EDITORIAL
Vaines traques pour achever les libertés

Achever la liberté de presse en traquant les interventions et
journaux en ligne, telle est l’intention du pouvoir avec le
dernier communiqué de la HAAC à sa dévotion.
Prétexter de la lutte contre le coronavirus pour lancer la police à la
traque et au rançonnement des masses appauvries et laissées à
l’abandon, voilà les mesures dans lesquelles excelle le pouvoir en
place. Plus grotesque, prétexter de cette lutte contre la pandémie
pour interdire les manifestations politiques, pensant ainsi prévenir le
déploiement du peuple contre la politique ruineuse et avilissante de
l’homme béninois, voilà encore un exercice favori du pouvoir de la
"Ruse". Mais qu’il soit vain et pratiquement impossible de traquer la
presse en ligne au moment où les moyens individuels d’édition et de
diffusion avec le téléphone portable sont à la portée de presque tout
le monde, le pouvoir dictatorial ne peut le voir car il ne peut
l’admettre.

Qu’il soit vain et pratiquement impossible de maintenir
pour longtemps les masses appauvries en soumission, le pouvoir
autocratique ne peut pas non plus le comprendre, occupé qu’il est à
ne se préoccuper que de ses propres intérêts et à aggraver le coût de
la vie et par conséquent les conditions d’existence du peuple.
Les dénonciations et protestations, aujourd’hui individuelles et
isolées, constituent le gage et le socle de la riposte collective,
déterminée et inéluctable de demain.
La Rédaction

 

LA HAAC, OU UNE HACHE AUX MAINS DE PATRICE TALON
POUR ACHEVER LA LIBERTE DE LA PRESSE
e 7 juillet 2020, Prosper MORETI, le Président de la HAAC,
(Haute Autorité de l’Audio-visuel et de la
Communication), organe de « régulation » des médias, a
publié un communiqué où on peut lire : « Il m’a été donné de
constater la création tous azimuts des médias en ligne sans
autorisation de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la
Communication (HAAC) et ce, en violation de l’article 252 de la loi
215-07 du 20 mars 2015 portant Code de l’information et de la
Communication en République du Bénin… Par conséquent, j’ordonne
aux promoteurs de tous ces médias en ligne, de mettre fin sans délai
à toutes ces publications sous peine de se voir appliquer les sanctions
prévues par les textes en vigueur. »
Depuis que cette HAAC budgétivore a été créée par mimétisme
pour singer ce qui se fait à l’étranger, personne n’a jamais compris à
quoi elle sert vraiment si ce n’est pour être le paravent de l’exécutif
pour restreindre la liberté de la presse. Ceci n’est d’ailleurs pas
étonnant compte tenu de la manière dont les uns et les autres
intègrent cette instance. Mais il faut dire que la situation de
soumission et de reptation de la HAAC devant le pouvoir exécutif,
s’est aggravée avec le pouvoir de Patrice TALON.
Depuis avril 2016, on ne peut pas compter les organes de
presse arbitrairement fermés. Profondément allergique à toute idée
de pensée autonome, Patrice Talon, en se servant de cette HAAC qui
lui est entièrement dévouée, a mis au pas, tous les organes de presse
du pays. Avec lui en effet, c’est, soumission ou disparition. Les
télévisions qui permettaient aux membres de l’opposition de
s’exprimer, ont été ou mises au pas, ou retirées des bouquets où
beaucoup de gens pouvaient les voir, ou carrément fermées. La
presse écrite a été caporalisée ainsi que les radios. Tous les matins,
les journaux ne donnent à lire que les mêmes articles, souvent avec
les mêmes titres. Le journal La Nouvelle Tribune et Radio Soleil, qui
permettaient à l’opposition de s’exprimer ont été fermés pour des
motifs farfelus poussant beaucoup de journalistes au chômage.
Pendant ce temps, les télévisions tolérées ne font que chanter les
louanges du régime et débiter des mensonges à longueur de journée
sur les « réalisations » du pouvoir de Talon. La télévision publique
nationale est devenue un organe de propagande du Gouvernement
de Patrice Talon et de ses deux partis jumeaux.
Naturellement, la HAAC qui est là normalement pour favoriser
l’accès équitable de tous à la télévision nationale ne voit rien. Ce qui
l’intéresse, c’est comment restreindre le seul espace de liberté qui
reste dans le pays, à savoir les réseaux sociaux ; ce qui est une honte
à un moment où dans le monde entier, on assiste à l’explosion des
nouveaux moyens de communication. Mais comme il ne peut pas
couper l’accès à internet comme on l’a vu lors des législatives
exclusives d’avril 2019, Patrice TALON s’appuie sur l’arme dont il se
sert pour achever la liberté de la presse à savoir la HAAC. Et quand
on entend un certain Fernand Gbaguidi soi-disant porte-parole de la
HAAC lors d’une conférence de presse dire : « Il y a des gens qui ne
répondent pas aux enquêtes de moralité, cela constitue un danger
pour le pays », on croit rêver. Ce Monsieur s’est-il demandé comment
certains membres de la HAAC ont atterri dans cette instance quand il
parle d’enquête de moralité ?
