Dissolution de la SOBEMAP
Talon poursuit sa politique antisociale et de livraison du pays à l’étranger


C’est avec un grand écœurement que j’ai appris la dissolution de la société béninoise des manutentions portuaires. Il s’agit d’une décision du conseil des ministres du mercredi 30 Novembre 2022. Le Président Talon et son clan réunis à leur séance hebdomadaire, ont prononcé la dissolution de la société publique de manutention portuaire au Bénin (SOBEMAP). Ceci en remplacement d’une prétendue nouvelle société d’économie mixte avec son capital porté par l’Etat et un partenaire stratégique de référence internationale.


Ainsi pour justifier cette option, le gouvernement par le biais de son porte-parole Léandre Wilfried HOUNGBEDJI, parle de l’actualité moderne du secteur portuaire, les infrastructures modernes à mettre en place, les financements massifs à engager pour être aux normes et soutenir la compétition avec les autres. Concernant les travailleurs, il estime que « les agents de la SOBEMAP qui seront intéressés par la nouvelle société, seront recrutés, ceux qui ne l’intéresseraient pas, il leur sera fait conforment à ce que le droit a prévu » a-t-il confié lors de sa séance d’échange avec les journalistes de presse en ligne (Triomphe Magazine).


Logiquement, ces explications ne sont que des arguments fallacieux qui ne peuvent convaincre évidement que ceux qui y croient. Il faut dire que le gouvernement de Patrice Talon par cette décision, vient de livrer sans doute au privé le seul principal organisme public en charge de la manutention au Bénin au nom de ses intérêts personnels, de sa politique anti sociale et de destruction du pays.


En effet du point de vue social, il est clair que Patrice Talon et son clan n’ont jamais pensé au bien-être du peuple, au contraire à chaque séance de leur conseil « clanique » dit conseil des ministres, les populations doivent s’attendre à des décisions qui aggravent leurs conditions d’existence. Dans ses explications, le gouvernement n’a pas parlé de recrutement ni de reconversion systématique de ses nombreux travailleurs qui vont se retrouver désormais à la maison. Leur sort est scellé et ils vont purement subir la situation que les agents de la société GSM d’Etat dissoute et remplacée par Celtis vivent.


La liste des chômeurs s’élargira davantage au rang des Béninois étouffés par les impôts et les taxes. Voilà la réalité du mandat hautement social.
L’autre aspect important de cette dissolution que l’on ne doit pas perdre vue est que, en plus de ce que le gouvernement de Talon déstabilise socialement notre pays, il le livre aussi délibérément à l’étranger.


Dans tous les pays, en raison de la sensibilité du domaine d’activité, certains secteurs n’échappent pas au contrôle de l’Etat. Ce sont les secteurs dits stratégiques. Le secteur de la manutention n’échappe à cette règle. Dans ce domaine, l’Etat ne pose pas simplement sa main juste pour les ressources mais surtout pour assurer la protection et le contrôle de son territoire, de son économie en raison de ce côté qui touche la sécurité du pays.
C’est pourquoi dans le passé et plus précisément dans les années 69, le Président Zinsou a arraché cette même société des mains du privé pour la remettre dans le patrimoine de l’Etat.


En conclusion, Talon voudrait-il faire de notre pays une porte ouverte à tous les fléaux du monde notamment le trafic de drogue, des déchets divers, toxiques, etc. et pourquoi pas le trafic des armes dans cette période où les djihadistes sèment la terreur et trouble la tranquillité des paisibles populations ? That’s the question.
Agnon B.

cliquez la flamme N°479