EDITORIAL

Aux masses de se prendre en charge !

Que contient le programme du Président Talon face aux
besoins fondamentaux de l’homme béninois ?
Fondamentalement rien. La population appauvrie et
meurtrie par cinq années de politique assassine et sans cœur ne
voit rien d’autre dans le mandat hautement social de Patrice
Talon qu’un slogan de ruse lancé par le pouvoir de la rage. Car à
l’analyse, le PAG de Talon, un Programme anti-développement
est également « un programme hautement antisocial ». Ainsi,
face à la pandémie de famine qui fait des ravages (pire que le
COVID-19) avec cette montée vertigineuse des prix des denrées
sur le marché, le gouvernement n’a rien prévu pour soulager la
désolation des populations ! Pendant que de l’aveu même du
gouvernement, les pays voisins constituent des stocks de
sécurité en venant s’approvisionner chez nous, le gouvernement
n’annonce aucune mesure urgente de soulagement des masses
appauvries. Force est de constater que Talon a planifié
l’insécurité alimentaire au Bénin ! Les taxes multiples, dont les
dernières, taxe sur la grossesse, taxe sur le mariage, taxe sur les
cérémonies mortuaires, taxe sur tous les matériaux de
construction, taxe sur la poubelle, etc…. accablent ces mêmes
populations appauvries et les fragilisent davantage face à la
pandémie de famine.
Or déjà, depuis l’an 1236, la Charte du Manden proclamée sous
Soundiata Kéïta, (Charte reconnue par l’UNESCO patrimoine
culturel immatériel de l’Humanité) dispose que : « La faim n’est
pas une bonne chose ; L’esclavage n’est pas une bonne chose ; Il
n’y a pas pire calamité que ces choses-là Dans ce bas-monde.
Tant que nous détiendrons le carquois et l’arc, La faim ne tuera
plus personne au Manden, Si d’aventure la famine venait à
sévir ».
Face à la démission du pouvoir de Talon et sa faillite dans tous
les domaines, face à la pandémie de famine, il ne reste aux
masses qu’une seule issue : se prendre en charge !
La Rédaction


PROGRAMME D’ACTION DU GOUVERNEMENT (PAG)
TALON, UN PROGRAMME ANTI-DEVELOPPEMENT.
Partie II
Un programme hautement ANTISOCIAL
ans son allocution d’investiture du 23 Mai dernier, le
Président Talon vers la fin, alors que rien dans le
développement ne le présageait, déclarait
emphatiquement : «Ce mandat sera donc hautement social »
soulevant à cet effet, un tonnerre d’applaudissements car
révélant par-là, l’attente ô combien légitime de la population
appauvrie et meurtrie par cinq années de politique assassine et
sans cœur.
Oui, le peuple a applaudi face à la misère rarement enregistrée
dans notre pays. Du social ! Enfin il en faut pour sauver des
milliers et millions de vies béninoises de naufrage. Alors on
attend les actes.
Puis le Porte-Parole du Gouvernement, M. Wilfried L.
HOUNGBEDJI passe le dimanche 06 Juin 2021 sur les chaînes
gouvernementales, clarifier les choses. Pour le Gouvernement
« le hautement social » c’est : les routes et asphaltages (qui
favorisent la mobilité des hommes et améliorent le gain de
temps) et l’eau apportée à la population.
Certes de l’eau, c’est du social, mais sans trouver à manger à quoi
servirait à terme de boire l’eau ? Soyons sérieux.
En ouvrant tous les documents des institutions internationales
telles l’ONU, l’OIT etc. on découvre que lorsque l’on parle de
« social », on cite « lutte contre la pauvreté, la faim, la maladie,
l'analphabétisme, la dégradation de l'environnement et la
discrimination à l'encontre des femmes » constituant le noyau
de ce que l’on a appelé les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) et repris dans les Objectifs de
Développement Durable (ODD). La politique sociale est définie
donc comme des services sociaux comme l’instruction, la santé
(donc l’alimentation), l’emploi, la sécurité sociale sans oublier la
redistribution, la protection et la justice sociale.
