PARTI COMMUNISTE DU BENIN (P.C.B)01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)

Tél. :21 30 03 22 – Site : www.la-flamme.org 

ADRESSE AUX ENSEIGNANTS EN GREVE

Depuis deux mois environ, vous avez déclenché des mouvements de grève. Cela a été d’abord le cas des contractuels locaux reversés en agents contractuels d’Etat pour exiger une bonne formation en vue d’une carrière adéquate ; c’est ensuite le cas de l’ensemble des enseignants du primaire et du secondaire pour exiger la jouissance de l’augmentation des indices décidée d’accord parties en août 2011 avec les centrales syndicales.

Après avoir fait la sourde oreille pendant plus d’un mois, Boni YAYI et son premier ministre Irénée KOUPAKI, perpétuel conseiller et serviteur des gaffes de son président n’ont trouvé d’autres réponses à vos revendications légitimes et légales que le mensonge éhonté, les dénigrements et intimidations avec le risque et la volonté manifeste d’imposer une année blanche. Les parents d’élèves sont appelés à se transformer en indicateurs de police contre vous. A cet effet, le communiqué du gouvernement réuni en conseil des ministres précise : « il est demandé au ministre de la Décentralisation, de la Gouvernance locale, de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire d’instruire les préfets des départements à l’effet de mettre à contribution les maires, les chefs d’établissements, les chefs de villages et de quartiers de ville, les élus locaux, les associations des parents d’élèves, les parents d’élèves, la société civile pour sensibiliser les enseignants et pour aider les autorités administratives à faire le point de présence des enseignants sur les lieux de travail » (cf. la Nation n° 5438 du 27 février 2012). Depuis lors, Boni YAYI, ses ministres et zélateurs sont en campagne, avec l’appui de journalistes à ordre pour disséminer leurs mensonges et intimidations contre le mouvement. Ils essaieront, avec l’argent public, d’acheter et de corrompre davantage de monde. Ils paieront des radios, télévisions, journalistes, des chefs religieux, des maires ; ils pilleront encore le trésor public pour commanditer des marches de soutien, des pasteurs et chefs religieux pour parler de paix, pour verser des larmes de crocodile sur le sort des enfants …

Mais, enseignants, vous avez les ressources pour battre Boni YAYI et Irénée KOUPAKI. Vous êtes tous les jours avec vos élèves qui sont des enfants de travailleurs salariés, de commerçants, de paysans, d’artisans. Vous avez, plus que le pouvoir, des relations avec les parents. Vous êtes et vivez dans les villages et quartiers de ville. Vous avez sur YAYI et KOUPAKI et leur armée de mouchards et de corrompus, l’avantage de vivre et de partager le vécu quotidien des populations. Ces populations par ailleurs, savent dans leur majorité que le duo YAYI-KOUPAKI et leur gouvernement sont corrompus et ont détruit l’école et le pays. Elles savent que comme poursuivi par une malédiction, ce pouvoir, depuis 2006, ne fait pas trois mois sans mettre inutilement le pays en ébullition, sans organiser des provocations et calomnies contre les enseignants, les agents de santé, les douaniers, les magistrats, les financiers, les agents des sociétés et offices d’Etat, les étudiants, les syndicalistes, les opérateurs économiques, les opposants politiques. Et pendant ce temps la corruption organisée par ce duo malfaisant va s’amplifiant avec des scandales innombrables.

Enseignants de tous ordres,

A votre tour et en réponse à la campagne calomnieuse, irresponsable et intimidatrice de YAYI-KOUPAKI, allez également en campagne pour votre juste cause et l’avenir du pays.

Allez dire à vos élèves que c’est Boni YAYI et KOUPAKI, et non vous, qui veulent entraîner une année blanche. Allez dire à vos élèves comment le gouvernement de YAYI-KOUPAKI est un pouvoir de menteurs et de corrompus qui a détruit le pays et hypothéqué l’avenir de la jeunesse que vous vous employez à instruire et former. Encouragez ceux qui se battent déjà à vos côtés ; dites à tous qu’il ne faut jamais accepter l’arbitraire et le mensonge d’Etat, qu’il faut se forger une âme à rejeter la soumission et tout ce qui hypothèque l’avenir de la jeunesse et du pays.

Allez vers les parents d’élèves dans vos quartiers, villages et arrondissements. Allez vers les autres couches de travailleurs. Allez partout en campagne contre le mensonge, l’apatridie. Montrez que le pouvoir qui a conduit le pays à la faillite est disqualifié pour continuer d’imposer de nouveaux sacrifices inutiles aux travailleurs et au peuple. Osez dire que Boni YAYI qui a multiplié les scandales, qui a pillé et conduit le trésor public et le pays à la faillite ne peut indéfiniment et impunément provoquer et narguer les travailleurs et le peuple. Trop, c’est trop !

Cotonou, le 1er mars 2012

Le Parti Communiste du Bénin