Editorial


Halte au pouvoir affameur du peuple !


Trois semaines après les mesures soi-disant contre la cherté de la vie, la situation n’a pas bougé. Aucun impact positif sur le terrain, de Grand-Popo à Natitingou, d’Abomey-Calavi à Malanville. Il se révèle que ces mesures du 23 mars sont de la poudre jetée aux yeux des masses pour masquer la responsabilité du pouvoir de Talon comme cause de la faim et de la vie chère au Bénin.
Et comme il est clairement établi que c’est le Pouvoir de la Rupture qui a causé la cherté des produits et planifié la famine au Bénin, il revient donc au Gouvernement de Talon de prendre immédiatement des mesures efficaces pour y mettre fin.
Il revient en retour aux masses de renforcer leurs luttes pour exiger du Gouvernement la suppression et /ou la réduction des multiples impôts et taxes créés depuis l’arrivée au pouvoir du Gouvernement de la Rupture en 2016; la restauration des structures de prévoyance sociales tels l’ONS et l’ONASA et leur approvisionnement conséquent ; l’arrêt des déguerpissements et casses sauvages des entreprises de survie des petits producteurs ; la suppression dans l’administration publique des corps des précaires, corvéables et taillables à merci, comme les AME; l’abrogation des mesures de radiation et de licenciement de fonctionnaires pour cause politique et leur réintégration à la fonction publique; l’augmentation substantielle des salaires.
Halte au pouvoir affameur du peuple !
La Rédaction


Lutte contre la faim et la cherté de la vie au Bénin
Les mesures que préconise le PCB
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COMMUNIQUE AU PEUPLE
LES MESURES DU GOUVERNEMENT DE LA RUPTURE SUR LA CHERTE DE LA VIE ET LA FAIM SONT NON AVENUES ET DE NUL EFFET FACE A LA GRAVE CRISE ACTUELLE.
°- Devant les protestations générales face aux mesures trompe-oeil du Gouvernement de la Rupture, mesures qui n’ont aucun impact sur le terrain, les ténors principaux sont montés au créneau pour justifier, pour défendre, mais en fait pour tromper davantage le peuple affamé en appelant à la patience.
Mais les agitations et du Président de l’Assemblée nationale et du Port parole du Gouvernement et du Ministre d’Etat Wadagni n’ont convaincu personne. Pire les différents argumentaires avancés qui varient selon les intervenants, attribuant la cherté des prix de denrées et de la famine au manque des pluies, au Covid, à la guerre en Ukraine, ou aux pays voisins coupables de la famine au Bénin, ou encore aux « commerçants véreux » ont plutôt fâché que convaincu. Même la presse officielle est obligée de relever que les dignitaires du pouvoir font "économie de vérité" notamment sur la hausse des impôts. Et pendant que la faim taraude les ventres, entendre de telles contrevérités sur son sort venant des repus, ne fait qu’aggraver les choses.
2°- Certes aujourd’hui, nous assistons à des montées des prix des denrées alimentaires dans le monde et même dans la région. Mais nous devons considérer ici des spécificités. La véritable question est de savoir qui est-ce qui est la cause de la faim et de la cherté des produits au Bénin. La réponse, comme nous l’avons démontré, ne fait l’ombre d’un doute : c’est le pouvoir de la Rupture qui a planifié, organisé et entretient la cherté des produits et la misère au Bénin.
3°- Le rappel de cette panoplie et de ce train de mesures de destructions des activités productives humaines peut nous édifier. On peut citer depuis la destruction des petits activités des bords des voies, jusqu’à la liquidation des entreprises publiques, le licenciement et /ou la radiation de milliers de travailleurs et leurs mises en chômage, la précarisation à l’extrême de la fonction publique avec de la création des AME, la suppression des structures de prévoyance sociales, et surtout la multiplication et la hausse parfois du simple au double des taxes et impôts dans tous les sens, telles sont les causes de la cherté de la vie et de la misère. Le peuple consommateur est étouffé, les opérateurs économiques sont accablés de taxes et impôts injustes, ce qui fait dire désormais à plusieurs que nous « travaillons plutôt pour Talon que pour nous-mêmes ».
4°- C’est le Pouvoir de la Rupture qui a causé la cherté des produits et planifié la famine au Bénin. Il revient donc à ce Gouvernement de pendre immédiatement des mesures pour y mettre fin.
