Sécurité routière
Visite technique : le calvaire des usagers


Pour le contrôle de la visite technique d’une voiture au Bénin, le centre nationale de sécurité routière a établi des règles dont : la présentation d’une quittance de paiement de la TVM (taxe sur véhicule moteur) et une quittance de paiement de la visite technique. Ces deux documents sont présumés s’obtenir en ligne.


Je veux partager avec vous mon expérience qui revient à un véritable parcours du combattant. Après plusieurs tentatives infructueuses en ligne, je me présente au Centre de Contrôle Technique. L’agent qui me reçoit déclare comprendre les difficultés auxquelles je suis confronté, indique que « la plateforme ne marche pas » mais qu’il peut m’aider. Les échanges aboutissent à une offre de nouveau service tarifé. Vous donnez une telle somme et vos quittances seront prêtes dès ce soir et la visite technique faite. Je découvre ainsi l’existence de réseaux parallèles qui créent des charges supplémentaires aux usagers.


Je refuse de nourrir ce réseau et rentre bredouille à la maison, malgré la menace que je m’expose à des pénalités. Je fais alors appel aux compétences de deux jeunes proches. Ces deux jeunes rompus à l’utilisation des nouveaux outils de communication informatiques vont se heurter à plusieurs obstacles.


Le service en ligne n’en est pas un véritable. Un tel service devrait être simple et facile d’accès à partir d’un code ou identifiant personnel. Il doit être accessible à tout moment. Or, ici vous ne pouvez pas payer la visite technique à partir de 16 h car la CNSR (Centre Nationale de Sécurité Routière) est fermée. Même lorsqu’elle est ouverte, vous devez attendre des heures avant d’avoir la main et poursuivre le processus. Dans mon cas d’espèce, on n’a pas pu aboutir au paiement de la visite technique, le système n’ayant pas pu générer automatiquement les informations relatives à l’identification du véhicule. Les deux jeunes sont restés en ligne de 8h45 à 14h sans succès.


Cette expérience appelle de ma part les observations suivantes :
- Le système et les outils mis en place ne prennent pas suffisamment en compte l’état de notre société composée majoritairement d’analphabètes et une population peu formée aux TIC.
- La complexité des outils mis en place en bloque l’accès à la majorité de la population et facilite la création de réseaux parallèles pour racketter les usagers.
- La responsabilité en incombe au pouvoir autocratique du Président Patrice Talon et son administration qui sont dans tous les mauvais coups pour compliquer la vie aux Béninois.
Trop c’est trop !!!! Il faut que ça cesse.


Porto-Novo, le 21 mars 2024


KlaKu

 

La Flamme N°542 du 22 mars 2024