Que contient le programme du Président Talon face à ces
besoins fondamentaux de l’homme béninois ? Quelles sont par
exemple, les mesures immédiates et urgentes que veut prendre
le Gouvernement pour faire face à cette pandémie de famine
qui fait des ravages pire que le COVID-19 ? Avec cette montée
vertigineuse des prix des denrées sur le marché, rien n’est
annoncé, si ce n’est nous apporter de l’eau à boire. Rappelons
qu’auparavant, il y avait l’ONS (Office National de Stabilisation
et de Soutien des Prix des Produits Agricoles). Il y avait l’Office
National des Céréales (ONC) dont le nom est modifié en Office
National d'Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) qui
constitue une réserve stratégique de l’Etat pour faire face aux
périodes comme celle-ci et venir en aide aux pauvres. Dès
l’avènement du Président Talon, les premières mesures qu’il a
prises, c’est la liquidation de ces structures. La lutte contre la
Pauvreté ! Ce n’est pas l’affaire du Gouvernement Talon.
Au contraire, ce Gouvernement aggrave la pauvreté en
multipliant les taxes contre les pauvres. Taxe sur la grossesse,
taxe sur le mariage, taxe sur les cérémonies mortuaires, taxe
sur tous les matériaux de construction, taxe sur la poubelle
etc… Voilà dans le réel, le contenu du Programme d’Action du
Gouvernement Talon qu’aucune déclaration ne peut cacher.
Venons-en à l’emploi. L’emploi constitue le noyau du « social ».
Ce qui est fait au cours de quinquennat passé du Président Talon
constitue donc une référence par rapport à ce qui est promis au
quinquennat prochain. Le quinquennat passé du Président Talon
n’a été que la chronique de la destruction systématique des
emplois tant publics que privés, la précarisation totale de ces
emplois allant jusqu’à la création d’une catégorie d’esclaves
Q
D
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
salariés à temps sous l’appellation « d’aspiranat ». L’on sait aussi
que toutes ces mesures sont encadrées dans des lois de type nazi
dont les plus illustratives sont « La loi n°2018-34 portant exercice
du droit de grève en République du Bénin » et « La loi n° 2017-
05 du 29 septembre 2017 fixant les conditions d’embauche, de
placement de la main-d’œuvre et de résiliation de contrat de
travail en République du Bénin ». Sans la suppression de ces lois
fortement antisociales, on ne saurait parler de « mandat
hautement social »
Au niveau de la fonction publique, la politique de Talon (en tant
que Chef d’Entreprise) a consisté en la privatisation totale de
l’administration, transformant les agents de l’Etat en ouvriers
payés à la tâche et à la volonté du Patron, Chef de l’Etat. Même
les derniers recrutements de médecin au nombre de 1600 tant
vantés par le Porte-Voix de Talon, ne sont que le recrutement
des Agents Contractuels d’Etats (à temps) taillables et corvéables
et que l’on peut licencier (sans droit) à volonté. Quelle
motivation peut-on attendre d’un tel agent précaire dont la
préoccupation ne serait que de s’éclipser vite de cet enfer pour
aller faire valoir ses compétences ailleurs ?
Au niveau des emplois privés, les déclarations des autorités
indiquent que la politique-phare de l’emploi dans ce secteur
consisterait à créer des centaines de lycées techniques pour
former des centaines de maîtres-artisans de métiers et le tour
est joué. Ils peuvent s’établir à leur propre compte ou intégrer
les entreprises industrielles. Tous les problèmes en aval ont été
occultés : à savoir pour s’établir à ses propres comptes, une
banque de crédit est nécessaire pour aider les jeunes
entrepreneurs, et pour les industries devant absorber ces
ouvriers qualifiés ; l’existence de ces industries elles-mêmes.
Rien de cela n’a été prévu. A défaut, on les destine à aller garnir
les entreprises étrangères qui s’installeraient dans notre pays.
Tous les discours du Gouvernement occultent le fait notable que
ce sont les dirigeants eux-mêmes qui entretiennent le chômage
par leurs habitudes de consommations tant alimentaires que
vestimentaires à titre individuel comme à titre des
administrations publiques : regardez comment nos dirigeants
s’habillent eux-mêmes et se présentent devant le peuple pour
savoir que cela n’incite nullement le patriotisme économique ou
« le consommons local ». Regardez comment les dirigeants
s’empressent de commander à l’étranger et à coup des milliards
des tenues de nos forces armées. Ou se trouve le « Grand Peuple
du Bénin » dont se dit fier le Président Talon lorsque toutes les
marques d’apparence extérieure qu’il arbore proviennent de
l’étranger ?