C’est pourquoi le Gouvernement doit immédiatement prendre les mesures urgentes que voici :
1°- La suppression et /ou la réduction des multiples impôts et taxes créés depuis l’arrivée au pouvoir du Gouvernement de la Rupture en 2016, impôts et taxes qui assaillent et appauvrissent et population de consommateurs et opérateurs économiques de ce pays. En un mot l’allègement des charges fiscales qui accablent la population et les agents économiques. Bref, il faut susciter la consommation par des mesures incitatives adéquates tel que souligné plus haut.
2°- La restauration des structures de prévoyance sociales tels l’ONS et l’ONASA et leur approvisionnement conséquent.
3°- L’arrêt des déguerpissements et casses sauvages des entreprises de survie des petits producteurs tant qu’il n’y a pas d’alternative crédible et accessible en compensation. Formaliser l’informel c’est bien mais à condition de créer des structures d’accueil.
4°- La restauration des structures d’encadrement administratif supprimées sous le Président Talon, la restauration de l’éthique de la Fonction publique (en lieu et place de l‘éthique privée appliquée et imposée partout dans l’administration béninoise) ; la suppression des corps privés au sein de l’administration publique tel le corps des précaires, corvéables et taillables à merci, comme les AME, le recrutement des fonctionnaires à tous les niveaux et leurs rémunérations adéquates.
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5°- L’abrogation des mesures de radiation et de licenciement de fonctionnaires pour cause politique et leur réintégration à la fonction publique.
6°- L’augmentation substantielle des salaires.
Si de telles mesures d’urgence, pour sauver la vie des hommes ne sont pas prises immédiatement, le peuple a le droit et même le devoir de poursuivre ses luttes indépendantes contre la faim et la vie chère et contre le pouvoir des affameurs.
Cotonou, le 12 Avril 2022.
Le Parti Communiste du Bénin.
Mise à nu de la responsabilité du pouvoir de la rupture sur la faim au Bénin
Les enragés de la rupture aux abois
ans une déclaration en date du 07 avril 2022 intitulée « A PROPOS DES CAUSES DE LA FAIM ET DE LA VIE CHERE AU BENIN », le Parti Communiste du Bénin a démontré que, « Ni la covid-19, ni la guerre en Ukraine, ni les pays voisins ne sont responsables ; c’est le pouvoir de Talon qui a planifié et créé la faim pour le peuple» (Cf. "La Flamme " 448 du 08 avril 2022). Contrairement aux sorties médiatiques des dignitaires du pouvoir, le Président de l’Assemblée nationale, le Ministre de l’Economie et des finances, le Porte-parole du gouvernement, le PCB, à l’appui de sa démonstration a cité des déclarations et actes précis posés par le pouvoir de Talon, tout au long de son règne depuis son avènement en 2016 et ayant causé la ruine et l’appauvrissement des masses ainsi que l’absence de toute structure de prévoyance alimentaire. Les tentatives des hommes du pouvoir de tromper le peuple sur les causes de la faim et de la vie chère ont été éventées. La responsabilité entière du pouvoir de Talon sur la vie chère et la faim qui sévissent actuellement au Bénin est établie.
En réaction à cette publication, des lecteurs ont pu lire sur des forums des hommes du pouvoir, des commentaires de rage. Sur le forum "Talon dix ans", un certain Jerry écrit : « Alors que le monde entier est pris de court par l’impact économique de la guerre en Ukraine et que l’Afrique de l’Ouest est pris dans l’étau de la sécheresse et du terrorisme dont le Bénin subit les effets collatéraux, des béninois prétendument communistes continuent de planer sur des nuages… ». Et après avoir encore répété les discours des dignitaires du pouvoir entendus sur les plateaux de télévision pour montrer et vanter tous les bienfaits des décisions du pouvoir qui serait lui sur terre et non dans les nuages, termine sa litanie par la chute ci-après : « Alors, il ne reste plus à nos chers amis adeptes d’une idéologie qui n’existe plus nulle part au monde nous envoyer du blé, du maïs, des hydrocarbures et autres biens qu’ils produisent sur leur planète au lieu d’accuser le gouvernement de ne pas distribuer l’argent du contribuable béninois dans les rues ou de ne pas maintenir à flot des boutiques ONASA qui ne servaient que le business de quelques voyous. Evidemment, la démocratie et la liberté étant réelle au Bénin jusqu’à l’anarchie, ces communistes se sont permis de se fendre d’un communiqué sous couvert d’un parti qui n’a aucune existence légale au Bénin. C’est déjà en cela qu’ils se contredisent sur la dictature qu’ils prétendent voir dans leur sommeil. »
Le ton est donné : les communistes dans les nuages, coupés des réalités du terrain et adeptes d’une idéologie qui n’existe plus nulle part, et est repris par les enragés de la Rupture. *Bashola MOUSTAPHA AFRIQUE MÉDIA* écrit : « je ne sais vraiment plus ce que je dois encore répondre à ces cancres après la belle réplique que leur a servie Jerry » et noircira deux pages contre ces « cancres,… ces utopistes…, ces vils négateurs uniques en leur genre...., ces sales garnements…, ces bêtes sauvages recouvertes de chair humaine…., des individus bornés qui ne s’informent de rien, retranchés dans une idéologie archaïque » (sic). L’officiel du pouvoir "La Nation" et l’officieux "Le Matinal ", prendront le relais dans leur parution du mardi 12 avril et ont chacun reproduit la « Chronique de l’Oncle Agbaya » qualifiant les communistes d’’hommes « politiquement et intellectuellement restés à 31 décembre 1977 » (sic).
