DECLARATION
A PROPOS DE LA TERREUR CRIMINELLE QUE TENTE D’INSTAURER LE DICTATEUR PATRICE TALON.

 

Les élections législatives du 28 avril 2019 avec les seuls partis siamois de la mouvance, ont été la révélation, en grandeur nature et à la face du monde entier de la débâcle politique du pouvoir de Talon. Malgré les fraudes sur le terrain le jour du vote, malgré les tripatouillages de la CENA et les arrangements de la Cour Constitutionnelle, rien ne peut atténuer le rejet massif par plus de neuf béninois sur dix de la politique et du pouvoir dictatorial de Patrice Talon. Le peuple a ainsi prononcé son verdict : Talon est rejeté.
Mais au lieu de comprendre et d’accepter la sanction sans appel, Talon s’est lancé dans des actes de terreur contre le peuple. Partout dans le pays, non seulement la police, mais l’armée est appelée au secours du pouvoir en perdition. La police arrête à tour de bras. Elle s’est lancée contre les travailleurs de la CSTB appelés à manifester le 1er mai. A Abomey, Parakou, Cotonou, Calavi, les tribunaux sont pleins et des magistrats à ordre condamnent des jeunes même pour port de bandeaux rouges sur la tête.

L’intervention de l’armée s’est réalisée avant le scrutin avec la parade et la ronde des chars dans tout le pays. Après le vote, Talon ordonnera que les armes et les hommes payés par le contribuable béninois pour défendre le pays soient retournés contre le peuple. Les 1er et 2 mai 2019, il ordonnera de tirer à balles réelles sur des manifestants pacifiques à Kandi, Cotonou, et ailleurs, faisant une dizaine de morts. Pour tenter de cacher les crimes, les corps des victimes sont confisqués et les dossiers médicaux traficotés afin de dissimuler les preuves des forfaits.
Ainsi donc, en plus des crimes économiques, en plus de la faim et de la misère étendue imposées aux travailleurs, à la jeunesse et au peuple, en plus de la confiscation des libertés, c’est à la vie humaine elle-même que Talon s’attaque directement. Tout ceci pour conserver les ressources publiques accaparées et volées par lui et son clan. Tout ceci afin que ses députés nommés soient installés et lui assurent avec la pérennité du pouvoir, le pillage de toutes les ressources du pays.
Il va sans dire que le peuple qui a rejeté sans appel les élections du 28 avril 2019 n’acceptera jamais une Assemblée totalement illégitime, une Assemblée synonyme d’un Gouvernement-bis composé de 83 membres nommés par Patrice Talon, et la confiscation totale du pouvoir législatif que cela signifie pour la pérennité de la dictature autocratique.
Le pouvoir de Talon est condamné ; il a fait tirer à balles réelles sur des manifestants pacifiques. Il doit partir. Rien ne pourra le sauver. Les crimes de sang qu’il commet ne feront qu’aggraver la sentence populaire contre lui.
C’est pourquoi, le Parti communiste du Bénin appelle les travailleurs, la jeunesse et tout peuple à poursuivre la dénonciation ainsi que les protestations contre les actes de répression criminelle et sanguinaire du pouvoir de Talon. Tous les détenus doivent être immédiatement libérés, les assassins identifiés et châtiés.
Que de partout, les Comités de Résistance et d’Action (CRAC) renforcent leurs initiatives contre le pouvoir assassin dans la défense des revendications populaires et pour une autre gouvernance dans le pays, une gouvernance de démocratie, de patriotisme et de probité.
Alors, A BAS L’AUTOCRATIE !
EN AVANT POUR UN GOUVERNEMENT DEMOCRATIQUE, PATRIOTIQUE ET DE PROBITE !
Cotonou, le 08 mai 2019
Le Parti Communiste du Bénin
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