Mesures insignifiantes du pouvoir de Talon face à la résistance populaire

Les luttes doivent se poursuivre

 

Le pouvoir de Talon, cloué au pilori sur toute l’étendue du territoire national pour sa gouvernance politique ignorant à dessein les aspirations des masses et la résistance farouche du peuple contre ses mesures de répression se livre à la diversion. Après le Conseil des Ministres du mercredi 24 avril 2024, une autre version du montant de la contravention à payer en cas de non port de casque obligatoire sort. Le Ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique, M. Alassane SEIDOU dans un communiqué dit : « ….l’amende forfaitaire applicable à la contravention de défaut de port de casque est désormais fixée à 5000FCFA… »


On constate que depuis la mise en vigueur, le premier mars 2024, des mesures de répression de la part du pouvoir dans le cadre du code de la route, un peu partout sur le sol national la tension ne cesse de monter. Les masses prennent des initiatives de résistance, se révoltent contre les agents de la police de la républicaine pour manifester leur rejet de ces mesures qui leur compliquent la vie et ne leur permettent pas une circulation saine et sereine. On observe partout des manifestations à caractère insurrectionnel. Les populations veulent en découvre avec le pouvoir. Le jeudi 25 avril dans le département de l’Atakora à Natitingou la population a envahi le Tribunal de Première Instance de deuxième classe de la ville pour exiger la relaxe de Moise Badjagou auteur de la vidéo qui a mis à nu la sauvagerie des agents de la police sur un citoyen du nom de Noussi N’dah dans l’exercice de leurs opérations. La relaxe du jeune Moise et le sursis requis contre la victime, la condamnation ferme de six mois des fonctionnaires de police sont le fruit de la résistance de la population de Natitingou et de tout le peuple béninois depuis le soulèvement du lundi 15 avril 2024.


La population n’hésite plus à se faire entendre. Dans la commune de Semè-Kpodji, à Ekpè le mercredi 17 avril, la population, pour exprimer son désaccord sur la gouvernance du pouvoir de Talon s’est révoltée contre les forces de répression après le décès d’un citoyen des suites des coups qu’il a essuyés de la part de ces dernières.


En plus des problèmes des casques, il y a la faim qui tenaille et le maïs qui est devenu inaccessible. Il y a les libertés confisquées, les taxes et impôts injustes, des brimades, les suppressions arbitraires des droits acquis des fonctionnaires, des crimes de sang et la livraison du pays à l’impérialisme français. Trop c’est trop ! Tels sont les cris de partout.


C’est dire que la diminution du prix des contraventions de 10.000 à 5.000 FCFA ou la libération des citoyens qui n’ont commis aucun délit ni crime ne constituent que des leurres pour gagner du temps. La gouvernance autocratique ne change pas. C’est que montre la condamnation avec sursis du sieur Noussi N’dah, une victime de la répression sauvage de la police de Talon. Cela indique le mépris de l’autocrate par rapport aux problèmes du peuple. Talon pense gagner du temps pour continuer la même politique de ruine du pays.


Ce qui est clair : sans la poursuite renforcée des luttes, il n’y a pas de satisfaction des aspirations ni l’arrêt des mesures antisociales de la part du pouvoir contre les masses populaires. C’est ce que l’expérience a prouvé. C’est pourquoi les comités de luttes qui naissent dans le pays, les sit-in des travailleurs comme les cas du Synatrader le mardi 23 avril pour la réintégration des agents radiés, les grèves des travailleurs sous la direction de la FESEN/CSTB les 23 et 24 avril 2024, grève des agents des collectivités locales à Missérété, à Porto-novo, à Bohicon etc sont nécessaires pour la garantie d’un lendemain meilleur. La généralisation, la poursuite des luttes est la seule voie indispensable pour l’amélioration des conditions de vie, du travail et la fin de la gouvernance autocratique, affameuse, ruineuse et anti-peuple de Talon.

Afi Tossou

 

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