Editorial

Faire briller partout "LA FLAMME" de la Révolution au Bénin


Dès la tenue de la Conférence Politique
Constitutive de l’Union des Communistes du
Dahomey (UCD) en Juillet 1976, sous la direction
de Pascal FANTODJI, le Chef historique du Parti
Communiste du Dahomey (aujourd’hui Bénin), le rôle du
journal y est souligné de façon fondamentale. Et depuis
lors, depuis 46 ans, les communistes du Bénin ont bravé
toutes les difficultés pour apporter La Flamme de la
révolution aux masses laborieuses et à la jeunesse.
- « La Flamme » a éclairé les masses pour le renversement
de la dictature autocratique de Kérékou-PRPB. Elle a
démonté le marché de dupes qu’a été la Conférence
nationale et aidé à faire voir la faillite du régime du
Renouveau Démocratique. Aujourd’hui, elle jette sa
lumière pour mieux faire voir les crimes et horreurs de la
dictature autocratique, affameuse et déprédatrice de
Talon ainsi que les complots de l’impérialisme français et
de ses agressions militaires pour le maintien du pacte
colonial.
- Dans les 46 ans de vie incluant les 2 ans de parution
hebdomadaire de « LA FLAMME », il sonne comme un
appel de faire briller partout « LA FLAMME » de la
Révolution, pour mettre fin à la dictature autocratique et
pro-impérialiste de Patrice Talon, et instaurer un pouvoir
patriotique et de probité.
La Rédaction


La Flamme
46 ans de vie
2 ans de parution hebdomadaire
Célébration du 2ème Anniversaire de la Parution
hebdomadaire de « La Flamme »
-----------------------------
Célébration des 2 ans de parution hebdomadaire du
journal "La Flamme" sur 46 ans de vie du Groupe de
presse "La Flamme" (Reportage de Rapt R.)

e samedi 5 mars 2022 à la Bourse du Travail de Cotonou,
s’est déroulée la cérémonie marquant la célébration de
deux ans de parution hebdomadaire du journal "La
Flamme", Organe politique du Parti Communiste du Bénin
(PCB). Cette parution hebdomadaire a débuté le 17 février 2020
avec le N°339. Le thème choisi pour la célébration est : « Le rôle
de « La Flamme » dans les transformations révolutionnaires au
Bénin ». Deux communications ont été délivrées par deux
anciens rédacteurs en chef du Journal ; à savoir Philippe
NOUDJENOUME et Jean Kokou ZOUNON. Un public composé de
nombreux jeunes à côté de certains aînés venus de tous les
coins du pays, des correspondants régionaux (en langues
nationales surtout), du Club des "Amis de La Flamme" et un
parterre de journalistes étaient présents à cette cérémonie
festive. Cette célébration marque également les 46 ans de vie
du Groupe de presse "La Flamme".
C’est sous une pluie d’ovations que les deux communicateurs
accompagnés de certains invités de marque avec à leur tête le
Rédacteur en Chef actuel, Denis SINDETE, ont été accueillis
dans une salle décorée à l'effigie de « La Flamme ». La salle
était devenue trop exiguë pour contenir le public massivement
mobilisé. Tout le monde s'est tenu debout pendant que
s’exécutaient l'Hymne du prolétariat " L'Internationale" et
l'Hymne national du Bénin (L’Aube Nouvelle). Ensuite, une
minute de silence a été observée en mémoire du regretté
Nicolas Tokpassi AHOSSI, un acteur important de l’appareil de
production de « La Flamme » pendant les heures chaudes de
l’autocratie, décédé le 18 février 2022. Puis en mémoire du
Président Hugo CHAVES du Venezuela, décédé le 05 mars 2013.
C'est après ces étapes que la première communication a été
présentée par le Professeur Philippe NOUDJENOUME, Premier
Secrétaire du PCB, sur le sous-thème suivant : « Le rôle de la
presse dans la révolution dans notre pays ». Cette
communication s'est articulée autour des raisons théoriques de
la nécessité d'un journal communiste pour tout le pays en tant
qu'agitateur et organisateur collectif du Parti. La seconde
communication est faite sur le sous-thème « Expériences
D
L
In memoriam
AHOSSI Tokpassi Nicolas
Le 18 février 2022 disparaissait le camarade AHOSSI
Tokpassi Nicolas.
AHOSSI Tokpassi Nicolas est un membre du Comité
Central du Parti Communiste du Bénin (PCB), chef
d'encadrement des organisations du PCB en région
d'Abomey et enfin chef de l'appareil technique de
l'organe politique du PCB « La Flamme » à partir de 1985.
À ce titre, la commémoration de la publication
hebdomadaire du journal « La Flamme » et des 46 ans de
vie de cet organe le 05 mars 2022 à la bourse du travail
de Cotonou a été dédiée à sa mémoire.
Cotonou, le 05 Mars 2022
Le Comité Central du PCB
LA FLAMME N°444 11 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
pratiques d'édition d'une presse révolutionnaire sur le terrain
au Bénin » ; sous la plume de Jean Kokou ZOUNON. Elle est
axée sur deux principaux points.
1- Évolution de la Flamme organe central du parti dans sa vie
propre.
2- « La Flamme » et son rayonnement par l’exemple.
A travers le développement de ces deux points, le
communicateur a dressé le cheminement de « La Flamme »
dans ses grands moments de résistance. Cette communication a
permis de savoir comment « La Flamme » a su paraître
régulièrement dès sa naissance dans les conditions de privation
des libertés d’expression et de presse sous l’autocratie-PRPB.