Décidément, avec tout ce qui se passe au niveau de la presse
béninoise, les menaces diverses, les arrestations de journalistes sur
la base de la fameuse loi anti-démocratique sur le code du numérique
qui criminalise les délits de presse, l’ORTB transformé en caisse de
résonnance du pouvoir, les membres de la HAAC s’ils se regardaient
dans un miroir, allaient rentrer sous terre pour leur honneur. Mais
c’est trop leur demander car les avantages tirés des basses œuvres
auxquelles ils sont commis là-bas sont plus importants que leur
honneur.
On comprend pourquoi du sein de la profession des
journalistes et dans tout le pays, les protestations s’élèvent contre ce
honteux communiqué du Président de la HAAC.
Afia
Le pouvoir du Président Talon orchestre un nouvel
assaut contre les libertés publiques
e Conseil des ministres du 08 Juillet dernier a pris un certain
nombre de mesures relatives à la pandémie du Covid-19. Il a
chargé le Ministre de l’Intérieur de faire respecter lesdites
mesures. A lire le communiqué publié par le Ministre de l’Intérieur,
on découvre une nouvelle atteinte aux libertés publiques. Voici un
extrait dudit communiqué pour situer les uns et les autres.
A
L
L
ACTUALITE
LA FLAMME N°358 17 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
« Communiqué radiodiffusé et télévisé du Ministre de l’Intérieur et
de la Sécurité Publique.
Après l’évaluation de la situation épidémiologique liée à la pandémie
du COVID-19 dans notre pays, le gouvernement a, au cours du Conseil
des Ministres du 08 juillet 2020, réaffirmé la nécessité pour
l’ensemble de la population de respecter les règles d’hygiène et de
prévention prescrites aux fins de contrer efficacement cette
pandémie.
Celles-ci concernent notamment :
-………
-la suspension des évènements et manifestations à caractère
politique et festif ;
-………
Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique en appelle à la
responsabilité de chaque citoyen pour l’observance stricte de toutes
ces mesures et avertit que les contrevenants répondront de leurs
actes.
En tout état de cause, les Forces de Défense et de Sécurité sont
instruites pour multiplier leurs patrouilles afin de veiller
scrupuleusement au respect desdites mesures sur l’ensemble du
territoire national.
Fait à Cotonou, le 09 juillet 2020
Sacca LAFIA ».
La mesure que nous avons retenue dans l’extrait ci-dessus est la
dixième sur une liste de quatorze énumérées dans le communiqué
du ministre de l’intérieur. Il s’agit d’une nouvelle mesure ajoutée
subrepticement et donc par la fraude à celles qui existaient déjà
depuis la période de la mise en place puis de levée du cordon
sanitaire autour de Cotonou. Dans le même communiqué, en son
point 6, figure « l’interdiction des rassemblements de plus de
cinquante (50) personnes ». C’est donc dire que dans ce cadre, il est
loisible d’organiser des rassemblements de cinquante personnes
avec le respect des mesures barrières notamment la distance de
sécurité sanitaire de un (01) mètre entre les participants. D’ailleurs,
le communiqué mentionne en son dernier point, « l’autorisation des
cérémonies d’inhumation ne regroupant pas plus de cinquante (50)
personnes, lesquelles doivent respecter la distance d’un (1) mètre
minimum entre elles ».
Comme on peut s’en rendre compte, c’est sous le prétexte de la lutte
contre la pandémie du Covid-19 que le Gouvernement du Président
Talon réunit en Conseil des Ministres prend sur lui la lourde
responsabilité de s’attaquer une fois de plus aux libertés publiques
et aux droits de libre exercice de leurs activités par les partis
politiques. « La suspension des évènements et manifestations à
caractère politique et festif » n’a pas une autre signification. D’abord,
rien ne la justifie. Ensuite, les partis autorisés sont pratiquement tous
de la mouvance présidentielle. Lors des dernières élections
municipales et communales, on a vu les partis jumeaux du Président
Talon battre campagne ouvertement en rassemblant des foules de
gens à So-Ava par exemple et ailleurs dans le pays sans être inquiétés.
La recrudescence de la propagation du Covid-19 trouverait une de
ses causes dans la tenue de ces élections et dans les campagnes de
foules organisées au mépris du respect des mesures barrières. Alors,
que cache la mesure frauduleuse de suspension des manifestations à
caractère politique?
Sans aucun doute, cette mesure scélérate vise les partis politiques
non soumis au diktat du pouvoir de Talon, les travailleurs, les jeunes,
les femmes et toutes autres victimes des affres du pouvoir ; ceux-là
qui le dénoncent parce que leurs revendications ne sont pas
satisfaites, les agents arbitrairement licenciés, les spoliés divers, etc.
qui ne manqueront pas de manifester leur colère d’une manière ou
d’une autre y compris dans la rue. C’est contre tous ceux-là que ladite
mesure est prise en fraude, une tricherie qui souligne la faiblesse du
pouvoir autocratique et qui le condamne dans le même temps.
Comme si les nombreuses lois liberticides (dont certaines qui
envoient en prison deux personnes qu’on considère comme en
attroupement ou celles contre le droit de manifester) ne lui
suffisaient pas, le pouvoir trouve les moyens de corser un peu plus la
note contre les libertés.