Nous n’allons pas parler de la santé dont les coûts de traitements
deviennent exorbitants aux pauvres Béninois, contraints de
mourir sans les soins dans les chaumières. Et en place, l’on ne
nous parle que de la construction d’un Hôpital de Référence, en
fait accessible aux seuls riches ; en place, on nous envoie à
l’abattoir de vaccin dit Anti-Covid-19 non encore validé par la
science parce que soi-disant gratuit ; en nous cachant que tout
ce qui est gratuit de l’extérieur est à prendre avec réserve, car si
ces « bienfaiteurs » tel Bill Gates, nous aimaient tant, ils auraient
déjà trouvé vaccin anti-paludisme en Afrique ou financeraient les
traitements anti-palu gratuits pour les populations africaines.
Nous n’allons pas nous attarder à démontrer le caractère antisocial d’un programme qui détruit l’éducation, qui ne s’occupe
guère de la réduction de l’analphabétisme de la population et
dont la seule référence est de garder la langue coloniale, le
français, au détriment des langues nationales etc.
« What a pity ! » Quelle pitié ! disent les Anglais. Notre pays fait
plutôt pitié. A quand le réveil des peuples contre des
programmes anti-sociaux à dormir debout. Il ne sera pas loin.
Samson.

FLAMBEE DES PRIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES
TALON A PLANIFIE L’INSECURITE ALIMENTAIRE

es prix des produits alimentaires ont flambé dans le pays.
Fin mai, le maïs coûte 350 francs cfa le kg contre à peine
200 frs en janvier; le tapioca est passé de 400 frs à 1000 ;
le gari, le produit populaire de secours notamment dans le sud
du pays a doublé de prix, passant de 225-250 frs à 450-500 frs le
kg. Les populations à qui officiellement le pouvoir de Talon a
serré la ceinture depuis cinq ans sont maintenant soumises à la
diète.
Face à cette réalité, le pouvoir et ses porte-paroles se livrent à
des contorsions verbales. Le Directeur général du Commerce,
Jean Bernard FAVI déclare que la flambée des prix est « une
situation endogène et conjoncturelle. Tout va rentrer dans l’ordre
progressivement » d’ici fin juin. (Cf « Le Matinal » n° 6100 du 09
juin 2021). Pour ce DG de Talon, la flambée des prix n’a rien
d’exceptionnel ni d’inquiétant. Il s’agit d’une hausse habituelle
au moment de la période de soudure au moment où les stocks
des produits ont baissé à la fin de la période habituelle de la
saison sèche et avant les prochaines récoltes. « C’est ça qui
explique la hausse légère ». Donc, pour ce DG, la hausse est
légère !
S’il est vrai que les prix des produits alimentaires suivent une
évolution saisonnière et que les prix ont une tendance à la
hausse à la saison sèche, le niveau de la hausse n’est pas toujours
le même d’une année à une autre. La hausse dépend du niveau
de la production des années précédentes et des stocks. Ainsi la
flambée des prix en avril-mai 2021 n’est pas de même niveau que
celle de 2019 ou de 2020. En observant l’évolution de l’indice des
prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées
publiée par l’INSAE, on remarque que l’augmentation de ces prix
entre janvier et mai 2020 est de 5% alors qu’elle atteint plus de
10% entre janvier et mai 2021. Remarquons que même l’INSAE
qui procède par lissage et par moyenne a dû noter la hausse
exceptionnelle de cette année. Mais, M. le DG du Commerce du
pouvoir de Talon dissimule la vérité pour justifier l’incapacité du
gouvernement à agir. Puisque pour le DG, « tout rentrera dans
l’ordre d’ici fin juin. »
L
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Cette banalisation de la situation était si grosse que le
gouvernement lui-même a dû intervenir pour rectifier le DG du
commerce et donner sa version. Ainsi le tout nouveau porteparole du gouvernement, Wilfried HOUNGBEDJI, lors du compte
rendu du conseil des ministres du 09 juin 2021 prend le contrepied de DG du commerce. Il dit : « Les prix n’ont pas connu de
variations majeures en 2016, 2917, 2019……Il se fait cependant
que l’année dernière et cette année également, les pluies se sont
raréfiées….Aujourd’hui, la réalité est que, avec la situation, née
de la rareté des pluies, certains pays voisins ont entrepris de
constituer des stocks de sécurité et ainsi, en dépit des conseils que
le gouvernement via les services techniques a pu donner aux
producteurs, certains d’entre eux se laissent appâtés par le gain
qui est proposé par les acheteurs étrangers qui viennent et qui
ainsi s’approvisionnent chez nous, constituent, sans doute, des
stocks de sécurité chez eux. C’est ce qui explique la situation au
niveau des prix sur nos marchés. » « .Là-dessus le gouvernement
n’est pas resté insensible. Le ministre de l’Agriculture et sa
collègue de l’industrie et du commerce ont tout de suite alerté
leurs services techniques qui ont commencé à sensibiliser les
producteurs. Mais au-delà de cette sensibilisation pour que les
produits restent prioritairement sur le marché national, d’autres
mesures seront prises pour que leurs productions repartent à la
hausse et que donc suffisamment de stocks soient disponibles
pour satisfaire la consommation locale et éventuellement plus
tard pour servir les besoins de l’exportation » (Cf,
kpakpatomedias.com/2021/06/09).