Aucun de ces griots n’a pu sortir le moindre argument contre les faits et actes concrets, datés et documentés posés par le pouvoir de Talon depuis 2016 et cités par le PCB dans sa déclaration : le discours de Talon à Parakou le 15 novembre 2016 indiquant au peuple qu’il faut serrer la ceinture ; la dissolution de l’ONASA le 30 novembre 2016 et sa liquidation pure et simple au lieu de son redressement, signifiant la disparition de toute structure d’Etat de prévoyance pour la sécurité alimentaire ; les déguerpissements sauvages début janvier 2017 entrainant des centaines de milliers de petites gens et leurs familles, du jour au lendemain, dans la misère et condamnées à la faim ; le refus des augmentations des salaires depuis 6 ans et la précarisation générale de l’emploi salarié avec des lois de type esclavagiste d’embauche, de licenciement et de droit au travail prises en 2017-2018 ; la multiplication et la hausse des impôts et taxes dans tous les sens ; l’attaque sur le patrimoine foncier des populations avec des expropriations sans dédommagement conséquent ; une politique agricole dominée par le tout coton et le peu d’intérêt et de soutien aux producteurs des cultures vivrières. Des faits au vu desquels il ressort clairement que « le pouvoir de Talon a programmé et mis en oeuvre, depuis son arrivée au pouvoir, avant la Covid-19 et la guerre en Ukraine, la ruine et l’appauvrissement des masses populaires » (Cf. "La Flamme" n° 448 du 08 avril 2022).
Les communistes du Bénin que des années de luttes ont aguerris savent que la justesse de leurs points de vue se démontre non pas seulement par l’approbation des travailleurs opprimés et exploités, mais également par les cris de fureur, les injures et insultes des pilleurs et oppresseurs qui vivent de la faim et de l’appauvrissement du peuple. Alors, que les Jerry, Bashola et les journalistes aux ordres hurlent à l’unisson contre le PCB, cela indique que les enragés de la Rupture sont aux abois, que leur pouvoir n’a rien à opposer à l’argumentaire du
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PCB et surtout, n’a rien à servir au peuple contre la faim que la fuite de leur responsabilité avec des mesures soi-disant contre la cherté de la vie qui n’ont aucun impact concret sur le terrain. Et on peut alors se demander qui est dans les nuages, coupé des réalités et du peuple si ce n’est le pouvoir de Talon dont "les bienfaits" lui valent le boycott à plus de 80% des scrutins qu’il organise. Et l’on peut aussi demander sous quelle idéologie officielle "archaïque et qui n’existe plus nulle part" se développe la Chine derrière laquelle Talon court ? Et Cuba qui résiste à l’embargo des USA depuis 60 ans et réalise des progrès et prodiges reconnus par tous notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé, pendant que le pouvoir de la Rupture se couche devant l’impérialisme français !
Et face à la mise à nu des contrevérités et des mesures qui n’ont aucun impact sur le terrain parce que découlant d’un faux diagnostic des causes de la faim et de la cherté de la vie au Bénin, le mot de fin, après les hurlements contre le PCB qui dit la vérité, ne peut qu’être des tentatives d’intimidation. Ce mot de fin est donné par Jerry lorsqu’il écrit : « Evidemment, la démocratie et la liberté étant réelle au Bénin jusqu’à l’anarchie, ces communistes se sont permis de se fendre d’un communiqué sous couvert d’un parti qui n’a aucune existence légale au Bénin. C’est déjà en cela qu’ils se contredisent sur la dictature qu’ils prétendent voir dans leur sommeil.»