Ce qui est certain, c’est que les événements récents dans le monde
(Affaire George Floyd) et non loin de nous en Afrique (Mali) montrent
bien qu’à force d’abuser des peuples et de la jeunesse, ces derniers
s’insurgent, en attendant de faire la révolution. Ils se soulèvent et
rejettent toutes les mesures restrictives de leurs droits à exister et
s’épanouir ; même les mesures limitatives des libertés de manifester
dans le contexte de la pandémie du Covid-19 ne résistent pas à leur
détermination à dire non à la mal gouvernance et aux abus de toutes
sortes.
Aske
LA HAUSSE DES FACTURES D’ELECTRICITE
LE PEUPLE PAIE POUR LE BIEN-ETRE DU DG PARADIS ET DU
POUVOIR

’augmentation du coût de l’électricité sera une réalité à partir
de septembre 2020. Ainsi en a décidé le pouvoir de Patrice
Talon. Le décret du 4 décembre 2019 pris par le gouvernement
a décidé de cette augmentation pour 2020 et 2021.
En usage domestique, pour tous ceux qui consomment plus de
20 kWh par mois, le prix de kWh passe de 109 FCFA à 114 à
partir de septembre 2020 et à 125 FCFA à partir de janvier 2021 ; soit
16 frs de plus par kWh, une hausse de 15 %. Pour le foyer d’un
travailleur qui consomme 100 kWh, au lieu de 10.900 FCFA, il paiera
12.500 sans compter les frais d’entretien. Pour ceux qui
consomment plus de 250 kWh, le prix du kWh passe de 115 FCFA à
134 en septembre 2020 et à 148 FCFA à partir de janvier 2021, soit
33F de plus par KWh, une hausse de 29 %. Pour une famille qui
consomme 300 kWh, au lieu de 34.500 FCFA, elle paiera désormais
44.400 FCFA. Même pour la tranche dite sociale de consommation
inférieure à 20 kWh par mois, le prix du kWh passe de 78 à 86 FCFA
en janvier 2021, soit 8 francs de plus par kWh, une hausse de près
de 5%.
En ce qui concerne l’usage professionnel, les hausses sont comprises
entre 10 et 12%. Même le coût de l’éclairage public augmente de
10%.
Trente-trois (33) francs de plus par kWh ici, seize (16) francs de plus
là, huit (08) francs de plus ailleurs pour la tranche dite sociale, alors
qu’aucun salaire des ouvriers, des fonctionnaires et des employés n’a
L
LA FLAMME N°358 17 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
augmenté d’un (1) seul franc depuis 2016. Au contraire, les revenus
des travailleurs salariés, des artisans et vendeuses, ont baissé avec
les licenciements, le chômage, les déguerpissements sauvages, la
hausse des taxes, la mévente, etc.
Cette augmentation généralisée du prix de l’énergie électrique
pénalise ainsi d’une part directement les hommes et femmes du
peuple pour leur usage domestique, et indirectement par la hausse
des prix des produits et des transports consécutivement à la hausse
du prix de l’énergie à usage professionnel. Il est clair que la
productrice de glace alimentaire augmentera son prix ou diminuera
le poids de la barre de glace. Ne parlons pas des produits
manufacturés. Les administrations augmenteront les taxes pour faire
face à la hausse du coût de l’éclairage public, par ailleurs absent dans
les quartiers populaires.
Le peuple paie ainsi la réforme du secteur de l’énergie électrique
dont Talon et son ministre Jean-Claude Houssou avaient promis les
bienfaits pour le peuple. On se souvient que pour cette réforme, le
pouvoir de Talon a fait silence sur le scandale de Maria-gléta 1 dans
lequel le nom de son ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia, alors
ministre de l’Energie au moment du projet, avait été abondamment
cité. Jean-Claude Houssou avait eu cette phrase désormais célèbre
que le « gouvernement avait décidé de ne pas regarder dans le
rétroviseur en ce qui concerne les investissements à Maria-gléta ».
Les milliards qui avaient été engloutis et détournés dans la
construction de la turbine à gaz ont été classés en pertes sèches pour
le peuple et en profits pour les pilleurs.
Sur la base du pillage impuni, d’autres investissements ont été
engloutis pour une nouvelle usine à turbine à Maria-Gléta. La société
nationale d’un secteur des plus stratégiques a été cédée à des
expatriés, avec à la tête le DG Paradis, pour un soi-disant
redressement. Et on nous promettait la fin du délestage, l’accès à une
énergie de qualité et à coût réduit, le gaz étant moins cher que le fuel,
nous disait-on.
Maisle peuple n’a eu ni l’un ni l’autre. Au lieu du paradis promis, c’est
plutôt à l’enfer que l’on est soumis. Les délestages se poursuivent
partout. Très sévèrement dans les régions rurales où le courant est
coupé pendant des heures. Dans les grandes villes, Cotonou, PortoNovo, Parakou, etc., il est hasardeux de se fier à la permanence du
courant électrique dans la journée. Les groupes électrogènes sont
encore en usage et fonctionnent à plein temps dans toutes les
entreprises, les administrations, et dans les maisons des ménages
aisés.