Entre autres organes animés par le Groupe de presse « La
Flamme » depuis sa création, il y a : Unité populaire (du Front
Démocratique et Anti-Impérialiste du Bénin : FDAIB), « Le Limon
de l'Ouémé », « Culture et Liberté » (par un Cercle culturel et
scientifique de démocrates et patriotes), « Soldat du peuple »,
« Actes populaires » ( du Comité de Salut National de la
Convention du Peuple), « Légalité Nouvelle » (du Comité
Permanent de la Convention du Peuple), « Échos des villes et
marchés », « Le paysan béninois », « La vérité des faits » (Un
quotidien édité par le Groupe de presse « La Flamme ». À
chaque présentation d’un organe, le communicateur exhibait
son premier numéro.
En conclusion, il a été question des perspectives. Ces
perspectives se résument en les termes suivants : Œuvrer pour
que La Flamme passe de son état actuel hebdomadaire pour
devenir un "Quotidien". Aussi, le souhait de doter le Groupe
d’une imprimerie et d’une chaine qui émet en ligne a été
formulé et approuvé par l’auditoire sous des applaudissements
nourris.
À la fin des deux exposés, la parole fut donnée à certains
participants actifs dans le secteur de la presse à l’époque pour
exprimer des témoignages et des apports. Les difficultés
techniques n’ont pas permis à ceux-ci d’intervenir.
Le premier intervenant dans la salle s’appelle Julien ADJINDA,
un ancien diffuseur des premiers numéros du journal La
Flamme. Dans son témoignage, il a partagé ses expériences de
diffusion du journal malgré les conditions de privation de
liberté. À sa suite, il y a eu J. Sèwaï sur quelques exemples de
diffusion sous le Renouveau. Puis, ce fut le tour du public.
Quelques questions d’éclaircissement ont été posées et
auxquelles les communicateurs ont répondu. La clôture de la
fête a été marquée par une visite guidée de l’exposition des
premiers numéros du Groupe de presse « La Flamme » suivie
des prises de photos. Un cocktail a sanctionné la fin de la
cérémonie.
Quelques participants approchés n’ont pas hésité à exprimer
leur enthousiasme pour avoir non seulement appris de l'histoire
politique de notre pays mais également des expériences
organisationnelles de notre peuple sous l'autocratie/PRPB. A
tour de rôle ou par équipes, les plus jeunes se positionnaient
autour de la table d’exposition pour y contempler les chefsd’œuvre accomplis par le Groupe de presse « La Flamme » et
prenaient des photos souvenirs pour immortaliser leur
présence à la célébration.
Les journalistes présents ont été fortement impressionnés par
l’expérience de la lutte pour les libertés qui inclut la lutte pour
la liberté de la presse et ce qu’elle a coûté à notre peuple ainsi
que l’importante contribution de « La Flamme » pour cela.
Telle a été l’ambiance de la double célébration des deux ans de
la parution hebdomadaire du journal « La Flamme » et des 46
ans de la création du Groupe de presse « La Flamme ».

__________________________
Communication du Prof. Philippe NOUDJENOUME, 1er

Secrétaire du PCB, Membre de la direction du journal « La
Flamme » et ancien Rédacteur en chef du journal.

CELEBRATION DU DEUXIEME ANNIVERSAIRE DE LA
PARUTION DU JOURNAL LA FLAMME
Cotonou, le 05 Mars 2022
Mesdames et Messieurs, Camarades et Amis
a Direction du Groupe de Presse « La Flamme » a décidé
d’organiser une fête du Journal « La Flamme » en sa
parution devenue hebdomadaire depuis le 17 février
2020. Et a fait un appel dans ce sens à ses Lecteurs et Amis. Cet
appel comme on le voit a été entendu et se réalise aujourd’hui.
Au nom de La Rédaction et en tant qu’ancien Rédacteur de cet
organe Politique de 1987 à 2010, je viens ajouter mes
remerciements (en plus de ceux du Comité d’Organisation) à
tous les Lecteurs, les « Amis de La Flamme » dont les diverses
contributions permettent l’événement de ce jour.
Pourquoi la célébration de la parution hebdomadaire du Journal
politique « La Flamme » ?
Cette célébration s’effectue pour deux raisons :
La première raison : ce n’est pas seulement la parution
hebdomadaire du journal qui est célébrée ici, c’est l’ensemble
du Groupe de presse « La Flamme » ; c’est l’occasion de fêter le
Journal « La Flamme » en tant qu’Organisateur Collectif de PCB.
La deuxième raison : La parution hebdomadaire donne plus de
visibilité à La Flamme » et partant à l’ensemble du Parti. Les
rengaines de « On ne vous entend plus » autrefois, maintes fois
ressassées, ont subitement disparu. C’est dire que « La
Flamme » en tant qu’Organisateur du Parti PCD/PCB se place
comme l’Organisateur de l’ensemble de la Révolution au Bénin.
En fait, sans un Organe de Presse, un Parti révolutionnaire ne
peut exister. Je ne parle pas des Partis des classes riches, des
Partis des milieux industriels et financiers intervenant en
politique pour protéger leurs intérêts. Je ne parle pas pour un
L
Les différentes communications
LA FLAMME N°444 11 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
peu remonter l’histoire, des Partis Coloniaux ou Clubs
électoraux créés pour le maintien du système colonial et
néocolonial. Je parle de Partis révolutionnaires impliquant les
masses du peuple pour la transformation révolutionnaire de la
société. Pour de tels Partis, le Journal est vital à leur existence.
Et le Journal « La Flamme » est consubstantiel à l’existence de
la vie du PCB.
Signalons tout de même que pendant longtemps « La Flamme »
est paru en bimensuel, c’est-à-dire deux fois par mois. Donc sa
parution hebdomadaire constitue une avancée politique et
organisationnelle.
Chers amis de « La Flamme »,
La question essentielle qui se pose pour tout révolutionnaire
qui entame ses activités, en voulant se donner une Organisation
Révolutionnaire, c’est-à-dire un Parti, est de savoir « Par où
commencer » ou « Que faire » pour édifier une telle grande
Organisation ?
