Editorial

Poursuivre avec confiance les combats contre le pouvoir affameur et dictatorial de Talon

 

Le 1er mai 2022 a vu la classe ouvrière, partout dans le monde, renouer avec ses traditions de luttes, ceci après deux ans de confinement et de musèlement par les pouvoirs de la grande bourgeoisie pour motifs de lutte contre la Covid-19.


Au Bénin, la commémoration a eu un retentissement particulier avec la grande marche organisée à l’appel de la CSTB, la confédération la plus représentative du pays. Non seulement, c’est une manifestation qui s’inscrit dans la tradition du 1er mai, mais également dans une reprise de la liberté fondamentale de manifestation dans la rue que le pouvoir de Talon n’a eu de cesse de remettre en cause et de réprimer violemment depuis 2019.
Le 1er mai, les cris des travailleurs, salariés et non-salariés, de jeunes sans emplois, d’étudiants, de femmes des marchés contre la faim, la vie chère, le chômage et la précarisation à l’extrême de l’ emploi, les poursuites et détentions arbitraires, l’installation des forces armées Barkhane de la France coloniale ont résonné dans les rues à Cotonou et retentit par le biais des réseaux sociaux partout dans le pays et dans la diaspora béninoise.


Pour le peule qui aspire au pain et à la liberté ainsi qu’à la souveraineté de notre pays, cette première manifestation libre après des années de glacis autocratique sonne comme un appel. Un appel à l’audace et à la détermination à lutter et à vaincre, un appel à poursuivre avec confiance en soi les combats contre le pouvoir affameur et dictatorial de Talon et son maître allié, la France coloniale.


La Rédaction

 

 

Célébration du 1er Mai, Fête du Travail 2 ans après la COVID-19
La classe ouvrière renoue avec ses traditions de combat

 

Le dimanche 1er mai 2022, la classe ouvrière et les peuples opprimés à travers le monde ont une fois encore commémoré la journée internationale du travail. Partout dans le monde, les travailleurs se sont organisés à travers des manifestations publiques. Les revendications dans leur ensemble se résument contre l'inflation, les privations liberticides et attentatoires à la démocratie et pour l’augmentation du pouvoir d'achat. C’est pour la première fois que la classe ouvrière a eu l’occasion de manifester le 1er Mai autour de ses revendications depuis l’avènement de la COVID-19.
A Paris, plus de 50.000 personnes étaient dans les rues (selon les chiffres publiés par la Confédération Syndicale des Travailleurs-CGT). Selon un journaliste de l'AFP, « une vingtaine d'enseignes, en majorité des McDonald's, assureurs, agences immobilières ou banques, ont été prises en cibles par les manifestants. » En fait des symboles du capital financier. Il faut souligner qu’en dehors de Paris, une centaine de milliers de personnes ont défilé à travers différentes villes Françaises.


À Istanbul en Turquie, des manifestants ont envahi les rues pour notamment réclamer la libération de plusieurs détenus dont le mécène Osman Kavala et sept membres de la société civile accusés d'avoir voulu renverser le régime, leurs condamnations avaient été prononcées six jours avant les manifestations du 1er mai.


Au Sirilanka, les manifestants ont pris d’assaut les rues pour manifester contre une violente crise économique qui les secoue depuis un moment. Cette manifestation est l’expression d’une accumulation de frustrations marquée par des mois de pannes d'électricité, une inflation galopante et de graves pénuries de nourriture, de carburant et de produits pharmaceutiques qui dure depuis mi-mars. Ainsi à l'unisson, ils ont exigé la démission du président Gotabaya Rajapaksa. « Go home Gota », ont scandé des dizaines de milliers de militants à Colombo.
A Londres, plusieurs milliers de personnes ont aussi défilé. C’est à l'appel de syndicats et d'organisations environnementalistes ou sociétales, comme Black Lives Matter.


En Martinique, « le défilé du 1er mai 2022 à Fort-de-France marquant la journée internationale du travail s’est déroulé sous la direction des organisations syndicales. Les mots d'ordre concernaient la santé, le pouvoir d'achat ou encore les retraites. » (https://www.francetelevisions.fr).
En Afrique du Sud, des manifestants mineurs ont pris d’assaut la tribune où devait intervenir le président Cyril RAMAPHOSA et l’ont hués. Le président sud-africain a dû quitter précipitamment la célébration du 1er mai après que des mineurs en colère ont envahi la scène sur laquelle il devait s'exprimer au stade Royal Bafokeng de Rustenberg (nord). Les protestataires, qui scandaient "Cyril doit partir", exigeaient une augmentation des salaires. Cette colère des mineurs contre Cyril RAMAPHOSA peut être justifiée par le rôle joué par ce dernier dans la répression sanglante des mineurs en tant que chef d’entreprise et chef du patronat.


Au Bénin, les manifestants ont répondu à l’appel de la CSTB (la plus grande centrale syndicale du Bénin). Par milliers, les travailleurs, la jeunesse, travailleuse comme sans emploi, les femmes des marchés, les artisans, etc. ont défilé dans les rues de Cotonou à travers une marche pacifique appelée par la CSTB. Les revendications portaient sur la cherté de la vie, l’insécurité et le redéploiement des troupes françaises chassées du Mali. A travers des slogans et cris hostiles au pouvoir de Patrice TALON, les participants ont manifesté de la Place de l’Etoile Rouge à la Bourse du Travail où le Secrétaire Général de la CSTB a prononcé son discours qui portait sur les revendications des différentes couches socio professionnelles du Bénin.
Telle est l’ambiance qui a marqué la commémoration du 1er mai 2022 à travers le monde. C’est une première à l’ère post COVID-19. La classe ouvrière vient ainsi de renouer avec ses traditions. On ne peut que dire bravo à la classe ouvrière et au prolétariat international! Seule la lutte libère !


Brieux.

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