GREVE D’AVERTISSEMENT DE 24 heure DANS L’ENSEIGNEMENT
BRAVO AUX ENSEIGNANTS !


A travers une motion de grève signée par son Secrétaire Général Rodophe SEGNANKA, la FéSEN/CSTB (Fédération Nationale des Syndicats de l’Education Nationale) a appelé les enseignants et les personnels administratifs des établissements publics primaires, secondaires et universitaires du Bénin à une grève d’avertissement de 24heures pour le jeudi 07 mars 2024.

L’annonce a été faite après que la fédération a déposée auprès des différents ministres des trois ordres de l’enseignement ainsi qu’à celle de la fonction publique la plateforme revendicative des enseignants. Cette plateforme dénonce l’aggravation des conditions de vie et de travail des enseignants et apprenants sous le pouvoir de la rupture.

Elle a été constituée à l’issue des assemblées générales organisées par la FéSEN/CSTB dans tous les départements du pays pour collecter les différents maux dont souffre le secteur éducatif au Bénin.

Ainsi, dès la sortie de la motion annonçant la grève, elle fut accueillie avec ferveur par l’opinion publique, les journaux, même ceux connus officiellement comme la voix du gouvernement en passant par les réseaux sociaux la relayaient eux tous abondamment ; attestant ainsi la légitimité des revendications, motifs de ladite grève.

Convaincus de cette légitimité, les enseignants et personnels administratifs de l’éducation nationale, du Nord au Sud ont démontré ce jeudi 07 mars 2024 leur détermination à dire halte à la ruine complète jusqu’à l’ensevelissement de l’école Béninoise. La grève d’avertissement a été largement suivie sur toute l’étendue du territoire national, près de 70% des enseignants selon le point de presse de la FéSEN/CSTB.

C’est une première depuis 2018. Les enseignants et les personnels administratifs ont osé affronter la politique de faim et d’arbitraire du pouvoir de dictature autocratique de Talon. Ils ont donné un coup de maître, félicitations !
Dans un contexte où tous les secteurs ont été pris en otage et soumis à la faim, à la misère avec les intimidations et les menaces, les enseignants ont su élever le ton pour mettre en garde l’oppresseur. Cet acte de courage, de bravoure et de ténacité ne peut qu’être salué et félicité. Et à juste titre, les couches populaires soutiennent et encouragent ces lutteurs depuis l’annonce de la grève jusqu’à sa réalisation ainsi qu’on l’a vu partout avec la diffusion des plateformes revendicatives et des motions de soutien à la grève.

Vous avez créé l’espoir, le peuple béninois s’en réjouit et vous dit bravo !
Que la lutte continue !

Noëlly
La Flamme N°540 du 08 mars 2024