-Généraux du Peuple pour définir un nouveau vivre ensemble constitutionnel.
En résumé, pour le PCB, le combat pour la libération des détenus politiques doit s’inscrire dans le combat contre l’autocratie et aboutir à une amnistie générale et l’abrogation des lois crisogènes.
……
« Il demeure évident que seules les luttes populaires (dans ce sens) peuvent donner des résultats solides : la libération des détenus et le retour des exilés politiques dans la dignité de leurs convictions de combattants ; la fin des arrestations et procès arbitraires, l’amnistie générale. Et notre peuple qui s’éveille, avec l’expérience de tous les peuples du monde et la sienne propre contre l’autocratie de Kérékou-PRPB relèvera dignement ce défi. »


La Rédaction

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