On peut penser que pour édifier une Organisation
révolutionnaire, il faut créer et organiser les groupes, les
structurer, les mobiliser, les mettre aux combats pour la
révolution. Tout cela est bien. Mais cela ne crée pas un Parti
révolutionnaire pour la prise du pouvoir.
Et comme « sans théorie révolutionnaire pas de mouvement
révolutionnaire », nous nous sommes orientés vers la théorie
des classiques révolutionnaires en particulier Lénine pour le cas
qui nous concerne. C’est dire que mon travail ou ma
communication consistera ici en commentaire des
enseignements de Lénine
Comme pour nous, la question angoissante qui s’est posée aux
révolutionnaires russes du début des premières années du
20ème siècle se formule en les termes « Que Faire ? » ou « Par
où commencer ? » pour édifier un Parti révolutionnaire de la
classe ouvrière et prendre le pouvoir? Ils l’ont résolue de façon
universelle.
C’est dire que, c’est cette riche expérience à caractère
universel, qui nous sert de guide et d’action.
Comment créer un Parti révolutionnaire pour l’organisation des
masses du peuple en vue de la prise du pouvoir, c’est la
question essentielle. Cela revient à redéfinir en quoi consiste le
travail révolutionnaire. Le travail révolutionnaire consiste à faire
prendre conscience aux prolétaires et aux exploités, aux
opprimés, de leurs conditions d’exploités en vue de les amener
à faire la révolution. Et il n’y a pas d’autres moyens de faire
prendre cette conscience de leurs conditions que par la
propagande et l’organisation. En d’autres termes, il faut un
journal. Quelles sont les fonctions du journal ?
En la matière, écoutons le grand maitre : Lénine
1°- Le Journal politique, un Propagandiste et Agitateur
collectif ?
Certainement. Certainement répond Lénine. C’est d’ailleurs la
fonction la plus visible, la plus frappante.
« A une époque où les tâches de la social-démocratie sont
avilies, on ne peut commencer le « travail politique vivant » que
par une agitation politique vivante, impossible sans un journal
pour toute la Russie, paraissant fréquemment et régulièrement
diffusé…La mise sur pied d’un journal politique pour toute la
Russie … doit être le fil conducteur : en le suivant, nous pourrons
sans cesse développer approfondir et élargir cette organisation
(c’est-à-dire l’organisation des révolutionnaires prête à appuyer
toute protestation et toute effervescence) ( Lénine, « Que
faire ? »)
…Avant tout, il nous faut un journal, sans quoi, toute
propagande et toute agitation systématiques, fidèles aux
principes et embrassant les divers aspects de la vie sont
impossibles…On peut dire sans crainte d’exagération que la
fréquence et la régularité de parution (et de diffusion) du
journal permet de mesurer de la façon la plus exacte, le degré
d’organisation atteint dans le secteur vraiment primordial et
essentiel de notre activité militaire… » (Lénine, « Par où
commencer ? »)
2°- Le Journal, organisateur Collectif ? Cette fonction n’est pas
évidente.
« L’article « Par où commencer » écrit Lénine, a cela d’essentiel
qu’il pose précisément cette question et la résout par
l’affirmative… Le malheur est précisément que pour éduquer de
fortes organisations politiques, il n’y a pas d’autres moyens
qu’un journal pour toute la Russie… Il faut appeler à mettre sur
pied une organisation révolutionnaire capable de rassembler
toutes les forces et d’être le dirigeant non seulement en titre,
mais réel du mouvement, c’est-à-dire une organisation toujours
prête à soutenir chaque protestation et chaque explosion en les
mettant à profit pour accroître et endurcir une armée apte à
livrer le combat décisif…
« A notre avis, le point de départ de notre activité, le premier
pas concret vers la création de l’organisation souhaitée, le fil
conducteur enfin qui nous permettrait de faire progresser sans
cesse cette organisation en profondeur et en largeur, doit être
la fondation d’un journal politique pour toute la Russie. … Le
journal ne borne pas cependant son rôle à la diffusion des idées,
à l’éducation politique et au recrutement d’alliés politiques. Il
n’est pas seulement un propagandiste collectif et un agitateur
collectif ; il est aussi un organisateur collectif…Avec l’aide et à
propos du journal, se constituera d’elle-même une
organisation permanente qui ne s’occupera pas seulement
d’un travail local, mais aussi général et régulier, habituant ses
membres à suivre de près les événements politiques, à
apprécier leur rôle et leur influence sur les diverses catégories
de la population, à trouver pour le parti révolutionnaire, la
meilleure façon d’agir sur ces événements… Et si nous
groupons nos forces dans un journal commun, nous verrons se
former à l’œuvre et sortir du rang, non seulement les plus
habiles propagandistes, mais encore les organisateurs les plus
LA FLAMME N°444 11 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
avertis, les chefs politiques les plus capables du Parti, qui
sauront à point nommé, lancer le mot d’ordre de la lutte finale
et en assumer la direction » (Souligné par moi, PS) Lénine « Par
où commencer ? »
Toute cette longue citation n’a pas besoin d’explication ni de
traduction pour qui comprend quelque peu le français.
Cette vue a été le fil conducteur des activités de notre Parti.
« Par sa centralité, le journal permet de faire la synthèse de
toute l’expérience du parti… Le Journal est le lieu de la
transition entre la théorie pure et l’appel à l’action. Chaque
article monnaie la théorie en mots d’ordres et en consignes
précises » (Madeleine WORONTZOFF « Nom : Lénine ;
profession ; Journaliste. Lénine et la presse révolutionnaire »
Edit.de la Taupe Rouge, 1975).