Jerry doit se croire dévolu d’une certaine autorité pour penser et écrire qu’on ne peut se fendre d’un communiqué, c’est-à-dire exercer le droit d’opinion et de presse sans demander au préalable une permission à quelqu’un, et qu’une organisation de citoyens doit avoir une reconnaissance par le pouvoir de Talon avant de jouir de la liberté d’opinion et de presse, sinon c’est l’anarchie. Mais dites à Jerry que c’est là même, le contenu concret et non "dans le sommeil" de la dictature autocratique.
Et contre le pouvoir de dictature autocratique, affameur et pro-impérialiste, le PCB ne se taira ni ne se pliera, assuré que le peuple en arrivera à bout. Et si les communistes, après quarante d’existence et de lutte de leur Parti aux côtés du peuple sont considérés comme parmi les meilleures "oeuvres" produites et réclamées en tant que patrimoine national à préserver et sauvegarder, les griots des dictatures autocratiques à la Mobutu connaissent le sort qui leur est réservé à eux et à leur mentor, la poubelle de l’histoire dans les fosses des horreurs et calamités nationales.
La Rédaction
Cherté de la vie au Bénin
Les mesures du Gouvernement et les réalités sur le terrain
e gouvernement de Talon, réuni en Conseil des Ministres le 23 mars 2022, a pris des décisions contre la flambée des prix de certains produits de grandes consommations. Trois semaines après, la réalité sur le terrain est tout autre.
Exemple du ciment dans la Commune de Grand-Popo. Dans la semaine du 4 au 10 avril 2022, toutes les boutiques de vente de ciment ont fermé. Si vous tentez d'approcher quelques grossistes propriétaires de ces boutiques, ils vous confient sans ambages que le prix de 77.000FCFA fixé par le Gouvernement est inapplicable. Si on doit et faire face aux taxes du Gouvernement il faut est un minimum de 92.000FCFA la tonne. Aux clients qui rappellent le prix fixé par le gouvernement, les commerçants rétorquent qu'ils ne peuvent pas vendre moins que cela sinon, ils feront faillite.
À Natitingou, le constat n'a pas changé. Contrairement aux prix du Gouvernement (1.017F), l'huile végétale importée passe de 650 à 1300 le litre (soit 50% d’augmentation); le lait sucré flambe de 850FCFA à 1100FCFA soit une augmentation de plus de 29%, le lait Peak monte de 350FCFA à 500FCFA soit une flambée de plus de 42% ; l'huile d'arachide passe de 1.000FCFA à 1.500FCFA, l'huile de palme de 700 à 1300FCFA (près de 50% d'augmentation). Le sachet de Spaghetti (pâte alimentaire) passe de 300FCFA à 375FCFA.Le riz importé passe de 500FCFA à 700FCFA le kilo soit plus de 40% de hausse.
Naturellement, les produits locaux aussi flambent. Le sac de maïs vendu avant à 16.000FCFA il y a un passé récent est aujourd'hui à 24.000FCFA soit une hausse de plus de 33%, le sorgho passe de 20.000FCFA à 30.000FCFA donc 50% d'augmentation. Le haricot monte de 22.000FCFA à 42.000FCFA plus de 49% s'ajoutent au prix ancien. La mesure de gari (« tongolo ») passe de 150FCFA à 600FCFA, le Tapioka s'élève de 200FCFA à 600F donc 200% d'augmentation. L'igname à l'ancien prix tournait autour de 700-1500FCFA, un tas. Cela passe désormais de 1500 à 2000-3000FCFA (plus de 50% de surplus), le riz local coûte désormais 600FCFA le kg au lieu de 350FCFA soit une augmentation de plus de 71%.
À Parakou, une enquête de terrain de janvier à mars nous révèle les données qui suivent : en janvier la tonne de ciment est à 70.000FCFA. En mars, le Gouvernement impose 82.000 ; mais sur le terrain en ce mois d’avril on ne trouve pas de ciment à moins de 120.000FCFA la tonne. L'huile végétale importée (de 25l) coûtait 26.500F en janvier ; le gouvernement fixe son prix à lui à 25.424. Mais sur le terrain, il faut débourser 28.000FCFA. Le maïs blanc qui était à 6.000FCFA en janvier passe à 6.500FCFA en mars. Le maïs rouge coûtait 6.500F en janvier ; en mars, il est à 7.000FCFA. La cossette d'igname qui était à 12.000FCFA revient à 13.000FCFA la bassine, aujourd’hui. Le sorgho à 5.000 FCFA la bassine revient aujourd’hui à 6.000FCFA. La bassine de manioc faisait 5.000FCFA en janvier et en mars 6.000FCFA. Le sac de piment passe de 20.000FCFA à 25.000FCFA. L'oignon de 3.500FCFA monte à 4.000FCFA. La viande de boeuf valant de 2000FCFA le kg passe à 2.500FCFA. La viande de mouton connait une hausse : de 2.500FCFA il monte à 3.000FCFA.
