EDITORIAL

S’inspirer des martyrs et héros de la démocratie

Le 7 mai, journée nationale de lutte contre la torture,
immortalise le sacrifice des martyrs et héros des combats
contre l’autocratie, celle du sinistre Mathieu Kérékou. Ces
martyrs et héros, Luc Togbadja, Rémy Akpokpo-Glèlè, etc., ont
accepté de lutter et résister jusqu’au sacrifice suprême dans les
mains de leurs tortionnaires en prison. Ils symbolisent le courage
et l’esprit de sacrifice nécessaire pour vaincre toute autocratie,
l’engagement de la jeunesse, fer de lance du peuple, au combat
pour un pouvoir démocratique, patriotique et de probité pour
son épanouissement.
Evidemment, les tenants du Renouveau démocratique et des
agents de la FrançAfrique ne peuvent tolérer une jeunesse
ardente de patriotisme, prête au sacrifice. A cet effet, ils n’ont
jamais célébré ces martyrs et héros, ils ne les ont jamais
immortalisés par des décorations, des baptêmes de rues et
d’édifices publics afin qu’ils servent de modèles et que se
perpétue ainsi une tradition, celle de refus déterminé de la
soumission à l’autocratie, à l’oppression et à la domination. Au
lieu de les honorer, on a plutôt attribué les fruits de leurs luttes
et sacrifices, la conquête des libertés et de la démocratie à leurs
bourreaux, à Mathieu Kérérkou et à leurs complices.
Mais la négation de la réalité rattrape souvent ; notre peuple
se retrouve devant une nouvelle autocratie, féroce, arrogante,
celle de Patrice Talon, exhibant une fausse assurance face à un
peuple qui lui a exprimé son rejet massif. Alors, l’exemple donné
au combat par les martyrs, les héros, et qui est rappelé le 07 mai,
indique et souligne au peuple que la victoire sur la dictature
autocratique de Talon est assurée. S’organiser bien, s’organiser
mieux pour assumer tous les sacrifices nécessaires afin de
dégager l’autocrate, libérer et réhabiliter toutes les victimes de
la répression, et instaurer un pouvoir patriotique et de probité,
telle est la voie.
La Rédaction


INTERVIEW DU PRESIDENT TALON AUX ORGANES DE
PRESSE FRANÇAIS (RFI, France 24), LA FAUSSE
ASSURANCE D’UN AUTOCRATE ASSIS SUR UN BRASIER
POPULAIRE.
e 30 avril 2021, le Président Patrice Talon a accordé une
interview à deux Représentants de presse français (RFI et
France 24) invités à Cotonou. De cette longue interview
dont à peine quelques extraits ont été présentés sur les antennes
de ces deux organes de presse, que peut-on retenir ?
Premièrement : Le Président Talon a soutenu des contre-vérités
patentes sur bon nombre de questions.
Ainsi a-t-il pu affirmer que ce qui s’est passé le 11 Avril 2021 et
appelé « Election présidentielle » est un «vote d’adhésion » du
peuple à sa politique !??, exprimé à plus de 50% de taux de
participation. Alors que tout le monde sait que la réalité est tout
autre et loin, en dessous de 20%. Y a-t-il des opposants
politiques en exil ou en prison ? Et la démocratie n’est-elle pas
en recul au Bénin ? « Oh ! Pas du tout », répond-il. « Qui sont les
principaux adversaires qui sont derrière les barreaux à la veille
des élections ? Vous en connaissez ? Moi je n’en connais pas. Il y
a des gens qui sont appelés à rendre compte de leur gestion
parce que nous sommes dans un pays d’impunité totale depuis
si longtemps et que l’on décide que les choses changent, les gens
n’ont pas voulu et sont partis», rétorque-t-il. Mais, il y a eu
« selon les sources hospitalières, deux morts dans le centre du
pays ? A cette question il répond : « En tant que journaliste, avezvous vu des familles présenter les dépouilles mortelles des
membres de leur famille ? Moi j’ai demandé au maire il a dit qu’il
n’a pas vu des victimes qu’on lui a signalées », dit-il.
Deuxièmement : Il se montre résolu à la poursuite des
arrestations et de la chasse aux sorcières et fermé à tout
apaisement. Alors qu’une fois "réélu", l’on est en droit
d’attendre de sa part une politique d’apaisement face à toutes
les menaces qui grondent de tous côtés, le Président Talon se fait
sourd à toute demande de concertation politique avec
l’Opposition. « Je ne l’envisage point, dit-il. Le dialogue est
permanent en politique…Mais je n’envisage point l’impunité, à
nouveau de gracier ou d’amnistier. Ce qui s’est passé devient
récurrent. Ce n’est pas envisageable qu’une fois encore les gens
soient graciés. On a encore arrêté des gens qui ont été auteurs
des actes de violences en 2019. Vous voulez qu’on les gracie à
nouveau, ce serait une faute ».
