Commémoration de la journée Nationale de Lutte Contre le Torture
L’ODHP annonce "La Semaine des Libertés"

Le samedi 07 mai 2022, comme de tradition, l’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (ODHP) a commémoré à la Bourse de Travail de Cotonou, la Journée Nationale de Lutte contre la Torture en hommage aux Héros et Martyrs tombés au champ d’honneur pour les libertés au Bénin. La cérémonie a connu la présence remarquée de nombreux jeunes gens et jeunes filles, de certaines organisations comme la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), l’Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin (UNSEB), le Comité de Soutien aux Détenus et Exilés Politiques (CSDEP), etc..


A la suite de cette commémoration placée sous le thème : «Droits de l’homme et Droits des peuples au Bénin», l’ODHP entend organiser une campagne nationale baptisée Semaine des libertés au Bénin du 16 au 23 mai 2022. Elle permettra aux populations de s’approprier les connaissances sur les divers aspects des droits de l’homme et des peuples pour savoir les défendre et les protéger. L’ODHP a profité de cette journée de commémoration contre la torture pour adresser au Gouvernement un certain nombre de doléances.
Lisez plutôt.
Aimé K.

 

ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES PEUPLES
(ODHP)

Journée Nationale de Lutte Contre la Torture en Hommage aux Héros et Martyrs pour les libertés au Bénin
Thème
« Droits de l’Homme et Droits des Peuples au Bénin ».
DOLÉANCES AU GOUVERNEMENT :


A l’issue de la commémoration de la Journée nationale de lutte contre la torture ce 7 mai 2022, le Bureau Exécutif National de l’ODHP portera les doléances suivantes au Président Talon. Nous insistons pour dire qu’il urge que le Président Talon prenne les mesures immédiates suivantes :


1. Une ordonnance présidentielle d’amnistie pour :
La libération de tous les détenus politiques depuis Laurent Mètongnon et ses co-accusés (Saliou YOUSSAO, Edouard ADEGOKE, Jérémy MORA, Célestin AHONON) en passant par Edouard KOHOU, jusqu’au dernier après l’élection présidentielle à la suite de Reckya MADOUGOU et Joël AÏVO
Le retour des exilés politiques, l’abrogation des lois scélérates depuis 2016 sous le pouvoir de la Rupture pour que cesse l’impunité des crimes politiques dans notre pays, la cessation des agressions contre les régions sous état de siège depuis le PRPB (les dossiers existent) jusqu’à celles de Kilibo, Bantè, Savè, Tchaourou, Parakou, etc. (2019, 2020, 2021) et leur indemnisation, la lumière sur les morts, les blessés et les disparitions de civils, policiers et militaires lors des agressions successives à Savè, Tchaourou, Bantè, etc., en 2019, 2020 et 2021)


2. Les dispositions idoines pour le jugement des tortionnaires anciens et nouveaux depuis ceux sous Mathieu Kérékou-PRPB


3. L’activation de la commission d’indemnisation avec un calendrier pour l’indemnisation équitable des victimes de la répression, l’immortalisation des victimes décédées pour lesquelles des propositions sont disponibles, ( pour certaines d’entre elles), une prise en charge médicale permanente au profit des victimes.


4. La reconnaissance des pupilles de la Nation relativement aux victimes sous le PRPB et le Renouveau démocratique


5. L’indemnisation des victimes et des ayant droits des victimes de l’agression du 16 Janvier 1977 ainsi que des citoyens béninois séquestrés au Maroc à l’époque, la lumière sur la disparition de Comlan Sylvain


6. L’érection d’un musée historique sur la torture au Bénin


7. La lumière sur la mort et la disparition de Urbain Dangnivo, de la ministre Bernadette Sohoudji Agbossou


8. La lumière sur les militaires et civils qui meurent ou sont blessés à la suite des attaques terroristes depuis décembre 2021 et leur recensement aux fins d’indemnisation et de prise en charge de leur famille d’une part et de leurs enfants comme pupilles de la Nation d’autre part


9. La lumière sur les exécutions extrajudiciaires en vue de clarification, d’identification des auteurs et de leur jugement


10. La satisfaction des revendications patriotiques de souveraineté et de dignité nationales, à savoir :
a. La mise en œuvre du droit à l’instruction dans les langues nationales, du droit d’être jugé dans sa langue maternelle
b. La cessation de l’humiliation nationale par :
-Les hommages nationaux à Kaba avec le retrait de sa dépouille ainsi que celles de ses guerriers des grottes de Data-Wori pour une sépulture digne des Héros qu’ils sont.
-Le retour de la tête emportée de Bio Guèra (décapité par les troupes françaises)
-Le retour des dépouilles des notables déportés de Sakaté, de Covè, etc.
c. La non installation des troupes françaises sur le sol des Béhanzin, Saka Yérima, Bio Guèra et Kaba.
NB. Faut-il le rappeler, des propositions concrètes en matière d’immortalisation ont été faites par les victimes et l’ODHP, tels les Baptêmes de rue, d’édifices, de places publiques, comme par exemple le Boulevard Luc Togbadja de l’Etoile Rouge à Dantokpa, le CEG Boniface Souatinky de Ségabana, le Marché Sègla Kpomassi d’Azové, le CEG1 Rémy Akpokpo Glèlè d’Abomey, CEG Gbégamey Atchaka Parfait, etc. Et ce sera justice!
Si le Président Talon n’accède pas à ces exigences incontournables et persiste dans la tyrannie par les agressions contre les populations comme il en est à Bantè, Tchaourou, Savè, Parakou, Cotonou ou ailleurs avec des femmes et des enfants « arrosées » de balles meurtrières tels Dame Philomène Abalo et le garçon de 15 ans, LASSIZI Nazif (élève en seconde à Parakou en 2021) tout ceci à la suite des drames de 2019 avec Dame Amoussou Prudence et le jeune artisan Kandissounon Dayane entre autres, ses nuits ne peuvent être que hantées de cauchemars jusqu’à ce que le peuple qui sait s’insurger pour vaincre en décide autrement.
Halte aux agressions contre les populations et aux arrestations massives et arbitraires! Halte à l’impunité des crimes politiques!

Cotonou, le 7 mai 2022
Le Bureau Exécutif National

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