EDITORIAL

Se lever contre la faim planifiée et la gouvernance de Talon

Tel est le contenu de l’Adresse au peuple par Philippe NOUDJENOUME, Premier Secrétaire du PCB et Président du Conseil de Gouvernance Patriotique de l’Alliance Pour la Patrie. Par cet appel, Philippe NOUDJENOUME reste fidèle à son programme de gouvernement qui selon l’auteur « peut se résumer en trois mots : l’Homme à placer au centre des priorités de gouvernement, la Patrie, la Démocratie ». L’homme béninois est aujourd’hui largement menacé par une famine planifiée par le pouvoir de la Rupture. Et le pouvoir de Talon s’acharne à aggraver la situation, en exigeant par le biais de son Directeur Général des Impôts la hausse des tarifs d’assurances pour une augmentation des taxes perçues par l’Etat ! Et quand l’Etat exige, sans aucun égard au sort des populations affamées, l’augmentation des prix des produits de consommation en vue de percevoir davantage d’impôts, il ne reste au peuple meurtri et affamé qu’à se lever.
En se levant, le peuple saura déjouer tous les complots, comme celui du sinistre duo syndical Amoussou-Chadaré à propos de la gestion des fonds alloués aux confédérations syndicales, et plus important, infliger des coups à tous les impérialistes qui seront obligés comme Macron de déclarer l’échec et la fin de l’opération Barkhane d’occupation de type colonial du Mali et du Sahel. Le peuple saura alors honorer la mémoire de BEHANZIN, Saka YERIMA, BIO GUERRA (BIO GUIN-AN), KABA, et également celle du « Roi KPOYIZOUN de Tado, un héros national oublié.»
La Rédaction


Contre la faim planifié par Patrice Talon, le Président de l’APP, Philippe NOUDJENOUME appelle le peuple Béninois à se lever.
Philippe NOUDJENOUME
Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin (PCB)
Président du Conseil National de Gouvernance Patriotique et Démocratique de l’Alliance Pour la Patrie
ADRESSE XXXVII
APPEL AU PEUPLE A SE BATTRE CONTRE LA FAIM PLANIFIEE.
« PEUPLE BENINOIS, LEVE-TOI CONTRE LA FAIM PLANIFIEE ET LA GOUVERNANCE DU POUVOIR DE LA RUPTURE ! »
l y a seulement quelques semaines pour ne pas dire à peine deux mois, notre peuple vient de vivre ce qui apparaît comme un cauchemar, la reconduction du Président Talon pour un second mandat de cinq ans à la tête de notre pays. C’était un véritable cauchemar vécu en direct comme un drame qui s’est abattu sur tout le pays. Déjà avant la mascarade du 11 avril, l’on entendait des cris du sein du peuple : « Cinq ans encore d’enfer sur terre pour le renforcement de l’empire économique et financier de Patrice Talon ! Cinq ans encore de famine, de ruine et d’appauvrissement continu des petits producteurs, vendeurs et vendeuses des rues plongés dans la misère extrême… !» Mais à peine ce bal macabre terminé le 23 Mai 2021, que ce à quoi on assiste dépasse toutes les craintes qui secouaient la population. Le mal désormais qui rongeait la population depuis l’avènement du pouvoir de la Rupture, a empiré et devenu pandémique ; ce mal a pour nom la faim. Tenez ! Sur les marchés, c’est la douleur et la désolation totale. Certains produits ont carrément doublé ou triplé de prix! Désormais, pour se procurer le litre d’huile d’arachide au Bénin, il faut débourser 1200 F Cfa au lieu de 600 F Cfa jadis. De 400 F Cfa, le Tapioca se vend à 1000 F Cfa le Kilo. Pareil pour le Haricot qui de 300 F Cfa est livré à 900 F Cfa. Pis, le maïs, lui, passe de 150 F Cfa à 350 F Cfa, et le gari de 150 F Cfa à 500 F Cfa. Face à ce phénomène et aux cris des masses populaires en détresse, le pouvoir ne trouve rien de mieux que de situer la cause à la rareté des pluies et aux réserves stratégiques effectuées sur nos marchés à nos dépens par des pays étrangers et de créer un Comité technique de surveillance!
Peuple béninois meurtri,
La cause réelle de la famine dans laquelle nous sommes plongés est la résultante consciente d’une politique instaurée dès son avènement par le pouvoir de la Rupture. Autrement dit, le Pouvoir de Patrice Talon a planifié et organisé la famine dans notre pays avec le mot d’ordre : « Il faut serrer la ceinture ». Et ceci par le processus suivant :
Premièrement : Dès son avènement, le Pouvoir de la Rupture s’est empressé de supprimer toutes les structures existantes de prévoyance et de secours aux peuples dans les périodes d’incertitude naturelle. Il supprime l’ONS (Office National de Stabilisation et de Soutien des Prix des Produits Agricoles) ; il supprime l’Office National des Céréales (ONC) dont le nom modifié en Office National d'Appui à la Sécurité Alimentaire (ONASA) avait pour mission de constituer une réserve stratégique de l’Etat pour faire face aux périodes difficiles. Dans tout système politique, même dans les pays les plus libéraux, il est toujours prévu et organisé une « Réserve stratégique » dans les secteurs, notamment de l’énergie et des aliments de base pour faire face à toutes situations de fléau naturel ou politique. C’est ce que, selon le Porte-parole du Gouvernement, les Etats voisins ont fait en venant s’approvisionner dans nos marchés pour constituer cette réserve stratégique pour leurs peuples. Le Gouvernement du Président Talon est loin de ces considérations sociales humanitaires. Dans ce cadre, il détruit l’Entreprise publique, la SONACOP (Société Nationale de Commercialisation des Produits Pétroliers) livrée aux privés et à sa place monte ses propres entreprises prête-nom du genre JNP que l’on installe partout. Deuxièmement : Le Pouvoir de la Rupture s’attaque aux petits emplois de repli des pauvres des bords des voies qu’il détruit méthodiquement par un déguerpissement sauvage sans alternative de survie possible ; radie des centaines d’enseignants de leur emploi ; sans oublier les milliers d’emplois publics et/ou privés supprimés du fait de la liquidation de nombreuses entreprises et structures publiques et privées.