Et c’est dans ces conditions où les entreprises ont de la peine à sortir
de la crise économique induite par la pandémie du coronavirus, où la
relance s’impose, où le chômage s’est aggravé, où les conditions de
vie du peuple se sont davantage détériorées que le pouvoir de Talon
décide de l’augmentation du prix de l’énergie électrique. Quelle
relance de l’économie est alors envisagée ?
Finalement, le peuple paie à la place des pilleurs que le
gouvernement de Talon couvre. Le peuple paie pour que les
prédateurs, expatriés et pouvoir antipatriote, qui se sont emparés de
la société nationale puissent présenter un bilan flatteur. Le peuple
paie pour le bien-être du DG Paradis et des pilleurs du gouvernement
Talon.
Ainsi en sera-t-il tant qu’on n’aura pas débarrassé le pays du pouvoir
des pilleurs pour un gouvernement patriotique et de probité.
Richard
COVID-19 au Bénin
Un moyen pour le pouvoir TALON de couvrir la traque et le
rançonnement des populations par la police.
epuis février 2020 où il a été annoncé le premier cas de
victime de la COVID-19 au Bénin, les populations béninoises
se trouvent confrontées à des actes répressifs et de
rançonnement de la part des forces de sécurité.
En effet, dans sa politique de lutte contre la propagation du Corona
virus au Bénin, le gouvernement de Patrice TALON a institué des
mesures barrières tels que la délimitation des cordons sanitaires, le
lavage régulier des mais, le respect d'un mettre de distanciation, le
port de masque ou bavette, etc. Pour le respect de ces différentes
mesures, le gouvernement à travers le Ministre de l'intérieur a donné
des instructions aux forces de sécurité aux fins de réprimer les
contrevenants. Depuis lors, se déroulent des jeux de traque et de
rançonnement de la part de la police contre les populations. Que ce
soit en ville comme à la campagne, l'on voit des policiers envahir les
rues, quartiers et villages pour traquer et rançonner les populations.
Parfois, l’on voit des policiers se mettre en cachette au niveau des
rues, les feux tricolores et les carrefours stratégiques à la recherche
de qui traquer et rançonner. Ainsi, des victimes tombent dans le
piège et se voient privées de leurs motos qu'elles finiront par
récupérer après avoir versé la somme de six mille (6.000) FCFA dans
les caisses du Trésor public en plus des frais de fourrière au
commissariat de police. Dans d'autres cas, la scène se termine par
des dégâts matériels et corporels entraînés par des coups de bâton
ou cravache et aussi par des cas d'accident par suite des poursuites.
Voici quelques faits qui confirment cette thèse de la traque et du
rançonnement des populations au nom de la lutte contre la
propagation de la COVID-19. A Cotonou, une vidéo a fait le tour des
réseaux sociaux où l’on a vu une femme remorquée par un
conducteur de taxi moto qu’un policier a bastonnée au motif qu’elle
n’a pas porté son masque. Toujours dans la même ville de Cotonou,
un agent de police a molesté un conducteur de taxi moto alors que
ce dernier a mis un masque que le policier a reconnu n’avoir perçu
tôt en raison de sa couleur noire.
Le pire est qu’il y a quelques mois, le gouvernement du Président
TALON a pris une décision qui fixe un montant de cent mille (100.000)
FCFA à payer par tout Béninois venant de l’étranger une fois arrivé à
l’aéroport. Certaines victimes de la décision ont témoigné qu’après
avoir versé la somme demandée, il n’y a plus autre chose à faire que
de rentrer chez soi. Alors que tout le monde sait que dans tous les
pays aujourd’hui, des mesures sont instituées au niveau des
aéroports pour le contrôle de la situation sanitaire des voyageurs
avant leur embarquement. A quoi sert finalement cet argent que
perçoivent les autorités ?
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
Dans les campagnes, la situation des traques, brimades et
rançonnement est plus catastrophique qu’on l’imagine. En effet, le
dimanche 12 juillet 2020, les populations de Dogbo dans le Couffo
ont été témoins de quelques cas de brimades. Un jeune homme a été
sauvagement molesté par les agents du commissariat central de
Dogbo. Il serait reproché au jeune homme d'avoir amené ses enfants
rendre visite à leur maman placée en garde à vue depuis trois(03)
jours, sans avoir porté de masque.
Voilà comment avec la bénédiction du gouvernement de Patrice
TALON, les policiers traquent et rançonnent quotidiennement les
populations béninoises des villes et campagnes. En plus des
difficultés de survie aggravées par des taxes à n'en point finir, ce sont
ces tracasseries policières qui troublent aujourd'hui le quotidien des
populations béninoises. L'on se demande pourquoi le gouvernement
béninois a-t-il opté pour la répression au lieu de procéder comme
dans certains pays où l'on voit les policiers sensibiliser et distribuer
des masques pour lutter contre la COVID-19. Finalement, l'on est
tenté de croire qu'au Bénin, les mesures dites ripostes contre le
Corona virus sont plutôt instituées pour la couverture des violences
policières au détriment de la préservation de la vie humaine.
