Un pouvoir qui nie et n’inclut pas l’homme de ses préoccupations


Le drame du 19 janvier à Dassa où un accident de bus a fait plus de vingt morts sur le coup et autant de blessés, renvoie l’image on ne peut plus horrible de la gouvernance du pouvoir de Talon. On savait qu’il a détruit les structures de prévoyance sociale (contre la faim) comme l’ONASA. Contre les catastrophes naturelles comme les inondations, il s’illustre dans les promesses. Du coup, aucun souci de prévision et de réactivité pour envisager de doter le peu de structures d’Etat qui reste de moyens d’action.


Et arrive malheureusement la catastrophe ! Devant le feu qui consumait le bus transportant 45 personnes, le groupement de sapeurs-pompiers de Dassa ne pouvait pas bouger. Pas d’eau, pas de véhicule. Depuis deux ans, ces outils élémentaires indispensables pour aller au secours de sinistrés sont hors d’usage. Le Bénin et le monde entier se retrouvent ahuris devant un pouvoir abominable qui pour sauver la face se répand en communiqués sur communiqués pour des dispositions qui devaient être prises avant. Dassa ou Abomey ou Savalou plus proches, n’ont aucun centre de prise en charge de grands brûlés. Il faut se référer à Cotonou ou Calavi à des centaines de kms. Et encore !


La preuve du mépris de la vie humaine par ce pouvoir ne peut être aussi cruelle. Pendant que Talon agissait en médecin après la mort, le président de l’Assemblée nationale aux ordres se contentait d’un communiqué de condoléances. Aucune demande au pouvoir de s’expliquer sur les manquements qui ont conduit aux conséquences dramatiques qu’on déplore. Ainsi va l’autocratie avec des députés godillots qui se renouvèlent au service de l’autocratie au mépris de l’homme.
Le peuple meurtri saura tirer les leçons pour sa propre prise en charge.


La Rédaction

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