Troisièmement : Le Pouvoir de la Rupture organise méthodiquement l’appauvrissement de la population par diverses mesures les plus assassines les unes que les autres. D’abord, en augmentant du simple au double et même au triple des tarifs de services publics tels les ponts péages, les actes administratifs divers à tous les niveaux de l’administration, récupère toutes initiatives et entreprises privées notamment importatrices de produits divers et procède à l’augmentation
T
I
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 3
subséquente des prix de ces produits au détriment de la population. Ensuite, en faisant pleuvoir sur le peuple abasourdi une avalanche de taxes et impôts : taxe sur la grossesse, taxe sur le mariage, taxe sur les cérémonies mortuaires, taxe sur tous les matériaux de construction, taxe sur la poubelle etc… Afin de percevoir davantage d’impôts, le pouvoir de Talon enjoint même aux entrepreneurs privés d’augmenter les prix des produits, comme le montre l’injonction d’augmenter les frais des contrats d’assurances, ceci sans égard pour la grande masse des consommateurs !
Quatrièmement : le pouvoir de la Rupture s’ingénie tous les jours et par tous les moyens à ruiner toute la « classe moyenne », la bourgeoisie moyenne, la classe des moyens entrepreneurs au profit des gros capitalistes-monopolistes, tous reliés au clan. L’institution de facture normalisée, jusqu’aux petites entreprises, en est une illustration.
Peuple béninois,
Ce qui est inacceptable, c’est que le Président Talon se prévaut de sa position de Chef d’Etat pour s’arroger au profit de ses entreprises, des activités traditionnellement régaliennes et procéder ainsi au pillage du patrimoine public en privant l’Etat des ressources nécessaires. Ce qui l’amène ainsi à recourir de manière incessante aux emprunts obligataires ainsi qu’aux taxes multiples pour y faire face, pressurant la population à l’extrême. L’exemple le plus frappant est celui du fameux Contrat de PVI-Bénin Control qui dans notre pays, s’est adjugé indûment les fonctions régaliennes douanières qu’elle place sous tutelle. Une lettre attribuée au Ministre des Finances en date du 15 Mai 2017 adressée aux régies financières ne dit-elle pas qu’en vertu de ce contrat « la société Bénin Control bénéficie d’exonérations fiscales et douanières » ?
En résumé le Pouvoir de la Rupture, en multipliant les impôts et taxes, en supprimant les structures de protection collective, en faisant augmenter les prix des produits de première nécessité, sans augmenter les revenus aux hommes, a organisé la famine actuelle.
Peuple béninois,
Nous n’avons qu’un seul pays, le Bénin. Nous ne pouvons accepter de mourir de faim par le fait d’une politique assassine et meurtrière.
Voilà pourquoi, je te dis, cher compatriote, « Lève-toi contre la faim planifiée et la gouvernance du pouvoir de la rupture » !
Lève-toi par de multiples moyens pour :
1- Exiger la fin du contrat de l’Etat avec la société Bénin-Control pour la vérification des importations au Bénin ;
2- Exiger le rétablissement des structures de prévoyance et de secours public aux populations en détresse dans les périodes de difficulté telles l’ONASA, l’ONS ; le retour de la SONACOP dans le giron de l’Etat ;
3- Exiger une politique d’urgence de secours de l’Etat pour faire face à la pandémie de famine qui secoue le pays en ce moment et en amortir le choc aux populations ;
4- Exiger la réduction immédiate et /ou la suppression des multiples impôts et taxes qui frappent les pauvres ;
5- S’opposer, par toutes sortes de voies légitimes, à la multiplication des taxes et à la création de toutes nouvelles taxes abusives dans les conditions actuelles ; 6- Consentir tous sacrifices que de telles exigences entraineraient. Cotonou, le 16 Juin 2021 Philippe NOUDJENOUME
Lettre du Directeur Général des Impôts aux compagnies d’Assurances : Quand l’Etat exige l’augmentation des prix des produits de consommation !
ar une correspondance en date du 25 mai 2021, le Directeur Général des Impôts, Monsieur Nicolas YENOUSSI a saisi les Directeurs Généraux des Sociétés d’Assurance. Cette lettre qui a pour objet : "rappel des modalités de détermination des primes en matière d’assurance d’automobile a le contenu suivant : « Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux, il m’a été de constater que les compagnies d’assurance d’incendie, d’accident et risques divers (IARD) pratiquent des primes d’assurance inférieures à celles prévues par l’arrêté N°/686/MEF/DC/DGAE/DCA du 17 juin 2003, portant fixation du tarif minimal de l’assurance de responsabilité civile des véhicules terrestres à moteur. Cette pratique, qui a cours, est contraire aux textes en vigueur et entraîne une minoration de la base de la Taxe Unique sur les contrats d’Assurance(TUCA).
Par la présente, je vous invite donc au respect strict des modalités de détermination des primes d’assurance d’automobiles telles que prévues par l’arrêté rappelé ci-dessus, à compter du 1er juillet 2021. En tout état de cause, mes services prendront, au moment opportun, les dispositions nécessaires en vue de la préservation des intérêts du Trésor public. »
Ainsi, comme clairement exprimé, il faut que les compagnies d’assurances augmentent les tarifs aux consommateurs pour permettre une hausse de la taxe (TUCA) prélevée par l’Etat ! C’est un véritable scandale que l’Etat, chargé de défende le consommateur contre le privé, exige des acteurs privés d’augmenter leurs tarifs !
Le secteur des assurances même privé est un secteur réglementé à l’instar des banques. Et cette réglementation vise surtout à protéger les usagers et les consommateurs. Mais bien que ce soit réglementé, il existe une marge bénéficiaire qui permet aux compagnies d’assurances, dans le cadre de la concurrence, de diminuer leur marge et d’accorder des baisses sur les tarifs aux clients.
En exigeant d’augmenter ces tarifs d’assurance sous le seul argument de ne pas minorer la base de la taxe perçue par l’Etat (le Trésor public), le pouvoir de Talon ne pense pas au sort des consommateurs et de la population.
Ainsi, le pouvoir de Talon exige que non seulement les propriétaires de véhicules à usage personnel soient davantage pressurés, mais et surtout que le coût des transports des biens et des personnes augmente. Le pouvoir de Talon alimente ainsi la hausse des prix des produits. Car les entreprises de transport vont répercuter sur leurs usagers, et ceux-ci sur les produits transportés, l’augmentation imposée par l’Etat. Le pouvoir de Talon exige donc l’augmentation des prix pour percevoir le maximum de taxes et d’impôts sur les populations.