Voilà qui démontre à suffisance l'institution d'un État policier par le
pouvoir TALON pour traquer et rançonner les populations béninoises
et les placer sous ordre. C'est donc clair que toute la propagande
organisée autour du Corona virus au Bénin et dont les chiffres
avancés ont été par ailleurs contestés dans un passé récent par l'OMS
a pour finalité de couvrir les affres de cet État policier. C'est à croire
donc que la vie des béninois compte peu pour ce pouvoir.
Vignon
n continuation des publications des textes sur l’histoire de
notre pays, nous reproduisons le présent article sur le Roi
ADANDOZAN. Un colloque a été organisé à son sujet en 2014
pour fonder la nécessité de sa réhabilitation. En attendant la
publication des actes en cours d’édition, nous publions cet article de
Sélim AKADIRI, tiré de son blog.
La Rédaction
LE DANXOMÊ ET ADANDOZAN: Mémoire d'un Royaume
Par AKADIRI Selim
4 Mai 2018
ADANDOZAN (1797-1818), le roi oblitéré de l’histoire du Danxomè
Effacé de la généalogie des rois du Danxomè, il est décrit comme un
souverain tyrannique et sanguinaire. Qu’il nous souvienne de cette
fable contée à maintes générations d’élèves sur les bancs du primaire
; celle de la femme enceinte qu’il ordonna d’éventrer afin de vérifier
le sexe de l’enfant qu’elle portait.
Son crime, avoir été trop progressiste pour son époque et surtout,
s’être opposé à la traite négrière.
Vous l’aurez deviné, il s’agit de ADANDOZAN aussi appelé Dada
Adandozan. 9ème roi d’Abomey, il accéda au trône à la mort de
AGONGLO en 1797 et régna pendant 21 ans avant d’être victime d’un
coup d’Etat et destitué en 1818.
L’ACCESSION AU TRÔNE
Adandozan de son nom de prince Akakpo était le second fils du roi
Agonglo (1798-1797), l’ainé étant Adoukonou. Mais celui-ci était né
avec une infirmité (orteil mal formé) ; ce qui l’écartait de la
succession. Un autre de ses frères le prince Gakpe, le futur Ghézo,
n’avait alors que cinq ans. C’est ainsi qu’Akakpo devint le 9ème roi
d’Abomey et prit le nom de règne de ADANDOZAN qui signifie
littéralement ‘’La colère étend sa natte’’.
Son emblème était la natte, la natte de la colère et sa devise, «La
colère étend sa natte et personne ne peut la replier». Devise qui plus
tard prendra tout son sens.
LA PERSONNALITÉ DU ROI
Comme pour beaucoup de ses contemporain(e)s, on ne sait que peu
de choses de son enfance et de sa jeunesse.
D’après l’héritage oral subsistant, Adandozan (encore prince Akakpo)
était décrit comme un jeune homme au caractère fort et entier, qui
ne supportait pas les compromis.
Doté d’une grande intelligence et curieux des choses, il a côtoyé dès
sa tendre enfance de grands devins et maîtres en sciences occultes ;
venus d’un peu partout du royaume du Danxomé et de ceux voisins
surtout Yorubas, ils étaient au service du roi. De cette école d’un
savoir particulier, il a acquis de grandes connaissances ésotériques.
Tout ceci (personnalité et connaissances) a concouru à faire de lui, un
prince puis un roi aussi craint que respecté, à l’intérieur du royaume
et même au-delà.
UN RÈGNE TUMULTUEUX
Son règne qui s’annonça similaire à celui de bon nombre de ses
prédécesseurs, fut très tôt marqué par de nombreux désaccords avec
ses contemporains.
Si Adandozan était un souverain danxoméen à part entière bien
ancré dans son époque, il était aussi en avance sur bien de sujets, en
les abordant avec une vision neuve et ‘’moderne’’. Ce qui le mettait
en déphasage avec les autres dignitaires du royaume et a été la
source de nombreux conflits qui ont fini par mener à sa destitution.
J’en citerai deux illustrations, parmi les plus notables.
OPPOSITION À LA TRAITE NÉGRIÈRE
Allant à l’encontre des intérêts en jeu, Adandozan s’était
farouchement opposé à la traite négrière. Non pas qu’il fut contre
l’esclavage en lui-même mais, le fait de mener des guerres afin de se
procurer des captifs à vendre et qui de surcroit seraient amenés loin
des terres africaines, ne lui paraissait pas judicieux. D’après des
propos qu’on lui attribue, il pensait qu’il serait plus profitable au
Danxomé, de faire travailler ces captifs sur son sol et d’en vendre
ensuite les fruits aux marchands blancs. «Pourquoi les envoyer faire
ailleurs ce qu’ils peuvent faire, ici ?»
De ce fait, il fit interdire en 1800, la vente d’esclaves pour la traite
négrière abolissant ainsi, ce commerce dans son royaume. Ce qui
constitua au mieux un acte téméraire et au pire une folie car, bon
nombre de hauts dignitaires du Danxomè dont des princes royaux,
s’enrichissaient par ce biais.