Dès la tenue de la Conférence Politique Constitutive de l’Union
des Communistes du Dahomey (UCD) en Juillet 1976, le rôle du
Journal y est souligné de façon fondamentale. Et tout le long de
ses 44 ans d’existence, le Parti Communiste du Dahomey
aujourd’hui appelé Parti Communiste du Bénin a toujours
conduit ses activités avec le support essentiel qu’est la presse
avec pour épine dorsale le Journal « La Flamme »
Mesdames et Messieurs, Camarades et Amis,
Quelle est la contribution des Lecteurs, des « Amis de La
Flamme » ? Par les trois choses que voici : la Lecture et la
diffusion, les Correspondances et la contribution par
l’abonnement et autres soutiens divers.
1°- La lecture : Vous le faites déjà. Mais il faut en faire plus, la
diffusion par toutes voies possibles. La tâche première de tout
bon lecteur, c’est de lire son « Journal La Flamme » ; de discuter
au besoin les articles qui y sont insérés pour être d’accord ou
n’être pas d’accord. Car lire un journal ce n’est pas être
d’accord avec tout ce qu’l dit ; quand on est d’accord, on essaie,
s’il y a des indications, de se conformer à ces indications.
2°- La deuxième tâche de tout bon Lecteur et Ami de « La
Flamme », c’est de se constituer en Correspondant de « La
Flamme ». Autrement dit, de se constituer en « Collaborateur »
de La Flamme.
Car comme le dit Lénine, « Un organe sera vivant et viable lors
que pour cinq publicistes dirigeant et écrivant de façon
régulière, il y aura cinq cent cinq mille collaborateurs qui ne
seront point des écrivains » (Lettre aux camarades sur les
tâches d’organisation T. 7). Le moyen pratique de cette
collaboration, ce sont les Correspondances. Un journal doit
être formé d’un noyau de rédacteurs professionnels entourés
par une nébuleuse de correspondants.
Ecrivez à votre Journal, faites des suggestions, des critiques
mêmes.
Que chaque « Ami de La Flamme » contribue, envoie
régulièrement des informations à la Rédaction de La Flamme.
Porter directement à la Rédaction les informations sur les faits
d’actualité qui se passent tous les jours sous vos yeux et autour
de vous est d’un grand apport à La Flamme, Votre Journal.
3°-Enfin, la contribution de tout bon Lecteur, c’est d’apporter
au Journal les aides matérielles et financières par l’abonnement
et des soutiens divers.
Alors, Bonne fête ! Longue Vie au Groupe de Presse « La
Flamme » ! En avant pour la parution journalière (c’est-à-dire
quotidienne, tous les jours) du Journal « La Flamme » ! Et en
Avant pour la Révolution Patriotique, anti-impérialiste au
Bénin.
Cotonou, le 05 Mars 2022.
Philippe NOUDJENOUME.
Communication du camarade Jean Kokou ZOUNON,
Porte-parole du PCB, Membre de la Direction du journal
« La Flamme » et ancien Rédacteur en Chef du journal.
----------------------------------------------------------
Thème : EXPERIENCE PRATIQUE D’EDITION D’UNE PRESSE
REVOLUTIONNAIRE SUR LE TERRAIN AU BENIN
Plan
Introduction
1- La Flamme et son évolution propre
2- La Flamme et son rayonnement par l’exemple
Conclusion
-----------------------------------------------------------
Introduction
e précédent communicateur a indiqué les raisons
théoriques de la nécessité d’un journal communiste pour
tout le pays en tant qu’agitateur et organisateur collectif
de tout parti. Il a indiqué ce qui en a été retenu par le Parti
Communiste à savoir que la parution régulière de l’Organe
Central, La Flamme, constitue le gradimètre du progrès du Parti.
La présente communication va tracer les grandes lignes à
travers des jalons de comment cette nécessité existentielle a
été mise en œuvre sur le terrain. Elle est structurée en deux
points :
L
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1- Evolution de "La Flamme", Organe Central du Parti, dans
sa vie propre
2- La Flamme et son rayonnement par l’exemple
Une conclusion essayera de tracer les perspectives.
1- " LA FLAMME " ET SON EVOLUTION DANS SA VIE
PROPRE
L’exposé de l’évolution du journal situera les jalons qui ont
marqué sa forme, le contenu étant déterminé par la ligne et les
tactiques du parti, tournant après tournant.
a- De la naissance du journal
L’édition de « La Flamme » en tant qu’organe central a débuté
avec l’UCD en septembre 1976. En 1976, le pouvoir militaire de
Kérékou avait déjà dissout
toutes les organisations, et
surtout après avoir réprimé
dans le sang les insurrections
populaires de 1975, avait
supprimé toutes les libertés et
instauré un régime de terreur.
L’organisation, l’UCD créée en
juillet 1976 ne pouvait qu’être
clandestine et les initiateurs en
étaient pleinement conscients
et déterminés à l’assumer
pleinement. Mais la
publication d’un Organe
n’avait pas été décidée dès la création de l’UCD qui était une
préfiguration du Parti à naître. Un organe central ne devrait
être publié qu’avec la création du Parti prévu pour un an plus
tard. Mais l’édition d’un
journal a été décidée suite à
l’arrestation en août 1976 de
premiers membres avec des
documents internes et des
noms de personnes à
contacter. Le pouvoir étant
déjà au courant, il fallait réagir
en prenant une offensive et
faire connaître au peuple la
naissance de cette
organisation, préfiguration du
Parti à naître. Le premier
numéro est paru en septembre
1976 (En voici une copie). Huit numéros suivront, en tant
qu’organe central de l’UCD jusqu’à la proclamation le 31
décembre 1977 de la naissance du Parti.
