EDITORIAL

Vive le 1er mai, Fête Internationale du Travail

La classe ouvrière fête le 1er mai 2021 encore dans les
conditions d’existence aggravées par les mesures
qu’impose la grande bourgeoisie face à la crise sanitaire de
Covid-19. Pour couvrir la faillite de sa politique sanitaire depuis
des décennies, elle sème la peur, impose des mesures qui
empêchent l’organisation des travailleurs.
Or, « La classe ouvrière n’a pas d’autres moyens de s’émanciper
de l’esclavage salarié que l’organisation et pour cela, il faut les
libertés complètes, les libertés d’aller et de venir, les libertés de
s’associer, les libertés de manifester, de s’insurger. Plutôt
préférer la mort par COVID.19 que de mourir de faim dans nos
maisons. Les travailleurs et les peuples doivent se libérer de la
panique dans laquelle veut les enfermer le Capital financier avec
ses Gouvernements.»
Au Bénin, le pouvoir de Patrice Talon a aggravé les conditions
d’existence des travailleurs et du peuple. Les travailleurs et leurs
organisations combatives doivent plus que jamais jouer leur rôle
de premier plan dans les combats pour vaincre l’autocratie et
asseoir une gouvernance démocratique, patriotique et de
probité, tremplin pour l’émancipation du travail.
En visant cet objectif, on peut remarquer que dans le « combat
contre le pouvoir de la Rupture, une cible commune, il y a deux
camps opposés ». Il y a le camp des travailleurs et du peuple;
mais il y a aussi le camp des grandes puissances impérialistes
dont les conflits avec Talon résident, non pas dans la défense des
libertés au peuple et de la démocratie puisqu’elles
s’accommodent de bien d’autres dictateurs autocrates en
Afrique et ailleurs, mais dans le partage du butin du pillage du
peuple entre elles et Talon. Le peuple doit renforcer son combat
pour dégager Talon qui le pille, l’opprime et l’affame. Mais les
travailleurs et le peuple doivent rester vigilants pour ne
cautionner aucune intervention étrangère qui peut viser jusqu’à
la division du pays pour créer une situation pareille à celle
entretenue dans d’autres pays.
La Rédaction

 

ALLIANCE POUR LA PATRIE (APP)
01BP 2582 Cotonou, recette principale. Rép. du Bénin ;
Tel : (+229) 61 92 63 84 / 66 16 01 69
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DECLARATION

COMBAT CONTRE LE POUVOIR DE LA RUPTURE,
UNE CIBLE COMMUNE, DEUX CAMPS AUX INTERETS
OPPOSES
Iue le peuple, dans sa très large majorité, rejette le
pouvoir de la Rupture incarné par le Président Patrice
Talon, tout le monde, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, en
convient. Interrogez la femme de la rue à Cotonou, Parakou,
comme le paysan de Cobly ou de Bohicon, la réponse ne fait
aucun mystère. Et le Président lui-même (avec ses nombreuses
structures et services d’information) serait le dernier à ne pas le
savoir. De toute évidence, les derniers événements ayant
marqué l’avant et l’après opération dénommée « Elections
présidentielles » sont là pour attester davantage du grand fossé
entre ce pouvoir et son peuple. L’illégitimité du pouvoir de Talon
remonte, avec la dérive autocratique amorcée dès septembre
2016, en fait non à une date fixée au 5 Avril 2021, mais à Janvierfévrier 2017, suite aux déguerpissements sauvages des petites
gens et ce, dans tout le pays et sans aménagement de solution
de rechange. Les graves actes ultérieurs posés par ce pouvoir,
mesures qui toutes sont allées dans le sens de la destruction des
libertés individuelles et collectives, de l’aggravation des
conditions matérielles de la vie et de l’existence des hommes,
n’ont fait que renforcer ce divorce total Peuple-Talon que des
travaux d’aménagements routiers et urbains ne sauraient
combler. On peut citer quelques-unes de ces mesures :
l’accaparement des biens et du patrimoine de l’Etat ainsi que de
toute l’économie du pays, licenciements, suppressions
d’emplois, radiations de fonctionnaires, augmentations à tous
les instants des impôts et taxes, les lois assassines, les multiples
poursuites policières et judiciaires de citoyens mis en prison ou
poussés à l’exil, sans oublier des actes ouverts de pillage, de
préférence clanique et ethniciste, etc.
Aujourd’hui, tout le peuple béninois du nord au sud, de l’est à
l’ouest, rejette le pouvoir de Patrice Talon ; il veut un autre
pouvoir qui assure les libertés, la survie matérielle (contre la
faim endémique actuelle), la prise des dispositions idoines pour
le développement rapide de ce pays, la sauvegarde de
l’indépendance de la patrie, la mise en valeur des capacités
productrice des hommes, pour l’emploi particulièrement à la
jeunesse.
A ce titre, le pouvoir de Patrice Talon est une cible commune que
combat une large frange d’hommes et d’organisations politiques
se réclamant porte-parole du peuple meurtri et affamé. «Les
moutons sont ensemble mais n’ont pas le même prix», dit-on. Il
est aisé de se rendre compte que les motifs qui amènent chacun
ou chaque organisation à combattre Patrice Talon sont très
variés dont, à l’évidence, plusieurs ne vont nullement dans
l’intérêt du peuple au nom duquel on prétend parler. Ceci a été
exprimé à travers la critique des programmes et autres
proclamations des différents Partis faite par nous, lors de la
campagne électorale passée et l’avancée des vues et
perspectives formulées par l’Alliance Pour la Patrie.
IILe peuple béninois (qu’il soit à l’intérieur comme dans la
diaspora), au regard des dernières mascarades et du hold-up
appelé « Elections présidentielles » du 11 Avril 2021, proteste de
mille manières. La protestation populaire est doublée
d’indignation avec les arrestations massives et la chasse à
l’homme donnée par le pouvoir de la Rupture à l’issue de ces
élections. Le peuple a raison. Et le peuple a le droit de poursuivre
ses combats pour le rétablissement des droits démocratiques, ici
complètement piétinés et détruits.
Mais ce qui semble très sérieux, c’est l’implication de plus en plus
nette des puissances étrangères notamment françaises dans ce
débat purement interne. Certes, chaque pays a le droit
d’apprécier la situation politique existante dans un autre pays.