Le pouvoir n’en est pas à son premier cas. Cette situation a été vécue dans beaucoup cas. En effet, il en a été ainsi pour l’augmentation du prix de l’essence aux abords des rues où l’Etat a exigé l’uniformisation des prix de l’essence sur ceux des stations d’essence en percevant des taxes sur l’essence "informelle". Pour l’imposition de cette uniformisation, l’Etat a déversé des agents des douanes et de la police dans les villes et surtout à Cotonou et ses environs pour réprimer tous les vendeurs qui n’obéissaient et ne se conformaient pas au prix de l’essence dans les stations. On se souvient de la hausse des coûts de communication électronique où la population a a été coupée de l’accès à moindres frais aux réseaux sociaux. Le pouvoir de Talon avait imposé une hausse vertigineuse du montant des
P
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 4
tarifs de communication aux entreprises GSM. De même le secteur de la santé a été soumis à des exigences d’augmentation de ses tarifs.
Ainsi, lorsque le pouvoir de Talon a fini par instituer des taxes abusives dans les secteurs publics, il se retourne maintenant vers les services privés et impose la hausse du prix de prestation et des prix des produits pour davantage d’impôts.
Appauvrir et ruiner le peuple, le soumettre à la faim, tel se résume le plan du pouvoir de Talon.
Rémy
Gestion de la Bourse du Travail et des fonds alloués aux centrales et confédérations syndicales, la CSTB dénonce les manoeuvres du duo Amoussou-Chadaré.
CONFEDERATION SYNDICALE DES TRAVAILLEURS DU BENIN (CSTB)
0
03 B.P. 932 Cotonou3 B.P. 932 Cotonou
Tél.
Tél. : (00229) 67: (00229) 67--0808--6161--14 (00229) 6714 (00229) 67--4040--6868--00 (00229) 6400 (00229) 64--5858--0000--8686
Email
Email : : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.@yahoo.fr / Siteweb : www.cstb.bj
OINT DE PRESSE DE LA CSTB SUR LE NON RESPECT DE LA LOI SUR LA REPRESENTATIVITE DES TRAVAILLEURS DANS LA GESTION DE LA BOURSE DU TRAVAIL ET DES FONDS ALLOUES PAR L’ETAT AUX TRAVAILLEURS - Monsieur les journalistes ; - Camarades travailleurs, le jeudi 10 juin 2021, devrait se tenir à la bourse du travail de Cotonou, la première Assemblée Générale du Comité de Gestion des Fonds des Organisations Syndicales représentatives (COGEFOS nouvelle formule) après les dernières élections professionnelles nationales qui ont consacré la CSTB, la CSA-Bénin et la COSI-Bénin, comme Centrales et Confédérations Syndicales représentatives chargées désormais de gérer la bourse du travail et les fonds alloués par l’Etat aux organisations syndicales des travailleurs. Cette Assemblée Générale devrait se tenir conformément aux prescriptions du décret 2020-458 du 23 septembre 2020 portant différentes formes d’organisations syndicales de travailleurs et critères de leur représentativité en République du Bénin. Ce décret prévoit en son article 8 : « les Centrales et Confédérations Syndicales représentatives se répartissent les sièges dans les fora de représentation, proportionnellement aux résultats des élections professionnelles nationales, départementales, municipales ou communales et au nombre de places disponibles dans le secteur considéré » ce texte est un décret d’application de la loi portant code de travail en République du Bénin en son article 83 et de la loi portant statut général de la fonction publique en son article 34 sur les critères de représentativités des travailleurs. C’est en application de ces deux lois que cinq (05) Confédérations et Centrales Syndicale dont quatre (04) étaient membres du COGEFOS, ont été écartées pour cette Assemblée Générale. Or, le décret d’application de ces deux lois impose en son article 8 cité plus haut que la répartition des sièges à tout forum de représentation respecte la proportionnalité selon les résultats des élections. Ce que rejettent Noël CHADARE et son coéquipier Anselme AMOUSSOU en violation de la loi. Mais, non seulement Noël CHADARE de la COSI-Bénin et Anselme AMOUSSOU de la CSA-Bénin s’opposent à la représentativité qui permet à la CSTB désignée par les travailleurs d’être majoritaire dans les différents organes du COGEFOS mais ils refusent aussi qu’elle en assume la présidence pour ce mandat-ci vue que nous venons de sortir des élections professionnelles nationales qui ont fait d’elle, la Confédération la plus représentative. Même en recourant à l’ancien système de désignation de la Centrale ou Confédération qui assure la présidence par rotation c’était encore le tour de la CSTB de désigner le Président du COGEFOS. La CSA-Bénin en a assumé la Présidence de septembre 2015 à fin 2018, la COSI-Bénin de Noël CHADARE qui devrait faire un mandat d’un an et passer aux autres surtout qu’elle n’était même pas représentative a dirigé le COGEFOS de 2018 à juin 2021, soit deux (02) ans et demi. Maintenant que le tour de la CSTB arrive les deux s’entendent au nom du principe de la majorité/minorité en violation de la loi sur la représentativité des travailleurs et décident d’écarter la CSTB de la présidence. Au total, après l’échec de toutes tentatives par le SG/CSTB pour faire respecter la loi sur la représentativité des travailleurs, même en recourant à des suspensions de l’AG pour des concertations entre les trois (03) SG en vue d’aboutir à un consensus entre les trois (03) Confédérations en présence des représentants du Ministre du travail en charge du dialogue social, la CSTB s’est vue obligée de se retirer de la salle pour prendre les travailleurs à témoins et leur montrer comment Noël CHADARE et Anselme AMOUSSOU remettent en cause leur choix de désignation de la CSTB pour les représenter pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux. Ces deux “syndicalistes“ estiment qu’aucune confédération n’est plus représentative que l’autre. Cela veut dire que même dans le secteur public la CSTB avec ses 31,11 % n’est pas plus représentative que la COSI-Bénin qui n’a que 23, 93 % de suffrage exprimé ou encore que la CSTB avec ses 12.045 suffrage exprimé public et privé confondus est égale à la CSA-Bénin qui a 10.466 voix pour les 2 secteurs. C’est ce qu’ils ont fait pour comploter et écarter la CSTB du CES où Noël CHADARE, est en train de faire frauduleusement 02 mandats et de la Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) où le Secrétaire Général de la CSUB, avec 1% de suffrage exprimé occupe la place de la CSTB qui en avait 45 %. Aux dernières nouvelles, après le départ de la délégation de la CSTB, les comploteurs auraient désigné Noël CHADARE comme Président et son coéquipier Anselme AMOUSSOU comme Trésorier. Les postes de Vice-président et Secrétaires auraient été réservé à la CSTB. Travailleurs, vous constatez donc que c’est Noël CHADARE de la COSI-Bénin, dernière Confédération représentative, qui a été Vice-président du COGEFOS de 2015 à 2018, puis Président de 2018 à 2021 pendant qu’il n’était pas représentatif, qui est reconduit pour encore occuper le siège de la CSTB comme au CES. La tenue de cette AG et de la mise sur pieds de ce bureau fantoche sont nulles et de nul effet. Trop c’est trop ! Travailleurs, levez-vous pour rejeter ce bureau de comploteurs et exiger que vos dignes représentants occupent leurs places. P
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
Nous osons croire que le gouvernement qui a élaboré le décret et qui est le garant de l’application de la loi mettra tout en oeuvre pour que la CSTB retrouve ses sièges volés au COGEFOS, au CES et ailleurs. Travailleurs, levez-vous et battez-vous pour que plus rien ne se passe comme avant. Seule la lutte paie ! Je vous remercie ! Fait à Cotonou, le 14 juin 2021 Le Secrétaire Général Confédéral Nagnini KASSA MAMPO. -
LE ROI KPOYIZOUN DE TADO, UN HEROS NATIONAL OUBLIE
ans son célèbre roman « Le monde s’effondre » s (1966), l’écrivain nigérian CHINUA ACHEBE écrit : « Si tu n’es pas content de l’histoire que les autres ont écrite pour toi, écris ta propre histoire ». Dans cette logique, nous poursuivons la revisite de notre histoire en nous intéressant ici au roi Kpoyizoun de Tado dernier roi de Tado déporté par les Français, qu’aucun livre d’histoire n’évoque dans nos écoles au Bénin, alors que tous les peuples du sud et du centre du Bénin se réclament de Tado.