Ainsi, le gouvernement par la voix de son porte-parole reconnaît
la flambée des prix. Il en donne les causes et indexe « la pluie et
les pays voisins ». Mais que fait-il face à cela pour soulager les
femmes, hommes et enfants qui ont faim ? Le gouvernement par
la voix de son porte-parole répond : le gouvernement par ses
services techniques « sensibilise ». Donc rien, rien du tout, contre
la faim des hommes du peuple. Mieux, le porte-parole dit, avoue
que « avec la situation née de la rareté des pluies, certains pays
voisins ont entrepris de constituer des stocks de sécurité (souligné
par nous) et ainsi …. les acheteurs étrangers viennent,
s’approvisionnent chez nous et constituent des stocks de sécurité
chez eux » ; et notre gouvernement, "très rigoureux", "très
compétent", qui a choisi le "hautement social", laisse sa
population dans la diète, et ne pense pas à sauvegarder chez
nous également des stocks de sécurité ! L’attitude du
gouvernement est d’autant plus anti-sociale que le porte-parole
avoue que « l’année dernière déjà, les pluies se sont raréfiées.»
(sic)
Que conclure de cette attitude ? Gouverner, c’est prévoir
conviennent tous les managers et politologues. C’est pourquoi,
dans tous les pays, quel que soit le modèle économique, les
dirigeants de bonne gouvernance, prévoient, approvisionnent et
gèrent des stocks de sécurité (d’au moins trois mois de
consommation) dans les domaines stratégiques (l’énergie,
alimentation de base, etc.). Tous ces pays, achètent au moment
opportun et en prévision des flux sur le marché, les produits pour
alimenter le stock afin de réguler le marché et de faire face
quelque peu à la pénurie éventuelle. Mais, le pouvoir de Talon
n’a rien prévu. Même alerté par la « rareté des pluies depuis
l’année dernière », dans un pays où l’agriculture est encore
pratiquement à l’état sauvage, sans système d’irrigation et de
drainage, et donc entièrement dépendante de la nature, notre
gouvernement ne prend aucune mesure en matière de stock de
sécurité. Pire, il observe les bras croisés les pays voisins qui
viennent s’approvisionner chez nous pour constituer des stocks
de sécurité chez eux ! Et le comble, le gouvernement par la voix
de son porte-parole tente même de jeter le tort sur « certains
producteurs qui se laissent appâtés par le gain proposé par les
acheteurs étrangers » !
On doit alors conclure qu’il s’agit d’une politique délibérée ! On
comprend alors mieux pourquoi, l’ONASA, (Office National
d’Appui à la Sécurité Alimentaire) a été dissoute et liquidée dès
l’avènement du pouvoir de la Rupture, de même que les autres
structures de régulation étatique des prix dans le domaine
agricole. Ce qui peut permettre, au niveau de l’Etat, de venir en
aide aux populations a été liquidée, laissant les masses en proie
à la désolation et à la famine. Talon a planifié l’insécurité
alimentaire au Bénin.
Rémy

Test anti covid-19 a l’aéroport de Cotonou
L’arnaque continue
ans le contexte de la crise sanitaire provoquée par le
coronavirus, le Benin a initié à l’aéroport de Cotonou un
test anti covid pour examiner l’état de santé des
voyageurs.
En effet, le gouvernement à travers une note a stabilisé le prix de
ce test à 100.000Fcfa.
Dès lors le test devenu obligatoire, il faut prévoir
systématiquement 200.000Fcfa pour un aller et retour
seulement pour le test sans compter les frais de voyage lorsque
tu es seul. Le prix augmente donc indubitablement au fur et à
mesure que tu es avec tes enfants, des parents etc. ….
Ainsi, suite à la dénonciation d’un compatriote Bénino-Suise, le
gouvernement a ramené le prix à 51.250Fcfa. Désormais le
voyageur doit réserver 102.500Fcfa pour le
test jusqu’aujourd’hui.