Mais pour le cas d’espèce, les choses semblent dépasser ce cadre
et se présentent en deux volets :
1°- L’hostilité et l’animosité à peine voilées des grandes
puissances impérialistes à l’égard du pouvoir de la Rupture. Cela
ne fait plus l’ombre d’aucun mystère. Le silence, sinon l’absence
de mots de félicitations conventionnelles qu’adressent les Chefs
L
Q
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d’Etat à un Chef d’Etat élu ou réélu à l’issue des élections
présidentielles, est expressif de cette situation. Les pays de
l’Union Européenne, les Etats-Unis et particulièrement, la France
se manifestent presque bruyamment ainsi contre le pouvoir dit
de la Rupture incarné par Patrice Talon. Le communiqué du
Secrétariat d’Etat en date du 23 avril 2021 à propos des
arrestations au Bénin va dans ce sens. Le pouvoir de Patrice Talon
se retrouve ainsi comme une cible commune à abattre et par ces
puissances et par le peuple affamé.
2°- La mobilisation, comme du jamais vu, des grands media
notamment français, les porte-voix des impérialistes français tels
RFI, France 24, TV5 Monde, Jeune Afrique etc. qui ont débarqué
une horde d’envoyés spéciaux au Bénin pour la « couverture »
des événements et qui s’en sont donnés à cœur joie.
Faut-il s’en réjouir ? Le pas est vite franchi et l’on entend
bruyamment des opposants béninois sautiller de bonheur et
aller dans ce sens. Avec ce raisonnement sommaire sinon
intéressé : « Nous sommes alliés dans une lutte commune contre
une cible commune ». Mais il suffit simplement de se poser
quelques petites questions pour découvrir qu’il n’y pas de quoi
pavoiser et que les motifs et les objectifs du peuple et ceux des
impérialistes notamment français sont diamétralement opposés
sinon antagoniques.
Les motifs de l’opposition de l’Elysée à Talon sont-ils pour la
défense de la démocratie au Bénin ? Les impérialistes le
proclament ainsi et leurs nombreux affidés qui émargent à divers
budgets des services français s’en réclament. Fort bien. Mais
pourquoi cette lutte pour la démocratie ne se déploie pas à
l’endroit du peuple togolais dont le Président a été reçu à l’Elysée
en pleine campagne électorale au Bénin ? Et la Côte d’Ivoire dont
les élections calamiteuses et tout autant exclusives en octobre
dernier ont occasionné plus de 80 morts et des centaines de
blessés sans compter des arrestations, n’a pas suscité autant
d’animosité de la part des impérialistes français ? Et le Sénégal,
et Sassou Nguesso au Congo qui est à son sixième mandat ? Et
les Ali Bongo ?
La conclusion est limpide. Ce ne sont pas les graves atteintes
aux libertés qui font réagir les dignitaires de la FrançAfrique,
dont le Gouvernement de Macron n’est qu’un Comité exécutif.
C’est clair, Talon est un dictateur autocrate qui pille, opprime et
affame le peuple qui a le droit et le devoir de le renverser. Il en
est de même des Ali Bongo, Faure Eyadéma, Paul Biya, etc. qui
pillent et massacrent également leur peuple. Et pourtant, la
France officielle les soutient, parce que « la France n’a pas
d’amis, elle a des intérêts ». Alors, le peuple béninois doit se
poser des questions à propos des intérêts que poursuit la France.
On découvrirait alors qu’il s’agit d’un conflit autour du partage
des fruits du pillage du peuple entre Talon et les impérialistes
français. On verrait par exemple que les Bolloré (qui déterminent
pour l’essentiel la politique de la France en Afrique) veulent le
départ de Talon pour avoir rejeté les rails coloniaux de chemin
de fer et autres intérêts ; ils lui reprochent sa tiédeur dans
l’application du Pacte colonial et œuvrent pour le retour au
pouvoir des affidés les plus enragés de la FrançAfrique. Ils
seraient prêts à aller jusqu’à la division du pays avec une
rébellion armée, à l’exemple de la Côte-d’Ivoire pour permettre
des ventes d’armes des industries d’armements français aux
parties belligérantes avec des morts béninois à ne pas compter.
Une simple observation des politiques des impérialistes français
dans la sous-région (Mali, Burkina, Niger etc.) nous renseigne sur
les motivations des colonialistes français au Bénin et leur colère
actuelle contre Talon. Et c’est ce désastre pour le peuple que
cherchent à instaurer les impérialistes français sous couvert de
secours à la « démocratie au Bénin ».
IIIA ce propos, des rumeurs folles agitent l’opinion nationale à
l’heure actuelle. L’on entend celles faisant état des préparatifs
d’armées étrangères pour venir envahir le Bénin pour y
« déloger » Talon ; d’autres murmurent qu’il faut diviser en deux
notre pays (entre Nord et Sud) comme les impérialistes l’ont fait
en Côte d’Ivoire pour assouvir les intérêts de domination
hégémonique français dans la sous-région ouest-africaine. La
cible finale des impérialistes français est la liquidation ou du
moins l’affaiblissement stratégique du Nigeria à partir du Bénin.
Des Béninois colportent de telles rumeurs sans mesurer les
conséquences de telles choses, à savoir le déclenchement d’une
guerre impérialiste sur notre sol.
Le Conseil National pour une Gouvernance Patriotique de
l’Alliance Pour la Patrie (CNGP-APP) déclare
1°-La situation actuelle avec menace d’intervention des forces
armées étrangères sur notre sol, la destruction de l’unité et de
l’intégrité du territoire est consécutive à la politique chauvine,
régionaliste et somme toute clanique des différents clans de la
haute bourgeoisie au Bénin, à commencer par le pouvoir actuel,
celui de Patrice Talon. Ses derniers propos ethnicistes n’ont fait
qu’envenimer les choses.
2°- Les peuples du Bénin du Nord comme du Sud, de l’Est comme
de l’Ouest, n’ont aucun intérêt à une intervention des forces
extérieures ni surtout à la scission de notre cher pays. Cela ferait
de grands désastres humains et sociaux incalculables. C’est dans
l’union que les peuples du Bénin doivent combattre le pouvoir
pilleur et assassin de Patrice Talon et le dégager comme un fléau
pour tout le pays et les peuples.