Conçus et édités à l’extérieur du pays, les premiers numéros du
journal étaient expédiés par la poste aux destinataires avec
souvent leurs adresses officielles (dans leurs entreprises ou
administrations ou domiciles). Ces canaux de diffusion de
l’organe qui d’une part utilisaient en masse un circuit officiel de
l’Etat, la Poste, et par ailleurs exposaient les destinataires à
l’intimidation du pouvoir ne pouvaient pas durer. Les premiers
militants de l’organisation devaient prendre la relève pour
porter le journal aux lecteurs. Ainsi, dans le combat concret, ont
commencé à se forger les réseaux de diffusion de la presse
clandestine.
b- La Flamme, organe central du PCD
- La forme ronéotypée
Le Parti, proclamé le 31 décembre 1977 adopta La Flamme
comme son Organe Central. Une nouvelle série débutait. Les
trois premiers numéros de cette série furent également conçus
et édités de l’extérieur. Mais un Parti avec un organe conçu et
édité de l’extérieur ne peut conduire la lutte concrète et la
Révolution à la victoire contre le pouvoir. Les réticences et
craintes basées sur l’impréparation des conditions matérielles
et/ou théoriques ont été surmontées. Il fallait y aller avec les
hommes qui s’amélioreront à l’œuvre, et avec des moyens
techniquement disponibles et couramment accessibles dans le
pays. En 1976, l’imprimerie moderne n’était pas largement
répandue dans le pays et tous les papiers administratifs étaient
tapés à la machine et reproduits à la ronéo. Il fallait y aller avec
les moyens accessibles aux masses.
Déjà, il a fallu annoncer au peuple, autrement que par les
journaux édités de l’extérieur, mais par des actes du terrain la
naissance du nouveau parti. Des tracts, conçus et à l’aspect bien
maladroit au jugement d’aujourd’hui, avaient pu être édités,
diffusés, affichés. Le chemin de la prise en charge d’une édition
de la presse clandestine à l’intérieur du pays était pris.
L’édition de « La Flamme » à l’intérieur du pays est entamée en
mai 1979 avec le numéro 4 (En voici une copie). Cent vingt
numéros publiés sous cette forme ronéotypée en format A4 ont
suivi jusqu’au dixième anniversaire de la création du Parti, le 31
décembre 1987.
La bataille pour la parution contre vents et marées du journal
dans la clandestinité totale et contre les sbires de la police
politique et les mouchards a été au centre de toute
l’organisation du Parti. C’était ce centre névralgique que
l’ennemi cherchait à détecter et détruire. Ainsi lorsqu’en 1985,
après la grande grève des étudiants, le pouvoir de Kérékou
décida de lancer un assaut pour la destruction du Parti avec des
arrestations massives et les tortures des détenus par les
tortionnaires Clément Zinzindohoué, Jérôme Soglohoun, Pascal
Tawès, Patrice Hounsou-Guèdè, Babalaho, etc. , la question
principale posée aux militants arrêtés était de savoir où et qui
était le centre d’édition et de diffusion de la presse. Alors, vous
comprenez que les lieux d’édition du journal étaient tenus
secrets et défendus comme le premier centre de l’organisation.
Même des chefs du Parti ne les connaissaient pas puisque cela
n’était pas nécessaire à leur tâche ni à leur activité quotidienne.
Le réseau de répartition aux disséminateurs était également
strictement protégé.
C’est ainsi que « La
Flamme » a tenu, paraissant
régulièrement à raison d’un
numéro par mois en
moyenne entre mai 1979 et
décembre 1987 sous forme
ronéotypée.
Mais, il faut dire, que les
publications du Parti dans
cette période ne se
limitaient pas à la
publication du journal. Entre
deux parutions, de
nombreux papiers volants
La Flamme N°1 de septembre 1976
(UCD)
La Flamme N°124 du 31 Dec 1987
La Flamme N°4 d'Avril 1977 (UCD)
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
portant déclarations, communiqués du Parti étaient publiés et
diffusés.
L’expérience acquise dans la pratique et le combat victorieux
contre la police politique de Kérékou ont permis de passer à
l’impression moderne du journal et de la presse du Parti.
- La Flamme à partir du 31 décembre 1987 jusqu’en 1993
Si l’assaut pour la destruction du Parti a été très douloureuse, la
résistance du parti a conforté les masses du peuple que le Parti
communiste était
invincible. Les prisons
étaient pleines. Le bagne
de Sègbana a été
réouvert. Mais les
sympathies et
possibilités du Parti se
sont accrues. Il fut décidé
de nous offrir du
matériel d’imprimerie
moderne sur le terrain
ainsi que des hommes
techniquement formés.
Par ailleurs, alors que
jusqu’à cet assaut officiel
en 1985, le pouvoir
évitait soigneusement
l’appartenance au PCD comme le motif des poursuites et
arrestations arbitraires, à partir d’août 1985, c’était
l’appartenance au PCD qui est devenue le motif officiel et
déclaré des poursuites et arrestations des centaines de
citoyens. La Direction en conclura que le Parti était désormais
reconnu par le pouvoir en place et qu’il fallait alors en arracher
la légalisation. Il fallait donner un visage au journal.
Le premier numéro imprimé en format A3, le numéro 124,
parut pour le dixième anniversaire de la naissance du Parti, le
31 décembre 1987 (En voici une copie). Pour la première fois, il
porte le nom d’un Rédacteur en Chef, Philippe Noudjènoumè.
Cet exploit, car c’en était un de faire paraître un journal
clandestin sous forme imprimé de facture moderne, format A3,
cet exploit accentue le désarroi du pouvoir de Kéréékou. Ehuzu,
le journal du Parti-Etat PRPB ne pouvait plus concurrencer, ni
par le fond ni par la forme, le journal clandestin La Flamme.