Troisièmement : Durant toute l’interview, le Président Talon a
fait montre d’une assurance étonnante, mais en fait une fausse
assurance face aux représentants des organes de presse
impérialistes français dont l’hostilité à sa politique ne fait
l’ombre d’aucun mystère, comme pour les provoquer à la limite
face à des questions dont certaines relèvent de la logique de
rapport de colonisateur-colonisés.
Il s’agit à coup sûr d’une fausse assurance qui porte en même
temps un dépit contenu. Le dépit, c’est la déception qu’il doit
ressentir face au rejet massif dont il est l’objet de la part du
peuple, malgré tout le tapage médiatique ponctué de tournéesbilans pour vanter des réalisations infrastructurelles dans le
pays. Cette assurance est fausse car avec la haine du peuple à
l’intérieur et l’isolement à l’extérieur, le Président Talon est
incontestablement assis sur un brasier populaire, un véritable
volcan qui peut exploser à tout moment. Les mesures répressives
contre « l’opposition » ne résolvent aucun problème ; au
contraire elles ne font qu’aggraver les choses en fournissant à
des forces extérieures, des prétextes d’intervention (pour sauver
des « amis » en difficulté) et, au peuple, des raisons de
s’organiser mieux pour dégager ce pouvoir tant décrié par tous.
De toutes les façons, c’est le lieu de reprendre le passage du
Communiqué du Parti en date du 16 Avril 2021 « à propos des
arrestations en cours consécutives à l’élection présidentielle de
mars-avril 2021 » qui affirme le « droit de notre peuple à choisir
ses dirigeants, à manifester par toutes sortes de moyens contre
un pouvoir impopulaire, le droit de s’organiser pour le renverser
« le dégager » et ce, à tout moment, sans fixation de dateéchéance ». Une fois encore, nous affirmons que « l’intérêt du
Bénin et de son peuple, ne réside point dans la poursuite de
l’escalade de violence caractérisée par les arrestations et
poursuites policières et judiciaires de toutes sortes, mais dans la
réunion de tous les fils et filles de ce pays autour d’un Projet
patriotique d’édification du pays qui assure notre souveraineté,
notre dignité et notre développement harmonieux ». Et à cet
L
L
LA FLAMME N°400 07 mai 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
effet, pour le peuple, il s’agit de s’organiser bien, de s’organiser
mieux.
Samson

Journée Nationale de Lutte contre la torture
7 Mai, Journée Nationale de Lutte contre la Torture :
Journée pour immortaliser les sacrifices des Martyrs et
Héros de la démocratie
Ce vendredi 07 Mai 2021, la Journée Nationale de Lutte contre la
Torture sera célébrée sous une autocratie renouvelée, celle de
l’autocrate Patrice Talon. La première commémoration de cette
journée l’a été en 1994 après une décision du Gouvernement
Soglo en décembre 1993, décision qui n’est pas allée à son
terme à savoir : Chômer la Journée, juger les tortionnaires,
indemniser et immortaliser les victimes. Choses toujours à
l’ordre du jour et pour lesquelles le 4ème congrès de l’ODHP
(octobre 2020) en partenariat avec la diaspora répète encore et
toujours « Plus jamais ça »!
Cette Journée a été instaurée en mémoire des Martyrs et Héros
sous l’autocratie de Kérékou-PRPB et sous le Renouveau
démocratique par la consécration de la date où l’un des
symboles de ces combattants intrépides et insoumis refusant de
trahir a été Luc Togbadja, alors étudiant, assassiné le 07 Mai
1989 par la police politique du sanguinaire Mathieu Kérékou. Cet
assassinat a été si horrible que l’émotion qu’il a provoquée
partout dans le pays a poussé la Commission Mayaba à retenir la
date de ce forfait en hommage au sacrifice suprême des vaillants
fils du peuple.
L’instauration de cette journée répondait aux exigences de notre
peuple et de sa jeunesse qui ont vaincu l’autocratie de Mathieu
Kérékou par l’insurrection populaire du 11 Décembre 1989 d’en
finir avec la tyrannie. Notre peuple et sa jeunesse disant « Plus
jamais ça »! ont voulu par cette victoire honorer et immortaliser
le sacrifice de tous les combattants, martyrs et héros
communistes, démocrates, patriotes et nationalistes qui ont
versé leur sang pour la conquête des libertés publiques : Libertés
d’association, d’expression, de presse, de manifestation, de
croyance et de non croyance, droit à l’instruction y compris à
travers les langues nationales dans de bonnes conditions, droit à
l’emploi, etc. De 1994 à ce jour, les pouvoirs successifs de notre
pays font la sourde oreille. Mais le peuple, lui, n’a pas oublié les
exigences de jugement des tortionnaires et des pilleurs, de
l’indemnisation des victimes et de leurs ayant droits, de contrôle
de la gestion du bien public, etc. Bref, il a lutté et continue de
lutter pour toutes les libertés, pour la démocratie, le patriotisme
et la probité dans la gestion du bien public.