3°- Le CNGP-APP considère toute intervention de forces armées
étrangères quelles qu’elles soient comme des forces d’agression
et tous les partisans de cette intervention comme des « collabo »
ennemis de la patrie et appellera à les combattre résolument si
cela intervient. Il considère tout Béninois qui appellerait à une
partition du pays comme un traitre aux graines d’unité semées à
travers leurs sacrifices par nos héros nationaux que sont
Béhanzin, Saka Yérima, Bio Guerra, Kaba et par plus d’un siècle
de vie commune.
4°- Le CNGP-APP déclare que le dégagement du pouvoir de la
Rupture de la tête de l’Etat béninois, son renversement est
l’affaire du peuple béninois et du peuple béninois seul. Nul, qu’il
soit Etat ou groupe quelconque extérieur ne peut le faire à sa
place.
5°- Le CNGP-APP déclare solennellement que l’intérêt du Bénin
et de son peuple réside dans la réunion de tous les fils et filles du
peuple autour d’un Projet patriotique d’édification du pays qui
assure notre souveraineté, notre dignité et fierté ainsi que le
développement harmonieux de la patrie.
Le CNGP-APP considère comme une nécessité d’intérêt
national, face aux menaces de tous genres, l’arrêt de toutes
arrestations et poursuites, la libération des détenus politiques
et le retour au pays de tous les exilés politiques.
Cotonou, le 30 avril 2021.
Pour le CNGP-APP
Le Président
Philippe NOUDJENOUME

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MESSAGE AU PROLETARIAT ET AUX PEUPLES DU MONDE
A LOCCASION DU PREMIER MAI 2021

l y a un an, le premier mai 2020, dans une Déclaration du
Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin, intitulé
« Déclaration du bureau politique du Parti Communiste du
Benin sur la crise sanitaire due au covid.19, - Crise de covid.19 :
faillite de la grande bourgeoisie financière et enjeux pour le
prolétariat et les peuples », il est souligné ceci : « Ce jour premier
Mai 2020, pour la première fois, depuis l’instauration de cette
Journée en 1890, comme Fête Internationale du Travail, la Classe
ouvrière internationale dans maints pays, ne fera aucun défilé,
aucune manifestation de rue pour célébrer la fête du Travail. Et
pour cause, elle est aujourd’hui confinée dans les maisons,
sujette au chômage, à la faim et à la peur de mourir de
COVID.19…. Le Bureau Politique du Parti Communiste du Bénin,
au regard de la crise dans laquelle est plongé le système
capitaliste mondial à la veille de l’éclatement de la crise du
COVID.19 et des rivalités aigües entre les superpuissances
notamment américaine et chinoise, au regard des mesures
extrêmes qui aggravent plus que jamais les conditions de vie et
de libertés de la classe ouvrière et des peuples dans le monde,
vu le battage médiatique dont l’objectif clair est de conditionner
des personnes confinées à domicile avec comme seules
interlocutrices, les chaines de télévision, déclare que les
travailleurs et les peuples du monde sont objet - avec le
COVID.19- de grandes manipulations du grand Capital financier
mondial.
Il y a manifestement manipulation quelque part, venant des
grandes industries pharmaceutiques avec la complicité de l’OMS,
lorsque l’on observe toutes les polémiques développées autour
de la chloroquine avec le Professeur Raoult … alors que la vie de
l’homme est en jeu…Il suffit de mettre dans la balance les gains
engrangés par le capital financier mondial avec cette crise du
COVID.19 en rapport avec les pertes en avantages sociaux,
matériels et organisationnels du prolétariat pour mesurer les
grands enjeux de l’heure.
Le COVID.19 offre l’occasion à la grande bourgeoisie financière
mondiale, de tester et mettre en œuvre des réformes de son
système et d’enlever en même temps, aux travailleurs tous les
avantages sociaux, acquis des luttes séculaires. …. Le télétravail
entre en scène comme règle, avec en conséquence
l’augmentation des heures de travail du travailleur, ramenées
aux premiers moments des luttes ouvrières pour la journée de 8
heures. On parle ainsi de 60 heures, faisant plus que jamais, de
l’ouvrier un vrai esclave salarié, au service du Capital y compris
dans son domicile. La classe ouvrière est extrêmement fragilisée
dans ses conditions de travail.
En plus des acquis sociaux, la Crise du COVID.19 donne l’occasion
à la Grande bourgeoisie impérialiste de renforcer son pouvoir, de
ravir aux travailleurs et aux peuples, toutes les libertés et les
droits démocratiques. Au nom de la crise de CORONAVIRUS vous
ne devez plus sortir. Et ceci avec le consentement des travailleurs
apeurés et craignant pour leur vie (…) Or comme on le sait, la
classe ouvrière n’a pas d’autre force que l’organisation et elle ne
peut s’organiser sans les libertés élémentaires d’aller et de venir,
de se réunir, de s’associer, de manifester physiquement et non en
ligne. On ne laisse à la classe ouvrière que la sociabilité virtuelle
qui ne peut pas remplacer la sociabilité physique sans laquelle il
n’y a pas révolution ».
Il y a un an on écrivait cela. Mais depuis lors, les choses ont-elles
évolué en faveur du prolétariat et des peuples ? Pas vraiment. A
part quelques timides mouvements protestataires pour rompre
la chaîne du nouvel esclavage sanitaire créé et entretenu avec
déploiement de la peur panique sur la planète, les grandes firmes
pharmaceutiques et les magnats des communications
électroniques avec le soutien actif de l’OMS, dictent toujours
leurs lois. L’objectif visé à travers la création de cette pandémie
appelée COVID-19 qui est une véritable guerre silencieuse contre
l’humanité, cet objectif est en cours de réalisation. Ayant muselé
l’humanité au propre comme au figuré par « un fameux
masque », les grands maîtres capitalistes du monde n’entendent
nous en libérer qu’après imposition à l’humanité d’un vaccin
dont on ne mesure pas encore toute la portée. Autrement dit, on
n’enlèvera la muselière appelée « masque » qu’une fois le vaccin
mortifère injecté et l’humanité marquée à jamais de ce fer rouge.