Celui-ci défiant son autorité, Adandozan fit emprisonner Chacha
Francisco de Souza, l’un des plus grands négriers de l’époque qui
s’était installé à Ouidah. Mais, ce dernier s’évada de sa prison avec la
complicité de certains pairs du royaume et ourdit avec eux, un
complot pour le destituer et mettre à sa place le prince Gakpe,
nommé alors chef des armées et grand défenseur de la traite
négrière.
D’abord réticent à l’idée de trahir son roi, le prince Gakpe prit
finalement part à la machination après qu’Adandozan ait vendu en
E
HISTOIRE-TRADITIONS ET DEVELOPPEMENT
LA FLAMME N°358 17 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
esclavage sa mère, la reine Agontime qui partit pour le Brésil. D’après
les historiens, le but du roi était de faire comprendre aux proesclavagistes, la souffrance d’être ainsi séparé de ses proches.
Cet acte sans précédent dans le royaume, vint s’ajouter à une autre
prise de position du souverain qui décida ses détracteurs à passer à
l’action.
REJET DES SACRIFICES HUMAINS
Il faut préciser que le souverain n’a pas toujours eu ce point de vue.
Il a lui-même, dans les premières années de son règne, pratiqué ces
sacrifices, avant d’évoluer sur le sujet. Ce changement était dû selon
toutes vraisemblances à l’une de ses épouses ; une blanche ou
mulâtresse aux origines portugaises ou hollandaises (cela reste
imprécis et diffère selon les auteurs), qui eut une grande influence
sur lui et l’ouvrit à certains idéaux des Lumières en vogue à l’époque.
Pour rappel, en ce temps, les sacrifices humains avaient pour but
d’envoyer des ‘‘messagers’’ rendre compte aux ancêtres dans l’audelà, des affaires du royaume et de leur fournir aussi ainsi, des
serviteurs. A cette fin, des captifs de guerre étaient désignés comme
tels et sacrifiés lors de cérémonies prévues à cet effet. Mais à cette
pratique qui n’avait plus ses faveurs, le roi s’opposa et fit face à la
résistance des princes et autres dignitaires de la cour qui entendaient
bien la maintenir.
Pour mieux faire passer son message, Adandozan, argumentant que
des prisonniers de guerre maudissant le Danxomé au moment de leur
mise à mort ne pouvaient rendre compte fidèlement de la réalité des
choses aux défunts dans l’au-delà. En lieu et place des victimes
habituelles, il prit quelques princes et princesses du royaume et les
sacrifia comme messagers aux ancêtres.
Si cette pratique fut dès lors abandonnée avant de reprendre au
règne suivant, il renforça le rang de ses ennemis qui prirent la
décision de l’évincer définitivement du trône.
LE COUP D'ÉTAT ROYAL
Ne pouvant l’assassiner, ils décidèrent de le destituer.
Mais avant tout, il fallait faire accepter l’idée par le peuple. Pour cela,
les comploteurs répandirent au sein de la population de fausses
rumeurs sur les actions du roi et sa supposée cruauté, afin que celleci lui retire son affection et son soutien. Ils firent ensuite courir le
bruit que le roi était atteint de la variole, maladie perçue alors
comme une malédiction du "Grand Être". «N’ayant plus le soutien
des ancêtres», ils se hâtèrent de procéder à sa destitution et Gakpe
qui fut intronisé dans la foulée, prit le nom de Ghézo (1818-1858).
Contre toutes attentes, le roi déchu n’opposa aucune résistance.
Interdiction lui fut faite de porter encore son nom royal, Adandozan
redevint le prince Akakpo, et se retira définitivement des affaires
royales.
LA JARRE TROUÉE D’ADANDOZAN
Retourné en son palais à Goho, Adandozan envoya peu de temps
après à Ghézo, une jarre percée de 41 trous. En présence du nouveau
roi, les serviteurs remplirent la jarre d’eau et le liquide resta dans son
contenant durant 41 jours avant de s’écouler. Malgré toutes les
tentatives des devins pour reproduire l’exploit, la jarre ne garda plus
aucune goutte d’eau. Ghézo demanda alors à ses sujets, de boucher
les trous de leurs doigts. Les Béninois connaissent tous cette
symbolique de la jarre trouée.
Avec Ghézo, la traite négrière reprit et fit fleurir les affaires du
royaume au détriment des peuples des royaumes voisins. Au bout de
41 ans de règne, le roi fut blessé au cours d’une expédition guerrière
à Kétou et mourut peu après.
ÉPILOGUE
Adandozan survécut longtemps encore à Ghézo. Bien que retiré de la
cour royale, ses connaissances occultes étaient toujours reconnues
et respectées. Il se vit confier l’instruction d’enfants de hauts
dignitaires daxoméens et d’autres royaumes alliés. Parmi ceux-ci,
deux resteront à jamais dans l’histoire du Bénin. Il s’agit des princes
Dassi et Condo, respectivement fils des rois Sodji (1848-1864) de
Hôgbonou, actuel Porto-Novo, et de Glèlè (1858-1889), fils et
successeur de Ghézo. Futurs Toffa et Béhanzin, l’antagonisme entre
ces deux souverains jadis éduqués ensemble, précipita la chute de
leur royaume respectif.