À Abomey-Calavi, la tonne de ciment est vendue entre 83 et 87.000 FCFA. Dans les Collines, la tonne de ciment ne bouge pas de 92.000FCFA à Dassa-Zoumé et ses localités environnantes.
Ces constats confirment les observations de La Flamme dans sa parution n° 447 en date du 1er avril 2022 : « Ce qui est général
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et perceptible sur le terrain est que la résistance des commerçants se poursuit et demeure tenace. Ils avancent et avec raison, que les produits en stock avant la décision du gouvernement ont été achetés chers, avec de multiples impôts et taxes, et ils ne peuvent pas les vendre aux nouveaux prix fixés par le gouvernement sans de grosses pertes. C'est la loi du marché ! Les commerçants qui résistent ne font que s'opposer à une arnaque gouvernementale en matière commerciale. »
En somme, les réalités sur le terrain démentent systématiquement les mesures du Gouvernement qui doit faire plus pour éviter les pertes aux commerçants et producteurs locaux en même qu’il doit soulager la population ; faute de quoi, il signe son incapacité.
Rapt R.
Nouvelle attaque terroriste au Nord Bénin
Questions préoccupantes pour la sécurité et la souveraineté du pays
e 11 Avril 2022, une nouvelle attaque terroriste dans le nord Bénin, plus précisément au Parc de la Pendjari aurait entrainé la mort de cinq (05) soldats béninois. D’autres sources annoncent qu’il y aurait eu sept (07) soldats tués : Deux (02) autres soldats grièvement blessés auraient succombé à l’hôpital après les cinq (05) tués sur-le-champ. Il est regrettable qu’il n’y ait pas de voix officielle, ni du Gouvernement, ni de l’Etat-Major Général ou de l’Armée de terre pour situer les citoyens béninois sur le sort des soldats sur le front de la sécurité et de la défense de l’intégrité territoriale.
C’est sur « fr.africanews.com», une presse en ligne qu’on apprend « Un convoi de l’armée béninoise parti ravitailler en eau un poste militaire situé dans le parc national de la Pendjari, …, a été pris en embuscade lundi, a affirmé un haut responsable sécuritaire au Bénin ».
Dans la suite de l’article, on lit que « Lundi, les attaquants ont d’abord tiré sur ce convoi composé de deux véhicules militaires et d’un camion-citerne, tuant un soldat, a précisé la source sécuritaire ». Plus loin, il est écrit que « Le convoi a ensuite sauté sur un engin explosif placé sur la route, tuant quatre autres soldats et en blessant au moins huit autres. « C’est une attaque qui a été bien pensée et bien menée », a déclaré cette source ».
On ne peut que s’incliner devant la mémoire des soldats qui meurent au front dans la mission sacrée de la défense du territoire national et adresser nos compassions patriotiques à leur famille.
Mais il se pose de nombreuses questions préoccupantes. Pourquoi, ce silence de l’Etat sur une situation aussi grave lorsqu’on sait que depuis la fin de l’année dernière et dès le début de cette année, notre pays n’a cessé d’être l’objet d’attaque du genre? D’autant que cet état de choses constitue un grand souci pour la nation entière depuis lors. Ou bien, est-ce un plan bien mené pour justifier le débarquement et la présence des forces Barkhane dont le peuple ne veut nullement, rejet encore réaffirmé par de nombreuses voix après cette dernière attaque? En effet, certaines sources annoncent l’arrivée prochaine de coopérants français au Bénin (Africa intelligence), dans la mise en oeuvre de l’accord signé à Paris mi-février 2022 par le Président Talon pour le débarquement au Bénin d’une partie des troupes militaires françaises chassées à bonne raison du Mali. Ces questions se posent d’autant que sous la pression populaire, le Gouvernement a dit vouloir rassurer les populations en affirmant l’efficacité de son plan et à travers un train de mesures dont l’équipement et la fourniture des moyens aux soldats. Il ne resterait que la question de la zone des trois frontières dont la prise en charge sécuritaire serait vue avec les pays voisins concernés notamment le Burkina et le Niger. C’est bien ce qui est dit lors du Conseil extraordinaire des Ministres le 10 février 2022 après la double attaque dans le Parc de la Pendjari (8 et 10 février 2022, faisant 9 morts et 12 blessés). On peut y retenir : « Par ailleurs, les échanges ont permis de mettre en exergue que la stratégie du Gouvernement pour garantir la sécurité sur tout le territoire national suit son cours et s’intensifiera avec la réception des nouveaux équipements de pointe commandés ».
