05 Mars 2013 ¬– 05 Mars 2023
Il y a 10ans disparaissait le grand dirigeant Hugo Chávez


Dans un communiqué en date à Cotonou du 1er mars 2023, le Pr. Philippe NOUDJENOUME, Président du Conseil de Coordination de l’Organisation Patriotique de l’Afrique de l’Ouest (OPAO-WAPO), rappelait que « cela fait dix ans le 5 mars 2023 prochain que le Grand Révolutionnaire Anti-impérialiste et Panafricaniste, Hugo Chavez Frias est décédé ». Il invitait à l’occasion « à faire de cette date un jour de mémoire, d’engagement anti-impérialiste et de soutien indéfectible au vaillant peuple de la République bolivarienne du Venezuela, à son Courageux Gouvernement conduit par le Président Maduro et à la lutte pour la sauvegarde de la Patrie. »


Cette invitation vient à point nommé et l’exhortation est vivement à suivre.
En effet, Hugo Rafael Chavez Frias dit Hugo Chavez, né le 28 juillet 1954 à Sabaneta et mort le 5 mars 2013 à Caracas (à 58 ans) fut un militaire émérite et un grand homme d’Etat qui a dirigé la République bolivarienne du Venezuela de 1999 à 2013 avec un grand engagement et un énorme investissement dans la cause des peuples opprimés de par le monde. Ce diplômé de l’académie vénézuélienne des sciences militaires, fit une carrière fulgurante et à de grands postes de responsabilité comme chef de peloton de la communication ayant mission de mater des guérillas, officier de communication d’un centre tactique de lutte anti-insurgés, commandant de compagnie et chef du département d’éducation physique de l’académie militaire, chef du département culturel de l’académie, etc. Il reçoit de nombreuses décorations et distinctions honorifiques, bref, ce fut un militaire pétri de culture et d’humanisme avec plusieurs publications et des œuvres de sculpture (telles « Ombres de guerre dans le golfe »).


Plutôt que de s’endurcir dans le genre de missions répressives qui lui furent confiées, il éprouve de la sympathie pour les groupes rebelles. Mieux, il éprouve du mépris pour la hiérarchie militaire qu’il considère comme corrompue. Ses convictions profondes et son attachement à l’idéal du père fondateur Simon Bolivar, le poussent, alors qu’il se déclare neutre politiquement, à tisser des relations secrètes avec des socialistes, des communistes et d’autres éléments de gauche (Wkipedia).


On comprend alors que, lorsqu’il accède au pouvoir en 1999, il enchaîne des réformes politiques et sociales dans le sens d’une démocratie participative avec la nationalisation des industries clés et la résistance à l’impérialisme notamment américain. Les revenus du pétrole sont mis au service du peuple et ces réformes donnent des résultats tangibles : baisse du taux de mortalité infantile, système de soins de santé gratuits, système d’éducation gratuit jusqu’à l’université. Sa gouvernance au service des couches populaires suscite un large enthousiasme et un grand soutien à l’intérieur et au plan international surtout avec son engagement pour le panaméricanisme. A titre d’exemple pendant que « l'Europe et les États-Unis imposent des sanctions au pays, le Venezuela envoie du carburant (comme il le fait à divers pays d'Amérique latine et des Caraïbes, ainsi qu'aux États-Unis et au Royaume-Uni à bas revenu) » in Marinella Corregia, 2018. Mais il ne s’arrête pas là.


Panafricaniste profondément hostile aux guerres impérialistes, le Président Chavez s’est beaucoup investi aussi corps et âme pour des solutions politiques aux crises en Afrique notamment contre la guerre Amérique-Otan contre la Libye qui a conduit à la liquidation crapuleuse de Kadhafi avec la complicité de Barak Obama, Tony Blair, François Sarkozy et Cie. Ses efforts pour la constitution d’une commission d’enquête internationale sur la Libye et des négociations avec l’appui de Cuba et de certains autres dirigeants progressistes afin d’éviter la guerre et les désastres au peuple libyen, ont été royalement ignorés par les fauteurs de guerre qui convoitaient le pétrole libyen. Il a œuvré inlassablement à cela « même après que l'on découvre qu'il est atteint d'un cancer au milieu de la guerre et qu'il entame une thérapie drastique à Cuba ». On sait aujourd’hui que ce sont les services secrets français qui ont tué Kadhafi et manqué de liquider aussi son fils Seif al-Islam pour empêcher les révélations sur les raisons profondes de cette guerre qui a eu pour but d’étouffer l’initiative de l’émergence économique, financière et stratégique de l’Afrique menée par Kadhafi. Mais aussi pour piller la Libye et diviser le Mali avec la fabrication des groupes terroristes pour mieux le piller également.

 


Répondant à un journaliste de la Chaîne CNN américaine, après sa réélection en 2012, Chavez dit à propos de la Libye : « Quelqu’un a-t-il étudié ce que la Libye a fait pour l’unité de l’Afrique et pour les pays les plus pauvres? Quelqu’un le sait-il ? Et quel était le niveau de vie du peuple libyen? Qu’ils nous respectent! Souvent vos médias ne respectent pas la vérité et finissent par justifier des choses horribles comme les guerres, des choses horribles et inhumaines. Que le monde entre dans l’ère de l’humanité....»


Le 22 février 2013, alors qu’il ne pouvait plus être à leur côté, et donc peu avant son décès le 5 mars, il adresse aux participants au 3è sommet Afrique-Amérique latine et Caraïbes, réuni en Guinée Équatoriale, une lettre d’adieu qui leur sera lu le 27 février; en fait son testament en ces termes : Lettre d’Hugo Chavez à l’Afrique : « Formons un seul peuple, un seul continent, nous ne pouvons rien attendre sinon de nous-mêmes ». On peut retenir en substance quelques passages saisissants de ce testament: « Enfin, je veux renouveler à tous mon désir que les résultats projetés lors de ce IIIe sommet ASA nous permette de transformer ce forum en un outil utile pour conquérir notre définitive indépendance en nous plaçant à la hauteur de l’exigence de l’époque et comme le dirait le Libérateur, le plus de bonheur possible pour nos peuples. Je suis un convaincu, simple et obstiné, nous réussirons à mener à bien cette cause que nos libérateurs et martyres nous ont transmise depuis des siècles. Nos millions de femmes et d’hommes présentés en sacrifice pour leur pleine et absolue liberté. Avec le père infini, notre Libérateur Simon Bolivar, je dis une fois de plus : « Nous devons attendre beaucoup du temps, son ventre immense contient plus d’espérance que de faits passés et les prodiges futurs doivent être supérieurs aux anciens ».


Marchons donc vers notre union et notre indépendance définitive. En paraphrasant Bolivar, je dis maintenant : « Formons une patrie, un continent, un seul peuple, à tout prix et tout le reste sera supportable. »
Vive l’union sud-américaine et africaine! Vive l’ASA! »
(ammafricaworld.blog4ever.com)
L’histoire témoigne aujourd’hui pour le grand dirigeant anti-impérialiste Hugo Chavez et les patriotes devraient s’en inspirer pour lutter et vaincre.
Aské

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