Partout et notamment dans les pays développés, le télétravail a
pris de l’ampleur sur imposition des grands bourgeois avec
l’appui et « fortes recommandations » des pouvoirs d’Etat. Et les
ravages au sein de la classe ouvrière également avec
l’allongement de la journée de travail à domicile, la baisse réelle
des rémunérations, la rupture des liens physiques de vivre
ensemble et d’organisation autonome de luttes. Ce télétravail
permet en outre aux grands groupes capitalistes de délocaliser
leurs entreprises dans des pays à faible coût de rémunération,
aggravant la situation de la classe ouvrière dans les pays
développés.
Le continent africain est le plus visé dans cette opération
universelle. Malgré ce constat manifeste que le contiennt offre
une résilience spectaculaire à cette pandémie, on y déploie
cependant toutes sortes d’énergie pour imposer des vaccins
mortifères pour réduire la croissance de la population africaine.
Des Chefs d’Etat et de Gouvernement africains s’offrent aux
sinistres spectacles de «se faire vacciner » en fait de fausses
vaccinations, de « vaccinations » simulées pour inciter leurs
peuples à le faire, en fait pour envoyer les peuples africains à
l’abattoir.
Le prolétariat et les peuples africains, en plus de souffrir les affres
de la colonisation européenne inachevée sont confrontés à un
autre fléau : celui de la survie sanitaire appelée COVID-19.
A l’occasion de ce Premier Mai 2021, nous reprenons au
prolétariat et aux peuples du monde les mêmes
recommandations contenues dans la Déclaration du Bureau
Politique de mai 2020.
« La classe ouvrière n’a pas d’autres moyens de s’émanciper de
l’esclavage salarié que l’organisation et pour cela, il faut les
libertés complètes, les libertés d’aller et de venir, les libertés de
s’associer, les libertés de manifester, de s’insurger. Plutôt
préférer la mort par COVID.19 que de mourir de faim dans nos
maisons. Les travailleurs et les peuples doivent se libérer de la
panique dans laquelle veut les enfermer le Capital financier avec
ses Gouvernements.
La classe ouvrière dit « Non à la manipulation ! Assez le
Confinement ! « Nos libertés ! Nos droits sociaux ! Reconquérir
tous les droits (économiques, sociaux et démocratiques) et
instaurer un système humain, qui assure la nourriture pour tous,
la santé pour tous, l’éducation pour tous, un toit pour tous, tel est
le défi de l’heure, que doiventt relever l’humanité et le prolétariat
mondial »
Au prolétariat et aux travailleurs en général du Bénin, nous
disons qu’il s’impose à eux trois niveaux de combats et ceci
contre le pouvoir de la dictature autocratique de Patrice Talon.
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 –
Site :www.la-flamme.org
I
LA FLAMME N°399 30 avril 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 5
Le premier niveau est la lutte pour la vie et contre les
manipulations des vaccins du COVID-19 ; le deuxième niveau est
le combat contre les reliques de la domination coloniale qui
maintiennent encore enchaînée la force de travail du Béninois à
travers le pacte colonial ; le troisième niveau est la lutte pour une
meilleure vente de la force du travail et pour l’émancipation du
travail.
Le pouvoir de Patrice Talon a aggravé les conditions d’existence
des travailleurs et du peuple. La faim, les privations de libertés,
la ruine et l’appauvrissement des travailleurs de toutes
conditions par des taxes multiples, des conditions esclavagistes,
le chômage et la précarité. Le Président, toujours homme
d’affaires cumule en ses mains le rôle de Chef de l’Etat et celui
du Chef du patronat. Avec ces titres cumulés, il fait éditer les lois
les plus rétrogrades les unes que les autres pour l’exploitation
sauvage des travailleurs.
Pour se maintenir au pouvoir contre la volonté ouvertement
exprimée par le peuple par un boycott massif de la mascarade
électorale du 11 avril 2021, Talon a entrepris un hold-up électoral
suivi d’une escalade dans la répression avec les arrestations et
poursuites policières et judiciaires, les atteintes à l’unité du pays
par des propos ethnicistes pouvant servir les velléités de division
du pays par les puissances étrangères et leurs affidés.
Les travailleurs et leurs organisations combatives doivent plus
que jamais jouer leur rôle de premier plan dans les combats pour
vaincre l’autocratie et asseoir une gouvernance démocratique,
patriotique et de probité, tremplin pour l’émancipation du
travail.
Vive le Premier Mai 2021, Fête Internationale des Travailleurs !
Cotonou, le 30 Avril 2021.
Le Parti Communiste du Bénin.
Communiqué de presse
Au sujet des opérations de répression contre les
populations à Bantè

ne délégation de l’ODHP, comprenant ses responsables
départementaux des Collines et conduite par le
Président du Bureau Exécutif National, Me. Baparapé,
s’est rendue à Bantè le 24 Avril 2021.
Le constat fait se présente ainsi qu’il suit.
En ce qui concerne les dégâts matériels : L’ampleur de la
puissance de feu des armes de guerre dont les chars à chenille
(aux dires des informateurs) confirme la multitude des impacts
de balle sur les murs, les fenêtres, les toits des maisons et jusque
dans les chambres presque à même le sol. Des branches d’arbre
ont même été cisaillées par la fureur des balles tirées sans
ménagement. De cette façon, la précaution de se coucher qu’on
enseigne pour éviter de recevoir des balles perdues devenait
presque inutile.
Les casses observées dans un garage non loin de la mairie dont
les murs n’ont pas été épargnés laissent au moins vingt-trois (23)
voitures criblées de balle. Les portières, les males arrières, les
capots, les moteurs, les vitres avant, etc. portent encore les
marques des tirs d’arme. Qu’il n’ait pas été signalé d’atteinte à
l’intégrité physique dans ce contexte de déluge de feu sur les
véhicules indique que les gens ont dû se terrer ou s’enfuir, pour
échapper à ce qui apparaissait comme une opération délibérée
d’orchestrer un véritable massacre pour décourager comme à
tout jamais toute velléité de manifester.
En ce qui a trait aux vies humaines
Des investigations entreprises sur place et de l’écoute d’un de
ses parents, il ressort que Dame Abalo Philomène (dont l’image
a circulé sur les réseaux sociaux baignant dans le sang coulant de
son crâne) a été tuée par balle dans sa chambre à côté de ses
petits-enfants, le 09 Avril 2021. Des témoignages d’Abalo
Narcisse, ancien Chef d’Arrondissement de Bantè, jeune frère de
feue Abalo Philomène, la maison où elle a été abattue a été
particulièrement visée et attaquée. Sa cousine qui était dans la
même maison au moment des faits a vu son cou frôlé par une
balle. C’est par chance, qu’elle n’a pas eu le cou transpercé. Elle
se nomme Afsétou Okè (épouse Tossou Martial).