Alors que depuis le 01 mai 2021 la CEDAO a déjà fixé le prix du
test anti covid à 25.000 Fcfa dans l’espace et il n’est plus
obligatoire pour toute personne ayant fait le test avant d’entrer
sur un territoire de l’espace.
Ce qui stipule que tous les pays membres de la CEDAO doivent
se conformer à cette décision au nom du principe de libre
circulation des biens et des personnes qui caractérise cette
organisation. Mais le gouvernement béninois en l’occurrence le
Président Talon, dans sa politique de gérer le pays comme son
patrimoine personnel refuse de se soumettre à la règle et
continue dans cette arnaque. Il s’agit purement et simplement
D
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d’une escroquerie bien organisée par le Président Talon et son
gouvernement car les personnels de l’aéroport prétextent
n’avoir eu aucune note d’application de la décision et continuent
toujours de prendre les 102.500Fcfa chez les voyageurs
Cette situation constitue un véritable calvaire surtout pour nos
compatriotes de la diaspora qui ne savent plus à quel saint se
vouer. C’est devenu donc un dilemme pour ces citoyens de venir
passer des congés voire des vacances.
Il est assez clair que les prouesses chantées autour de cet
aéroport ne sont que des illusions, des argumentsfallacieux pour
dissuader l’opinion de la vraie réalité que vivent les voyageurs
afin de pérenniser dans la mise en œuvres des mesures anti
développement.
Le Président Talon et son gouvernement ne sont que dans une
seule logique, asphyxier de jour en jour les citoyens par son
programme hautement antisocial à travers l’augmentation des
taxes et d’isoler le pays de reste du monde en remettant en
cause toutes les nommes communautaires et internationales.
Cette arnaque doit sans doute cesser.
Le capitaliste est fier quand le peuple souffre mais un peuple
souffrant et silencieux est un piège sans fin.
Albéric D.

 

Dans le cadre de la poursuite de la vulgarisation de l’histoire des
peuples du monde, de l’Afrique et du Bénin, nous publions dans
ce numéro, La Charte du Manden.
LA CHARTE DU MANDEN
a Charte du Manden (également serment des chasseurs,
charte du Mandé, charte de Kouroukan Foura ou Donsolu
Kalikan) est une déclaration des droits de l’homme de
portée universelle, remontant à 1222, attribuée à la confrérie
des chasseurs malinkés (une société africaine traditionnelle et
initiatique), transmise par la tradition orale et retranscrite au
milieu des années 60 par l’anthropologue et historien Youssouf
Tata Cissé.
Elle aurait été officiellement proclamée au Mali en 1236, au
moment de l’avènement de l’empereur Soundiata Keita, le
fondateur de l’empire du Mali (et qui aura comme successeur le
célèbre Mansa Moussa).
La Charte du Manden, plusieurs siècles avant la reconnaissance
de valeurs aujourd’hui défendues par le monde occidental,
affirme de manière universelle le droit à la vie, à la liberté et à
l’égalité, et aux réparations en cas d’offense à ces principes. Elle
dénonce formellement l’esclavage et la discrimination.
En 2009, l’UNESCO a inscrit la Charte du Manden au patrimoine
culturel immatériel de l’humanité.
Le texte de la Charte du Manden
(Version transcrite en 1965 par Youssouf Tata Cissé, à partir d’un
récit de Fa-Djimba Kanté,)
« Préambule.
Le Manden fut fondé sur l’entente et l’amour, la liberté et la
fraternité. Cela signifie qu’il ne saurait y avoir de discrimination
ethnique ni raciale au Manden. Tel fut le sens de notre combat.
Par conséquent, les enfants de Sanenè et Kòntròn font, à
l’adresse des douze parties du monde et au nom du Manden tout
entier, la proclamation suivante :
Article 1.
Les chasseurs déclarent :
Toute vie [humaine] est une vie.
Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre vie.
Mais une vie n’est pas plus « ancienne », plus respectable,
qu’une autre vie.
De même qu’une vie n’est pas supérieure à une autre vie.
Article 2.
Les chasseurs déclarent :
Toute vie étant une vie,
Tout tort causé à une vie exige réparation,
Par conséquent,
Que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin,
Que nul ne cause du tort à son prochain,
Que nul ne martyrise son semblable.
Article 3.
Les chasseurs déclarent :
Que chacun veille sur son prochain,
Que chacun vénère ses géniteurs,
Que chacun éduque comme il faut ses enfants,
Que chacun « entretienne » autrement dit pourvoie aux besoins
des membres de sa famille.
Article 4.
Les chasseurs déclarent :
Que chacun veille sur le pays de ses pères.
