Harcèlement sexuel dans les clubs féminins au Bénin : une correspondante dénonce


J’ai lu le numéro 509 de votre journal La Flamme, parution du 07 juillet 2023. Dans ce numéro, vous avez dénoncé les mauvais traitements que font subir les dirigeants des clubs à leurs joueurs. Je vous écris donc à propos d’autres cas et j’espère que vous allez en parler.


En réalité ce qui s’est passé ce 29 juin 2023 où des joueurs ont été arrêtés pour avoir réclamé leurs salaires impayés n’est qu’une petite actualité des mauvais traitements que font subir les dirigeants ou les présidents des clubs à leurs joueurs au Bénin ici. Chez les joueuses, la situation est pire. En plus des conditions de vie misérable qu’elles subissent, le harcèlement sexuel bat son plein. Les dirigeants utilisent les joueuses pour satisfaire leur désir sexuel. Celles qui refusent se voient systématiquement privées des avantages et même de leurs droits.


C’est le cas d’une amie aujourd’hui, joueuse dans un club de première division du championnat féminin. Le Président du club ne rate aucune occasion pour la harceler. Pour son cas en particulier, elle n’a pas cédé, mais c’est le pire qu’elle vit aujourd’hui pour avoir dit non.


De retard de salaire, elle est passé de statut de capitaine à remplaçante. Le Président du club a refusé de lui donner une lettre de libération alors que d’autres options avantageuses qui peuvent la faire progresser ne manquent de s’offrir à elle. Elle est bloquée dans sa passion. Les plaintes portées devant la fédération sont restées sans succès. Il faut préciser que ces dirigeants pervers dans cette sale besogne n’ont aucune crainte parce qu’ils n’ont de compte à rendre à personne.


En résumé, les dirigeants des clubs au Bénin veulent faire des joueuses des objets sexuels. Une lutte résolue doit être engagée contre ces dirigeants pervers pour la promotion du sport féminin.
Ivana DOSSOUVI

téléchargez la flamme n°510 ici:

https://www.la-flamme.org/images/La_Flamme_N510_du_14_Juillet__2023.pdf