En effet, notre peuple a compris au cours de ses luttes que les
tortionnaires et les pilleurs se confondent souvent. Il a su et
retenu que la torture et la barbarie servent à couvrir le pillage,
les détournements, et tous autres forfaits qui empêchent
l’instruction d’abord dans les langues maternelles et le
développement du pays notamment. Le régime politique qui
organise et pérennise l’impunité des tortionnaires assure la
promotion des pilleurs et agents pro-impérialistes ou non. Et on
peut observer chez nous le recyclage des tortionnaires et pilleurs
sous le pouvoir de Talon (depuis ceux sous Emile Derlin Zinsou
en passant par Kérékou 1, 2, 3, Yayi Boni1et 2). Les exemples sont
légion : les auteurs de scandales politico-économiques tels
Affaires BCB, Machines agricoles, Maria-Gléta, etc. ou encore les
tortionnaires comme Tawès Pascal et Cie, etc., etc. Alors, le
pouvoir de Talon doit mettre fin aux agressions et à la torture et
réparer les préjudices imposés aux torturés, aux martyrs et héros
et aux régions entières.
C’est pourquoi, si le Président Talon n’accède pas à ces exigences
incontournables et persiste dans la tyrannie par les agressions
contre les populations comme il en est à Bantè, Tchaourou, Savè,
Parakou ou ailleurs avec des femmes et des enfants « arrosées »
de balles meurtrières tels Dame Philomène Abalo et le garçon de
15 ans, LASSIZI Nazif (élève en seconde à Parakou) tout ceci à la
suite des drames de 2019 avec Dame Amoussou Prudence et le
jeune artisan Kandissounon Dayane, ses nuits ne peuvent être
que hantées de cauchemars jusqu’à ce que le peuple qui sait
s’insurger pour vaincre en décide autrement.
C’est pourquoi, nous répétons une fois encore, qu’il urge que le
Président Talon prenne une ordonnance ici et maintenant pour :
La libération de tous les détenus politiques depuis Laurent
Mètongnon et ses co-accusés jusqu’au dernier après l’élection
présidentielle,
Le retour des exilés politiques,
Le jugement des tortionnaires anciens et nouveaux depuis ceux
sous Kérékou-PRPB,
L’immortalisation et l’indemnisation des victimes,
L’indemnisation des ayant droits des victimes de l’agression du
16 Janvier 1977 ainsi que des citoyens béninois séquestrés au
Maroc à l’époque,
L’érection d’un musée historique sur la torture au Bénin,
L’arrêt des agressions contre les régions sous état de siège
depuis le PRPB jusqu’à celles de Bantè, Savè, Tchaourou,
Parakou, etc. et leur indemnisation,
La lumière sur les morts et les disparitions de Dangnivo, de Dame
Sohoudji Agbossou, etc. ainsi que des civils et militaires lors des
agressions successives à Savè, Tchaourou, etc.,
L’abrogation des lois scélérates pour que cesse l’impunité des
crimes politiques dans notre pays.
Faut-il le rappeler, des propositions concrètes en matière
d’immortalisation ont été faites par les victimes et l’ODHP, tels
les Baptèmes de rue, d’édifices, de places publiques, comme par
exemple le Boulevard Luc Togbadja de l’Etoile Rouge à Dantokpa,
le CEG Boniface Souatinky de Ségabana, le Marché Sègla
Kpomassi d’Azové, le CEG1 Rémy Akpokpo Glèlè d’Abomey, CEG
Gbégamey Atchaka Parfait, etc. Et ce sera justice!
Halte aux agressions contre les populations et aux arrestations
massives et arbitraires! Halte à l’impunité des crimes politiques!
Tortionnaires à la barre!
Gloire impérissable et immortelle à nos Martyrs et Héros!
En avant avec le peuple pour l’avènement d’un pouvoir
démocratique et patriotique dans notre pays pour le respect des
droits de l’homme et des peuples.
ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES
PEUPLES (ODHP)
2005 / 0061 / DEP - ATL -LITT / SG / SAG – Assoc-JORB N°²4 du 15 février 2005
08 BP 1114 Cotonou (Rép. du Benín)-Tél: (229) 97 26 36 20-97 68 49 31-97728065
e-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Compte bancaire: 024097500901, Orabank Bénin
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Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
Cotonou, le 07 Mai 2021
Le Bureau Exécutif National

RESTITUTION DE DES CINQ MILLIARDS D’EURO RESERVES
DE DEVISES AFRICAINES A LA BCEAO.
LA FRANCE POURSUIT LE SABOTAGE DE L’ECO CEDEAO
ans sa parution du 3 mai 2021, le journal ‘’L’Economiste’’
écrit : « En visite à Abidjan du 29 au 30 avril 2021, le
ministre français de l’économie et des finances, Bruno Le
Maire, a rassuré le Président Dramane Ouatara de l’exécution
dans toute leur globalité, des accords de réforme du franc CFA
approuvés en décembre 2019. A l’en croire, la France qui
centralisait la moitié des réserves de change de la BCEAO, a
entamé le processus de transfert de 5 milliards d’euros vers les
comptes de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(BCEAO). Une réforme qui s’inscrit dans le cadre de la réforme
du franc CFA annoncée en 2019 au sein de l’UMOA. »
Cette démarche de la France intervient à un moment où lors de
leur dernière rencontre ayant porté sur la monnaie commune
ECO, les chefs d’Etats de la CEDEAO se sont mis d’accord pour
repousser la sortie de cette monnaie à 2025 dans une démarche
commune, en se démarquant des démarches de sabotage
comme celle de l’ECO-CFA. Même Allassane OUATARA a
approuvé cette décision de la CEDEAO, évoquant au passage la
possibilité pour la future monnaie d’être adossée à plusieurs
devises étrangères.