Par pays ou patrie,
Il faut entendre aussi et surtout les hommes ;
Car tout pays, toute terre qui verrait les hommes disparaître de
sa surface deviendrait aussitôt nostalgique [connaîtrait la
tristesse et la désolation].
Article 5.
Les chasseurs déclarent :
La faim n’est pas une bonne chose ;
L’esclavage n’est pas une bonne chose ;
Il n’y a pas pire calamité que ces choses-là
Dans ce bas-monde.
Tant que nous détiendrons le carquois et l’arc,
La faim ne tuera plus personne au Manden,
Si d’aventure la famine venait à sévir ;
La guerre ne détruira plus jamais de village au Manden
Pour y prélever des esclaves ;
C’est dire que nul ne placera désormais le mors dans la bouche
de son semblable
Pour aller le vendre,
Personne ne sera non plus battu,
A fortiori mis à mort,
Parce qu’il est fils d’esclave.
Article 6.
Les chasseurs déclarent :
L’essence de l’esclavage est éteinte ce jour,
« D’un mur à l’autre » du Manden;
La razzia est bannie à compter de ce jour au Manden;
Les tourments nés de ces horreurs sont finis à partir de ce jour
au Manden.
Quelle épreuve que le tourment !
L
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Surtout lorsque l’opprimé ne dispose d’aucun recours.
Quelle déchéance que l’esclavage !
L’esclave ne jouit d’aucune considération,
Nulle part dans le monde.
Article 7.
Les gens d’autrefois nous disent :
L’homme en tant qu’individu,
Fait d’os et de chair,
De moelle et de nerfs
De peau et de poils qui la recouvrent,
Se nourrit d’aliments et de boissons ;
Mais son « âme », son esprit vit de trois choses :
Voir qui il a envie de voir,
Dire ce qu’il a envie de dire,
Et faire ce qu’il a envie de faire ;
Si une seule de ces choses venait à manquer à l’âme,
Elle en souffrirait,
Et s’étiolerait sûrement.
En conséquence, les chasseurs déclarent :
Chacun dispose désormais de sa personne,
Chacun est libre de ses actes,
Dans le respect des « interdits », des lois de la Patrie,
Tel est le serment du Manden,
À l’adresse des oreilles du monde entier. »
Tiré de WIKIPEDIA

ET LA FRANCE FINANÇA LA RESTAURATION DES MUSEES
D’ABOMEY !
ans sa parution du lundi 7 juin 2021, le journal
l’Economiste écrit : Construction de musée et
restauration de palais royaux à Abomey, l’AFD ( Agence
Française de Développement) finance le Bénin à hauteur de 23
milliards FCFA. Un financement destiné à la restauration de 4
palais royaux et la construction d’un musée à Abomey. Tout ceci
se faisant sous la supervision des experts français. Même s’il
s’agit d’un prêt lié où l’impérialisme français entend se
positionner dans le projet central du PAG de Patrice Talon à
savoir le développement du tourisme, on peut quand-même
s’étonner de cette intervention de la France s’agissant de la ville
d’Abomey.
En effet, Agbomè, notre Cité historique a beaucoup souffert au
cours de l’Histoire du fait principalement des colonialistes
français qui l’ont attaquée par la guerre et l’ont détruite en 1894.
Mais cette conquête ne fut pas facile pour les envahisseurs.
Surpris par la résistance et la bravoure des troupes du Roi
GBEHANZIN soutenu puissamment par le Roi KPOYIZOUN de
Tado, le colonisateur français et les autorités françaises depuis
lors n’ont jamais oublié cette phase héroïque mais tragique du
Royaume d’Agbomè. Une haine atavique les a toujours animés
contre Agbomè, ville historique.
C’est ainsi que depuis 1894, les gouvernements français -qu’ils
soient de droite ou de gauche- n’ont jamais consenti un
investissement substantiel de provenance française pour le
développement d’Agbomè. Pour ce qui est des Palais et Musées
d’Abomey, les différents gouvernements français depuis 1960
n’ont jamais accepté de financer la restauration ou la
réhabilitation des musées et Palais d’Agbomè à l’inverse par
exemple, du Musée de Porto-Novo. Les seules restaurations
faites au Palais Royal d’Agbomè l’ont été sur financement
d’autres pays que la France. C’est dire que même vainqueurs
d’Agbomè, les Colonialistes et néocolonialistes français
continuent d’avoir peur d’une Renaissance de cette Ville
historique. Alors qu’est ce qui explique ce soudain intérêt des
néocolonialistes français au financement des Palais et Musée
d’Abomey ? Est-ce le fait que Talon leur ait confié tout le
programme muséal du Bénin à réaliser ?