Comme on le sait en effet, les royaumes d’Allada, de Porto-Novo et d’Abomey se réclament tous issus de Tado. Il en est de même des Houlas, des Ouatchis, des Pédas et de beaucoup d’autres peuples du sud Bénin. C’est dire qu’à leur arrivée sur nos côtes, les Français étaient intrigués par la référence constance à cette contrée qui était devenue une petite bourgade comparée aux puissants royaumes qui se réclamaient d’elle. Il faut dire qu’entre-temps, le roi de Tado a abandonné sa capitale pour s’installer un peu plus loin à Tohoun, entrainant le déclin de Tado.
Lorsque les Français ont commencé leur campagne contre Béhanzin, le roi de Tado ne pouvait rester neutre ou indifférent. Kpoyizoun apporta donc son soutien à Béhanzin du mieux qu’il pût en permettant aux Allemands, de passer par son territoire pour acheminer leurs armes au roi d’Abomey et en lui fournissant des contingents issus de ses zones d’influence. Naturellement cet appui ne plut pas aux colons français qui en ont gardé dent contre le roi de Tado et trouvèrent par la suite un prétexte pour incendier Tado, enfermer le roi à Porto-Novo avant de l’envoyer en exil comme le rapporte le Professeur Nicoué Lodjou Gaïbor : « C’est ainsi que le roi AJA-KPOYIZOUN fut déporté au Gabon par arrêté ministériel du 17 Décembre 1900 et mis en résidence dans le village de Ndjolé. Il était accompagné d’une personne de sa suite ; ses dépenses étaient couvertes par une pension de 50 francs par mois, payée par la colonie du DAHOMEY ». (In Nicoué Lodjou GAYIBOR, "KPOYIZU OU LA FIN D’UNE EPOQUE", Annales de l’Université du BENIN, Tome XI, 1983-1991, Série Lettres, Les Presses de l’Université du Bénin, Lomé 1990).
Ainsi donc, comme Ago-Liagbo, l’Almamy Samory Touré, Cheik Amadou Bamba Mbacké du Sénégal, le chef Dossou Yédéou d’Agonlin, le roi Kpoyizoun de Tado fut déporté sur l’île gabonaise de Ndjolé. Il faut rappeler qu’à ce moment-là, l’internement administratif durait 10 ans. C’est dire qu’en 1910, Le roi Kpoyizoun devait revenir dans son royaume que les français tentaient de céder aux Allemands pour couper les royaumes du sud du Bénin de leur berceau. « Pendant ce temps, l’administration française tenta d’oublier Kpoyizu dans son exil, malgré le décret du 21 novembre 1904 fixant la durée maximale des peines d’internement à dix ans. Mais les partisans du roi déchu, très nombreux, firent une propagande active auprès des Allemands alors au TOGO. Le territoire Aja, à cheval sur les zones française et allemande, était alors l’objet de négociations entre les deux puissances coloniales, les travaux d’abornement des frontières n’étant pas encore achevés. Afin de se concilier les bonnes grâces des Aja et surtout d’embarrasser l’administration française, les négociateurs allemands exigèrent que soit clairement stipulée dans les conditions des accords d’abornement, la remise de Kpoyizu aux autorités du Togo allemand… L’affaire fut confiée au Gouverneur Général de Dakar, qui s’inquiéta alors du sort du roi déchu. Renseignement pris, William Ponty, qui avait remplacé Clozel à la tête de l’AOF, s’étonna dans un câblogramme très confidentiel que Kpoyizu n’ait pas été libéré conformément au décret du 21 novembre 1904 fixant à dix ans, la durée maximale des peines d’internement et priait par la même occasion le Lieutenant-gouverneur du Dahomey de l’informer s’il existait d’autres indigènes originaires de sa colonie et dont les peines dépasseraient les délais prévus par ce décret précité. Les mesures nécessaires au rapatriement de Kpoyizu et Dossou Idéou (YEDEHOU, ajouté par nous) furent prises au début du mois de décembre 1912. Mais les autorités coloniales du Dahomey s’inquiétaient des répercussions politiques de ce retour de Kpoyizu en pays Aja. Il fut donc décidé de le garder au secret pendant quelques temps et si possible, pourquoi pas, l’obliger à renoncer à ses prérogatives avant de l’autoriser à rentrer chez lui. (…) Pendant ce temps, un drame en un acte se jouait au Gabon et priva à tout jamais Kpoyizu de revoir la terre de ses aïeux et les Aja, leur roi, déchu pour avoir osé désobéir à la France en voulant demeurer fidèle aux traditions ancestrales. La nouvelle tomba le 11 février 1913 :
« Libreville à Gouverneur Dahomey, Porto-Novo
Honneur vous faire connaître déporté politique Pohizun noyé accidentellement en cours de route. Déporté Dossou Idéou quittera Libreville par courrier 23 février sous escorte garde régionale selon instructions Gouverneur Général.
