Menaces du pouvoir contre les motocyclistes
« Halte à la répression » (Déclaration du PCB).

 

PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 – Site :www.la-flamme.org

 

DECLARATION
Menaces contre les motocyclistes et les usagers des zems


Halte à la répression !


Le pouvoir a annoncé une vaste opération de répression à compter du 1er Mars 2024 contre les contrevenants au code de la route notamment dans les villes. Pour qui connait la situation du pays, le moyen de transport le plus répandu c’est le transport à moto. Ce sont les zémidjans qui constituent le transport en commun au Bénin. Le pouvoir revient notamment sur la nécessité que tous usagers des deux roues doivent se munir d’un casque, tant pour le pilote que pour le remorqué.


Les conducteurs de motos non seulement doivent se munir d’un casque mais doivent en prévoir aussi un pour le client. « Et si pour des raisons de convenance personnelle, un client estime ne pas vouloir d’un casque commun à tous les clients, alors il ne lui reste plus qu’à se procurer un casque personnel… La répression sera implacable », prévient le porte-parole de la Police Républicaine Eric Orou Yérima. Les principales cibles de la répression sont donc les milliers de zems ainsi que les centaines de milliers d’usagers qui n’ont d’autres moyens de déplacement que les zems.
Le pouvoir et sa police justifient ces menaces en avançant le souci de sécurité. Justement cet aspect de transport sécurisé appelle deux exigences de la part de tout pouvoir responsable :
1- Assurer les services d’un transport en commun sécurisé (par des moyens de transport de masse : Bus, Trains, Bateaux fluviaux…).


Tous les pouvoirs et notamment celui de la rupture se sont refusés à mettre en œuvre un tel plan de transport en commun de masse. Alors, c’est la moto zem qui est devenue le transport en commun au Bénin. Même les bus de transport des étudiants ont été supprimés sous le joug du pouvoir de la rupture. Et au lieu de programmer et de subventionner ce transport en commun de masse, le gouvernement de Talon impose des charges supplémentaires, des tracasseries et rackets divers aux motocyclistes, aux conducteurs des zems et aux usagers.
2- C’est la sauvegarde de la santé des clients des zems. En exigeant des usagers qui n’auraient pas les moyens de s’acheter un casque individuel de porter le casque commun, le gouvernement autorise et organise la propagation des maladies, l’insécurité sanitaire à grande échelle.


En conclusion, après avoir affamé les masses et démissionné de ses responsabilités d’organiser un transport public sécurisé, le pouvoir impose de nouvelles charges aux populations, aux motocyclistes et aux usagers et pire se livre à leur répression.


Les populations sont triplement frappées : par l’absence d’un transport public sécurisé, par la faim à elle imposée et par l’imposition de charges supplémentaires.
C’est inadmissible !
Halte à la répression !


Cotonou, le 29 Février 2024
Le Parti Communiste du Bénin

 

La Flamme N°539 du 1er Mars 2024