Il faut se poser la question.
Afia
CONGRES D’UNIFICATION DU SYNDIOM ET DU
SYNIOMAB
e samedi 05 juin 2021, les travailleurs du Port Autonome de
Cotonou notamment ceux des secteurs du relevage se sont
retrouvés en Congrès dans la grande salle de la Bourse de
Travail pour l’Unification du Syndicat pour la Défense des
Intérêts des Ouvriers Manutentionnaires (SYNDIOM) et Syndicat
Indépendant des Ouvriers Manutentionnaires du Bénin
(SYNIOMAB), en Syndicat pour la Défense des Intérêts des
Ouvriers de Relevage du Bénin (SYNDIOR-BENIN). L’ouverture de
ce Congrès de fusion de syndicats a connu la présence de certains
syndicats de la plate-forme portuaire qui sont venus soutenir
l’événement, du représentant des sociétés de relevages du Port
et du Secrétaire Général de la CSTB, KASSA Mampo.
A l’issue de l’élection des membres du bureau, Edouard
ZOUGBAN prend la tête du nouveau syndicat comme Secrétaire
Général.
Voici le communiqué final du congrès.
Dodji A.
Communiqué final du congrès d'unification du Syndicat pour la
Défense des Intérêts des Ouvriers Manutentionnaires
(SYNDIOM) et du Syndicat Indépendant des Ouvriers
Manutentionnaires du Bénin (SYNIOMAB), en SYNDIOR-BENIN.
Le samedi 05 Juin 2021 a eu lieu à la bourse du travail de Cotonou
le congrès d'unification du Syndicat pour la Défense des Intérêts
des Ouvriers Manutentionnaires (SYNDIOM) et du Syndicat
Indépendant des Ouvriers Manutentionnaires du Bénin
(SYNIOMAB).
La cérémonie d'ouverture présidée par le Secrétaire général de
la CSTB, le Camarade Nagnini KASSA MAMPO , a connu la
participation des responsables de certains syndicats amis de la
plate-forme portuaire qui ont délivré des messages de soutien,
et du Président de l'Association des Services de Relevage ( ASR ),
monsieur DJIDOGBE Balthazar qui a aussi délivré un message de
soutien aux congressistes. Après la cérémonie d'ouverture, le
congrès s'est poursuivi avec la mise en place d'un présidium de
trois membres qui a conduit les travaux. Les statuts et
règlements intérieurs du nouveau syndicat ont été amendés et
adoptés. L'unification des deux syndicats a donné pour nom:
SYNDICAT pour la DEFENSE des INTERETS des OUVRIERS de
RELEVAGE du BÉNIN (SYNDIOR-BENIN). Suite à cela, un bureau
de quinze membres a été élu et installé avec comme secrétaire
D
L
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
général, le Camarade ZOUGBAN Léonard. Deux commissaires
aux comptes ont été élus et installés.
Fait à Cotonou, le 05 juin 2021.
Le congrès
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Les inondations dans le Département du Mono : la
détresse des populations de l’Arrondissement de
Agatogbo.
epuis quelques semaines, le débordement des eaux du
lac Ahémé a envahi toutes les habitations de
l’Arrondissement d’Agatogbo (Commune de Comè) dont
les habitants se retrouvent sous l’eau : de Guinzin à AkodéhaTossouhon et Ouèdémé-Pédah, passant par Cocou-Codji, Dohi,
Dègbo-Lodji, Agatogbo-Gbamey, Gonguè-Gbo, Gonguèkpè,
Kpétou, etc… c’est la détresse. Face à la furie des eaux, les
populations désespérées ainsi que leur bétail, ne savent à quel
Saint se vouer. Le comble, c’est que leurs cris de détresse ne
reçoivent aucun écho des autorités politiques locales encore
moins du gouvernement central de notre pays.
L’embouchure de Grand-Popo qui devait être ouverte pour
l’écoulement des eaux dans l’océan est occupée par les forces de
l’ordre et cela bloque du coup les populations de prendre des
initiatives, comme cela se faisait par le passé, pour le
déversement du lac en crue dans la mer.
Aujourd’hui, toute menace de pluie constitue une angoisse, un
véritable cauchemar pour les populations déjà tenaillées par une
double forme de famine : manque de poissons d’une part et la
cherté des denrées alimentaires de première nécessité d’autre
part. Mentionnons qu’au marché central de Comé, le prix de la
mesure locale de maïs est à 800f, celui de la farine de manioc est
au même prix, le litre d’huile de palme à 1200 f au lieu de 600f
comme par le passé.