Le récit de l’ancienne autorité locale et de ses proches, appuyé
par d’autres sources sur les lieux, on peut retenir qu’en dehors
des deux victimes ci-dessus dont l’une a eu la chance de survivre,
il y a un gérant de buvette (buvette Kadjogbé, bien connue à
Gouka) tué également par balle dans sa buvette. Du nom
d’Atodjinou Hilaire, il serait originaire de Sémè-Kpodji dans le
Département de l’Ouémé. Deux autres personnes seraient
abattues; sous le coup de la terreur, leurs corps seraient inhumés
sans aucune référence à quelque autorité locale, judiciaire ou
policière. Ce qui fait quatre (4) personnes tuées par balle.
En outre, deux jeunes ont reçu, l’un une balle à la poitrine et
l’autre à la cuisse gauche. Ils ont nom Romuald Ali pour le blessé
à la poitrine et Moïse Atchagba pour celui atteint à la cuisse.
Il y aurait eu d’autres cas non signalés. Sans un climat
d’apaisement débarrassé de la terreur et de la fureur répressive,
il ne sera pas possible d’avoir toute la lumière sur ce qui s’est
passé à Bantè.
Le pouvoir ne parle que de dix-neuf (19) militaires blessés en
soins à l’hôpital des armées à Cotonou et de trois (3) civils blessés
en soins à l’hôpital militaire de Parakou. Ces civils sont-ils en
détention préventive pendant qu’ils obtiennent les soins? La
question mérite d’être posée en attendant l’issue après les soins.
Les investigations à Bantè infirment les chiffres du pouvoir au
sujet des civils blessés dans le pays au cours des opérations de
répression, d’autant qu’il y en a au moins trois (3) autres
identifiés par nous. Ils sont eux autres livrés à eux-mêmes pour
les soins. Des sources non encore accessibles donnent des
chiffres différents au niveau des civils et soulignent qu’il y aurait
eu des morts parmi les soldats. Il importe que le pouvoir du
Président Talon dise la vérité au peuple et prennent en charge
tous les blessés et tous les morts sans discrimination aucune.
Au total, on déplore au moins quatre (4) personnes mortes et au
moins trois (3) blessés à Bantè. Il y aurait donc d’autres cas de
pertes en vies humaines et de blessés tant au niveau des civils
que des militaires. Il y aurait même des disparitions de
personnes. Nos investigations n’ont pu obtenir des noms et des
indications comme preuves de ces allégations. Les investigations
se poursuivent.
Le peuple et toutes les bonnes volontés sont invités à saisir
l’ODHP en donnant toute information ou indice nécessaires à la
manifestation de la vérité sur ce qui se passe à Bantè et plus
généralement dans notre pays. Il s’agit d’un devoir humanitaire.
En clair et en résumé, il ne s’est pas agi de balles perdues contre
les populations et les victimes dénombrées, mais bel et bien une
opération préméditée et exécutée froidement.
Si on doit situer une responsabilité première, il faut remonter à
la vidéo du Ministre des affaires étrangères, Agbénonci, qui parle
haut et fort devant les observateurs venus de l’étranger dans le
ORGANISATION POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME ET DES
PEUPLES (ODHP)
2005 / 0061 / DEP - ATL -LITT / SG / SAG – Assoc-JORB N°²4 du 15 février
2005
08 BP 1114 Cotonou (Rép. du Bénin)* *Tél : (229) 97 26 36 20 /97 68 49 31/
97728065
Compte bancaire : 024097500901 Orabank Bénin
Mobile money : (00229) 61610540 / 98938989
U
LA FLAMME N°399 30 avril 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 6
cadre de l’élection présidentielle: « Le Président a dû donner
l’ordre à l’armée d’utiliser tous les moyens pour ouvrir la route;
d’utiliser tous les moyens pour protéger les
populations; d’utiliser tous les moyens pour procéder à
l’arrestation des personnes reconnues responsables, coupables
et pris la main dans le sac dans les manœuvres de violence… »
Sous un pouvoir dictatorial autocratique, on ne peut pas être
plus clair.
Les enquêtes sur le terrain confirment l’exécution des ordres
donnés par le Chef de l’Etat et révélés par son Ministre des
affaires étrangères. Les propos tenus par le Président de la
République lors de sa visite aux soldats blessés ainsi que ceux
qu’il a tenus après son vote le 11 Avril traduisent à profusion la
nature des ordres donnés et leur exécution sur le terrain.
Ces ordres violent les articles 8 et 19 de la Constitution et les
dispositions de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
et de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
La situation dans le pays est très préoccupante et il nous apparait
que seul notre peuple a l’obligation d’agir pour faire respecter
les libertés, la démocratie et les droits humains. Et dans ce
combat, l’ODHP joue sa partition pour faire et faire faire la
lumière sur les violations inacceptables.
Les prochaines visites concerneront Savè, Tchaourou et Parakou.
Halte à la tyrannie!
Cotonou, le 28 Avril 2021
Le Bureau Exécutif National

LOI DE RECONNAISSANCE DE PATERNITE ET DE
DECLARATION DES NAISSANCES
epuis le 1er avril 2021, le Gouvernement de Patrice
TALON a mis en application la loi portant Code de l’enfant
au Bénin. Selon les dispositions de cette loi,
l’établissement d’un acte de reconnaissance de grossesse est
obligatoire pour tous les Béninois célibataires ou vivant en
couple. Pour ce faire, le Président de la République Patrice
TALON a promulgué la loi n° 2020 - 34 du 06 janvier 2021. Ladite
loi défini en ses articles 27, 28, 29 et 30 les peines et amendes au
non-respect de l'article 148 du Code de l’enfant au Bénin, à
savoir 3 mois à un an de prison et une amende de 200 à 250 000
fcfa.
Ainsi comme à son habitude et avec la brutalité et
l’impréparation qui le caractérisent, le pouvoir de la rupture
saute sur cette loi dite de reconnaissance de paternité et la
déclaration des naissances. Cette situation est d’autant plus
inadmissible qu’elle vient aggraver les conditions de vie de la
population avec des taxes imprévues. L’opinion publique
béninoise est secouée par cette nouvelle loi à laquelle elle n’est
ni préparée, ni avertie.