Signé : Adam » (…)
La mort de Kpoyizu est-elle vraiment accidentelle ? La question mérite d’être posée car la situation politique prévalant dans la sous-région dans les années 1910 l’exige. (…) Confrontée en effet à divers problèmes épineux, la France aurait logiquement pu choisir de se débarrasser pour de bon de ce personnage indésirable dont le retour d’exil était réclamé par les autorités allemandes et la population locale. Certes l’Allemagne fit savoir par la suite qu’elle renonçait à inclure le retour de Kpoyizu dans le protocole d’accord avec la France. Le simple fait d’avoir réclamé ce retour constitue en soi cependant une ingérence inadmissible pour les autorités coloniales françaises qui, en outre, ne pouvaient que craindre l’agitation- donc les troubles - qu’engendrerait le retour de Kpoyizu au bercail (…) » (Article du professeur GAYIBOR déjà cité, page 35).
D
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
Comme on peut le constater, les colonialistes français n’ont jamais voulu le retour du roi Kpoyizoun à Tado. On sait qu’il en fut de même avec Béhanzin. Non seulement les colonialistes français n’ont jamais voulu qu’il retourne à Abomey, il a fallu attendre 1928 pour rapatrier son corps. Les colonialistes français, par peur des conséquences d’un retour de Kpoyizoun dans son royaume, l’ont purement et simplement éliminé. Il est mort pour la défense de son royaume et de son peuple. A ce titre, il doit être considéré comme un héros national comme les autres, Béhanzin, Bio Guera, Kaba, Saka Yérima et tous les autres.
Gilbert KOUESSI
PS : pour plus d’information sur Kpoyizoun, voir :
Les Tribulations du roi AJA-KPOYIZOUN de TADO ou Le destin tragique d’un monarque patriote Ed. Iniref 2014
Afia
ELIMINATION DU BENIN A LA CAN CAMEROUN 2022
près un imbroglio lie au COVID-19 le verdict est finalement tombé le mardi 15 JUIN 2021
Reporté deux fois successivement, le match opposant les Ecureuils du BENIN aux LEONES STAR de la Sierra Léone a eu lieu. Tenu le mardi dernier après maintes péripéties à Conakry, la Sierra Leone décroche le dernier billet pour la CAN Cameroun 2022.
En effet, suite à une faute de main du défenseur central dans la surface de réparation la Sierra Leone met le seul but de différence sur penalty. Le Benin n’a pas pu égaliser le score jusqu’à la fin du match. Krikamara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient de mettre la joie au coeur des Sierra Leonais.
Les Ecureuils viennent ainsi d’être recalés et n’auront donc pas de passeport pour continuer la marche vers la CAN 2022 et ceci sous le regard stupéfait de tous les Béninois qui ont placé en eux tout leur espoir. Alors qu’il suffit simplement d’un match nul pour semer une liesse populaire, les Ecureuils ont instauré la douleur, la tristesse et la désolation totale.
Mais qu’est ce qui peut expliquer donc cet échec ???
A cette question, le gouvernement à travers son porte-parole Wilfried Léandre Houngbedji lie la cause aux points perdus par l’équipe face aux adversaires à domicile.
Il dit « dans une compétition comme celle-là, la leçon fondamentale à tiirer, c’est que nous devons maximiser de points possibles lors des phases où nous recevons des adversaires chez nous. En faisant le point de cette campagne qualificative, nous avons laissé des points enfilés à domicile. Cela nous a été fatal à l’arrivée. »
Dès lors, en adoptant cette position et en orientant le débat sur ce seul angle, le gouvernement veut manipuler les esprits pour détourner l’attention du peuple des vraies raisons et se déresponsabiliser.
En toute évidence, il faut noter que cet évènement vient révéler systématiquement les limites de la politique mise en place par le gouvernement Talon à la tête du pays, notamment dans le secteur du sport. Surtout dans ce secteur, il s’agit d’une mauvaise politique qui consiste à dilapider l’argent du contribuable sans tenir compte des besoins réels des acteurs et sans établir une véritable feuille de route. Le sport souffre de manque d’une politique conséquente qui parte de la base au sommet, qui implique la formation, les compétitions etc...
La réorganisation du système sportif s’impose. Le staff de l’équipe doit être réorganisé ainsi que les joueurs. Par ailleurs, la copie du championnat doit être revu, le système de sélection politisé doit être banni et des centres de formations de qualités doivent être crées.
A cette condition, le football béninois retrouvera sa lettre de noblesse
Kyrille
HALTE A L'ARBITRAIRE DE LA POLICE POLITIQUE DU POUVOIR DE PATRICE TALON CONTRE LES RESPONSABLES ET MILITANTS DE L'ASSOCIATION ZEM SUR (AZS) DE PARAKOU
e lundi 14 juin 2021, le président de l'Association Zém Sûr (AZS), GNAMMI Parfait a été interpellé par les agents de police sous la direction du commissaire adjoint de la ville de Parakou et conduit au commissariat central de la ville. Alors qu'il était en concertation avec les autres membres de la direction de leur association sur une place publique qui sert de point de regroupement aux conducteurs de taxi moto zémidjan, une brigade de police vint s'arrêter à leur hauteur. Le commissaire adjoint descendit du véhicule de patrouille accompagné de plusieurs agents de police et leur demanda les motifs de leur présence sur les lieux. Après que Parfait GNAMMI ait répondu à la question, le commissaire lui demanda si son association est enregistrée. A la réponse affirmative de Parfait GNAMMI, il lui demanda d'exhiber le récépissé d'enregistrement. Parfait GNAMMI lui fit savoir qu'il ne l'avait pas avec lui et qu'il est prêt à se rendre immédiatement à la maison pour le ramener. Malgré sa collaboration, le commissaire adjoint le conduit au commissariat central. Cet ordre viendrait du commissaire central, monsieur ABASSI Djima Daouda. La présentation du récépissé ramené, entre temps par un militant de l’association, n’a pas empêché le commissaire de le garder dans les locaux du commissariat jusqu'au-delà de 20h.
