Editorial
TOUS POUR DIRE NON A LA
MASCARADE ELECTORALE DU 17 MAI
2020 !
NON AUX ELECTIONS COMMUNALES
ET MUNICIPALES EXCLUSIVES !

Comme l’a dit le Parti Communiste du Bénin dans
sa dernière déclaration en date du 7 mai 2020 «La
mascarade électorale du 17 Mai prochain ne nous
concerne pas ! ». Cette élection ne nous concerne
pas :
Parce que
1- Elle est exclusive : ne sont autorisés à y
prendre part que les partis de la mouvance
présidentielle et en accord avec le
Programme d’Action du Gouvernement.
2- Les Maires sont déjà désignés par les soins
mêmes du Président Talon et notre
participation ne changera rien à ce qui est
déjà retenu dans le cénacle autocratique. De
toutes les façons, quelle que soit la
participation du peuple, le gouvernement et
ses institutions déclareront les chiffres qu’ils
veulent.
3- Au cours de la campagne, pendant que la
population a faim et a peur des risques de
CORONAVIRUS, l’on voit de la part du
gouvernement et de ses privilégiés déjà
désignés, un déversement sans pareil de
sous pour de grands et géants posters posés
dans nos villes et campagnes ; l’on voit que
le gouvernement ne prend aucun soin pour
respecter les mesures de sécurité sanitaire
exigées dans la lutte contre le COVID-19,
provoquant la colère du corps médical dans
une déclaration de l’Ordre des Médecins.
Compte tenu de tout cela, « Nous ne
sommes pas concernés par la curie
autocratique du 17 Mai 2020. Infligeons à
l’Autocratie une nouvelle Défaite méritée à
la mesure de la forfaiture ! Restez dans vos
Maisons ou vaquez à vos affaires pour la
recherche de quoi vous occuper de vous et
de vos familles ».
La Rédaction.

Campagnes des élections
communales du 17 mai
2020 au Bénin : Une foire
de distribution d’argent
et de mensonge au sein
des populations.
e dimanche 17 mai 2020 il y a les élections
communales et municipales au Bénin. Et
depuis lors, tous les partis de la mouvance
présidentielle, ayant le feu vert à participer à ces
élections sont en campagne.
Cette campagne intervient dans le contexte de
propagation du coronavirus et avec tous les risques
de contamination des citoyens. Malgré les appels et
propositions, des citoyens épris d’humanisme pour
le report ou l’annulation de ces élections face au
contexte actuel de crise sanitaire, le pouvoir de
Patrice Talon s’est entêté et a maintenu ces
élections au 17 mai. L’on observe qu’au cours de
ces campagnes électorales, rien que le parti unique à
cinq fourches que contrôle le Président Patrice
Talon à savoir l’Union Progressiste(UP), le Bloc
Républicain(BR), l’Union Démocratique pour le
Bénin Nouveau(UDBN), le Parti du Renouveau
Démocratique(PRD) et la Force Cauris pour un
Bénin Emergeant(FCBE) nouvelle version YarouHounpkè n’est autorisé à participer à ce scrutin du
17 mai.
En effet, sur les chaines de radio et de télévision,
l’on observe le défilé tout au long des deux
semaines de campagnes des candidats du parti
unique à cinq fourches qui rivalisent d’ardeur pour
la défense du pouvoir de la rupture. Ainsi, à
longueur de journées, ces candidats viennent vanter
des ‘’copier-coller’’ du PAG de Patrice Talon dont
la mort clinique est constatée depuis lors sur le
terrain. Toute la ligne de campagne de tous ces
candidats est en parfaite harmonie avec la ligne
directrice du PAG mort. Outre la prise en charge de
la médiatisation de la campagne par le pouvoir de
Patrice Talon à coût d’argent et par l’argent des
contribuables pillés, la campagne s’est déroulée de
porte à porte accompagnée de distribution massive
d’argent de main à main agrémentée de mensonges
ou soit par transfert d’argent sur les réseaux GSM.
Toute cette distribution d’argent se fait pendant que
le peuple a faim. C’est au mépris des normes
d’hygiène que les candidats circulent d’une localité
à une autre. Tout ce qu’ils ont déversé dans les
médias et les réseaux sociaux se trouve totalement
L
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incompatible avec les aspirations actuelles de la
jeunesse, des travailleurs et du peuple dans les
communes et leurs arrondissements.
Dans les arrondissements de Communes, les villes
et campagnes, on voit des posters et de grosses
affiches confectionnés à coût de millions de francs
CFA et érigés sur des panneaux à la gloire du PAG.