Dans ces conditions, la démarche de Bruno Le Maire se situe
dans quel cadre ? Est-ce la continuation du sabotage de l’ECOCEDEAO par l’impérialisme français ? Les 5 milliards d’euros
représentent quoi en ce qui concerne les réserves de la BCEAO
au Trésor français ? Pourquoi toutes les réserves, (bien
inaliénable des pays africains) ne sont pas restituées tout de
suite ?
Rappelons que les réserves de devises des Etats africains que la
France séquestre à Paris équivalent selon certaines évaluations
à plus de 20 milliards d’euros soit plus de 14.000 milliards de frs
CFA. Tout cet argent devra être restitué en plus des intérêts que
la France a pu en tirer grâce à ces accords esclavagistes imposés
pendant longtemps aux peuples africains.
En tout cas, les peuples africains veillent et n’accepteront plus
pour longtemps toutes les turpitudes de cette France coloniale
qui a longtemps maintenu et continue de maintenir son genou
sur leur coup.
Blanchard VODOUNKPE

Célébration du 1
er
Mai 2021 par la CSTB
e samedi 1er mai 2021, comme tous les travailleurs du
monde entier, les travailleurs béninois, tous secteurs
confondus, sous la houlette de la CONFEDERATION
SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN (CSTB) ont célébré la
fête du travail. C’était dans le cadre d’un meeting sousle thème :
« Travailleur, lève-toi et poursuis ta lutte contre la faim, la précarité,
le chômage et la privation des libertés, induits par l’exécution du
pacte colonial au Bénin, pour une gouvernance patriotique et de
probité. ». L’esplanade de la Bourse de Travail a servi de cadre à ce
meeting.
Venus de tout le pays, la centaine de responsables syndicaux affiliés
ou non à la CSTB ont échangé autour des problèmes qui accablent le
travailleur béninois sous la gouvernance actuelle. Des propos de tous
les intervenants, le constat est unanime : le travailleur béninois
étouffe, meurt et vit des conditions de vie et de travail effroyables
imposées à lui par la gouvernance du pays. Le travailleur béninois, en
général, est devenu esclave, que ça soit dans le secteur privé comme
dans le public. Il travaille pour sa survie.
Mais le travailleur béninois reste conscient de ses conditions de vie et
de travail et trouve toujours des occasions pour le faire savoir comme
c’est le cas lors des élections présidentielles passées. Selon le
Secrétaire Confédéral Général, Kassa Mampo : « Le pays a assisté à
une élection présidentielle exclusive où le Président Patrice TALON
était candidat contre lui-même à sa propre réélection. Cette élection
du 11 avril 2021 qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive a
connu un fort taux de boycott par les populations. Les travailleurs ont
aussi massivement boycotté ces élections pour protester contre la
non satisfaction de leurs revendications et contre la terreur qui s’abat
sur notre pays. » Ainsi, en restant fidèles, déterminés et attachés à
leurs revendications, ces responsables de la CSTB promettent
entamer une grève générale à travers tout le pays ultérieurement
pour la satisfaction des revendications des travailleurs.
Aimé K.

Contre les turpitudes de la dictature naissante de
Mathieu KEREKOU, le 16 Août 1973, le Capitaine Hilaire
BADJOGOUME démissionne du Gouvernement Militaire
Révolutionnaire (GMR)
(Suite)
-les scandales
Ils sont actuellement un petit nombre. Je me
contenterai de les énumérer avec de brefs
commentaires. Je me tiens prêt à une explication
publique détaillée et à toute confrontation qu'on
jugera utile.
L'affaire du service des pêches: une proposition faite pour
relever le directeur de ce service a donné l'occasion au capitaine
BEHETON de relever les scandales que cache cette proposition.
C'est qu'en effet la délivrance des licences aux bateaux de pêche
ne suivait plus le circuit officiel et réglementaire. Les sommes
dues au titre de ces licences par les amateurs ne rentraient plus
dans les caisses du Trésor public. Le Ministre de tutelle a estimé
que le directeur du service était de trop dans ce nouveau circuit.
L'enquête décidée et confiée au Ministère de l'Intérieur à cette
occasion n'a pas refait surface. Ce qu'on sait, c'est que le
Président a ouvert sa propre enquête dont on peut deviner les
conclusions à travers ses propos qu'il a tenus: " cette affaire de
la pêche est une affaire montée". l'intérêt particulier que le
Président porte à ce problème peut paraître curieux pour ne pas
dire suspect.