De l’année exacte de la disparition d’Adandozan, on ne sait rien. Mais
le roi d’alors Glèlè, lui fit des funérailles dignes de son rang et il fut
enterré à Abomey, comme ses pairs rois.
Dans la volonté de faire disparaitre ce roi de la mémoire collective,
toutes les traces de son règne furent effacées, laissant un grand vide
de 21 ans dans l’histoire du royaume du Danxomé.
Mais son souvenir perdura au sein d’autres royaumes comme celui
d’Ashanti (actuel Ghana), d’Oyo (Nigéria) et même au-delà, au Brésil.
De nos jours, de nombreux auteurs, historiens et afro descendants
brésiliens mettent la lumière sur son règne.
Deux cents ans après sa destitution, ils demandent le rétablissement
d’Adandozan dans la généalogie et l’histoire du royaume du
Danxomè.
Samson

Sit-in à la mairie d'Abomey: et la police charge ce 30
juin 2020!
e mardi 30 juin 2020, les femmes vendeuses et revendeuses du
grand marché Houndjro d’Abomey étaient en sit-in à la mairie
pour se faire entendre. Pour quelle raison ?
Parce qu’elles ont faim. En effet, depuis des mois, les usagers du
grand marché Houndjro sont déguerpis sous prétexte de
reconstruction. Mais alors, il ne leur est offert aucun autre
emplacement adéquat. Ainsi, contraintes presque à l'inactivité et
privées de revenu pour la survie de leur famille, les femmes
vendeuses et revendeuses de Houndjro ont décidé de se faire
entendre de l'autorité municipale. C'est la raison du sit-in pacifique
qu'elles ont organisé le mardi 30 juin 2020 à la mairie d'Abomey.
Alors que tout se passait calmement pour les bonnes dames, on ne
sait quelle mouche a piqué la police. Sans autre forme de procès, les
hommes en uniforme, sur ordre de qui on ne sait et pour quel motif
raisonnable, ont attaqué les participantes au sit-in. Elles ont été
dispersées sans avoir eu l'occasion d'exprimer leurs préoccupations,
pourtant vitales, au maire. Voilà la vie que nous promet le pouvoir de
la rupture sous l’ère des responsables locaux nommés.
Or, depuis des mois et surtout à l'approche de la nomination des
conseils communaux et municipaux, le pouvoir de Talon et ses
soutiens parlaient abondamment de travaux d'asphaltage et
d'infrastructures. L’objectif est de montrer que ces travaux
améliorent le cadre de vie du citoyen des localités où ils se réalisent.
L
ECHO DES REGIONS
LA FLAMME N°358 17 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
PAGE INTER Seulement les auteurs de tels propos ignorent à dessein que pour
vivre, l'homme a besoin d'abord du pain, de la nourriture. Et
justement à l'exigence du pain par les populations affamées, le
gouvernement oppose la force armée. Ainsi, les milliers de personnes
qui ont faim du fait surtout de déguerpissement parfois sauvage sous
couvert de l'amélioration du cadre de vie ne doivent pas manifester
leur mécontentement. Le pouvoir veut qu’elles souffrent et meurent
incognito pendant que l’on clame des performances économiques
jamais atteintes auparavant. C’est inadmissible.
Lucien
Correspondant du Zou
Le Calvaire des femmes au centre de santé
d’arrondissement d’AYAHOHOUE doit prendre fin.
e centre de santé de l’arrondissement d’AYAHOHOUE est dans
la zone sanitaire KLOUEKANME-TOVIKLIN-LALO. Il est implanté
dans la commune de KLOUEKANME et construit sur
financement du fond FADEC 2013. Il dispose de quatre
bâtiments dont un abrite la maternité, un pour le dispensaire
et les deux pour les logements des responsables de la
maternité et du dispensaire.
Le service de la maternité réalise en moyenne 23 à 29
accouchements par mois. Mais depuis plus d’un an, la dalle du
bâtiment de la maternité est fissurée à plusieurs endroits et après
une pluie l’eau retenue sur la dalle coule dans le bâtiment pendant
au moins 72 heures, surtout dans la salle d’hospitalisation postnatale. Les quatre lits sont régulièrement mouillés, il faut à chaque
30 minutes évacuer l’eau, les nourrices et les nouveaux nés d’un jour
ne savent pas où rester. Sur les carreaux, c’est de la boue et de l’eau.
Le pire du calvaire s’observe en ces temps de pluies ou la dalle coule
24 heures sur 24. C’est dans ces conditions que les nourrices et les
bébés d’un jour passent au moins 24 heures dans une saleté
inimaginable et une fraicheur intense les exposant à la pneumonie et
à d’autres formes d’infections. C’est inadmissible ! Le calvaire des
femmes d’AYAHOHOUE et environs doit cesser. Une partie du
bâtiment du dispensaire a commencé au niveau de la pharmacie.
Comment comprendre qu’un bâtiment construit en moins de dix ans
est dans cet état ?
L’organisation de base (ODB) du Parti Communiste du Bénin (PCB) du
COUFFO exige du conseil communal et de son président de faire la
lumière sur la qualité du bâtiment afin de rendre compte à la
population d’AYAHOHOUE. En attendant elle demande au maire de
faire diligence pour arrêter la saignée dans les tous prochains jours.
