A propos de l’Apivirine de Valentin Agon
Quand l’Académie met à nu le sabotage des chercheurs béninois par le Gouvernement

Dans sa parution N°2281 du lundi 07 novembre 2022, le quotidien "L’Economiste" publie un article sur la 1ère grande conférence de l’Académie Nationale des Sciences, Arts et Lettres du Bénin (ANSALB). Cette 1ère grande conférence organisée le 27 octobre 2022 à l’Université d’Abomey-Calavi autour du thème : « Covid-19 : Réalité, Enjeux et Perspectives au Bénin » a présenté « les résultats de l’essai clinique sur APIVIRINE contre la Covid-19 ». On y lit : «Aujourd’hui, s’il est une fierté pour nombre de scientifiques et leaders africains de citer « Apivirine » comme une des solutions de médecine traditionnelle africaine contribuant à ralentir et à éradiquer la pandémie du coronavirus, au-delà de son inventeur et de l’équipe à l’œuvre, le mérite revient à l’Etat Burkinabè d’une part pour l’avoir scientifiquement étudié et d’autre part à l’Etat béninois pour avoir accouché cette invention par son digne fils le Dr AGON Valentin aujourd’hui en activité en Amérique du Nord… Il est sans ambages que cette étude sur APIVIRINE a été commanditée, financée et organisée dans son entièreté par la République du Burkina Faso.»


Ainsi, reconnait-on aujourd’hui au niveau de l’ANSALB que pendant que l’Etat burkinabè a commandité, financé et organisé une solution endogène proposée par un chercher béninois, l’Etat béninois n’a aucun autre mérite que d’avoir donné naissance à l’inventeur, Valentin AGON. Qu’avait fait l’Académie elle-même en ces temps-là, en termes d’initiatives et de propositions à l’Etat béninois ? On ne le sait pas. Mais comme le rôle essentiel revient au pouvoir d’Etat, il est heureux que soit souligné aujourd’hui que le Bénin sous Talon fait partie de ces Etats qui « n’ont ménagé aucun effort pour se complaire dans le complexe d’infériorité, voire d’incapacité à proposer de remède contre cette pandémie, attendant la solution « Made in Occident » ("L’Economiste").


En effet, lors de la crise sanitaire de la pandémie du Coronavirus ou Covid.19, les chercheurs des innovations en médecine traditionnelle en Afrique ne sont pas restés sans chercher des solutions endogènes sur le virus. Des pays comme Madagascar, le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Burkina Faso ont plaidé pour l’utilisation de la médecine endogène. Ces approches de solutions contre le virus ont été même recommandées par l’OMS (sous la pression de chercheurs et thérapeutes de pratiques et recettes endogènes), par CDC Afrique et par des personnalités politiques et scientifiques. Déjà au Bénin, dans son Adresse N°XXX à la population béninoise en date du 10 avril 2020, le Professeur Philippe Noudjènoumé, dans son attachement à promouvoir la recherche nationale, recommandait : « Que l’on mette sur pied un Comité Scientifique de Bioéthique (indépendant des institutions telles l’OMS, l’UNICEF, FNUAP) composé de chercheurs, chimistes, biochimistes, de pharmaciens, de virologues, etc. pour la recherche et les essais pour la découverte du remède anti-COVID.19. L’une des premières tâches de ce Comité est de tester le produit de notre Compatriote Agon Valentin « Apivirine », objet de controverses à l’heure actuelle. »


Ces recommandations et interpellations ont été ignorées par le Gouvernement Talon. Pire, les chercheurs béninois ont été méprisés, voire persécutés par lui. En ce qui le concerne, Valentin Agon subira même une mise en quarantaine pour ne pas dire une séquestration à son retour du Burkina Faso où il était allé présenter l’Apivirine pour étude et validation. Dans la même période, le gouvernement Talon est allé en guerre contre l’utilisation des produits locaux. Ainsi en a-t-il été des mesures comme la « Suspension de la distribution et de la dispensation des produits à base d’Artémisia (thé ou tisane) » ; cette décision prise par la Lettre Circulaire N°491/MS/ABRP/S du 01 septembre 2020, adressée à tous les distributeurs et dispensateurs de produits pharmaceutiques et signée de Directeur Général de l’Agence Béninoise de Régulation Pharmaceutique, Dr YOSSOUNON Chabi annonçait la chasse aux chercheurs de la médecine endogène au moment où d’autres gouvernements soutiennent les recherches de solutions alternatives locales.
Pendant que les chercheurs sont méprisés et persécutés dans leur propre pays par le Gouvernement Talon, l’APIVIRINE du compatriote Valentin Agon sera testé et révélé au monde entier comme un anti Covid.19 grâce au Gouvernement du Faso. Aujourd’hui, ce chercheur émérite est arraché au Bénin et à l’Afrique par l’Amérique du Nord.


Voilà comment le gouvernement de Talon soutient la médecine et les solutions endogènes au Bénin.


Dodji K.

Téléchargez La Flamme N°475