L'interrogatoire permit de savoir les dessous de cette interpellation. Selon le procès-verbal suite à l’interrogatoire, il ressort que c'est le maire de la commune qui a commandité cette interpellation. D'après l'agent de police qui a conduit
A
ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS
DE L’HOMME ET DES PEUPLES (ODHP)
2005 / 0061 / DEP - ATL -LITT / SG / SAG – Assoc-JORB N°4 du 15 février 2005
08 BP 1114 Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél : (229) 66 67 30 40 / 95 81 84 93 / 97 68 49 31
SOUS-SECTION DE PARAKOU
Tél. : +229 66673040 / +229 95818493
L
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
l'interrogatoire, la mairie de Parakou accuse Parfait GNAMMI et son association de préparer une rébellion et de s'opposer à la réforme sur l'activité de conduite de moto zémidjan.
Tout ce qui est mis en avant par la police pour justifier cet acte n’est que du mensonge cousu de toutes pièces pour couvrir l'arbitraire d'une police au service des représentants du pouvoir de Patrice TALON dans la ville de Parakou. L'AZS est née suite à la révolte des conducteurs de taxi moto connus sous le nom de Zémidjan contre le pillage des fonds de leurs associations par leurs représentants. Ceux-là à la solde du maire Charles TOKO, actuellement Premier adjoint au maire de Parakou, assurés de l'impunité, pillaient les fonds des associations de Zém. A l'époque, le maire Charles TOKO avait fait arrêter Parfait GNAMMI et autres â la tête de la révolte. Hormis Parfait GNAMMI mis sous convocation, les autres ont été jetés en prison. A la suite d'un procès, Parfait GNAMMI et compagnons furent acquittés et libérés par le tribunal. Ainsi, le maire d'alors et les responsables pilleurs à la tête des associations de zémidjan de Parakou avaient subi un échec cuisant.
Depuis sa nomination au poste de premier adjoint au maire, les responsables de zémidjan vomis par la base et Charles TOKO font feu de tout bois pour se venger. Mettant la police aux trousses des responsables de l'AZS et ses militants, ils procèdent aux arrestations arbitraires de ceux-ci.
L'interpellation de Parfait GNAMMI par le commissaire central de la ville de Parakou s'inscrit dans cette logique de régler des comptes à l'ennemi intérieur. Ni plus ni moins, c'est de l'arbitraire et une répression politique de citoyens considérés comme insoumis aux représentants locaux du pouvoir de Patrice TALON. En s'adonnant à cette pratique, le commissaire central, monsieur ABASSI Djima Daouda porte atteinte au droit des citoyens de s'associer librement et de démissionner librement aussi d'une association.
La sous-section de l'ODHP de Parakou condamne cet acte arbitraire de la police qui est une atteinte aux droits d'association et de réunion des citoyens. Elle exige la fin de l'arbitraire et l'arrêt des tracasseries et brimades contre les responsables et militants de l'AZS.
Parakou, le 16 juin 2021.
SOUS-SECTION DE L'ODHP/ PARAKOU
****************************************************
POUR DES CONFLITS POLITICIENS LE MAIRE DE KARIMAMA DÉTOURNE UN PROJET DE CONSTRUCTION DE MOSQUÉE
C'est une mosquée qu'un projet appelé Bienveillance veut construire dans chaque village de la commune de Karimama et nous avions eu cette chance, c'est prévu de construire une mosquée dans notre village Bogo-Bogo. Les donateurs ont même apporté le ciment. Mais étant donné que le quartier dans lequel il est retenu de construire cette mosquée est un quartier qui est contre le maire, c'est-à-dire que les habitants sont des partisans de l'Union progressiste, le maire ISSIFOU Soulé et ses adjoints qui sont tous partisans de BR, ont refusé de signer le papier de donation pour que cette construction n’ait pas lieu dans le village auquel elle est destinée. Voilà les faits.
Il s’en est suivi un tollé général dans la commune, au point où cette question est parvenue même dans les oreilles du ministre Alassane SEIDOU qui a même appelé le maire et lui a demandé de signer, mais il ne l'a pas fait.
Au contraire, le maire a fait ramasser le ciment déjà entreposé à Bogo-Bogo pour le ramener à Karimama pour y implanter la mosquée. J’en ai toutes les preuves. Pourquoi toutes ces injustices ?
Issa SANDA, commerçant à Karimama. »
Pour La Flamme, cette attitude des Hauts Responsables de la commune par rapport à un besoin spirituel de leurs administrés les rabaisse à plus d’un titre. Mais au-delà de cet aspect du problème, il y a une intention réelle de conserver leur électorat contre vents et marrées avec le grand risque d’opposer une partie de ses propres administrés à une autre. Nous recommandons aux populations de Karimama d’élever leur conscience politique au-dessus des querelles de chapelles partisanes dont l’objectif inavoué est de les affaiblir pour mieux les opprimer et affamer.
La rédaction
DECLARATIONS DE MACRON SUR LA FIN DE L’OPERATION BARKHANE
ans une interview surprise le 10 juin 2021, le Président Emmanuel Macron a annoncé la « fin de Barkhane en tant qu’opération extérieure », une transformation profonde de l’intervention française en Afrique et la mise en oeuvre «d’une alliance internationale associant les États de la région ». Il a ajouté qu’il est tant que la France cesse de suppléer à des Etats défaillants incapables de prendre en charge le contrôle des zones libérées de leur territoire qui sont immédiatement réinvesties par les terroristes après leur libération. Peu après ces déclarations, le chef d’Etat-Major Général de l’armée française déclarera que l’objectif est d’étendre l’action de l’armée française vers le golfe de Guinée qu’il s’agit de sécuriser. Ces propos du Président français, qui sont d’une condescendance, d’une arrogance et d’un mépris inacceptable pour les peuples africains, appellent plusieurs remarques.
Premièrement : Tout a commencé en 2011 quand l’impérialisme français avec à sa tête Nicolas Sarkozy a assassiné le colonel Mouammar Kadhafi après avoir renversé son pouvoir. Pour éviter que la garde touareg et d’Afrique sub-saharienne de Kadhafi n’entame une longue résistance à l’agression française, un accord a été conclu avec elle sur la base d’un vieux plan de l’impérialisme français datant des années cinquante au moment de l’accession à l’indépendance des pays du Sahel : « On vous laisse vous retirer au nord-Mali avec vos armes et bagages et on vous aidera à fonder une république à vous. » C’est ce qui arriva effectivement, puisque l’armée française supervisera le repli de ces militaires dans le désert sahélien et notamment au nord du Mali. Quelques mois après, ils proclameront depuis Paris
«
D
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
sous la bannière du MNLA (Mouvement National de Libération de l’AZAWAD), la naissance de la république de l’AZAWAD. Tout juste après cette proclamation, ils ont attaqué l’armée malienne qu’ils ont évincée des principales villes du nord-Mali, entrainant une crise politique qui conduisit à la chute du pouvoir corrompu d’Amani Toumani Touré. C’est face à cette situation que le Président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré demanda à la France de prêter au Mali, une assistance aérienne pour affronter les rebelles. Selon une enquête du journaliste David Pujadas sur Public-Sénat, enquête devenue virale sur la toile, François Hollande, le Président français, aurait demandé au Président malien, de reprendre de demande pour solliciter non pas une aide de l’armée de l’air, mais une intervention terrestre et aérienne. C’est dans ces conditions que le 11 janvier 2013, l’armée française intervint au Mali.