Elle appelle également la population d’AYAHOHOUE, le Comité de
Gestion du Centre de Santé (COGECS) AYAHOHOUE à se mobiliser
pour exiger la réfection du centre de santé.
Fait à Aplahoué, le 14 juillet 2020.
ODB/PCB-COUFFO
BRAVO AU PEUPLE MALIEN POUR SA
DETERMINATION !
epuis le mois de juin dernier, les manifestations
populaires de protestation se succèdent après les
prières hebdomadaires du vendredi. Depuis là, le
mouvement ne fait que prendre de l’ampleur et progresser d’un
palier à chaque manifestation.
De l’exigence de la dissolution de la Cour Constitutionnelle, le
mouvement en est arrivé à l’exigence du départ du Président
corrompu et incapable du Mali. En effet, le vendredi 10 juillet 2020,
face à la ruse d’IBK pour gagner du temps, les manifestations
populaires ont pris l’allure d’un mouvement insurrectionnel avec
l’occupation des points stratégiques de la capitale, tels que la Radio
nationale (ORTM) et l’Assemblée nationale. Chargés par la police
devant le parlement, les insurgés y ont mis le feu en représailles aux
députés mal élus suite aux tripatouillages de la Cour
Constitutionnelle qui ont abouti à l’invalidation des candidats de
l’opposition au profit du repêchage de ceux de la mouvance
présidentielle. Pris de peur par l’allure des manifestations, le
président IBK a dû s’enfuir pour aller se réfugier au camp de la
MINUSMA, la force d’interposition de l’ONU. C’est alors qu’il
annonce dans la foulée la dissolution de la Cour Constitutionnelle, sa
machine à fraude, qui ne comptait plus que cinq membres suite à la
démission, quelques jours avant, de quatre de ses membres.
Mais cette dissolution qui était une des revendications populaires ne
suffit plus aujourd’hui pour calmer le peuple en colère. En effet, alors
que le peuple manifestait pacifiquement, des éléments des forces
spéciales formées pour combattre les groupes terroristes ont tiré sur
la foule, faisant une dizaine de morts et de nombreux blessés.
Aujourd’hui, le peuple exige le départ du pouvoir du Président malien
et le châtiment des assassins et des donneurs d’ordre de ces horribles
tueries.
Le peuple malien qui vient de prendre ses responsabilités face à un
gouvernement incapable et fraudeur troquera-t-il ses exigences
légitimes contre des ‘’réformettes’’ de sauvetage du pouvoir
décadent d’IBK ? Les prochains jours nous apporteront les réponses.
Toujours est-il que la situation actuelle au Mali indique qu’un peuple
ne se laisse jamais torturé et martyrisé impunément. Tous les
peuples du monde du monde, et particulièrement ceux d’Afrique
doivent apporter leur soutien au peuple malien pour l’aboutissement
de ses revendications légitimes.
Louis
On ne saurait être un dirigeant idéologique sans se livrer
au travail théorique indiqué plus haut, de même qu’on ne
saurait l’être sans diriger ce travail selon les nécessité de
la cause sans propager les résultats de cette théorie parmi les
ouvriers et sans aidé à leur organisation : étude, propagande,
organisation »
Pascal FANTODJI
Fondateur et chef Historique du Parti Communiste du Bénin
L
D
«
CITATION DU JOUR
LA FLAMME N°358 17 juillet 2020
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
DEJA 139 SEMAINES QUE PATRICE TALON
RETIENT LE CAMARADE
EN DETENTION
ARBITRAIRE.
Apres la diffusion de La Flamme N°357, nous avons reçu le présent
courrier d’un lecteur
Bonjour Monsieur,
Bien reçu le dernier numéro. Merci.
Très intéressante initiative que celle de vouloir se réapproprier
l'histoire.
Concernant la narration de la bataille d'Atchoukpa, il semble utile de
prolonger la relation de la source béninoise présentée dans le numéro
357 relayée d'un compte Facebook, par les sources figurant aux
archives nationales de Porto Novo, hélas trop peu consultées, mais
qui recèlent une documentation pourtant abondante.
La référence à Cornevin est utile car les ouvrages de Cornevin ont
été écrits au temps de la "colonie" donc avec une vision très
eurocentrée de l'histoire de l'Afrique.
Heureusement depuis de nombreux historiens africains et
internationaux sont venus rééquilibrer cette vision eurocentrique.
A ce propos pour avoir moi-même consulté ces archives sur place à
plusieurs reprises, du temps où elles étaient dirigées par M. Labitan,
j'attire votre attention sur le fait que cette institution mériterait
l'allocation rapide de crédits pour la remise à niveau des
installations et des moyens de conservation des documents. Entre
autres par leur numérisation.
La préservation des documents de la mémoire est tout aussi
importante que leur narration.
Un sujet d'interpellation de Talon pour qu'il octroie les allocations
nécessaires en matière de politique culturelle.
Avec mes cordiales salutations.
François FABREGAT
Envoyez-nous vos impressions aux adresses suivantes :
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