En effet, selon les habitudes au Bénin, dès que la femme tombe
enceinte, elle va à la maternité pour faire les consultations
prénatales. Après l’accouchement, le papa va à la maternité pour
faire la déclaration de naissance auprès de la sage-femme. Celleci remet au déclarant une fiche de naissance. Un parent du
nouveau-né doit passer à l’arrondissement pour retirer la souche
de l’acte de naissance signé par le chef d’Arrondissement. À tout
moment, un parent peut passer au service de l’état civil de la
mairie pour retirer l’acte de naissance de l’enfant. Avec la
nouvelle loi, la pratique a changé. Dès que la femme tombe
enceinte, l’homme auteur de la grossesse va à la mairie pour se
faire établir un ACTE DE RECONNAISSANCE DE PATERNITE DE LA
GROSSESSE. Pour retirer cet acte, il doit photocopier l’imprimé
de la fiche à la maire, avoir son numéro personnel
d’identification et celui de la dame en état de grossesse, faire un
dépôt de signature et acheter un timbre à la mairie. C’est sur la
base de ce minimum de pièces qu’on va remplir pour lui l’acte
de reconnaissance de paternité. Cet acte de reconnaissance de
paternité au moment de la grossesse est inadmissible et porteur
de graves problèmes sociaux. En effet, a-t-on besoin de savoir
qui est l’auteur de la grossesse avant de commencer à prodiguer
des soins à la femme à l’hôpital ? L’essentiel n’est-il pas la
déclaration de naissance à l’accouchement ? Tout le monde sait
qu’aujourd’hui, avec les difficultés de la vie, beaucoup de jeunes
sans emploi, ou sans perspectives ont peur quand la jeune fille
vient leur annoncer la grossesse et ont plutôt tendance à
paniquer et à fuir leur responsabilité au début. Des fois, c’est
après des conciliabules que la famille arrive à mettre le jeune
homme devant ses responsabilités. Pourquoi dans ces
conditions, prendre une loi pour stresser et torturer les femmes
et notamment les jeunes filles ? Cette partie de la loi concernant
la déclaration de grossesse doit être purement et simplement
supprimée parce qu’elle constitue une atteinte grave à la dignité
des femmes.
Concernant la reconnaissance de paternité après
l’accouchement, le papa du nouveau-né va se rendre à la mairie
au service de l’ANIP pour se faire établir un acte de naissance à
son enfant et en son nom. Si le papa ne disposait pas de cette
pièce, donc l’enfant ne peut pas porter son nom. Soit il porte le
nom de sa maman sur son acte de naissance ou il sera sans acte
de naissance jusqu’à ce que le papa aille se faire établir un acte
de reconnaissance de paternité pour pouvoir se présenter
comme son papa géniteur.
Cette initiative crée de nouvelles taxes qui viennent s’ajouter à
la longue liste des taxes qui étouffent le peuple béninois et le
mettent dans une misère crasse. Tenez : pour le certificat
personnel d’identification, il faut payer environ 6 000F pour une
période de validité de deux ans pour chacun des parents,
l’homme et la femme ; il faut payer également selon les mairies
un minimum de 1 000F pour le dépôt de signature, un minimum
de 500F pour le timbre, et 10F au moins pour l’imprimé de la
fiche, tenant lieu à acte de reconnaissance de paternité. Soit un
coût minimum de 13 510F sans compter les frais de
déplacement. Et il faut répéter tout ceci chaque deux ans, car
l’écart minimum entre deux grossesses est de deux ans de même
que celui de la validité des certificats personnels d’identification.
Donc un paysan pauvre, analphabète, qui n’a pas besoin d’autres
pièces à fournir et vivant dans un hameau du village de TCHITOGARE dans la Commune de Lalo, ou d’un hameau comme
TOGBLO dans la Commune d’Athiémé ou d’un hameau de
KANDEROU dans la commune de Banikoara doit chaque deux ans
se rendre à la préfecture ou à la mairie pour se faire établir un
certificat d’identification personnelle, s’il veut faire des enfants
qui seront reconnus comme ses propres enfants. Or, tout le
monde sait que dans les campagnes, très peu de personnes ont
une Carte Nationale d’Identité. Ce qui est dû au fait que la
majorité de la population béninoise est analphabète et que
l‘établissement de cette pièce est centralisé dans des centres
bien loin des populations. Le taux d’analphabétisme dans les
campagnes est particulièrement élevé de même que
l’éloignement des centres de déclaration des faits d’état civil. On
sait aussi que le mariage coutumier sans acte formel de mariage
est le mode dominant dans les campagnes.
Face à ces réalités objectives, comment peut-on alors introduire
sans campagne de sensibilisation, sans préparation et de
manière aussi bureaucratique une loi impliquant la fourniture de
pièces que les populations n’ont pas ?
D
LA FLAMME N°399 30 avril 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 7
En réalité, ce qui préoccupe le pouvoir, ce n’est pas tant un désir
légitime de recensement de la population que la poursuite et
l’aggravation de son rançonnement. C’est inadmissible ! Nous
devons dire non à cette manière de pressurer le peuple et
d’augmenter les brimades contre les femmes. Chercher à
recenser la population est un acte louable. Chercher à établir un
Etat Civil est une bonne chose. Mais tout ceci ne doit pas être
une nouvelle occasion de stresser et de pressurer le peuple.
Déclaration de paternité à la naissance de l’enfant, oui et ceci
gratuitement ! Déclaration de paternité et taxe de grossesse,
non !
Blanchard VODOUNKPE

A la découverte des PEPIT’ARTS de Mèdédjonou
épit'Arts est un groupe de danse patrimoniale, de
percussion et performance du Centre des Arts et Métiers
de Médédjonou dans la Commune d'Adjarra, une ville
reconnue pour être la cité des tambours et un sanctuaire de la
culture au Bénin. Ils ont été portés sur les fonts baptismaux en
juillet 2018. C’est une initiative de ‘’Les Leaders Solidaires de
Mèdédjonou’’
Composé essentiellement d'enfants dont l'âge est compris
entre 5 et 20 ans, il a pour ambitions de prendre quartier dans
l'univers artistique béninois et du monde, et de transmettre
aux jeunes générations les valeurs artistiques, culturelles et
patrimoniales du Bénin.