L’interdiction de toute presse libre était désormais caduque et
inutile. Alors le pouvoir de Kérékou a dû lâcher des parcelles de
liberté et autoriser en 1988 la création de deux journaux légaux,
Tam-tam Express de Mr
Denis Hodonou et la Gazette
du Golfe de Ismaël
Soumanou. C’était là le
début de la presse libre
conçue pour faire
concurrence à « La Flamme »
dans le divertissement des
masses.
Jusqu’en janvier 1993, la
Flamme imprimé en format
A3 parut de façon régulière,
tous les 15 jours jusqu’au
numéro 232 en février 1993
sous les presses propres du
Parti. Le journal aura ainsi animé les journées révolutionnaires
des années 1988, 1989 1990 jusqu’à la fin du pouvoir
autocratique de Kérékou-PRPB, jusqu’à la victoire complète de
la haute bourgeoisie et du régime du Renouveau dit
démocratique installé avec le marché de dupes, la Conférence
nationale.
Dès lors, avec les calomnies contre le PCB et la campagne
rageuse de tous les griots du pouvoir du Renouveau, on assista
à un effritement relatif des ressources du Parti devant faire face
à une situation nouvelle de légalité et de problèmes nouveaux.
Les difficultés posées n’ont pu être surmontées dans le sens du
maintien d’un appareil propre d’édition. L’édition de La Flamme
a été dès lors commandée et payée dans des imprimeries
privées de la place.
- L’édition de la Flamme dans les imprimeries privées
Cette période est marquée par un autre type d’héroïsme, celle
de continuer à faire paraître et diffuser une presse
révolutionnaire dans le déchainement de la fureur des hautsbourgeois au pouvoir avec leurs journaux diffusant des
mensonges, des calomnies pour couvrir le pillage du pays, le
dépeçage du patrimoine
public, le renforcement de
la dépendance et du pacte
colonial, la destruction
systématique des conditions
d’étude et de vie de la
jeunesse, tout cela
camouflé sous une parodie
de démocratie avec des
élections truquées.
L’exportation de
l’impression de La Flamme a
couté cher. Mais le Parti a
tenu et le journal a continué
de paraître sous le format
A3 jusqu’au numéro 330.
La suite, c’est la reprise sous forme uniquement électronique
depuis le 17 février 2020.
- La Flamme sous forme uniquement électronique
Prenant en compte le cycle rapide de la circulation de
l’information avec les progrès technologiques et leur
appropriation par les masses, il fallait une périodicité plus
courte de parution du journal, par une voie plus accessible à
moindre frais à la grande majorité des travailleurs, de la
jeunesse et du peuple. Surtout, il fallait déterminer un jour fixe
de parution, comme un jour de rendez-vous avec les lecteurs. Il
fut décidé de publier le journal tous les vendredis et sous forme
électronique. La réalisation d’une revue des titres du journal en
français et dans des langues nationales afin de toucher le
maximum de personnes dans notre pays encore à plus de 80%
d’illettrés en langues française, est également décidée.
L’aventure s’est poursuivie, sans raté, et tous les vendredis
depuis deux ans, La Flamme éclaire…..
c- Autres organes propres du Parti
Les périodes nécessitant une agitation plus intense ont imposé
la création et la parution, à côté de La Flamme, de journaux
appropriés. C’est ainsi que "La Vérité des Faits, VF" fut lancée
en avril 1992 et parut deux fois par mois sans toutefois une
Unité Populaire
La Vérité des faits N°100
La Voix des Travailleurs du Bénin
LA FLAMME N°444 11 mars 2022
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
régularité fixe. Il est indiqué qu’il s’agit d’un organe du Groupe
du journal « La Flamme ». (Voici une copie) Du 21 avril 1992 à
décembre 1997, 102 numéros de "VF" ont été publiés.
Un autre organe, édité par le
Parti a accompagné La
Flamme à partir de 2008. Il
s’agit de ‘’Crépuscule du
Matin’’ également signalé du
Groupe de "La Flamme".
Cent huit numéros ont paru,
dont le dernier, le 108 est
daté du 14 janvier 2020.
2- LA FLAMME ET SON
RAYONNEMENT PAR
L’EXEMPLE
L’importance de la presse en
tant qu’agitateur collectif
s’était imposé pour tout groupe de combattants déterminés
contre l’autocratie qui imposait une lutte clandestine. Le
mouvement étudiant, qui le premier à se lever après les
massacres de 1975, a usé abondamment de la presse
clandestine à travers des tracts, des brochures, dont le fameux
mémorandum des Etudiants
de l’UNB, qui joua un rôle de
premier plan pour
l’unification du mouvement
étudiant et pour la grève de
juin 1979, qui déchira le
mythe de "plus jamais de
grève au Bénin" après la
répression sauvage de 1975.
a- Les travailleurs ont créé
leur journal la VTB
A l’exemple du Parti, chaque
organisation de masse qui
naissait pour le combat contre l’autocratie créait son journal.
Ainsi la VTB fut créé en janvier 1981 par le Comité d’Unité et
d’Action Syndicale et qui a œuvré à la création de la CSTB en
août 1982. (Voici une copie du 1er numéro de la VTB paru le 29
janvier 1981)
b- Le Front Démocratique et Anti-impérialiste du Bénin (FDAIB)
Le Front fut créé en 1982 et regroupait toutes les organisations
et personnalités qui se battaient avec détermination contre
l’autocratie et ses soutiens impérialistes. Son journal, "Unité
populaire" paru à partir de
janvier 1983 (Voici une copie)
Des sections locales du FDAIB
ont créé leurs journaux comme
en témoigne "Le Limon de
l’Ouémé" dont voici une copie
du numéro 1 daté du 15
novembre 1986.