Le gouvernement dans sa logique de mauvaise foi
dira qu’il ne dispose pas de moyens financier pour
contenir la misère endémique qui sévit au sein des
couches populaires (gagne-petit, démunis,
déshérités, sans-emplois, licenciés, chômeurs,
pauvres, etc).
Il importe de noter que tous les candidats du parti
unique à cinq fourches en lice pour le match amical
autocratique du 17 mai et pour la gestion des 77
mairies du Bénin sont tous blanc bonnet, bonnet
blanc, subjugués et financés par Patrice Talon qui
est à la fois le seul et même arbitre central et de
touche. Ainsi, le match amical du 17 mai s’est déjà
déroulé qu’on le veuille ou non et les mairies
attribuées. Les résultats des élections sont connus
d’avance. Les maires sont déjà choisis et nommés.
Tous les partis de l’opposition sont exclus de ces
élections de proximité. Quand on regarde de près, la
jeunesse, les travailleurs et le peuple sont exclus de
ces élections.
C’est pourquoi nous devons infliger à l’autocratie
une nouvelle défaite à la hauteur de la forfaiture.
NON AUX ELECTIONS COMMUNALES
EXCLUSIVES DU 17 MAI 2020 !
Abla ADAN
La reprise des cours dans les
établissements scolaires et
universitaires du Bénin après
deux mois de pose pour raison
de COVID-19

es enseignants, les élèves et les usagers de
l’école exposés aux risques de
contamination, le gouvernement TALON
confondu aux mensonges et à la négligence de la
vie humaine.
Le lundi 11 mai 2020, l’école béninoise a repris ses
activités conformément à la décision du
Gouvernement. Cette réouverture des classes en
pleine crise sanitaire de COVID-19 a amené le
gouvernement a annoncé la prise de certaines
mesures barrières en vue de rassurer les acteurs de
l’école. Entre autres mesures annoncées, il y a :
- A l’enseignement primaire et secondaire : la
distribution gratuite des masques aux acteurs de
l’école, l’installation des dispositifs de lavage des
mains, les tests de dépistage gratuit des enseignants
et la prise en charge gratuite des cas positifs
détectés ;
- A l’enseignement supérieur : la création des
portails virtuels pour le déroulement des cours en
ligne.
Voilà autant de mesures annoncées par le
gouvernement à la veille de la reprise des cours.
Mais jusqu’à la date de reprise effective des
cours c’est-à-dire le 11 mai 2020, le constat général
révèle qu’aucune des mesures annoncées n’a été
effective. En effet, des dénonciations et
manifestations, tant au niveau des enseignants que
des élèves, enregistrées un peu partout dans le pays
illustrent bien la situation. C’est par exemple le cas
du Président du Collectif des Directeurs d’Ecole de
Sèmè-Podji dans le département de l’Ouémé,
Monsieur Mensah AHONONVI qui déclare : « On
dit qu’il y a manque de matériel pour dépister les
enseignants. Moi, j’ai 82 élèves dans ma classe de
CM2. Les enfants ne sont pas dépistés comme moi.
Et si un des élèves est déjà contaminé depuis sa
maison, est-ce qu’il ne va pas me contaminer ou
contaminer ses camarades ? Je suis d’accord avec
cette reprise des cours. Mais, il faut que les
dispositions soient prises». Aussi, dès les premiers
jours de la reprise, des cas de répression d’élèves
pour non port de masques et de boycott des classes
ont été enregistrés notamment à Lokossa et Azovè
dans les départements du Mono et du Couffo. Au
CEG2 Azovè, les élèves ont boycotté les cours dans
la journée du 12 mai 2020 pour exiger du pouvoir
TALON la mise à leur disposition des masques
L
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comme annoncée à la veille de la reprise. Au CEG1
Lokossa, le Directeur Blaise Assogba MONTCHO
a fait arrêter un élève après l’avoir tabassé pour non
port de masque. Jusque-là, les classes à effectif
pléthorique (80 voire 120 élèves par classe) ne sont
pas dédoublées et ceci en violation des règles de
distanciation sociale.
Au niveau de l’enseignement supérieur, la
reprise des cours est pour le moment virtuelle.
