Journée FIFA 2022
Refus de certains joueurs à l’appel de Moussa Latoundji pour les matchs amicaux de la FIFA :
La preuve que le football béninois est en difficultés.

 

Le Bénin sera face à la Mauritanie et à Madagascar à partir du 24 Septembre au Maroc. Deux matchs amicaux qui entrent dans le cadre de la journée FIFA 2022. A cet effet, Moussa Latoundji, le patron de l’équipe était face à la presse le 12 septembre et a ainsi dévoilé la liste des joueurs convoqués. Lors de cette conférence de presse, il est annoncé que 23 joueurs professionnels sont appelés pour discuter ces deux matchs amicaux au Maroc.


Mais, suite à la publication de la liste, l’on remarque que peu de joueurs ont répondu favorablement. Seulement 16 joueurs sur les 23 y compris des joueurs locaux sont réunis jusqu’au 21 Septembre, date du départ de l’équipe du Bénin pour le Maroc. On constate également que certains joueurs ont dû accepter de rejoindre l’équipe avec résignation compte tenu des supplications adressées à leur endroit. Les écrits de certains joueurs comme Ange CHIBOZO, Marcelin KOUKPO sur leur page Facebook demandant au sélectionneur de les dispenser de ces amicaux parce qu’ils veulent consacrer du temps à leur club et celui de Jodel Dossou qui brandissait les problèmes familiaux et pour finir a accepté de rejoindre directement le groupe au Maroc, sont des faits qui illustrent bien les réalités du football béninois. Il est donc clair que le football béninois subi le désistement des joueurs sans aucun remord à venir jouer pour l’équipe nationale. Autrement dit, tout ceci traduit les frustrations des joueurs.


Mais, qu’est-ce qui explique donc cet état de choses ? Comment peut-on comprendre que le maillot national, une fierté soit devenu au Bénin un fardeau ?
La réponse face à ses interrogations est claire, le football béninois est victime de sa politique. Des sources précises et concordantes nous renseignent que les joueurs sont déçus de leurs conditions sociales. Ils en ont contre le ministère du sport qui ne manifeste aucune volonté de recruter un nouvel entraineur depuis le départ de Michel Dussuyer, et déplorent le fait que l’équipe ne dispose pas de sélectionneur ni de staff technique. C’est Moussa Latoundji qui joue jusque-là le rôle de l’intérim du sélectionneur, représente à la fois l’entraineur, le conseiller technicien et autres. Pour beaucoup de joueurs, la cohésion, l’unité et l’amour au sein de groupe sont quasi inexistants. Toute chose que l’ancien gardien béninois Fabien FANOLL avait dénoncée suite à la perte successive des deux matchs comptant pour les éliminatoires de la CAN 2023. Ce qui n’est pas pris en compte par les dirigeants. Mathurin de Chacus, le Président de la fédération béninoise de football préfère se focaliser sur le changement de nom de l’équipe et le report sine die du championnat national.
Le Bénin est vraiment révélé (dans la médiocrité de la gestion du sport) à l’ère de la Rupture.
Nelly

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