- l'affaire SOGADA: On est toujours à la pêche ; c'est à croire qu'à
la pêche plus qu'ailleurs on a l'occasion de pêcher- Trois sociétés
admises au bénéfice du code des investissements n'ont pas
honoré les engagements qui leur ont valu cette faveur. Il s'agit
de CRUSTAGEL, SODAPROM et SOGDA. Si les deux premières ont
subi les rigueurs de la loi( perte du bénéfice du code et
D
L
III
LA FLAMME N°400 07 mai 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
conséquences fiscales), la SOGADA a connu un sort plus heureux
simplement parce que le dossier n'a jamais été introduit en
Conseil des ministres par le président. Au contraire par une
longue lettre confidentielle au Ministre de l'Economie, le
Président a pris la défense de cette société bien qu'ayant été
admis la similitude de situation des 3 sociétés. Quand on cherche
à connaître le propriétaire de cette société, on reste pantois: La
révolution a-t-elle et va-t-elle changer quelque chose?
- Affaire LONRHO: Le projet agro-industriel confié au groupe
LONRHO est, selon des techniciens un marché de dupe dont le
Dahomey aura été le grand Didon de la farce. La procédure
expéditive de conclusion de l'accord rend suspectes les
intentions et donne l'impression d'un scénario dont le vrai jeu
se joue ailleurs.
Évoquons avant d'abord le cas particulier de l'ODAMAP, la future
attribution de " Vons" à Cotonou, à tous les Ministres dont le
principe a été retenu en Conseil des ministres, le système
‘’d'enveloppe’’ aux Ministres qui vient grossir soldes et
indemnités et à propos duquel le Secret a été recommandé. C'est
la vérité et ce n'est plus une révolution. Il faudra donner des
instructions à la radio pour la remise à jour de certaines tranches
du discours programme. Ainsi par exemple, On pourrait
désormais dire : je gagnais 15 francs : c'est ma sole, elle ne me
suffit plus..."
On parle également des armes qui nous arrivent de Guinée.
Combien? Pour quelle besogne et pour quelle destination? C'est
le grand secret d'Etat dont même les Ministres sont exclus. Par
suite, ils ont tout lieu d'être inquiets. De même, des militaires
disparaissent de la circulation, presque en cachette. C'est dans la
rue qu'on sait qu'ilsse trouvent en Guinée. Pour quelle formation
et à quelle fin? Qui en sait quelque chose "officiellement"? Au
plus quelques privilégiés. Où en allons-nous et pour qui faisonsnous la révolution?
IV L'affaire ODAMAP
Cette affaire n'aurait été privilégiée si elle n'a pas servi à lever un
coin de voile sur les scandales et si elle n'a pas été utilisée pour
mener une campagne ingénue contre ma démission dont le
but est de limiter la portée de mes motivations. On a voulu
expliquer mon départ par un pur suivisme, par pur sentiment.
Mais de quoi s'agit-il en réalité?
Le problème de l'ODAMAP a été porté à la connaissance du
Gouvernement par une communication orale du Ministère de
tutelle au moins 2 mois avant les résultats de l'enquête que non
connait. Ce jour-là, le Président décidé de confier au bureau du
CMR une enquête avant toute décision. Sa méfiance à l'égard du
Ministre de tutelle a été préparée par une lettre que le
Commissaire du Gouvernement lui adressée et dont il nous a
donné lecture. Cette lettre met gravement le ministre en cause
en l'accusant de mener des activités subversives à l'ODAMAP. Il
faut rappeler que le Commissaire du Gouvernement cumulait ce
rôle avec ses activités de conseiller technique à la Présidence et
que de ce fait, il avait une grande facilité à aborder le président.
Deux semaines plus tard le rapport de la communication
d'enquêtes était achevé. Il ne sera introduit en Conseil des
Ministres que le 10 août 1973. La seule lecture du rapport
comporte des reproches précis graves contre le Commissaire du
Gouvernement à aucun moment le Ministre n'a été mis en cause.
Il paraît surprenant que le Président ayant refusé le débat ait pris
sur lui seul de trancher le problème en confiant le redressement
de la plupart des irrégularités au ministre de la Fonction publique
et du travail, en ajoutant que le commissaire serait maintenu à
son poste et que le ministre de tutelles partirait avec lui s'il
n'était pas d'accord. L'agressivité de ces propos condamnait le
ministre à demander son départ. ce que le Président a
immédiatement accepté en nommant séance tenante un
intérimaire.
Cette décision et ces propos pour le moins injustes ont tendu à
humilier le ministre, à brimer un innocent en le dessaisissant de
ses attributions normales, en lui marquant une défiance on ne
peut plus nette, et en lui ouvrant largement la porte de
l'exclusion. Je n'ai pas manqué le jour même de soulever ces
points de principe à l'occasion du mini débat que j'ai essayé
d'ouvrir pour demander que le problème soit revu avec plus
d'équité et plus de rationalité. Comment après cela
les interrogations suivantes:
- le Conseil des Ministres peut-être une simple chambre
d'enregistrement des décisions prises par le président ou son
cabinet?
- Quels sont les critères objectifs de ces décisions du Président?