Autrement dit, au lieu d’être déroulés dans les salles
de cours et amphithéâtres, les cours sont plutôt
programmés en ligne. Ainsi, face à la mesure dite
des cours en ligne, des voix s’élèvent également
pour dénoncer son inefficacité. Dans le rang des
professeurs d’université, ce sont des plaintes liées à
l’insécurité de leurs supports de cours. Du côté des
étudiants, ces derniers y voient une mesure
exclusive et crient au complot, car, confrontés aux
réalités de l’état arriéré du système
d’informatisation de notre pays et du manque de
moyens financiers pour acquérir le matériel
informatique (ordinateurs, smartphones et
accessoires) en vue d’être en phase avec la mesure
des cours en ligne. Aussi, ont-ils dénoncé le fait
qu’après avoir intégré la plateforme, pour avoir
accès au déroulement des cours et au
téléchargement des supports de cours, il faut
obligatoirement des unités ou forfaits internet. Ce
qui veut dire que l’accès au cours en ligne n’est pas
gratuit comme l’a annoncé le gouvernement. Il y a
aussi le fait que le nombre de personnes autorisées à
s’inscrire par filière ne dépasse pas 100, alors que
certaines comptes plus 100 étudiants.
Face à ces différents faits qui ont mis à nu ses
mensonges, le gouvernement de Patrice TALON a
dû organiser des opérations de dépistage au niveau
de quelques enseignants et la distribution de
quelques masques. Le pouvoir étale ainsi sa
gouvernance basée sur la ruine des valeurs
humaines.
Dovi TOSSOU
Anti- Manuel (Suite)
« Il n’est pas arbitraire d’utiliser ce que les peuples
ont de plus révolutionnaire pour résoudre le
problème posé. C’est la seule voie permettant la
sauvegarde et la prise en compte de toute la
richesse du passé. On ne peut donc se limiter à un
domaine particulier dans l’évaluation de ce
caractère révolutionnaire. On doit utiliser ce qui
permet de recueillir tout ce qui existe et a existé de
positif et de progressif. Les chercheurs dans tous les
domaines et ceux qui s’intéressent surtout à
l’éthique progressive sont interpellés : pays par
pays et dans l’ensemble de tous les pays sans
discrimination avec la richesse des variétés
culturelles et des langues. Les survivances de ce qui
a pu permettre la mort de langues et d’aspects
importants des cultures, les déclarations de guerres
génocidaires, etc., l’apartheid, la ségrégation
raciale, le parcage d’hommes dans des réserves
(réserves d’Amérindiens, bantoustans), tout cela
constitue des plaies dont on doit guérir
physiquement, moralement et psychologiquement.
La critique des manifestations de ces survivances et
la lutte contre elles sont des gages de mise en
œuvre des chantiers, les terrains sur lesquels on
peut semer le nouveau pour le futur. Or, «Manuel»
semble prôner un esclavage perpétuel ; or les idées
développées dans «Manuel» prouvent que le
champ d’expérimentation consiste en les Etats-Unis
d’Amérique qui a connu beaucoup de ces fléaux
cités. Il est difficile d’admettre ce qui y a été dit à
moins d’appartenir à une élite qui n’a cure des
questions morales et éthiques. «Manuel» est bien
clair sur ses intentions contraires et ne peut que
subir le contre-pied de ses idées de la part de ceux
qui se préoccupent réellement de la survie de
l’homme.
«Manuel» parlant au nom de l’élite du monde
pense pouvoir poursuivre la domination de celle-ci
avec la formation des experts en «Manuel de
programmation en recherche opérationnelle». Ces
experts sont appelés à éduquer l’humanité entière
avec l’organisation de séminaires à l’intention des
personnels de toutes les sociétés de production ou
de vente avec pour point d’appui les cadres formés
dans les écoles de haut niveau et qui appartiennent
d’emblée à l’élite. Une philosophie est à la base de
l’enseignement de ces experts : l’individualisme et
la dépendance servile aux supérieurs hiérarchiques
pour s’assurer ou se convaincre que l’on doit jouer
et faire jouer le rôle d’esclave à la majorité des
hommes sur terre. Et l’on pense que la victoire de
l’élite est assurée et qu’elle commence avec le
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«consentement» de la majorité des travailleurs et
des peuples du monde.
Ce «consentement» est-il total ? Voilà qui est
moins sûr. Et s’il existe des hommes ayant reçu
l’instruction de l’élite avec une morale contraire à
celle de «Manuel», ce qui est «consentement» à un
moment donné peut-il le demeurer indéfiniment ?
Seule la lutte des classes peut nous permettre de
conclure. Et dès lors qu’il existe des peuples qui se
rebellent contre les élites, rejetant ainsi le
«consentement», il convient de poursuivre dans
l’investigation de ce qu’ils peuvent et doivent faire
pour renverser la domination des élites.