Deuxièmement : Très vite, les principales villes occupées par les rebelles furent libérées. Ainsi, l’armée malienne réoccupa les principales villes du pays. Bizarrement, à l’approche de la ville de Kidal qui était considérée par les indépendantistes de l’AZAWAD comme leur capitale, l’armée française empêcha l’armée malienne d’y mettre les pieds, créant ainsi, un Etat dans l’Etat. C’est ce sanctuaire que les terroristes utiliseront pour regrouper leurs forces, recruter et former de nouvelles recrues pour monter à l’assaut non seulement du Mali, mais de tout le Sahel. Le résultat c’est que huit ans après l’intervention française au Mali, non seulement l’insécurité règne dans les 2/3 du Mali, mais les « terroristes sévissent aussi au Burkina-Faso, au Niger et même dans quelques zones de la Côte-d’Ivoire, » déstabilisant tout le Sahel. Alors, quand on entend Emmanuel Macron parler des Etats qui refusent d’occuper certaines portions de leur territoire, on comprend qu’il s’agit d’une provocation grotesque.
Troisièmement : Cette situation a créé un sentiment de frustration, d’indignation et de révolte non seulement au niveau du peuple malien, mais des peuples africains qui se sont rendus compte que la France est venue au Sahel avec ses propres agendas et objectifs et avec le but évident d’agresser le peuple malien pour étendre son influence au Sahel et protéger ses intérêts. Plus les « terroristes » perpétraient des meurtres et des destructions, plus grand était le ressentiment contre la présence française en Afrique, ses bases militaires, contre le franc CFA et plus remontaient à la surface, les crimes passés de l’impérialisme français. Cette situation a entrainé au Mali même, des manifestations pour le départ des troupes françaises et contre le pouvoir pourri d’Ibrahim Boubakar Kéita un agent patenté de la France.
Quatrièmement : Cette hostilité croissante du peuple malien et des peuples d’Afrique vis-à-vis de la France et de ses agents va entrainer le renversement du pouvoir corrompu d’Ibrahim Boubakar Keïta par de jeunes colonels maliens qui se sont appuyés sur le mécontentement populaire pour perpétrer leur coup. Après cela, la France s’est appuyée sur la CEDEAO et l’Union Africaine pour placer à des postes importants au sein du nouveau pouvoir, ses agents capables de continuer ses basses besognes ; c’est le cas notoire du Président et du Premier de la transition, qui préféraient recevoir leurs ordres de l’impérialisme. Naturellement, les jeunes colonels auteurs du renversement du pouvoir d’IBK n’ont pas accepté de se faire déposséder de leur pouvoir et ont contraint le Président et le Premier ministre de la transition à donner leur démission après ce que certains ont appelé une rectification.
Cinquièmement : Immédiatement après cette nouvelle intervention des militaires, Emmanuel Macron est monté sur ses chevaux, et, comme un Gouverneur Général, a commencé à donner des ordres. « C’est un coup d’Etat dans le coup d’Etat » ; le Président et le premier Ministre doivent être rétablis dans leurs fonctions ! Il faut réunir le Conseil de sécurité de l’ONU pour discuter de la situation et patati patata. Cette fois-ci, l’échec était patent. Non seulement la France a été humiliée à l’ONU, mais la CEDEAO a décidé d’accompagner la transition malienne pour ne pas aggraver la situation déjà précaire du peuple malien. C’en était trop pour Emmanuel Macron qui ne pouvait supporter cet affront de la part d’une organisation qui d’habitude lui obéissait au doigt et à l’oeil. Il attaqua la CEDEAO, l’accusant de soutenir un coup d’Etat, oubliant que quelques semaines plutôt, il était parti adouber le fils d’Idriss DEBY qui s’est emparé du pouvoir à la mort de son père au mépris des prévisions de la Constitution tchadienne. Voilà une des raisons immédiates de la décision d’Emmanuel Macron de revoir le dispositif de l’armée française au Sahel, sans compter que, pour une fois et grâce aux nouveaux moyens de communication, le peuple français, informé de la mort de ses enfants au Sahel, était de plus en plus opposé à cette intervention impérialiste.
Sixièmement : En prenant cette décision de façon unilatérale sans prévenir le gouvernement malien ni les autres gouvernements africains, Emmanuel Macron montre que pour lui, rien n’a changé depuis la Conférence de Berlin où on décide à la place de l’Afrique et des africains comme s’il s’agissait d’une « terra incognita ». Cette manière arrogante et condescendante de traiter l’Afrique et les Africains est justement ce qui est devenue insupportable pour les peuples africains et notamment pour sa jeunesse.
Septièmement : Huit ans après l’intervention au Mali, cette décision de la suppression de Barkhane par la France est la manifestation d’un échec cuisant de sa politique d’agression vis-à-vis de l’Afrique. Elle est le signe évident que la lutte croissante contre l’impérialisme français, contre ses agissements criminels en Afrique commence à porter ses fruits. Cette lutte commence à porter ses fruits et oblige les dirigeants fantoches africains à ne plus obéir au doigt et à l’oeil à leurs maitres étrangers. L’Afrique est debout. Les peuples africains sont de retour, et plus personne ne les obligera à aller se rendormir.
A bas l’impérialisme français
Troupes françaises hors d’Afrique !