Pépit'Arts, c'est déjà une expérience riche en festivals et
prestations au Bénin, au Togo, en Côte-d'Ivoire (MASA 2020) et
au Nigéria…
Quelques mois après leur participation au Marché des arts et de
spectacles d’Abidjan (MASA) en Côte-d’Ivoire, les Pépit’Arts de
Mèdédjonou ont présenté leur toute nouvelle création «
Agoogbé » le jeudi 24 septembre 2020 dans la grande salle du
FITHEB à Cotonou. « Agoogbé » est un rythme traditionnel
basé sur les panégyriques et proverbes. Il se réfère au rythme
SAKPATA (le dieu de la terre) et SHINA (dieu du feu) au Bénin.
C’était l’occasion pour ces jeunes artistes de réaffirmer leur
engagement à révéler la richesse culturelle, artistique et
patrimoniale de la Commune d’Adjarra.
Ce groupe de jeunes talentueux, il s’est révolutionné avec leur
style vestimentaire, la gestion scénique, la synchronisation des
voix ainsi que la performance chorégraphique.
Ils chantent entre autres les rythmes Kpahlouè, Massè Gohoun,
Kaka et leur toute nouvelle création le « agoogbé ». En plus de
ces rythmes qui constituent leur identité, ils survolent également
quelques rythmes du Nord du Sud Bénin dont le Tèkè, le Tipènti,
le Akohoun… et nous avons toujours en mémoire leur
interprétation d’un des titres bien connus de la star congolaise
Fally Ipupa lors du passage de ce dernier au Bénin en février
2021.
Pépit'Arts à travers son centre culturel (Centre des Arts et
Métiers de Médédjonou) attire du monde culturel national et
international pour un brassage culturel par le biais de ses
créations, performances et festivals.

Insécurité à Bembérékè :
Les populations abandonnées à elles-mêmes cafouillent
5 morts et 2 blessés à Ganro, un village de l’Arrondissement de
Gamia dans la Commune de Bembéréké ce samedi 24 avril 2021.
Cela fait suite à une attaque à mains armées sur l’axe BoussiraGanro dans la soirée de ce vendredi 23 avril vers 20h. La victime
du nom de Mahamadou a été blessée à coup de gourdin et de
machettes et la moto qu’il roulait a été emportée. Admis au
centre de santé de Ganro, il a dit avoir été attaqué par trois
individus qu’il n’a pas pu identifier. Toutefois dans le village, il y
avait des personnes soupçonnées d’être membres d’un groupe
de malfaiteurs. Les jeunes du village ont alors commencé par
enquêter sur les mouvements dudit groupe. C’est ainsi que vers
21h, trois membres du groupe ont été arrêtés par les jeunes du
village et conduits chez le délégué. A l’issue des recherches qu’ils
ont menées, la moto arrachée lors de l’attaque a été retrouvée.
Les choses n’ont plus évolué jusqu’à 8h ce samedi 24 avril jusqu’à
ce que les jeunes du village aillent chercher un autre soupçonné
dans le hameau de Gnel Konna dans l’Arrondissement de
Bouanri. C’est alors que lors de son arrestation, le présumé
malfaiteur a poignardé un jeune du groupe du nom de Abou.
Celui-ci est décédé sur le champ. Cela est la flamme qui a mis le
feu aux poudres. Les autres jeunes du groupe s’en sont pris à leur
tour au présumé malfaiteur de Gnel Konna. Ils ont ensuite
informé leurs camarades de Ganro. Informés du décès de Abou,
ces dernierssont allés à leur tour battre à mort les trois présumés
braqueurs qui étaient gardés chez le délégué de Ganro.
On dénombre ainsi 5 morts dans cette affaire : 4 dans le rang des
présumés braqueurs et 1 du côté des jeunes du village, mais
aussi 2 blessés.
Après les présumés braqueurs, les jeunes de Ganro en colère
s’en sont pris aux camps peulhs d’où sont originaires ces
derniers. En somme, ils ont brûlé tout ce qui pouvait l’être dans
trois camps peulh. Dans l’un des camps peulhs où nous nous
sommes rendus, nous avons vu au moins 4 cases et 3 greniers
brûlés. A cela s’ajoutent plusieurs portes de chambres en tôle
saccagées. Les éléments de la police républicaine du
commissariat de Gamia sont allés sur les lieux peu avant 13h ce
samedi. Ils y étaient dans la soirée de vendredi mais n’avaient
pas réussi à ramener avec eux les 3 présumés braqueurs alors
gardés chez le délégué. Cela faisait suite au refus des jeunes de
Ganro.
Voici les faits. Manifestement, face à l’insécurité dans les villages,
seule une organisation et une reconnaissance légale des forces
traditionnelles de sécurité (chasseurs, groupes de jeunes,
comme les Donkpè, etc.) sont à même de contribuer à un
règlement efficace de l’insécurité.
Zimé

Le CA nommé de Kilibo, ADECHINA Ognintola dans ses
œuvres de mouchardage dans la Commune de Ouèssè

Je suis horrifié et indigné par ce qui se passe dans mon pays dans
l’intervalle de temps entre les périodes pré et post électorales
des dernières élections présidentielles du 11 avril 2021.
A la faveur de mon retour définitif au bercail après une vingtaine
d’années à l’étranger précisément au Niger, je suis installé dans
mon village près de Toui dans la Commune de Ouèssè où je mène
P
LA FLAMME N°399 30 avril 2021
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! Page 8
tranquillement mes activités champêtres. Qu’est-ce que je
constate ?
Il est de notoriété publique que dans presque tout le village et
même dans tout l’Arrondissement de Toui, le pouvoir de la
rupture est décrié. Il lui est reproché depuis son arrivée en 2016
tant de choses : la cherté de la vie, la baisse de tous les prix
d’achat des produits agricoles aux producteurs, tandis que les
taxes se multiplient et constamment à la hausse. Les prix des
transports ont augmenté du fait de l’augmentation démesurée
des taxes de péage et de l’introduction de nouvelles taxes sur les
véhicules. Il n’y a plus de libertés de réunion, d’expression et de
choisir ses représentants, etc. Alors que le pouvoir d’achat
diminue sans cesse, les prix de tous les produits de première
nécessité ont augmenté sur les marchés : gari, haricot, manioc,
maïs, tomate, arachide, piment, oignons, même les fruits comme
oranges, papayes, bananes, etc. Dans ce contexte où c’est
pratiquement tout le monde qui vit la souffrance, il n’y avait
presque plus personne qui parlait bien de TALON et de son
gouvernement.