La dénonciation par le FDAIB du
projet du crime d’importation
de déchets toxiques et
nucléaires par le pouvoir
failli de Kérékou eut un
retentissement international
et discrédita à jamais ce
pouvoir. La désapprobation
générale par le peuple tout
entier conduisait vers une
situation révolutionnaire.
c- Culture et Liberté organe
du Cercle Culturel et
Scientifique : le n° 1 paraitra
le 20 mai 1986.
d- L’effervescence
commença dans l’armée et des militaires voulant se battre
contre les exactions du pouvoir ont créé leur organe "Soldat du
Peuple" dont le numéro 1 paru le 19 octobre 1987.
Tous ces signes indiquaient la fin du pouvoir autocratique. Le
FDAIB qui regroupait toutes les organisations de masses
convoqua en octobre 1988 la tenue d’une Conférence politique
pour un pouvoir alternatif, populaire. Ainsi fut créée La
Convention du Peuple,
avec un Conseil de Salut
National (CSN), organe
exécutif en œuvre, et un
Comité Permanent de la
Convention (CP) en tant
qu’organe législatif en
œuvre.
e- Les journaux du
pouvoir populaire en
œuvre en 1988-1990
Deux organes ont été
créés :"Actes Populaires"
qui alla jusqu’à une
édition quotidienne pour
révéler les actes des masses d’une gouvernance nouvelle,
démocratique et de probité, et donner un éclairage au jour le
jour.
Le Comité permanent
publiait "L’égalité Nouvelle"
qui recensait les faits de
nouvelles lois qu’écrivaient
empiriquement les masses
dans leurs combats de
démolition du pouvoir
autocratique.
L’éclatement de la
Révolution donnera lieu à
une floraison de journaux
révolutionnaires, dont
"Echos des Villes et
Marchés" (1991), "Le Paysan
Béninois" (1992), etc.
Conclusion :
Une tradition est désormais établie : l’importance de la presse
en tant qu’agitateur collectif pour la défense des intérêts de
chaque classe. Les révolutionnaires avec La Flamme ont
Actes Populaires
Soldats du Peuple
Culture et Liberté
Le Limon de l’Oueme
Echos des Villes et Marchés
L’Egalité Nouvelle
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
grandement œuvré à cette floraison de la presse. La leçon est
bien apprise ! Ainsi l’Alliance Pour la Patrie (A.P.P) aussitôt
proclamée en janvier 2021 a créé son journal, un mensuel: Mi si
té I-séo.
Le Groupe de presse « La Flamme » continuera de se
développer, éditera un quotidien, se diversifiera dans des
formes de diffusion, dans toutes les langues nationales avec la
montée du mouvement patriotique et révolutionnaire pour le
renversement du pouvoir autocratique et de pacte colonial et le
triomphe du patriotisme au pouvoir.
Merci
Kokou ZOUNON

Propos de l’actuel Rédacteur en Chef du journal « La
Flamme »
« Nous travaillons à ce qu’il devienne un quotidien »
L’occasion de la fête de « La Flamme » (46 ans de vie déjà) par
la célébration de sa parution hebdomadaire depuis deux ans
(février 2020) m’a offert en tant que Rédacteur en Chef de
rafraichir la mémoire de mes confrères qui étaient à la fête sur
quelques aspects importants du Journal. J’ai porté à leur
attention et à celle les lecteurs de « La Flamme » ainsi que
notre Organe obéit aux canons de la presse écrite dans les
règles de l’art. Il a une équipe de rédaction avec des
Correspondants dans tout le pays et quelques-uns à l’étranger.
Un des objectifs de cette fête c’est que l’Organe politique du
PCB qu’est « La Flamme » contribue davantage à l’éclairage du
peuple pour une meilleure organisation de sa propre prise en
charge : à savoir, faire la révolution et prendre le pouvoir par lui
et pour lui; en vue de construire son destin avec les ressources
du pays et au besoin coopérer avec qui il veut dans ses propres
intérêts.
En termes de perspectives, « La Flamme » vise à élargir le
nombre de ses Correspondants dans la diaspora et aussi avec
des autochtones en Afrique et sur tous les autres continents. En
outre, nous travaillons à passer de la parution hebdomadaire au
Quotidien; sans oublier une meilleure couverture du pays dans
les audio en forme de revues de presse ou de titres dans les
langues nationales.
Enfin, avec le concours des uns et des autres, nous pensons en
arriver à une édition télé en ligne.
Je ne peux finir sans renouveler mes remerciements à tous et à
mes confères des autres rédactions qui ont bien voulu couvrir
les manifestations de la fête de « La Flamme ». Je formule le
vœu de toujours compter sur la disponibilité des Amis de la
Flamme et de toutes les bonnes volontés pour l’atteinte des
nobles objectifs ici exprimés.
Le Rédacteur en chef

 

De la production à la distribution en pleine clandestinité
Quelques témoignages
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Témoignage de Julien ADJINDA
Je suis un des témoins vivants de l’avènement du journal ‘’La
Flamme’’ dans notre pays, du moins dans sa chaine de
diffusion. Comme le premier communicateur l’a dit, dès la
création du journal en 1976 par l’UCD, il était envoyé à
l’intérieur par la poste, par le biais des détenteurs d’une boite
postale.
A l’intérieur, la diffusion du journal était soigneusement
organisée dans chaque région. J’ai été un maillon de cette
chaine de diffusion avec un camarade qui ne vit plus. Nous
étions à Savalou en 1978. Malgré la situation de clandestinité,
nous avions acheté des paquets d’enveloppes dans lesquelles
nous mettions un exemplaire du journal qui était plié en quatre.
Les enveloppes étaient déposées devant l’entrée des maisons
et dans les places publiques à la faveur de la nuit.
Au réveil le lendemain, toute la population de Savalou a eu
l’information de la création du PCD, devenu PCB, par la
découverte des enveloppes miraculeuses contenant le journal.