- Que donnerait une comparaison des solutions apportées à
l'affaire de la Loterie Nationale avec celles apportées à l'affaire
l'ODAMAP ?
- Quelle est, si je puis dire, " la sécurité de l'emploi" pour un
ministre dans de telles conditions?
- La révolution si elle se veut conséquente ne doit-elle avoir
l'humanité de revenir sur ses propres erreurs pour les redresser?
- Est en déblatérant après coup sur le dos d'un ministre pour
justifier une erreur, est ce en taxant d'anti révolutionnaire un des
rares militaires qui a mis le meilleur de lui-même au service de la
nouvelle politique et qui est resté à l'écart des zones
nauséabondes des compromissions et des scandales qu'on
encourage d'autres bonnes volontés à continuer à prendre des
risques pour cette nouvelle politique et t aux côtés de l'équipe
en place?
Car je peux affirmer solennellement deux choses. Contrairement
à ce que, laborieusement, communiqué de la présidence du lundi
20 août 1973 tente d'accréditer, les décisions du 10 août 1973
n'ont pas été le résultat de Conseil des ministres, mais le fait du
seul président de même que la décision du 17 août 1973 qui a
consisté à relever de leurs fonctions et le commissaire et le
ministre. J’affirme à la face de tout le pays que le problème n'a
même pas été évoqué à cette séance du conseil à laquelle j'ai
assisté d'un bout à l’autre la contre vérité se fait officiellement,
il y a lieu d'avoir des frissons. Après cela, quel est le crédit qu'on
veut que j'accorde aux raisons invoquées par la suite pour
sanctionner militairement un ministre sur une attitude
politique. La confusion me paraît dangereuse. D'autant que les
raisons invoquées ont été puisées pour l'essentiel dans la lettre
que le commissaire avait deux mois plutôt adressée au Président
pour traiter le missile dans la boue.
Le capitaine BEHETON est parti, innocente victime, de son francparler, de ses luttes sur les fronts anti scandales et l'indignité
auxquelles il s'est consacré pendant ces dix mois d'illusions et
d'inconséquences de toutes sortes avec courage et intelligence.
Qu'on se souvienne: Il a mis à nu le scandale qui couvait à la
pêche à l'occasion d'une proposition tendant à relever le
directeur de ce service, il a expliqué avec vigueur et rigueur le
non opposé par le président tout seul aux propositions de
constitution d'un conseil suprême de la Révolution amendées et
acceptées par le gouvernement et les conseil militaire de la
Révolution, c'était le 2 août. Il partira le 10 août. Il y a des
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liaisons qu'on ne peut pas éviter d'établir, le président fait avoir
les mains libres. Le CSR se donnant pour rôle de garantir
l'application intégrale du discours programme en définissant et
en contrôlant l'exécution des tâches de la Révolution ne pouvait
que le gêner.
Ceux qui défendent le principe du contrôle sont des adversaires
politiques dont la présence dans l'équipe dirigeante ne peut pas
être souhaitée. Alors, on les élimine, l'affaire de l'ODAMAP aura
été un prétexte. Mais malheureusement un mauvais prétexte.
Je suis fondé à penser que si je n'ai pas été le premier éliminé et
que si l'on a fait tant de difficultés à accepter ma démission, c'est
qu'on a jugé que le moment n'était pas encore venu et, que je
pouvais être un temps encore utile à l'Education pour contenir
les excitations et les revendications des élèves, étudiants,
maîtres et professeurs et servi de caution morale ou de gauche
à une politique qui en réalité a trouvé casaque . Mais qui a le
cœur assez dur pour tromper aussi allègrement et plus
longtemps tant d'espoir?
Hilaire BADJOGUNME
A suivre...

 

Echec des représentants du Bénin au concours THE
VOICE AFRIQUE FRANCOPHONE
Les candidats béninois victimes d’une politique culturelle
inappropriée
ans un article qui circule sur les réseaux sociaux
concernant l’accueil des représentants du Bénin à la
saison 3 de l’émission de concours musical THE VOICE
pour les francophones, on lit ceci :
« Promotion de nos ambassadeurs à THE VOICE : Le
gouvernement promet les accompagner
Après leur participation à la phase finale saison 3 de la
compétition THE VOICE AFRIQUE FRANCOPHONE, les
ambassadeurs du Bénin à cette compétition, Gyovanni
HOUESSOU, Carina SEN et Mathilde TOUSSAINT, sont rentrés au
pays le lundi 03 mai 2021. Ils ont été accueillis par une forte
délégation conduite par le Directeur de Cabinet du Ministère du
Tourisme, de la Culture et des Arts, par leurs fans clubs respectifs
, des acteurs culturels et des supporters qui ne voulaient
PASrater l'événement.»
Rappelons que ces candidats Béninois sont rentrés sans aucun
trophée après la qualification de deux pour la phase finale de
cette compétition. Les causes de cet échec sont de plusieurs
ordres. D’abord ces artistes n’ont pas été suffisamment promus
pour être connus par le public béninois. En plus, un des critères
de la compétition est le vote électronique (par message SMS) ;
mais la population est tellement pressurée par les taxes que c’est
difficile pour un béninois lambda d’envisager qu’il va voter pour
un artiste en sortant des sous de sa porche de misère.