Mais à l’approche de la période des élections présidentielles du
11 avril 2021, j’ai remarqué des gens s’agiter d’abord
discrètement dans la région puis un peu plus ouvertement à la
veille des élections. L’évidence d’une mascarade était si flagrante
que les populations indignées sont restées indifférentes à ce qui
était en préparation. Il n’y avait pas visiblement de prétexte
solide qui justifierait des interpellations ou arrestations dans la
région comme on voit ailleurs dans le pays et pourtant c’est ce
qui s’est passé. En guise d’illustration, prenons le cas de Kilibo où
les éléments du pouvoir ont commencé frauduleusement le vote
dès le vendredi 9 avril 2021. Les populations ont constaté mais
sont restées indifférentes. A la publication des résultats fictifs le
dimanche 11 avril 2021, il est publié sans scrupule qu’il y avait eu
plus de 3000 votants ; une première à Kilibo, jamais réalisée
même lors des joutes électorales antérieures qui avaient encore
quelque peu un enjeu. Tout ce simulacre n’a suscité que mépris
chez les populations. Nous en étions là quand curieusement la
chasse aux sorcières a commencé.
Une liste noire confectionnée par ADECHINA Ognintola Chef
d’Arrondissement nommé de Kilibo et ses acolytes éhontés de la
rupture et comprenant plus d’une dizaine de noms de personnes
résidant à Toui et Kilibo est déposée officieusement au niveau de
la police à Kilibo par le Chef d’Arrondissement de Kilibo. Ce jeune
garçon démesurément ambitieux, veut régler ses comptes avec
tout le monde en s’appuyant sur le député lui-aussi nommé
André OKOUNLOLA en discrédit chez lui voire dans sa région. Le
jeune garçon CA a prophétisé que les populations de Kilibo
allaient manifester violemment en bloquant la circulation sur
l’axe routier inter-état Cotonou-Parakou comme ce fut le cas en
février 2018 ; et il aurait déjà identifié les " meneurs". Il a fait
circuler de fausses allégations comme quoi des maisons de gens
soutenant TALON dans la commune de Ouèssè seraient
planifiées pour être saccagées et incendiées. Il est allé jusqu’à
concevoir des réunions qu’auraient tenu ces personnes ciblées
quelque part dans la commune avec des chasseurs, etc.
En conséquence et par précaution, des citoyens ont fui leurs
villages sans laisser d’adresse en abandonnant femmes et
enfants dans la désolation. Même le Chef d’Arrondissement de
Toui, le sieur Etienne MAMA a disparu de la circulation. C’est
dans cette ambiance que le nommé Wassiou, mécanicien à Toui
a été sauvagement assommé à la tête puis arrêté après sa
résistance victorieuse aux rafales de balles des assaillants dans la
nuit du 20 avril 2021 vers 20h 30.
Ayéola
MESSAGE AU 8ème
CONGRES DU PARTI
COMMUNISTE CUBAIN
Chères camardes,
A l’occasion de l’ouverture des travaux du 8ème congrès de votre
Parti, nous sommes heureux d’adresser à l’ensemble de votre
Parti, des dirigeants aux militants de base, nos sincères vœux de
succès. Depuis le renversement de la dictature de Fulgencio
Batista en 1959, le peuple cubain, sous la direction du Parti
Communiste de Cuba, a réalisé des prodiges en comparaison des
autres peuples d’Amérique Latine subissant la domination et les
oukases des impérialistes yankees.
En quelques années, le régime cubain a enrayé l’analphabétisme,
faisant de Cuba un exemple selon les organismes comme
l’UNESCO. Concernant la santé, le pays applique le système du
soin gratuit pour tout le monde, sans oublier que dans beaucoup
de domaines en médecine, Cuba est en pointe dans la recherche.
Non seulement Cuba a développé sa médecine en interne, mais
les médecins cubains apportent leur expertise dans le monde
entier.
Les peuples africains et du Bénin n’oublieront jamais tous les
sacrifices du peuple cubain en leur faveur. On se rappelle le rôle
capital joué par Cuba dans la chute de l’apartheid en Afrique du
Sud avec la grande victoire de Cuito Cuanavale en Angola au
moment où les impérialistes aidaient par tous les moyens le
régime de l’apartheid et considéraient Nelson Mandela comme
un terroriste.
Chers camarades,
Tout ceci s’est réalisé malgré le blocus criminel qu’impose
l’impérialisme américain à Cuba depuis 1961. Ce blocus s’est
durci sous le pouvoir de Donald TRUMP qui pendant quatre ans,
a pris près de deux cents mesures contre Cuba, toutes plus
assassines les unes que les autres. Malgré tout ceci, le peuple
cubain est debout, prouvant à la face du monde qu’aucune force
ne peut faire ployer un peuple fier, debout et attaché à son
indépendance. Pour les peuples africains et spécialement pour le
peuple béninois, le peuple cubain est un exemple.
Voilà pourquoi nous souhaitons plein succès au 8ème congrès de
votre Parti.
Le Comité Central du Parti Communiste du Bénin
Cotonou le 17 avril 2021.
PARTI COMMUNISTE DU BENIN (PCB)
01 B.P. 2582 Recette Principale Cotonou (Rép. du Bénin)
Tél. : 21 30 03 22/97 98 35 65 –
Site :www.la-flamme.org
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Talon a reconnu publiquement à Djidja qu’ils
sont tous, au gouvernement des voleurs et ils
sont tous libres
179 SEMAINES
Vient de paraitre :
LES ACTES FONDAMENTAUX
DE L’ALLIANCE POUR LA
PATRIE (A.P.P)
Prix de vente : 300f l’unité.
Prix de soutien : à partir de 500f.
Lieux de vente :
Siège du Parti Communiste du Bénin
(PCB) à Gbèdégbé, Cotonou
A la bourse du Travail de Cotonou, au
Secrétariat de la CSTB
NON AU VACCIN CRIMINEL ANTI COVID-19 !!!
SCOOP : Le Danemark vient de suspendre définitivement le vaccin anti covid-19 AstraZ
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