C’était Ousmane Batoko qui était le Chef de District (CD) de
Savalou à l’époque. Il a lancé les mouchards du PRPB organisés
au sein des comités de Défense de la ’’Révolution’’ (CDR) et du
Conseil ‘’Révolutionnaire’’ d’Administration du District (CRAD)
aux trousses ‘’ des arnarcho-gauchistes’’ comme on nommait
les communistes à l’époque. Mais c’était en vain. Personne n’a
jamais su comment et qui a déposé ses enveloppes jusqu’à ce
jour.
-----------------------------------------------------
Témoignage de Paul Kakpovi KOUDOUKPO
Je me présente, je m'appelle Paul Kakpovi KOUDOUKPO, j'ai été
le Secrétaire Général de la Centrale Syndicale des Travailleurs
du Bénin (CSTB) depuis sa naissance (1982) jusqu'en 1992.
C'était la période de l'édification de l'organisation des
travailleurs pour le combat afin d'arracher les libertés et le pain.
L’édification d'une organisation des travailleurs dans la période
que je viens d'indiquer ne peut être que clandestine et c'est
naturellement que les travailleurs ont été à l'école du PCD
(aujourd'hui PCB) pour apprendre à s'organiser en se cachant
du pouvoir autocratique de Kérékou et de son organisation de
Mouchards en milieu travailleur, l’Union Nationale des
Syndicats des Travailleurs du Dahomey devenue Bénin (UNSTB).
Sur quoi nous avons basé l'édification de la CSTB.
Sur le journal, la Voix des Travailleurs du Bénin (VTB) paraissant
régulièrement et faisant écho de ce que vivaient les travailleurs,
la misère qui était celle des travailleurs de tous les secteurs. La
VTB jouait le rôle d'agitateur collectif et d'organisateur collectif
avec les clubs ou comités de lecture et de recueil d'informations
pour le journal.
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Je connaissais moi-même déjà ce rôle du journal pour avoir été,
dès la naissance de l’UCD (Union des Communistes du
Dahomey), lecteur de « La Flamme » qui me parvenait par la
poste et que je recevais dans ma boîte à lettres dans la salle des
professeurs au Lycée Béhanzin.
Nous étions un certain nombre de jeunes professeurs au Lycée
Béhanzin qui recevions ce courrier à risque que non seulement
nous lisons avec plaisir, mais encore que nous étudions en
groupe. Les directives étaient considérées comme données à
nous et nous en dégageons les tâches pour nous que nous nous
repartissions.
C'est donc cette expérience vécue qui nous a fait admettre, dès
la naissance de la CSTB, d’animer son journal. Et cela a donné
de très bons résultats et a permis le soulèvement des
travailleurs et des peuples du Bénin avec le mot d'ordre
« travail prioritaire dans les comités d'action ».
Longue vie à « La Flamme » !
Longue vie à tous les journaux travaillant pour la libération des
travailleurs et des peuples !
Guézin, le 05 mars 2022
Je devais faire cette intervention depuis mon village où j'étais
ce weekend mais la technique en a décidé autrement.
Revivez en image les moments forts de la célébration
Célébration des 2 ans de parution hebdomadaire du
journal la "La Flamme" sur 46 ans de vie du Groupe de
presse la "Flamme".
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es lecteurs et les amis de « La Flamme » l’auront aussitôt
remarqué. Votre Journal fait peau neuve avec un nouveau
profil : Le symbole de la flamme au milieu du Logo du
Journal. A l’issue de la célébration du deuxième anniversaire de
sa parution hebdomadaire, les réflexions et les propositions de
nombreux amis de votre Journal ont porté sur la nécessité de
consacrer le Logo de La Flamme (version UCD Union des
Communistes du Dahomey, Septembre 1976) en l’améliorant.
Cela a été fait. Dans le respect de l’évolution historique de votre
Journal, le Logo du 1er Numéro de La Flamme a été agencé avec
celui du Parti.
Désormais, c’est ce nouveau look du Journal que porteront ses
parutions.
La Rédaction dit une fois encore merci et bravo à tous pour les
progrès accomplis dont le résultat que voici avec le nouveau
Logo.
(Du Comité d’organisation de la célébration de la parution
hebdomadaire de « La Flamme »)
Remerciements et félicitations
A tous les amis lecteurs et sympathisants
Le Comité d’organisation tient sincèrement à transmettre ses
remerciements et félicitations à toutes les bonnes volontés qui
ont généreusement souscrits aussi bien matériellement que
financièrement pour faire de la célébration de « La Flamme »,
une belle fête, ce samedi 5 Mars 2022 à la Bourse du travail de
Cotonou.
Ainsi que prévue, la fête a eu lieu avec une forte participation
de la jeune génération aux côtés de leurs aînés.
Malgré quelques difficultés techniques qui n’ont pas permis que
les participants à l’extérieur du Bénin puissent en suivre le
déroulement et apporter leurs contributions de vive voix en
termes de témoignages ou de conseils, la fête a été un grand
succès qui a beaucoup plu. Les échos qui nous parviennent
depuis lors le soulignent avec des souhaits de célébrations plus
grandioses pour les prochaines fois.
Nous prenons acte des propositions et aussi des promesses de
contribution pour la mise en œuvre efficiente des perspectives
ouvertes pour le rayonnement de votre Journal notamment
qu’il puisse à terme paraître sous forme de quotidien et se
doter également d’équipements modernes d’imprimerie et de
Télé en ligne. Nul doute que le moment venu, vous serez
encore plus nombreux à nos côtés.
Merci encore et félicitations!
Cotonou, le 8 Mars 2022
Gilbert KOUESSI
Président du Comité d’Organisation
L
Communiqué de presse
Note de la Rédaction
LA FLAMME N°444 11 mars 2022
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
224 SEMAINES

Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
TROUPES FRANÇAISES HORS DU BENIN !!!
TROUPES FRANÇAISES HORS DU BENIN !!!
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