Or, à suivre la description de l’attaque, il apparait nettement que les assaillants ont agi presque banalement et ont disparu dans la nature; puis le véhicule a sauté sur un engin explosif placé sur la route. Alors, de nombreux compatriotes s’interrogent : Comment ces choses sont-elles possibles avec tous les équipements et moyens dont le pouvoir a parlé? Et puis, comment est-ce possible que depuis le début des attaques, on parle toujours d’engins explosifs artisanaux en l’occurrence, sur lesquels sautent des patrouilles ou des véhicules de ravitaillement, surtout lorsqu’on sait qu’en dehors de toute menace quelconque, le Bénin peut être fier d’abriter le centre de formation des démineurs et mineurs expérimentés pour toute la sous-région? Des questions et des préoccupations qui reviennent à ceci : Manque de moyens adéquats ou manoeuvre pour justifier le débarquement des forces françaises Barkhane chassées du Mali? Et à quel prix pour nos braves soldats, les populations et le pays tout entier?
En tout cas, le peuple ne veut pas de Barkhane au Bénin. Au Gouvernement du président Talon de donner les moyens suffisants et adéquats aux vaillants soldats du Bénin que le peuple soutient pour défendre la patrie.
A. Monguinin
OPINION
Multiplication des fêtes identitaires au Bénin
Signe d’un réveil des nationalités
n phénomène culturel nouveau s'observe depuis quelques temps au Bénin. Il s'agit de l'organisation des fêtes identitaires partout dans le pays. A voir les choses de près, ces fêtes identitaires ne sont pas si nouvelles que ça, c'est plutôt leur multiplication qui nous intéresse dans ce papier.
Les plus anciennes fêtes identitaires connues dans notre pays sont la Gaani chez les Baatombu, le Nonvitcha chez les Xwla de Grand-Popo, le Nonvizan chez les Xwéla, Agbessiyanlé chez les Watchi, etc… Les fêtes identitaires sont donc des manifestations culturelles spécifiques aux différentes nationalités de notre pays, du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest.
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La nationalité étant définie ici comme une communauté humaine vivant sur un territoire connexe ou non, et parlant la même langue. La célébration de ces fêtes identitaires a connu, entre-temps, un intermède pour reprendre actuellement, surtout après l'organisation de la fête des peuples sous l'initiative de l'INIREF (Institut National de recherche et de Formation), à partir de 2002 et pendant une douzaine d'années. Ici des groupes de différentes nationalités de notre pays se donnaient rendez-vous à Cotonou, au Hall des Arts, pour des représentations culturelles les plus significatives de leurs terroirs à l'endroit des citoyens de Cotonou et de l’ensemble des peuples du Bénin et du monde pendant quelques jours. De nos jours, il y a comme une multiplication des fêtes identitaires dans le pays, et aucune communauté ni région ne veut être du reste. En dehors des anciennes fêtes identitaires connues, les plus en vue aujourd'hui sont le Mahihouindo de l'aire culturelle Mahi, le FACI-Asha Ibilè de l'aire culturelle Idaasha, le Wémè-xwé de la région Wémè de l'Ouémé, "Sakété Day" dans les localités de Sakété, ISHOKAN (de tous les Yorubaphones dispersés à travers tout le pays). D'autres fêtes identitaires sont à la première édition de leur célébration. Il s'agit de Cana-xwé (dans la région de Cana) ou Odé Ibilè (dans la région de Savè). De nouvelles s’annoncent comme le saxwe-xwe, etc…
Les retrouvailles de ressortissants d'une même localité ou ayant en partage la même langue autour des festivités culturelles, artistiques et sportives sont les traits caractéristiques de ces manifestations culturelles qui prennent de plus en plus d'ampleur dans tout le pays. Et à chaque occasion, on chante, on danse avec des habits d'apparat, dont les tissus sont importés malgré l'importante production nationale de coton de notre pays. C'est souvent des moments privilégiés pour les différentes Diasporas béninoises de retourner à la source pour profiter de l'art culinaire local par exemple qui tend à disparaitre, des retrouvailles.