Les révolutionnaires peuvent mettre à profit
l’éparpillement des ressources de l’élite qui agit
avec l’individualisme. Il faudra pour cela que l’élite
des pauvres, nous appelons ainsi tous ceux qui ont
reçu l’instruction des élites et qui pourtant se
placent du côté des «classes inférieures», se décide
ainsi qu’il le faut. En dégageant dans chaque pays
un noyau qui procède à une série de choses :
a) une intense campagne de l’instruction pour tous
et au dernier cri dans les langues maternelles de
chacun et de tous ;
b) une mise en forme de ces programmes
d’enseignement à partir de la création d’écoles de
recherche en science de la cognition et en
pédagogie incluant de facto la spécialisation en
génie logiciel et robotique ;
c) une enquête systématique sur les sites Internet
ayant un contenu proche des objectifs ou pouvant
permettre la mise en œuvre de riches banques de
données à mettre au service des hommes.
Nous partons des hypothèses que,
contrairement aux vues de «Manuel»,
a) les hommes s’associent spontanément et ne
peuvent s’imaginer vivre isolés comme des ermites
et que partant, ils inclinent à mépriser et rejeter
l’individualisme ;
b) les hommes ont envie de s’instruire et regrettent
leur ignorance lorsqu’ils n’ont pu à un âge avancé
accéder à l’instruction. La tendance est de s’offrir
les possibilités de s’instruire toujours jusqu’à la fin
de ses jours ;
c) la démocratie et le partage des responsabilités
de ce qui intervient avec ses voisins est de plus en
plus le leitmotiv des hommes qui se différencient
par-là même des animaux et même des animaux
sociaux ;
d) pour chaque individu, le travail en groupe n’est
épanouissant que s’il est peu contraint et permet le
développement de ce que l’on pense être ses
aptitudes et ses compétences réelles ; c’est la
marque du rejet de l’esclavage.
Ce qui vient d’être dit en quatre points ne
concerne pas ceux qui jouissent de privilèges à la
tête de sociétés de production ou de service
capitalistes. On comprend aisément que notre
propos s’adresse à la majorité de la population
constituée de travailleurs salariés et de petits
bourgeois travaillant pour leurs propres comptes.
Nous savons maintenant dans quel cadre nous
abordons les résultats duaux de ceux de «Manuel»
et pour quelles fins.
Il nous suffit pour l’essentiel de lire la page 19
de «Manuel» en transposant les énoncés.
Nous avons ainsi pour table des stratégies des
travailleurs et des peuples les résultats ci-après (à
la page suivante) valables dès maintenant… »
ECHO DE NOS REGIONS
DÉCLARATION DE SOUTIEN
DE L’USD/CSTB A TOUT LE
PERSONNEL SOIGNANT DE
L'ALIBORI AU SUJET DE LA
BATAILLE SANITAIRE
CONTRE LE COVID-19.
Camarades travailleurs,
La santé n'a pas de prix, dit-on. De ce fait,
celui qui se porte volontaire pour assurer la
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santé des populations, doit être
récompensé, encouragé. Dans toutes ses
motions, la CSTB a toujours exigé le
recrutement massif du personnel soignant
dans tous les centres de santé. Même le
SYNTRASESH et l'Intersyndicale réclamaient
à travers leur dernière grève, l'amélioration
du plateau technique et le recrutement
massif du personnel soignant. Mais, cela n'a
jamais été le cheval de bataille de nos
gouvernants. Dans notre département, le
personnel soignant disponible est très
réduit. L'Alibori comptait 63 centres de
santé. Avec la fermeture des cabinets
privés, le nombre de patients s'est accru.
Les formations sanitaires ont alors connu
une augmentation de 26 centres, passant
ainsi de 63 à 89 formations sanitaires
publiques réparties comme suit: SEGBANA:
10 ; MALANVILLE: 13 ; GOGOUNOU : 10 ;
BANIKOARA : 35 ; KARIMAMA : 8 ; KANDI:
13. Ce qui est une bonne chose.
La conséquence directe qui découle de
cette mesure est que le besoin en
personnel qui était déjà décrié, s'est plus
urgemment fait sentir. Le constat fait est
amer dans la plupart des formations
sanitaires où nous avons enquêté. Bon
nombre de dispensaires fonctionnent avec
1 seul agent qualifié pour 1 ou 2 aidessoignants au plus au lieu de 2 agents
qualifiés et 2 aides-soignants au moins.
Dans une formation sanitaire de 8 agents
par exemple, seuls 2 sont qualifiés. L'État,
n'ayant pas fait l'option de recruter, tous
les agents des nouvelles formations
sanitaires sont payés sur fonds propres
c'est-à-dire sur financement
communautaire. Les infrastructures des
nouveaux centres créés ne répondent pas
du tout aux normes. Car, ce sont les Unités
Villageoises de Santé (UVS) qui ont été
transformées en centres de santé publics
selon les recommandations de l'actuel
régime. « Quand on a fermé les cliniques
privées, le besoin en personnel a augmenté
parce que le nombre de patients a grimpé.