L’autre cause de l’échec des trois candidats du Bénin est la
mauvaise politique culturelle qui est inadaptée à nos réalités. On
pouvait se demander quelle promotion font nos gouvernants si
les conditions de base pour une vraie promotion culturelle ne
sont pas remplies ? Notre pays ne dispose pas de Théâtre
National ; les maisons des Jeunes sont non fonctionnelles. Il n’y
a pas d’école de musique au Bénin. Aucun art culturel n’est
enseigné dans nos écoles et les quelques-uns qui sont dans le
domaine sont pour la plupart des choristes.
Donc il ne suffit pas d’accueillir des artistes avec une forte
délégation et de promettre les accompagner. Un travail doit être
fait à la base. Une bonne politique culturelle doit être mise en
place pour détecter et encadrer les talents artistiques dans notre
pays. Et avec un suivi des artistes, des compétitions, des prix, des
subventions conséquentes doit être fait.
Les gouvernants de notre pays doivent jouer leur rôle pour
prétendre promouvoir le secteur culturel au Bénin.
Babatundé I.

Rétablissement de Pierre GBEGNON dans ses fonctions
de CA de Togba après sa condamnation.
La fausse lutte contre la corruption par Patrice Talon.
ondamné à 02 ans de prison ferme par le Tribunal de
Première Instance de Deuxième Classe d’Abomey-Calavi
le vendredi 28 Août 2020, Pierre GBEGNON, Chef
d’Arrondissement (CA) de Togba dans la commune d’AbomeyCalavi était impliqué dans un dossier de mutation de parcelles.
Le CA de Togba et une dizaine de personnes avaient donc été
poursuivis pour malversations foncières et, notamment, pour
usurpation de titre de géomètre. Mais sans avoir purgé
entièrement sa peine, Pierre GBEGNON recouvre la liberté au
motif d’une grâce, et puis, il est réinstallé dans ses fonctions de
CA. En effet, par arrêté communal en date du 03 mai 2021, le
Maire de la Commune d’Abomey-Calavi, Angelo Ahouandjinou,
réinstalle Pierre Gbégnon en tant que CA de Togba mettant ainsi
fin au rôle d’intérimaire qu’assurait jusque-là monsieur Aisso
Zossou Dossou Pierre, notamment depuis le 27 juillet 2020.
Rappelons que Pierre GBEGNON est membre du parti
présidentiel, Union Progressiste (UP).
Face à cette situation, les populations de Togba et
notamment les victimes c’est-à-dire ceux qui ont vu leurs
parcelles volées sont plongées dans la colère. Une des victimes
déclare : « Le Président Patrice Talon a démontré à nous
populations de Togba que c’est dans son propre camp que se
trouvent les récidivistes. Comment peut-on libérer quelqu’un qui
a volé nos parcelles, tué des gens et pire, qu’on le rétablisse dans
ses fonctions de CA dont il s’était servi pour commettre les
horreurs qui l’ont conduit en prison? Nous réclamons justice. »
Ce n’est pas pour la première fois que l’on vit une situation
du genre sous le pouvoir Talon. Modeste TOBOULA, un repris de
justice nommé Préfet du Littoral par Talon puis mis en avant pour
D C
LA FLAMME N°400 07 mai 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
opérer des déguerpissements sauvages dans la ville de Cotonou
et environs avait été épinglé dans une affaire de bradage de
domaine public et déposé en prison. Près condamnation et sans
purger sa peine d’alleurs minorée, ce dernier recouvre sa liberté.
Il y a aussi Barnabé DASSIGLI, plusieurs fois cité dans les
scandales fonciers à Cotonou, Abomey-Calavi et environs,
aujourd’hui membre fondateur d’un des partis présidentiels, il
est resté intouchable jusque-là. Cela amène même à se poser de
questions sur la suite réservée aux attentes des nombreuses
victimes d’expropriation et de bradage de terrains par des
figures bien connues de l’administration communale d’AbomeyCalavi dont notamment , Emmanuel KOÏ, Patrice HOUNYEVA et
autres.
Il apparait donc clair que dans la République de Patrice
Talon, les vrais récidivistes seraient plutôt parmi les dignitaires
du pouvoir et non ceux qui croupissent injustement en prison.
Fifonsi TOGLO.
DISPARITION DE BECHIR BEN YAMED, FONDATEUR DE
JEUNE AFRIQUE
LA FRANÇAFRIQUE PERD UN PION IMPORTANT DE SON
DISPOSITIF
e 3 mai 2021, les agences de presse annonçaient la mort
du fondateur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed (à l’âge
de 93 ans). A l’annonce de cette nouvelle, ce qui vient tout
de suite à l’esprit, c’est le rôle joué par le journal Jeune
Afrique dans la domination, l’exploitation et l’abêtissement des
peuples africains surtout ceux au sud du Sahara.