Tout cela est beau et traduit le réveil des nationalités. C'est une excellente chose que chaque peuple de notre pays s'imprègne de sa culture en vue de la promouvoir. Mais que vaut une culture sans la langue qui la porte ? Pas grand-chose ! C'est pourquoi nous espérons que la multiplication de ces fêtes identitaires ira de pair avec l'affirmation des langues maternelles, véritables vecteurs de nos cultures. Car, il n'y a nulle part au monde, en tout cas pas dans les pays développés, où les peuples s'expriment, lisent et écrivent dans une langue étrangère. L'UNESCO a reconnu depuis longtemps l'importance des langues maternelles au point d'instituer une journée des langues maternelles célébrée chaque année. Ce faisant, elle invite à réfléchir sur comment introduire les langues maternelles dans l'enseignement. A la suite de l'UNESCO, c'est la Banque Mondiale qui, dans une récente étude, vient conclure qu'il ne saurait y avoir de développement dans les pays arriérés sans l'alphabétisation des masses, c'est-à-dire l'instruction des peuples dans leurs langues maternelles. Nous osons croire que les fêtes identitaires serviront de tremplin à l'alphabétisation et à l’instruction en vue de leur contribution à l’enrichissement du patrimoine culturel et scientifique universel dans nos langues maternelles.
Habib B.
Coupures fréquentes d'eau et d'électricité à Dassa-Zoumè Que se passe-t-il ?
assa-Zoumè, la cité des quarante-et-une collines, était connue pour ses difficultés d'approvisionnement en eau potable et en énergie électrique du fait de sa position géographique et de la vétusté de son réseau électrique. Les natifs de la région, d'un certain âge, se rappellent qu'il fallait parcourir de longues distances pour aller chercher le précieux liquide indispensable à la vie. C'est donc à raison que la construction de plusieurs infrastructures hydrauliques a été saluée par les populations ces dernières années.
Mais actuellement, le calvaire que subit ces populations pour accéder à l'eau potable fait que leur joie risque de virer à l'amertume. En effet, l'absence récurrente de l'eau aux robinets des ménages pendant de longues heures dans la journée rend la vie pénible dans les foyers. Tout le monde est obligé de faire des stocks d'eau lorsqu'elle est disponible pour les usages domestiques ultérieurs.
De même, dans le domaine de l'éclairage public, la ville est presque dans le noir, en dehors de quelques rares lampadaires solaires installés depuis l'ancien régime. Les responsables de la SBEE ont beau dire qu'il n'y a plus de délestage, la réalité est là têtue. Les coupures intempestives d'électricité sont fréquentes et quasi quotidiennes si bien que la plupart des artisans (scieurs, soudeurs, meuniers, etc.) n'arrivent plus à travailler comme d'habitude afin de satisfaire leurs clients dans les délais. Sans oublier les bars et restaurants, les poissonneries et autres qui tournent au ralenti faute d’énergie électrique pour faire fonctionner les réfrigérateurs et autres congélateurs.
Entre les réalités que vivent au quotidien les populations et les discours (mensongers et peu convaincants) sur les causes de cette privation d'eau et d'électricité, les populations ne savent plus à quel saint se vouer et crient au secours.
Ifèdé KOBA
Correspondant de La Flamme à Dassa-Zoumè.
Pénurie d'eau à Akpakpa
epuis près de 6 mois, les populations d’Akpakpa n'ont plus accès à l'eau portable. Pourtant nous sommes à Cotonou et la quasi-totalité des ménages ont chacun un compteur d'eau de la SONEB (Société Nationale des Eaux du Bénin).
Par exemple au quartier Tchahounkpamè, certains robinets ne gouttent même plus depuis le mois de décembre 2021 ; c’est le même constat à Avotrou Aïmonlonfidé. Dans les lots se
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trouvant entre la Rue 1653D et la Rue 1657B et à Sènadé dans les paquets de maisons se trouvant entre la Rue 1614 et la Rue 1609. Dans d’autres zones, il faut se lever entre 1h et 4h du matin pour espérer trouver quelques litres d’eau pour les besoins de la journée.
La SONEB n'a jamais cessé de se vanter d'une grande couverture en eau potable du territoire national. Mais à vrai dire, elle n'offre qu'à peine 25% des services dont elle se vante.
Cette situation ne l’empêche pas d'amener des factures d'entretien de compteur et pire les agents sont envoyés sur le terrain pour le débranchement des compteurs pour factures impayées.
Géraud T.