Pour servir nos populations, les centres de
santé ont recruté des agents qui sont
rémunérés sur la base des fonds de
fonctionnement du financement
communautaire. C'est toujours dans ces
maigres ressources que les centres arrivent
à acheter de l'essence pour les stratégies
avancées, le gaz pour la stérilisation et à
faire des réparations. Les centres créés
nouvellement n'ont pas de commis ni de
gardien. Ce n'est pas facile. C'est bien
dommage », nous a confié un agent de
santé, visiblement déçu.
En résumé, le personnel de santé souffre et
vit au quotidien dans des conditions qui
laissent à désirer.
Camarades travailleurs, nous en sommes là
quand, en cette année 2020, la pandémie
du Covid-19, une maladie qui n'épargne
aucune nation dans le monde, a fait son
apparition officielle dans notre pays. Le
Bénin est ainsi touché et notre
département, l'Alibori, en subit également
les affres présentement. Des cas du Covid19 ont été détectés et confirmés. Pourtant,
aucune voix ne veut officiellement informer
les populations afin qu'elles se rendent
compte de la gravité du virus et de la
nécessité de respecter les mesures
imposées par les autorités sanitaires. Voilà
une attitude qui frise un complot ourdi
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contre vous et nous, populations de
l’Alibori. Le hic est que le personnel
soignant qui est aux premières loges de la
lutte contre le coronavirus, est confronté à
un certain nombre de difficultés pour
mener à bien cette bataille sanitaire.
Approché par l'USD, un autre agent de
santé, ayant requis l'anonymat et qui est en
fonction dans l'une des 3 Zones sanitaires
de l'Alibori, n'est pas allé du dos de la
cuillère pour exposer leurs réels problèmes
et exprimer aussi sa désolation: « Mon
frère, tout d'abord, notre plateau technique
est vétuste. Et nous le disons, ce n'est pas
aujourd'hui. Nous-mêmes agents de santé,
les moyens de protection mis à notre
disposition par l'État sont très insuffisants.
Pas de cache-nez, insuffisance de gel hydro
alcoolique, de gants, d'eau de javel, de
savon solide et liquide. Une précision, les
masques qu'on a envoyés, chacun en a eu 5
ou 6. D'autres n'en ont même pas reçu un
seul. Et chaque masque doit être jeté après
4 h d'utilisation. Cela signifie que ce qui a
été envoyé n'a pas pu couvrir une journée
c'est-à-dire 24 h. Donc, nous risquons notre
vie et la vie de nos familles de façon
permanente. Nos autorités sanitaires étant
bien conscientes des conditions difficiles de
travail dans le département, utilisent
cependant les menaces, les pressions pour
terroriser les pauvres agents affamés. C'est
inadmissible. La situation est très grave ».
Chers travailleurs, voilà l’état de notre
système sanitaire et la souffrance dans
laquelle végètent nos soignants».
Kandi, le 7 mai 2020
L'Union Syndicale Départementale de la
CSTB (USD/CSTB)
SITUATION INTERNATIONALE
LAMENTABLE ECHEC D’UNE
AGRESSION MILITAIRE CONTRE LE
VENEZUELA
e dimanche 3 mai 2020, les forces
armées nationales bolivariennes du
Venezuela aidées des comités
populaires ont anéanti une colonne de
mercenaires venus de Colombie. Ils sont
venus dans le but de renverser le
gouvernement légitime du Venezuela.
On se souvient que le jeudi 26 mars 2020,
les États-Unis ont accusé le président
vénézuélien, et 14 membres de son entourage
de trafic de drogue, de «narco-terrorisme», de
corruption et de blanchiment d'argent. Ils ont
offert à cet effet une récompense de 15
millions de dollars pour les informations
menant à la capture du Président Maduro.
Ensuite, le 1
er avril, Donald TRUMP a
menacé d’envoyer deux bateaux de guerre des
USA, patrouiller dans la mer caraïbe, proche
des côtes du Venezuela. L’attaque du 03 Mai
est la mise en œuvre directe de ces menaces.
Mais cette fois-ci encore, comme en 1961 avec le
lamentable échec de l’invasion de Cuba par les
USA, Trump a pris ses désirs pour des réalités. A
l’instar du peuple cubain qui a détruit la flotte
paramilitaire lancée contre lui depuis la Floride
voisine à la « Baie des Cochons », le peuple
vénézuélien vient d’administrer une raclée à
l’impérialisme américain et ses agents vénézuéliens.
Emanuel KPETO
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