« Le Hautement social » du Gouvernement de Talon devrait
s’illustrer ici le plus tôt possible pour apporter assistance aux
populations en détresse.
Houissé Akoua

ALLIANCE POUR LA PATRIE (APP)
01BP 2582 Cotonou, recette principale. Rép. du Bénin ;
Tel : (+229) 61 92 63 84/66 16 01 69
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Facebook : Alliance Pour la Patrie - APP
COMMUNIQUE
MASSACRE DU VILLAGE DE SOLHAN AU BURKINA FASO : L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE APPORTE SON SOUTIEN AU PEUPLE FRERE ET AMI BURKIBE
ans la nuit du 4 au 5 juin 2021, le village de Solhan au
nord-est du Burkina Faso, a été attaqué par des
assaillants armés, faisant plus d’une centaine de morts.
Certaines sources sécuritaires locales, rapportées par RFI, font
état d’au moins cent-soixante personnes tuées, dont une
vingtaine d’enfants. Cette attaque meurtrière, la plus importante
au Burkina Faso depuis 2015, a été suivie de pillages et
d’incendie obligeant les habitants du village, traumatisés par le
degré de violence subie, à fuir leurs maisons. Le massacre des
populations civiles de Solhan a plongé tout le peuple burkinabè
dans le deuil et la désolation. En cette circonstance douloureuse,
l’Alliance pour la Patrie présente les condoléances et la
compassion du peuple béninois au peuple frère et ami du
Burkina-Faso. Elle invite les démocrates et les patriotes africains
et français à condamner fermement les auteurs de ces actes
terroristes ainsi que leurs commanditaires.
L’attaque meurtrière du village de Solhan est intervenue au
moment où il est de plus en plus question de réconciliation au
Burkina-Faso, avec des pressions extérieures sur le pouvoir de
Ouagadougou qui résiste afin qu’il autorise l’ancien Président
Blaise COMPAORE (un fidèle des français) à rentrer d’exil sans
être poursuivi.
Au Niger, les carnages de l’IN’ATES du 11 décembre 2019 (71
morts) et de TAHOUA du 21 mars 2020 (137 morts), à la veille du
sommet France-Afrique de Pau (en France) qui semble être
boudé par l’ancien Chef de l’Etat Mouhamadou ISSIFOU ont été
signés par les Djihadistes. C’est comme si la France impérialiste
cherche à punir chaque fois les dirigeants africains qui tentent de
s’affranchir de son giron.
La situation sécuritaire au Mali est pareille. Les cas d’atrocités
des Djihadistes interviennent souvent lorsqu’il y a contrariété
entre les autorités africaines et l’Elysée. Selon l’écrivain malien
Seydou BADIAN, les Français (dirigeants et politiques) seraient
derrière le MNLA (Mouvement National de Libération de
l’Azawad) et leur jeu serait bien connu. Il n’en veut pour preuves
que les propos tenus par deux officiels français qu’il rapporte
comme ci-après : « les Touaregs sont nos amis, dixit Jean-Yves Le
Drian », « les Touaregs ont marqué des points, il faut négocier
avec eux, dixit Alain Juppé ». C’est à croire que les autorités
françaises demandent aux terroristes d’allumer pour leur
permettre de pousser les dirigeants africains à négocier. Il
apparaît clairement que derrière les actes des Djihadistes se
cachent les mains invisibles de la France impérialiste qui joue au
pyromane au Sahel. Et cela ne peut que faire monter la tension
des peuples africains que soutiennent les démocrates et
patriotes français.
Les réactions qui fusent de partout pointent du doigt et
condamnent les terroristes sans jamais indexer ceux qui les
entretiennent et les arment. Cette hypocrisie de la communauté
internationale, y compris celle des dirigeants africains, doit être
dénoncée et combattue par la jeunesse et les peuples africains
qui veulent vivre en paix dans leurs pays libérés de toutes les
influences extérieures.
L’Alliance Pour la Patrie (APP) soutient cette lutte
d’émancipation des peuples et de la jeunesse du Sahel et
condamne fermement l’attaque meurtrière du village de Solhan
au Brkina Faso.
Cotonou, le 10 juin 2021
ALLIANCE POUR LA PATRIE
D
D
LA FLAMME N°405 11 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
185 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
Cliquer ici pour télécharger le N°405 de LA FLAMME