Répression des vendeurs ambulants : la police républicaine en zèle
e mardi 12 avril 2022, j'ai assisté avec une consternation mêlée d'écoeurement à une répression sauvage d'un vendeur de gâteau et de yaourt au rond-point du stade de l'amitié de Kouhounou par la police républicaine. Il sonnait environ 8h 00, quand un homme en tenue locale "bohoumba" était pourchassé par un autre homme habillé en pantalon "Jeans" et une chemise blanche. Comme c'est souvent le cas contre les voleurs, les gens qui passaient même en véhicule criaient: << olééé ! olééé ! >> ; croyant que c'était un voleur. Le vendeur qui fuyait et à un moment donné était à bout de souffle, a été obligé de se rendre en poussant un cri de détresse : << aoo ! aoo ! j'ai faim ! j'ai rien à la maison pour manger avec ma famille c'est pourquoi je suis venu vendre pour pouvoir trouver quelque chose et me nourrir avec ma petite famille. Pardon chef, laissez-moi, je ne vais plus recommencer>>. Il le fallait parce que très souvent, quand on pourchasse quelqu'un dans ces conditions, c'est la vindicte populaire qui s'en suit.
Ce jeune homme aurait subi ce sort si la foule témoin de l'événement n'était pas vigilante. Le monsieur qui le poursuivait l'a saisi par son pantalon pour le conduire jusqu'au niveau où il a abandonné sa marchandise pour prendre sa jambe au cou. Mais malheureusement, deux minutes, juste après, à la surprise de tout le monde, c'est un Pick-up de la police républicaine qui débarque pour l'embarquer. C'est en ce moment que les gens ont compris que c'était un affamé qui vendait pour pouvoir manger qu'on réprime comme s’il était un brigand. Les Zemidjans et autres personnes témoins de l'événement, attristés et remontés contre cette répression sauvage, criaient << on veut nous tuer ou bien quoi ? Maudit- soit ce pouvoir qui nous affame et qui à la fois nous empêche de nous débrouiller pour survivre". Voilà comment la police républicaine réprime les populations affamées qui se débattent contre la faim.
Gnanbodé Y.
Correspondant de ‘’La Flamme’’
Elections Présidentielles 2022 en France
Analyse des résultats du 1er tour
ouze candidats étaient en lice pour le premier tour de l’élection présidentielle française d’avril 2022. Au terme d’une campagne sans débats autour des problèmes du pays, les résultats du premier tour font ressortir trois candidats ayant obtenu plus de 20% des suffrages exprimés. Il s’agit d’Emmanuel Macron (27,6%, Marine Lepen (23,4%) et Jean-Luc Mélenchon (22%). Les partis traditionnels dits de gouvernement que sont "Les Républicains" représentés par Valérie Pécresse et les sociaux-démocrates autour du Parti Socialiste, représentés par Anne Hidalgo, ont été complètement laminés. Le score remarquable de Jean-Luc Mélenchon et son parti « La France Insoumise », apparait comme le lot de consolation pour la gauche française.
Le duel du second tour qui aura lieu le 24 avril verra s’opposer Emmanuel Macron et Marine Le Pen, un ‘’remake’’ de la précédente présidentielle de 2017.
Le premier, Emmanuel Macron, le candidat de la finance internationale a profité de la guerre en Ukraine et de sa position de Président sortant pour éviter tous débats autour du bilan de son premier mandat. Il regroupe autour de lui, en un « front dit Républicain » la fraction de la grande bourgeoisie impérialiste française de droite et de gauche. C’est le bloc atlantiste (pro-OTAN et pro-Union Européenne) qui a dirigé la France depuis des décennies. Leur gouvernance essentiellement au profit des riches et du capital leur vaut le désaveu des classes populaires qui se sentent laisser pour compte et qui se réfugient dans l’abstention ou dans les bras des forces d’extrême droite.
Face à ce bloc, se dresse une extrême droite raciste, xénophobe et démagogue représentée par Marine Le Pen, Éric Zémmour et Dupont-Aignan qui progresse et atteint 32% des votants. La politique de casses sociales et au profit du grand capital du premier bloc nourrit le second. L’écart se réduit entre les deux blocs et entretient le suspense, d’autant plus que l’apparition d’Éric Zémmour rend Marine Le Pen plus fréquentable. Emmanuel Macron est obligé de descendre dans l’arène et rivaliser de démagogies pour espérer se faire réélire.
Le prolétariat et les classes populaires n’attendent plus grand-chose de ces deux blocs. Les peuples africains non plus n’ont pas d’illusions à se faire.
Le 13 avril 2022
PETER D.
Correspondant de ‘’La Flamme’’ en France
C
D
LA FLAMME N°449 15 avril 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils sont tous, au gouvernement des voleurs et ils sont tous libres
229 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA PATRIE (A.P.P)
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TROUPES FRANÇAISES HORS DU BENIN !!!
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