Afia
Tournée du Président Biden en Europe : Le retour du militarisme américain contre les peuples ! e sommet de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord ou Traité de Washington- 4 avril 1949) a eu lieu à Bruxelles le 14 Juin dernier. Ce sommet a sonné comme le retour du grand gendarme américain incarné par Joe Biden après L
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 9
les années Trump, caractérisées comme un désengagement américain au plan militaire. Il y est dit que désormais l’organisation reste ouverte à tout pays en accord avec le traité. Ainsi avant ce sommet, le nouveau président américain a fait comme un rappel des troupes lors du G7 en Angleterre du 11 au 13 juin, dans la perspective de contrer l’hégémonie de la Chine. Il a été notamment question de ‘’la promotion d’un plan mondial sur les infrastructures afin d’aider les pays défavorisés courtisés par le projet chinois des nouvelles routes de la soie’’. Le 15 juin, Biden rencontre les dirigeants de l’Union Européenne pour affirmer la solidarité de l’Occident face aux défis représentés par la Russie et la Chine. Il s’est agi là d’apaiser les tensions commerciales (notamment autour des financements de Boeing et d’Airbus,...) engendrées lors de la présidence Trump afin de rallier l’Europe à la volonté des USA de reprendre leur place de superpuissance mondiale en proie à la concurrence russe et chinoise sur les marchés des pays défavorisés comme eux-mêmes le disent. Alors, on comprend mieux les déclarations telles : "Les ambitions déclarées de la Chine et son comportement déterminé représentent des défis systémiques pour l'ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l'importance pour la sécurité de l'Alliance". "Nous constatons que la Russie et la Chine coopèrent de plus en plus ces derniers temps, tant sur le plan politique que militaire. Cela représente une nouvelle dimension et un défi sérieux pour l'Otan". En clair, la grande préoccupation de Joe Biden et de l’Otan désormais c’est comment faire face à la présence croissante des Russes et des Chinois sur les marchés des pays défavorisés. Et lorsqu’on parle de marchés, il s’agit bien sûr des matières premières, des produits finis, des infrastructures de transports et des armes surtout avec l’évocation du terrorisme devenu le mot de passe pour entreprendre et entretenir des conflits dans les pays surtout défavorisés pour ne pas dire pauvres en Afrique surtout. Dans les textes adoptés, il est réaffirmé que « L’objectif essentiel et immuable de l’Otan est la sauvegarde de la liberté et de la sécurité de tous ses membres par des moyens politiques et militaires ». Il s’en suit que sous la houlette de Biden, on tente de revenir au vieil ordre international fait d’agressions, de domination, d’exploitation et d’oppression sans fard.
Comme on le voit, ce sommet se focalise sur un certain ordre à imposer aux autres pays qui ne sont pas membres de ce regroupement. C’est si troublant que pour tempérer les choses, le SG/Otan adoucit le ton : « Il ne s'agit pas de déplacer l'Otan vers l'Asie, mais de tenir compte du fait que la Chine se rapproche de nous et qu'elle essaie de contrôler des infrastructures stratégiques", explique Jens Stoltenberg à l'AFP. "L'Alliance doit se consulter davantage et investir mieux", dit-il. A son tour, le président français Emmanuel Macron, invite les alliés à "ne pas confondre les objectifs". "L'Otan est une organisation militaire, le sujet de notre rapport à la Chine n'est pas que militaire. L'Otan est une organisation (...) qui concerne l'Atlantique nord, la Chine à peu à voir avec l'Atlantique nord". "Et donc je pense qu'il est très important de ne pas nous disperser et de ne pas biaiser le rapport à la Chine ». Si la France a une vue divergente, elle se fonde sur ses intérêts avec la Chine. Tenez ! Dans le cadre du contrat Airbus avec la Chine, 7560 appareils neufs doivent être livrés dans les 20 prochaines années. Le contrat signé en 2019 prévoit une cadence de 63 appareils A320 par mois avec une chaîne d’assemblage en Chine. Et si l’on sait que le réseau intérieur chinois est en passe de devenir le plus grand marché mondial, on comprend l’intérêt de la France à ne pas s’aligner sur les positions américaines et celles des alliés. De l’autre côté, la Russie dispose de beaucoup de ressources minières et stratégiques. Le gazoduc euro-russe en construction en est une preuve. Par ailleurs, elle dispose de terres rares indispensables pour le raffinage du pétrole, pour la haute technologie, etc. Elle est présente dans le nucléaire, les armes sophistiquées et dans les zones stratégiques. Ce sont autant de choses au coeur des rivalités inter impérialistes que Biden étale. On voit bien que les objectifs de l’Otan et des grandes puissances sont aux antipodes de ceux des pays défavorisés qui eux veulent la paix et le droit de disposer de leurs richesses. Eux veulent un ordre international où leur souveraineté est respectée plutôt que les guerres avec des troupes d’occupation qui tuent et pillent. Dans les pays « favorisés », les peuples veulent la fin du racisme systémique, la fin des inégalités, l’emploi et le bien-être social. Aské
Correspondance
Au sujet de l’examen du CEP 2021,
Il m’est revenu de plusieurs sources que certaines écoles dans le privé n’ont pas enseignés aux enfants à faire le point du feston (couture). J’ai eu ces informations provenant aussi bien de l’Ouémé que de l’Atlantique. Je n’ose pas croire que cela s’étend à toutes les écoles privées de ces deux départements. Encore moins à toutes celles du Bénin.
La question qui vient à l’esprit est de demander : Comment est-ce possible? N’y a-t-il pas le même programme d’enseignement pour les écoles publiques que pour les écoles privées? Le ministère de l’enseignement primaire n’a-t-il pas de corps de contrôle de l’exécution des programmes dans les cours primaires pour permettre de savoir proposer les sujets d’examen? Sans léser les écoliers et frustrer leurs parents?
Quel sort réserve-t-on à nos pauvres écoliers qui n’auront pas pu, en réalité, composer dans la matière « Couture »?
Eclairez-moi, s’il vous plait!
Porto-Novo, le 14 Juin 2021
Aziz Babio
La Rédaction remercie Monsieur Babio pour ses préoccupations relatives à la nécessité d’un programme unique et cohérent pour les écoles publiques et privées.
Les informations qu’il donne montrent une fois encore les nombreux dysfonctionnements qui traduisent le sabotage
LA FLAMME N°406 18 juin 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 10
organisé de l’instruction publique qui n’épargne aucun niveau du secteur éducatif au Bénin.
La Rédaction.
Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils sont tous, au gouvernement des voleurs et ils sont tous libres
186 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX DE L’ALLIANCE POUR LA PATRIE (A.P.P)
 Prix de vente : 300f l’unité.
 Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
 Siège du Parti Communiste du Bénin (PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
 A la bourse du Travail de Cotonou, au Secrétariat de la CSTB
Cliquer ici pour télécharger le N°406 du journal LA FLAMME