Obligée de quitter le continent africain sous la poussée des luttes
des peuples africains pour leur auto-détermination et suite aux
défaites subies en Indochine et en Algérie, la France du Général
de Gaule a mis en place un système sophistiqué de poursuite de
la domination de ses anciennes colonies devenues «
indépendantes » avec le pacte colonial. L’architecte de ce
système était Jacques Foccart. Dans les premières années des
indépendances nominales des colonies françaises d’Afrique,
c’est lui qui était chargé de la supervision de tout ce qui se passait
dans les ex-colonies. Au Bénin, c’est lui qui a travaillé pour la mise
sur pied du Conseil Présidentiel en 1970 ; c’est lui qui dans ses
mémoires s’est vanté d’avoir organisé l’agression du 16 janvier
1977 contre notre pays. C’est encore lui qui s’est vanté d’avoir
organisé le retour de Mathieu KEREKOU en 1996 contre le
Président SOGLO.
Or, ce qu’on a constaté, c’est que le fondateur de Jeune Afrique,
Béchir Ben Yahmed (BBY), qui se targuait d’être un progressiste,
était un ami intime de Jacques Foccart qui en a même fait son
légataire testamentaire. Evidemment ces choses-là ne se
cachent pas trop longtemps ; c’est pourquoi il y a quelques
années, dans un document anonyme écrit par des gens bien
informés sur les agissements de Jeune Afrique (JA) et de son
propriétaire, on peut y lire :
« JA s’est enrichi sur le dos des Africains en s’alignant toujours
sur les positions françaises. « Les violons s’accordaient
régulièrement entre BBY et Jacques Foccart qui révéla dans ses
mémoires qu’il avait un rituel d’un dîner par mois avec le
propriétaire de J.A» et même que Jacques Foccart avait désigné
BBY comme son légataire testamentaire universel. Que peut-on
donc attendre d’un héritier légal de Jacques Foccart ? J.A fait
clairement partie intégrante des réseaux Foccart avec la mission
de salir, d’insulter les dirigeants et chefs d’État de la seule
Afrique Noire.
Depuis sa création, J.A n’a jamais traité un chef d’État Arabe de
dictateur, de tueur, et pourtant tout le monde peut faire son
constat sur la réalité des pays arabes. J.A est la manifestation de
la haine et de la soumission des seuls Africains noirs à la France.
En dehors des opérations de chantage à l’encontre des chefs
d’État africains, s’ajoute l’escroquerie qui fait que ce journal soit
vendu deux fois. Chaque impression est d’abord présentée au
chef d’État ou homme politique concerné avant d’être mis en
kiosque. C’est ainsi qu’il permet de maintenir en négociation et
mettre la pression sur les dirigeants noirs africains.
Au Cameroun, un contrat pour la somme de 650 millions de FCFA
à verser chaque année permet au régime de Paul Biya de
bénéficier d’un traitement de faveur. Cette somme a été payée
pendant 4 ans. Après le refus du Président camerounais de
payer, J.A a pondu un dossier pour zapper et critiquer Paul BIYA.
Au Sénégal, de vives tensions avaient opposé le régime de Diouf
à BBY au sujet de la couverture de la crise qui a opposé le Sénégal
à la Mauritanie en 1989. Les premiers papiers de J.A étaient une
véritable lapidation médiatique du régime de Diouf. L’élite
sénégalaise avait bien compris que BBY avait choisi le camp de
ses frères arabes. Le régime de Diouf paniqua et envoya une
délégation pour négocier à coups de millions de FCFA.
Le cas du Tchad peut se résumer à la personne du Président
Habré, à son combat contre Khadafi et à la position de BBY. La
façon dont BBY, un vieillard de 83 ans, s’occupe
personnellement, avec une haine féroce, à démolir l’image
d’Hissein Habré (HH), a poussé ses propres collaborateurs noirs
africains à s’interroger sur cette attitude raciste. Au Rwanda,
pendant longtemps, le régime de Juvenal Habiarimana a signé
d’importants contrats publicitaires. J.A a fait des affaires en or
avec les auteurs du génocide. Désormais, on fait la cour à
Kagamé, signature d’un contrat de 350 000 dollars, François
Soudan exalte Paul Kagamé, désormais décrit comme ayant fait
de son pays un paradis sécuritaire. »
Quand on ajoute à cela les publi-reportages qui sont la plupart
du temps le catalogue d’éléphants blancs surfacturés qui sont
des promotions payées par des pouvoirs corrompus d’Afrique,
on voit comment Béchir Ben Yahmed et son journal ont fait et
continuent de faire du mal à l’Afrique.
Notons qu’en tant que tunisien, Béchir Ben Yahmed avait gardé
de bons rapports avec le dictateur Ben Ali jusqu’à sa chute, ce
qui montre le genre de démocrate et de progressiste qu’il
prétendait être. Il rejoint son mentor Jacques Foccart à un
moment où les Africains sont debout contre les agissements
criminels de la FrançAfrique sur le Continent.
Afia
L
LA FLAMME N°400 07 mai 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
180 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
Cliquer ici pour télécharger le N°400 du Journal LA FLAMME